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Publié le
La prestidigitation est un art qui n'existe que grâce à ses secrets. La prestidigitation n'a plus de secrets donc ce n'est plus un art. Juste un truc devenu vulgaire à force d'être vulgarisé.

Cette chose raffinée, jadis destinée à une certaine élite, n'est plus qu'un coussin péteur avec mode d'emploi visible sur l'emballage.

Alors, oui le débinage est salutaire pour qu'on en finisse une fois pour toute avec ce machin dont plus personne ne croit.

Hop, plus de magie, que des magiciens.

Le pire dans tout ça, c'est que quand un magicien essaye de défendre son art en prônant la "protection" des "trucs", il passe pour un égoïste...

Yo

Publié le (modifié)
La prestidigitation est un art qui n'existe que grâce à ses secrets. La prestidigitation n'a plus de secrets donc ce n'est plus un art.

Débinage ou non, tant que la magie ou autre fera éprouver de l'émotion à celui qui en est témoin, cela restera un art qu'on le veuilles ou non. le débinage tel qu'il est présent sur le net ne risque pas de tuer la magie mais plutôt de déstabiliser les jeunes magiciens avec cette boulimie de vidéos. je pense que si de telles videos existent sur la toile c'est aussi à cause (ou grâce) au sacro saint "secret".

c'est paradoxal mais je trouve encore de nos jours compliqué d'apprendre la magie de manière guidée et conseillée. Il existe de rare s'associations de magie créées par de vrais passionnés donnant beaucoup de leur temps et de leur énergies pour transmettre un savoir qu'ils ont eu même durement acquis!

L'art de la magie n’échappe pas à la règle du travail assidu et à passer des heures et des heures devant un miroir ou webcam rien que pour apprendre un mouvement.

si les magiciens ne sont pas capable de le faire peut etre qu'à force de montrer la difficulté des mouvements, du rythme, de la comédie,.... le débinage donnera ou rendra (un jour) le respect que la magie mérite en France :)

Modifié par maroine
Publié le

Encore ces problèmes de définition.

Le débinage, pour moi, c’est donner une explication vraie à un spectateur qui n’a pas envie de faire de magie, mais juste de savoir.

Si ce n’est pas un spectateur, mais un illusionniste, qui a l’intention et le désir réel de pratiquer, on ne parle plus de débinage, mais de formation.

Encore faut-il que l’apprenti en question ait montré son désir et son travail réel…

Cela, c’est la théorie idyllique, bien sûr, en pratique, il suffit d’acheter, de voler, de pomper ou de deviner pour apprendre les trucs.

Néanmoins, si l’on considère le monde imparfait ou nous vivons, on peut quand même s’appuyer sur un raisonnement qui va dans le sens de la perfection, plutôt que de dire qu’on peut faire n’importe quoi, puisque de toute façon rien n’a d’importance…

"... de haut niveau à des débutants..."

le "débinage" ? on pourrait pas assimiler ça à de la "vulgarisation" ?

dans le sens : va creuser celui que ça va accrocher, et va zapper celui qui n'y trouve qu'un intérêt très passager.

Bien sûr, c’est de la vulgarisation.

Au sens de rendre vulgaire et insipide ce qui est précieux et rare, bref, magique.

Mais contrairement à toi (si j’ai bien compris…), je pense qu’il y a des tas de gens qui en ayant éprouvés un intérêt passager, ne devraient quand même pas avoir les informations sur l’illusionnisme.

Les gens n’oublient pas si facilement que les magiciens l’espèrent.

Mettre un barrage financier, ou une simple difficulté d’accès, suffit à barrer la route à la grande majorité des curieux.

Et je maintiens quand même ma distinction entre débutant et haut niveau :

La vidéo de Tamariz dont il était question un peu plus haut est une excellente vidéo, permettant de faire des prodiges avec des cartes.

Répandre ces prodiges dans le milieu des « magicien Youtube » et autre bouffeur de tuto, cela me fend le cœur :

C’est proposer à quelqu’un qui fait du vélo de monter dans une formule 1, sans formation.

Certes, il ira vite, dans la première ligne droite, mais après… on ramassera les débris de la voiture à la balayette.

