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[Réflexion] Bicentenaire de la naissance de St Jean Bosco


Eflamm CAOUISSIN

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Fêter un "saint" dont le seul apport fut d'utiliser un art pour faire la promotion d'une religion, voila un autre débat.

Difficile de réduire l'action sociale de Bosco à cela. Qu'on soit ou non croyant, son engagement auprès des jeunes défavorisés ne peut que forcer le respect.

Il y a aussi des saints qui ont mouillé la chemise, comme des laïcs, athés, marxistes, polythéistes, etc. leur rendre hommage n'est pas forcément faire l'apologie d'une religion ou d'une idéologie, mais de l'action d'hommes pour le bien des autres.

"L'illusion au service de l'art, voilà notre culte." N.F.

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Fêter un "saint" dont le seul apport fut d'utiliser un art pour faire la promotion d'une religion, voila un autre débat.

Difficile de réduire l'action sociale de Bosco à cela. Qu'on soit ou non croyant, son engagement auprès des jeunes défavorisés ne peut que forcer le respect.

Il y a aussi des saints qui ont mouillé la chemise, comme des laïcs, athés, marxistes, polythéistes, etc. leur rendre hommage n'est pas forcément faire l'apologie d'une religion ou d'une idéologie, mais de l'action d'hommes pour le bien des autres.

Je plussoie. On pourrait rendre hommage à Jaurès mais pas à Bosco ? On pourrait rendre hommage à Emile Combes mais pas à l'abbé Pierre ? On pourrait rendre hommage à Jules Ferry mais pas à Mère Thérésa ? Tout cela parce que le côté catho des personnages chiffonne ?

Je n'ose penser qu'on puisse limiter une personne et son action en fonction de son orientation politique, religieuse, à sa race, à sa sexualité...

Ceci dit, dans ma proposition, l'idée n'était pas de polémiquer sur cette question, mais d'évoquer ce qui pourrait se faire... au-delà des clivages.

« La préservation de la vérité objective et de la capacité de chaque individu à former des jugements objectivement vrais est la condition première et absolument nécessaire d’une vie libre » (James Conant, in Orwell ou le pouvoir de la vérité, p. VIII).

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Dans les premiers messages, ça parlait d'un grand saint, d'un saint patron, et même d'internat catholique (je fais pas bien la différence avec une école coranique, si ce n'est que c'est pas le même Dieu, enfin si, mais en fait non).

Enfin bref, on n'était pas dans l'obscurantisme, mais pas loin.

Reformulé comme vous le faites, je suis tout à fait d'accord avec vous.

Présenté et dit comme ça, c'est de l'histoire et de la culture, et ca me va :)

Modifié par KSoeze
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J'ai fait mes humanités au collège Don Bosco, je vais profiter de l'occasion pour faire un peu de prosélytisme pour Don Bosco, l'Eglise et un saint thaumaturge dont on parle peu mais qui me fascine: Saint Gérard Magella.

Soyez donc tous bénis en cette occasion unique, que Jésus, Don Bosco et la Vierge Marie protègent les magiciens catholiques et envoient les autres dans les flammes éternelles de l'Enfer. Avec un suppositoire aux piments népalais dans le fondement.

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internat catholique c'est un établissement d'enseignement privé sous contrat: difficile de comparer avec une école coranique. Mais catholique fait que je peux parler de Don Bosco (ou saint Jean Bosco) en étant écouté avec bienveillance. Et internat, ça veut dire que j'ai des élèves (collège-lycée) présents toute la semaine avec des mercredis après-midi libre pour des activités en petit groupe. Je peux alors proposer un atelier illusionisme en lien ave l'atelier théâtre. Et s'il y a un évènement national (pourquoi pas à la maison de la magie à Blois, je suis pas loin), j'ai un projet d'année idéal pour mes élèves.

Et ce ne sera pas du gospel-magic.

Donc si quelqu'un lance un projet à grande échelle, je suis intéressé.

cdmdu.

