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Alvo Stockman a également sorti un DVD intitulé "Singularity" qui permet de faire un effet d'Invisible Deck avec un jeu normal.

Mais puisque c'est la seule référence que je connaisse, je ne peux pas vous dire en quoi ce tour s'inspire ou diffère de ceux cités par Vincent Hedan...

A voir la démo de Alvo Stockman, je dirais que la méthode est complètement différente de Ackerman/Vincent/Close/Robinson et semble relativement technique, peut-être même avec un problème d'angle. Personnellement, j'utilise tout le temps la version Ackerman/Vincent/Close/Robinson et j'en suis satisfait donc je ne me vois pas adopter celle de Stockman :)

Oui, pour avoir essayé Singularity, c'est à la fois technique et anguleux (ce second point étant lié au premier) ! J'ai essayé, j'ai vite désespéré et rapidement abandonné... et il y a également un autre petit détail qui me dérange dans la méthode de Alvo Stockman, mais je ne pense pas que je peux en parler ici.

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La question majeure pour moi Vincent est :

est-ce aussi clean que le ultra mental?

Si la réponse est non alors je garde le ultra mental :-)

J'ai des potes qui présentent des triomphes, je les ai vu faire, ils ont un bon impact.

Je présentent uniquement le triomphe automatique et les gens sont par terre à chaque fois. Et ce n'est pas une question de talent de présentation, c'est simplement que jusqu'au bout le triomphe automatique est ultra clean dans la perception qu'en a le public.

Alors je n'ai aucun remord à utiliser dans ce cas un jeu truqué à partir du moment où le ressenti sur le spectateur est décuplé.

A plus

auteur, compositeur, interprète de rêves...

www.sebastienparis.com

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La question majeure pour moi Vincent est :

est-ce aussi clean que le ultra mental?

Si la réponse est non alors je garde le ultra mental :-)

La question est légitime. Ma réponse est oui, c'est aussi clean que la version avec jeu spécial. je dirais même que la version avec un jeu normal est encore plus clean, par le simple fait qu'elle utilise un jeu normal. Cela veut dire, comme je l'expliquais précédemment, que l'effet peut être fait dans la continuité de ton répertoire cartomagique, sans avoir besoin de changer ou d'introduire le jeu spécial. Et à la fin de l'effet, le jeu est normal donc c'est encore plus clean qu'avec un jeu spécial.

Cela dit, la question de base est peut-être trop simple. D'autres paramètres rentrent en compte.

Par exemple : si tu fais un spectacle de cabaret et que tu veux présenter le jeu Ultra Mental, je te conseillerais d'utiliser un jeu jumbo et la méthode avec jeu spécial. Ce sera plus visible et, dans des conditions de cabaret, plus clean.

Autre exemple : si tu fais de la magie en restaurant ou en cocktail et que le seul et unique effet de cartes que tu présentes est l'effet "Ultra Mental", je te conseillerais peut-être d'utiliser la version avec le jeu spécial, bien que, d'un point de vue psychologique et esthétique, je trouve très mauvais le fait que la carte face en bas est parfois très près du dessus ou du dessous du jeu. Psychologiquement, plus la carte est proche du centre du jeu, plus le public pense qu'il était impossible d'y accéder et donc de la changer ; esthétiquement, je trouve très laid d'avoir une carte face en bas près des extrémités du jeu et je trouve plus harmonieux qu'elle soit au centre.

Par contre, dans toutes les situations où tu utilises un jeu de cartes pour présenter 2 effets ou plus (dont l'effet "Ultra Mental"), là je te conseillerais d'adopter la méthode avec un jeu normal, car c'est tout simplement plus logique (un seul jeu te permet de tout faire et d'enchaîner les effets facilement). C'est mon cas. J'ai travaillé pendant presque un an dans un bar/club australien, 3h par soir, 1 soir par semaine. Mon set contient l'effet "Ultra Mental" et deux autres effets de cartes (dont l'excellent "Hofzinser II" de Stéphane Chenevière, décrit dans son livre Altitude). Dans mes conditions de travail, il était plus logique d'utiliser la méthode avec jeu normal (pas de change, pas d'espace inutilement occupé dans les poches). Après avoir présenté cet effet avec cette méthode environ 1000 fois (j'ai compté), je constate que cette méthode me convient parfaitement. Je suis persuadé qu'elle conviendra à tous les magiciens qui sont dans le même cas que moi.

J'ai des potes qui présentent des triomphes, je les ai vu faire, ils ont un bon impact.

Je présentent uniquement le triomphe automatique et les gens sont par terre à chaque fois. Et ce n'est pas une question de talent de présentation, c'est simplement que jusqu'au bout le triomphe automatique est ultra clean dans la perception qu'en a le public.