Ce n’est pas pour « garder pour moi » ces secrets que je dis ça :

Il y a plein de secrets que je ne connais pas, et plein que je ne désire pas connaitre, car il y a peu de chances que je les utilise un jour.

Et à l’inverse, je donne facilement à un apprenti magicien, qui a montré qu’il désirait vraiment travailler, mes techniques personnelles, qui sont loin d’être du niveau de ce que peu pondre un Tamariz…

Mais je ne lui donnerai pas tout d’un coup, comme le fait le net, car on doit se donner du mal pour développer sa magie, et ne pas tout gober tout prémâché.

La magie de Tamariz est trompeuse :

Pas de technique de folie qui font mal aux mains, dans cette vidéo…

Mais une précision dans le jeu d’acteur, dans les détournements d’attention, dans les gestes et la gestion du public, qui font tout.

Un débutant ne verra que le truc expliqué dans la seconde partie, alors que tout ce qui compte vraiment est dans la première partie, lors du spectacle…

En ce sens, si en plus il a eu la vidéo gratuitement et sans effort, et donc qu’il ne se rend pas compte de sa valeur, il n’en fera pas bon usage, car il manque de maturité et d’expérience.

Faire débourser de l’argent pour accéder à des information n’est pas une fin (sauf pour ceux qui font commerce des trucs ;) ), c’est un moyen de réguler l’apprentissage, pour donner le temps à celui qui apprend de se forger une expérience progressive.

Donc, il y a deux aspects :

Le débinage pur et dur, puisque la vidéo est ouverte au public…

Et le fait de ne pas valoriser et adapter le support de formation au niveau de l’apprenti.

Mais bon, dire ça ou souffler dans un violon, c’est du pareil au même, la vidéo est sur le net, avec des milliers d’autres vidéos explicative, et n’en bougera probablement plus jamais.

Pathétique…

Gilbus.

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

Publié le

Sheek,

Je n'ai plus le droit de parler du débinage sous peine de "vacances" mais je vais le faire quand même (de toute façons c'est la période pour se mettre au vert):

Votre argument n'est pas mauvais(pas trop) mais il ne faut en rien justifier le moindre débinage et ce pour quelque raison que ce soit!

Nous devons nous battre bec et ongle de toutes nos forces pour préserver ce qui peut l'être encore si nous aimons un tant soit peu ce métier.

Il est possible de limiter la casse en diffusant le moins possible d'information, en augmentant sensiblement le prix des livres et des dvd (si c'est cher les acheteurs regarderont à deux fois avant de débiner sur internet), en vilipendant publiquement les débineurs quels qu'ils soient mais certainement pas en trouvant des excuses du genre "bon ben on peut rien faire hein!!! et pis les autres le font aussi" à un comportement inqualifiable et destructeur.

Il faut combattre le débinage par tous les moyens possibles et ne surtout pas baisser les bras, nous sommes en guerre, il faut donc réagir en conséquence.

Publié le

augmenter les prix me parait effectivement ( et malheureusment ) une piste à suivre si on veut vraiment lutter contre le débinage. Un peu comme en Angleterre où l'on a quintuplé le prix des places dans les stades pour se débarrasser des hooligans.

Prenez un mec comme Peter Turner. Son dernier double dvd est vendu 100 euros, ses "portugal notes" 150 dollars et "bigger fish" un ouvrage plus ancien plus de 200 dollars et à chaque fois dans des quantités limités.

A ce prix là, il est certain qu'on se protège des simples curieux qui vont tout répéter.

Publié le

Une simple recherche concernant les ouvrages que tu cites et tu pourras voir que ça ne protège pas du piratage, donc d'une diffusion gratuite ce qui d'après vous mène au débinage.

Piratage et débinage sont deux choses différentes.

L'analogie avec les place dans les stades ne tiens pas car ici on peut facilement dématérialiser le produit pour le diffuser.

Ce qui tiens aussi avec les livres physique, même si ça demande un peu plus de motivation (ou de vice) pour scanner un ouvrage.

Enfin tu n'a pas tort dans le fond, c'est un problème de mentalité et d'éducation tout ça.