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ACTUALITE DE LA DEMARCHE EDUCATIVE DE JEAN BOSCO

Introduction

En Sciences de l’éducation, la pédagogie salésienne a été très longtemps un courant pédagogique peu connu. Guy AVANZINI en donne deux raisons principales : Don Bosco était un prêtre ; or la pédagogie a grandi dans un contexte de laïcité. Don Bosco était un saint ; on s’est méfié de la littérature hagiographique écrite sur Don Bosco. Pour de nombreux pédagogues aujourd’hui, dont Ph. MERRIEU, Jean Bosco a fondé un vrai courant pédagogique toujours très actuel.

Le contexte de ce courant pédagogique est la révolution industrielle ; Don Bosco fonde le Valdocco en 1846 ; c’est une grande période de mutation : on passe d’une société campagnarde à une société industrielle. Cet aspect est aujourd’hui un point de similitude pour nous qui passons de la société industrielle à la société post-moderne. Et le problème de la jeunesse se pose, au temps de Don Bosco comme aujourd’hui, d’une façon grave.

Le point de différence vient de la sécularisation. L’Italie du 19ème siècle était un pays chrétien ; nous, nous vivons dans un pays qui est traversé par la sécularisation qui prend en compte la médiation humaine, qui sépare pédagogie et théologie. Mais il nous faut savoir que Don Bosco a commis deux écrits sur le " système préventif " (sa méthode éducative). L’un, en mars 1877, à Nice qui est une version explicitement

chrétienne du système préventif. L’autre, en Février 1878, pour le Ministre de l’Intérieur de Rome, qui est une version sécularisée du système préventif. Aussi, me semble-t-il, quand on développe aujourd’hui cette version séculière, on n’est pas infidèle à Don Bosco.

Le mot évangéliser est, en effet, à comprendre dans deux directions. L’une nous invite à être porteur d’une bonne nouvelle ; dire aux jeunes : tu as du prix à mes yeux ; tu as un avenir. L’autre nous invite à témoigner de Jésus Christ. Cela est possible, même dans nos Institutions, quand on développe une laïcité positive, respectueuse des valeurs de chacun, où l’enfant a droit à une éducation religieuse ; et non une laïcité négative qui empêche toute référence religieuse et où chacun

s’interdit de parler de ses convictions.

Les sources de la pédagogie salésienne Les sources de la pédagogie salésienne La 1ère source est l’intuition salésienne révélée par le songe des 9 ans, premier événement fondateur pour Don Bosco : c’est par la douceur et non par la force qu’il faut éduquer. Cette intuition nous réfère aussi à la douceur mise en lumière par François de Sales. Comte Sponville nous dit que la douceur est : courage sans violence, force paisible, accueil, respect, ouverture, vertu du pragmatisme. Une

réflexion salésienne est toujours contre les " y-a qu’à, faut qu’on " ; quand la situation se tend, il faut prendre du recul et analyser, avec douceur, ce qui se passe.

La 2ème source est l’enracinement dans l’expérience, c’est le pragmatisme. Don Bosco a d’abord rencontré les jeunes et, au soir de sa vie, il a écrit son texte sur le système préventif. Don Bosco a vécu un 2ème événement fondateur dans les prisons de Turin où il allait rencontrer les jeunes, le jour où il comprit que le jeune détenu

n’en serait pas là s’il avait rencontré avant un adulte qui lui tende la main. La 2ème source naît donc du thème de la prévention : l’important, c’est d’agir avant ; d’où l’œuvre salésienne qui va offrir aux jeunes : accueil, formation, loisirs et accompagnement dans la quête de sens.

Le mode d’approche du jeune Le mode d’approche du jeune

La pédagogie salésienne se traduit d’abord par un style d’approche.

Trois adjectifs qualifient cette approche.

- C’est une approche " personnaliste ". Le jeune est sujet de son éducation, le jeune est une personne que l’éducateur accompagne sur le chemin éducatif. La qualité relationnelle dans la réciprocité est fondamentale. Pensons au 3ème événement fondateur vécu par Don Bosco lors de sa rencontre avec Barthélemy Garelli. Les quatre points forts de cette rencontre sont : le présupposé d’amitié de l’adulte pour

le jeune ; s’intéresser au monde du jeune, resituer le jeune dans son histoire personnelle, reconnaître les savoir-faire du jeune. Don Bosco distinguait toujours les actes de la personne et ne qualifiait jamais un jeune par ses actes. D’où la possibilité d’être tolérant vis à vis des personnes, mais pas vis à vis de certains comportements.