Augmenter le prix pour donner conscience de la valeur du contenu de l'ouvrage pourrait faire parti de la réponse.

Donc si ça n'évite pas le piratage, ça évitera peut-être le débinage.

Moué...

Sinon, dans vos ouvrage de magie, que j'imagine nombreux, combien de passage avez vous référencé sur le secret et tout ce dont vous parlez ?

Assez peu de mon côté je crois.

(Les mise en garde de l'éditeur contre la copie et le piratage ne comptent pas.)

Publié le (modifié)

oui le débinage et le piratage sont deux pratiques différentes même si la seconde favorise la première.

Comment ça mon analogie avec le foot anglais est pourrie? Lol. Effectivement il y a mieux. Le parallèle m'est venu en lisant le post de Viktor et surement parce que j'attends avec impatience le retour de la premère league !!

Je n'ai jamais dit que le fait d'augmenter le prix des produits était LA solution, mais peut-être juste un élément de la réponse. Comme je le précise dans mon post précédent, je serai triste qu'on en arrive là parce que comme tu le dis, la magie deviendrait un truc de riches.

De plus, les effets ne seraient en effet peut-être que marginaux. La hausse perpétuelle du prix des cigarettes n'a pas vraiment freiné la consommation ( un peu quand même ) parce qu'on ne s'attaque pas au fond du problème, qu'est ce qui pousse les gens à fumer. ( tiens elle est peut-être mieux cette analogie non ? )

Enfin pour chris, suite à ton post j'ai fait une petite recherche et je n'ai pas trouvé de lien qui permettrait d'accèder aux ouvrages cités pour du beurre, la plupart des liens proposées étant des fakes ( Après je suis un poltron et j'évite de me rendre sur les sites non recommandés par WOT ) Comme quoi la diffusion limitée doit quand même permettre de se protéger un peu...

Modifié par wieggum
Publié le

Un élément essentiel du débinage qui peut sembler évident...

On débine seulement lorsque l'on explique quelque chose qui n'est pas de nous... (ainsi, il y'a Christian Grenier qui explique des mouvements qu'il met au point lui-même...)

Yo

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    • Et si l'on parle de "bouffée de l'humanité" : quelques portraits de la Fism à Rimini, là où l'humanité était encore plus palpable.... Qui me cite les noms ? 1er prix : Mon corps pendant 10 mn. Deuxième pris : une nuit d'amour avec moi; Troisième pris : Une vie avec moi !  
    • Bonjour, Heureux si j'ai pu partager avec certains quelques unes des émotions ressenties pendant les six jours de cette FISM. À propos d'émotions, le numéro du 1er prix en magie de salon en débordait. (précision : lors de son second passage sur "Fool Us" le tout début de ce numéro a déjà été montré : si vous ne l'avez pas déjà vu...alors tant mieux, gardez-vous de le regarder, vous vous gâcheriez une partie du plaisir de la version intégrale) *** Asi WIND dans « Incredibly Human » ou Derren BROWN dans son dernier livre se posent la même question : pour que dans un spectacle vivant et interactif une émotion sincère puisse naître, il faut que surgisse une connexion authentique entre l’artiste et son public. Dès lors, comment concilier en magie cette authenticité de la relation humaine avec un art qui est, lui, tout entier tourné vers l’artifice ? Ce jeudi 17 juillet à TURIN au matin, lors de la compétition de magie de salon, Mortenn CHRISTIANSEN a à sa manière si particulière fait surgir cette bouffée d’humanité dans un auditorium comble. *** Dès le départ tout est allé de travers pour le candidat danois Mortenn CHRISTIANSEN, appelé sur scène alors qu’il n’était absolument pas prêt. Mais alors pas prêt du tout, du tout, du tout. Le jeune homme bien portant boulottait des chips en douce dans les coulisses au moment d’entrer en scène, mais dans la précipitation, c’est la cata : sa main droite s’est coincée dans son tube de chips. Son désarroi est palpable. Pour tenter de sauver la mise de demander malgré tout une carte à un spectateur (Shawn FARQUHAR s’y colle, va pour le 4 de cœur) avant de s’apercevoir que son paquet de cartes est coincé dans la poche arrière droite de son pantalon -pas de bol, pile du côté de sa main bloquée dans le paquet de chips : au prix de moult contorsions Mortenn parvient à faire remonter peu à peu le paquet de cartes qui émerge de sa poche et finit par chuter sur scène. Il le ramasse de sa seule main libre -la gauche- sort les cartes et enchaine une série de piètres manipulations d’une main. Les maladresses succèdent aux maladresses, Mortenn peste, marmonne combien il n’était pas prêt, laisse lamentablement choir toujours plus de cartes, bref sa prestation tourne à l’embarras complet. Mais attendez, voilà que Mortenn ne tient plus qu’une seule carte, dos au public…se pourrait-il ? *** À cet instant la routine bascule : Mortenn fanfaronne : « Eh eh…vous avez cru que je n’étais pas prêt…et bien c’était pour de faux, j’étais prêt, archi-prêt… ». Qu’on se le tienne pour dit, on va voir ce qu’on va voir. Non pas bien sûr que quiconque dans la salle ait réellement cru à la farce de Mortenn pas prêt – même si cette séquence du pauvre garçon en prise aux pires coups du sort aura quand même suffit à susciter notre empathie immédiate envers lui-, mais nous voilà, nous dans la salle, passés en un clin d’œil de spectateurs à spect-acteurs, projetés dans le rôle qui nous est assigné : celui d’adultes face à un petit enfant trop content d’avoir roulé son monde dans la farine ; et nous allons, pour lui faire plaisir, faire comme si nous avions effectivement gobé la bonne blague de sa déroute feinte. Par sa personnalité scénique et sa mise en scène, ayé, le (vrai) tour est joué : le bras de fer potentiel public-magicien est illico désamorcé, nous consentons à entrer dans le monde de Mortenn, nous jouons à faire comme si nous avions vraiment cru qu’il était pris de court, et ainsi nous nous livrons pieds et poings liés au garnement. Mortenn est un enfant mais pas à la manière mettons d’un Rubi FEREZ- enfant lunaire, rayonnant et malicieux, qui s’émerveille de tout. Non, pour Mortenn le monde est vaste et compliqué ; puéril et hypersensible (donc hyper-attachant) il est en butte aux gens et aux choses qui le rendent bien, bien, malheureux. Et la magie est son salut. Et la vraie magie est que tout le reste de la routine va puiser sa justification précisément dans le personnage même de Mortenn CHRISTIANSEN, dans sa « revanche » face aux grandes personnes. *** Car à cet instant la routine bascule aussi en termes de nature d’effet magique : on va passer d’une démonstration burlesque d’habilité à retrouver une carte par des manipulations faussement maladroites, à un tout autre effet : une prédiction. Ou plutôt des prédictions. Les magiciens ont sans doute tendance à surestimer l’impact réel des effets de prédiction sur leur public, et, pour donner un semblant de construction dramatique à leur numéro, à multiplier les révélations sur le mode : « vous avez librement choisi le 4 de cœur…observez miracle ! C’est la seule carte à dos rouge dans ce paquet bleu… non seulement cela, mais j’ai aussi un 4 de cœur tatoué sur