- C’est une approche " globale ". Don Bosco saisit le jeune dans l’ensemble de ses champs : loisirs, formation, accueil, quête de sens. Cette demande est toujours actuelle. Le jeune rencontre des adultes dans sa famille, à l’école, dans la rue ;

chaque catégorie aujourd’hui a tendance à critiquer les deux autres. Le premier travail éducatif est de mettre en cohérence tous les adultes qui accompagnent le jeune. Or souvent notre approche est cloisonnée.

- C’est une approche " joyeuse ". La joie est une caractéristique salésienne. Or actuellement, on parle des problèmes des jeunes, des jeunes à problème, mais jamais des jeunes comme chance pour notre société de demain.

Les grandes lignes de cette pédagogie.

La pédagogie salésienne est systémique ; sa spécificité se trouve dans le système et non dans l’une ou l’autre de ses composantes. Trois mots clefs sont à souligner.

Une approche " préventive ". Tout le monde fait de la prévention ; mais il y a deux sortes de prévention. La prévention dissuasive ; on fait peur pour éviter l’écart ; cf : la prévention routière et la peur du gendarme ; cette prévention met en avant la distance entre l’adulte et le jeune. Et la prévention persuasive ; on explique les raisons ; le jeune évite l’écart car il comprend où est son intérêt ; cette prévention est plus éducative et demande une proximité entre l’adulte et le jeune.

La confiance. " Sans confiance, pas d’éducation " disait Don Bosco. Le jeune est acteur de son éducation. Cette confiance se vit chez le jeune : il est un être raisonnable, doué de raison ; il a toujours ses " raisons " pour agir comme il le fait, à l’adulte à comprendre ces raisons. Elle se vit aussi chez l’éducateur : l’éducateur est un être raisonnable qui maîtrise ses comportements et ses décisions. D’où par exemple, dans le cas des sanctions, de ne pas agir sous la colère et de séparer le

temps du rappel de la loi et celui de l’énonciation de la sanction.

La pédagogie de " l’alliance " - faire alliance avec le jeune ; la confiance naît de l’alliance. Don Bosco, pour briser la méfiance des jeunes disait : il faut créer la " familiarita " (esprit de famille) qui conduit à l’amorevolezza (cordialité = affection bienveillante) qui développe la confiance. Le mot amorevolezza, difficilement traduisible, d’où les deux traductions de " affection " et de " cordialité ", faisait référence explicitement pour Don Bosco au mot grec " agapé " (relation réciproque)

(cf : 1Co13) à ne pas confondre avec le mot " eros " (pulsion amoureuse) ou " philia " (amour séduction). La cordialité chez Don Bosco créait une authentique relation ; ce n’était pas une technique éducative ; elle s’exprimait : " que les jeunes se sachent aimés " et elle demandait une grande maîtrise de l’affectivité de l’éducateur. Don Bosco a réhabilité l’affectivité en éducation (cf : l’émission " Don Bosco, éducateur "

sur la cinquième).

Des outils privilégiés. Des outils privilégiés.

Dans le domaine de l’animation, le jeu collectif. Don Bosco a réhabilité cette activité qui met en avant les trois " R " : le " rêve " qui développe l’imaginaire de l’enfant, le " rôle " qui apprend à faire équipe et les " règles " qui permettent d’éduquer au rapport à la loi : il n’y a pas de contradiction entre loi et plaisir : le respect de la règle

permet que dure le plaisir de jouer ensemble.

L’atelier, la formation professionnelle. C’est un outil éducatif avant d’être un lieu de sélection. L’enseignement technique sert de support concret à l’enseignement général.

L’internat qui met en avant l’importance de la dynamique de groupe. Don Bosco utilisait l’internat comme support de l’éducation à la sociabilité.

Conclusion

L’imagerie populaire nous montre Don Bosco sur une corde entre deux arbres. Jean

Bosco est devenu le patron des illusionnistes. Mais cette image rappelle surtout que l’art éducatif demande de l’équilibre ; c’est l’art de la bonne distance et de la bonne proximité. La pédagogie salésienne est l’art de l’équilibre.