mon bras…et attendez un peu…une carte et une seule dans mon portefeuille le 4 de cœur… ». Le kicker jusqu’à plus soif. La surenchère de prédictions au lieu de décupler l’effet bien souvent l’amoindrit. On avait saisi le message dès la première prédiction révélée : ok le magicien a prévu l’avenir, quel besoin a-t-il donc de nous le « prouver » encore et encore ? L’insistance superflue éveille la suspicion : lors d’un spectacle vu il y a quelques temps j’entendis ainsi soupirer un spectateur au moment de la « trop parfaite » énième révélation : « Bon ok donc c’est le 4 de cœur tous les soirs... » (sic) (pages 46-47 de « Notes from a Fellow Traveler » D.BROWN explique la réécriture du final de son show « Enigma » suite à un exemple semblable d’accumulations d’effets redondants qui s’affaiblissaient mutuellement au lieu de créer la montée dramatique escomptée). Mortenn CHRISTIANSEN va réemployer cette structure « discutable » et lui aussi multiplier les prédictions de la carte choisie -au moins 5 de mémoire : alors pourquoi ici cela fonctionne-t-il si bien, jusqu’à déclencher une standing ovation ? Premièrement le choix initial est on ne peut plus convaincant, transparent : le spectateur nomme librement la première carte qui lui passe par la tête -le jeu n’est même pas encore sorti, et puis quelles manipulations possibles avec une main fourrée dans un paquet de chips ? Comme notre esprit rationnel est tranquillisé de ce côté-ci par une procédure rapide et limpide, il va se faire d’autant plus facilement submerger ensuite par notre esprit émotionnel. Car, deuxièmement, l’accumulation de révélations de prédictions de cette carte est motivée dramatiquement (et donc notre esprit rationnel le cède d’autant plus aisément à notre esprit émotionnel) : c’est juste le personnage immature de Mortenn qui piaffe ; il nous a bien eu, et vlan, vlan, vlan, prédiction après prédiction, le petit enfant jubile d’avoir joué un si bon tour à ces grands bêtas d’adultes. Et nous qui avions si volontiers consenti à entrer dans son jeu nous voilà refaits, désarçonnés face à une avalanche d’impossibilités grandissantes. Ici c’est donc du personnage que part la construction dramatique de la routine et sa multiplication des effets de prédictions. Et non pas d’un personnage de magicien surplombant qui pour accroitre son prestige, prédictions après prédictions, essaierait (vainement) d’étoffer le mystère ; mais bien d’un personnage enfantin qui a gagné notre sympathie et que l’on regarde tendrement trépigner d’avoir enfin le dessus sur les « grandes » personnes que nous sommes. Le martèlement des effets reflète la psychologie de Mortenn. D’un point de vue magique, la rafale de révélations sature notre esprit rationnel : à peine est-il parti en chasse d’un début d’explication potentielle d’une des prédictions qu’une autre surgit encore plus mystérieuse (on n’est pas ici face à un même effet strictement répété avec des méthodes différentes qui se protègent mutuellement - voir la carte ambitieuse dans "Le Chemin Maqique" de J.TAMARIZ- mais bien face à une même carte prédite de manières très variées). Le crescendo est assuré par l’animation puérile croissante du personnage trop content de nous avoir bien eus, par des prédictions de plus en plus incompréhensibles donc (variées aussi en échelle et supports), et enfin par une série d’effets annexes qui rythment l’emballement final du numéro et brisent l’enchainement de prédictions seules : production de deux verres de jus d’orange, une carte transformée en chips, une autre en écouteurs, et même un quick change mi-foiré - l’enfant Mortenn a mis sa chemise à l’envers. Et tout cela en harmonie avec le personnage :  on se souvient comment il avait au début joué sans ambages de sa morphologie pour péniblement extraire les cartes de son pantalon (d’ailleurs comme un callback il se dandinera une seconde fois au cours de la routine pour extraire une seule carte de son autre poche arrière), c’est cette sincérité-là vis-à-vis de ce qu’il est, physiquement et mentalement, qui fait qu’on se figure assez Mortenn se couper d’un monde compliqué pour lui avec ses écouteurs, en mangeant ses chips, parfois même peut-être essaye-t-il de socialiser en offrant des verres de jus d’orange sans voir qu’on rigole dans son dos de ce qu’il est mal fagoté. Tout un petit monde, toute une humanité simple, dans les pas dix minutes d’un « bête » tour de cartes. *** Plus tard ce même jour alors que j’évoque avec Shawn FARQUHAR son documentaire « Lost in the Shuffle » il soupire, soulagé : enfin quelqu’un qui lui parle d’autre chose que de ce satané 4 de cœur de la compétition du matin avec Mortenn CHRISTIANSEN. Il a visiblement été assailli toute la journée par des spectateurs persuadés de sa complicité avec le magicien danois – une complicité pourtant clairement interdite par le règlement du concours. Le 4 de cœur ?, me dit-il, c’est tout simplement la carte qui avait été choisie lors de sa propre victoire à la FISM en 2009.
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