La pédagogie salésienne ne peut être mise en œuvre que par une équipe, car la gestion de l’affectivité, utilisée pour la mise en œuvre du projet, demande une relecture en équipe et un solide travail d’équipe. Rappelons nous que le dernier écrit de Don Bosco à ses responsables comportait 12 pages ; 2 pages sur les relations éducateur/jeune (son message avait été bien compris) et 10 pages sur les relations

entre éducateurs (il y avait bien des progrès encore à faire !)

La pédagogie salésienne se réfère à : croire (je crois en toi) espérer (j’espère avec toi) et aimer (je t’aime). Le Chrétien qui met en œuvre cette pédagogie est invité à vivre l’éducabilité dans le registre de la foi, le projet dans le registre de l’espérance,

la relation dans le registre de l’agape. Je crois en toi à la manière dont le Christ croit en toi, j’espère avec toi à la manière dont le Christ espère avec toi et je t’aime à la

manière dont le Christ t’aime.

Jean-Marie PETITCLERC

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LETTRE DE S. JEAN BOSCO À SES CONFRÈRES

Avant tout, si nous voulons nous montrer les amis du vrai bien de nos élèves et les amener à faire leur devoir, nous ne devons jamais oublier que nous représentons les parents de cette chère jeunesse qui fut toujours le tendre sujet de mes occupations, de mes études, de mon

ministère sacerdotal, et de notre congrégation salésienne.

Que de fois, mes chers fils, dans ma longue carrière, j'ai dû me persuader de cette grande vérité : il est toujours plus facile de s'irriter que de patienter, de menacer un enfant, que de le persuader ! Je dirai même qu'il est plus facile, pour notre impatience et pour notre orgueil, de

châtier les récalcitrants que de les corriger, en les supportant avec fermeté et douceur.

Je vous recommande la charité que saint Paul employait envers les nouveaux convertis à la religion du Seigneur, et qui le faisait souvent pleurer et supplier quand il les voyait peu dociles et répondant mal à son zèle.

Écartez tout ce qui pourrait faire croire qu'on agit sous l'effet de la passion. Il est difficile, quand on punit, de conserver le calme nécessaire pour qu'on ne s'imagine pas que nous agissons pour montrer notre autorité ou pour décharger notre emportement.

Considérons comme nos enfants ceux sur lesquels nous avons un pouvoir à exercer. Mettons-nous à leur service, comme Jésus qui est venu pour obéir, non pour commander. Redoutons ce qui pourrait nous donner l'air de vouloir dominer, et ne les dominons que pour mieux les servir.

C'est ainsi que Jésus se comportait avec ses Apôtres, en supportant leur ignorance, leur rudesse et même leur manque de foi. Il traitait les pécheurs avec gentillesse et familiarité, au point de susciter chez les uns l'étonnement, chez d'autres le scandale, et chez beaucoup

l'espoir d'obtenir le pardon de Dieu. C'est pourquoi il nous a dit d'apprendre de lui à être doux et humbles de cœur.

Puisqu'ils sont nos enfants, éloignons toute colère, quand nous devons corriger leurs manquements, ou du moins modérons-la pour qu'elle semble tout à fait étouffée.

Pas d'agitation dans notre cœur, pas de mépris dans nos regards, pas d'injures sur nos lèvres.

Ayons de la compassion pour le présent, de l'espérance pour l'avenir : alors vous serez de vrais pères, et vous accomplirez un véritable amendement.

Dans les cas très graves, il vaut mieux vous recommander à Dieu, lui adresser un acte d'humilité, que de vous laisser aller à un ouragan de paroles qui ne font que du mal à ceux qui

les entendent, et d'autre part ne procurent aucun profit à ceux qui les méritent.

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internat, ça veut dire que j'ai des élèves (collège-lycée) présents toute la semaine avec des mercredis après-midi libre pour des activités en petit groupe. Je peux alors proposer un atelier illusionisme en lien ave l'atelier théâtre. Et s'il y a un évènement national (pourquoi pas à la maison de la magie à Blois, je suis pas loin), j'ai un projet d'année idéal pour mes élèves.

Bravo,

Vu comme ça, je trouve l'idée super.

Je pense aussi que tes élèves ont de la chance.

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