Le débat "effet automatique impressionnant VS effet technique moins impressionnant" est ancien et en grande partie inutile, car la logique est faussée. Choisissons A pour désigner les effets Automatiques, T les effets Techniques, I pour désigner un impact Impressionnant et M un impact Médiocre. Tu parles d'effet Automatique Impressionnant (AI) et d'effet Technique Médiocre (TM). Mais n'oublions pas les effets Automatiques Médiocres, AM, et les effets Techniques Impressionnants, TI.

AI, TM, AM et TI. Maintenant, concentrons-nous uniquement sur ce qui compte, c'est-à-dire les effets Impressionnants. On voit que nous avons AI et TI, et on constate qu'un effet Impressionnant peut être Automatique ou Technique. Et on répond au débat posé au départ (et qu'il faudrait, afin d'éviter de dévier du sujet original, envoyer sur un autre thread sur forum si nous choisissons de le développer). Voilà la raison (un peu longue) pour laquelle je ne peux pas être d'accord quand tu dis que ça n'est pas une "question de talent de présentation". Tu le dis toi-même : "la perception qu'en a le public". Le public ne perçoit pas la méthode, il perçoit l'effet, et sa perception est en partie manipulée par le talent de présentation du magicien. L'effet est perçu comme étant Impressionnant, qu'il soit Technique ou Automatique (et j'utilise moi-même les deux).

(remarque que je n'essaye pas de prouver que tu as tord, j'essaye juste de clarifier la question en prenant le plus possible d'éléments en compte)

Alors je n'ai aucun remord à utiliser dans ce cas un jeu truqué à partir du moment où le ressenti sur le spectateur est décuplé.

Je suis d'accord avec toi : si la méthode augmente l'impact magique pour le public de manière significative, alors autant préférer le trucage ou l'automatisme à la technique.

Publié le
esthétiquement, je trouve très laid d'avoir une carte face en bas près des extrémités du jeu et je trouve plus harmonieux qu'elle soit au centre.

Quand on utilise le jeu tel que fourni à l'achat, on ne maîtrise en effet pas l'endroit ou se trouve la carte en général.

Mais en classant le Jeu Invisible comme le recommande Aronson, par exemple, c'est à dire en recourant à son chapelet préféré, il est tout à fait possible de positionner nonchalamment la carte à peu près à l'endroit voulu, c'est à dire au centre.

Je ne prends pas plus part au débat, car je n'ai pas d'avis là dessus, j'utilise le Jeu Invisible en le plaçant quelque part, et en m'en servant de roue de secours (sur un Steam par exemple) qui pourrait foirer, et finalement retourner la situation à mon avantage "ahem, bon ok... tu vois là bas depuis le début il y a un jeu... dans ce jeu... etc". Je ne le présente pas directement en tant que tel.

Ceci dit je me délecte des précisions de Vincent (comme toujours), et je suis très curieux d'aller découvrir la méthode dont il parle...

David

mnemonaute_tn.jpg

Publié le
Quand on utilise le jeu tel que fourni à l'achat, on ne maîtrise en effet pas l'endroit ou se trouve la carte en général.

Mais en classant le Jeu Invisible comme le recommande Aronson, par exemple, c'est à dire en recourant à son chapelet préféré, il est tout à fait possible de positionner nonchalamment la carte à peu près à l'endroit voulu, c'est à dire au centre.

Et Edward Marlo avait aussi proposé une solution technique à ajouter au jeu truqué, pour faire en sorte que la carte soit toujours en centre (et permettre au spectateur d'étaler lui-même le jeu sur la table). Mais comme l'ajout technique de Marlo correspond plus ou moins à la méthode avec jeu normal, autant utiliser la version avec jeu normal :)

Plus on a de solutions au même problème, plus on a le choix de l'arme appropriée en fonction de la situation.

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Une version tout à fait exceptionnelle est celle de Dani DaOrtiz dans sa dernière conférence sur PenguinLive.

Elle va au-delà de tout entendement et bien présentée, elle fonctionne parfaitement.

Le principe psychologique mis en oeuvre est tout bonnement exceptionnel. Je l'ai découvert hier et ce matin, j'ai encore du mal à y croire. Je l'ai testé hier soir avec une réussite directe.

VOUS NE TOUCHEZ PAS AU JEU ET C EST LE SPECTATEUR QUI PEUT L ETALER !!!

Publié le
Pour ceux qui s'intéressent à l'effet du jeu Ultra Mental (jeu invisible), je vous conseille vivement de vous pencher sur (...) la version équivalente décrite par Michael Close (page 605 de son livre Workers).

Excellente version en effet!

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    • Je reviens au sujet du livre, car c'est ce que j'ai choisi comme lecture récréative pour les vacances. La citation de Pierre Etaix sur la 4e de couverture a failli me faire passer pour un intellectuel auprès de mes beaux-parents (chez qui je passe une partie desdites vacances) parce qu'ils sont très... "Télérama". Mais j'ai senti à la tête de belle-Maman quand elle a vu la couverture (pourtant dudit Pierre Etaix) et à l'attitude de beau-Papa quand il a feuilleté le livre que leur furtif espoir de s'être trompés sur le compte du zigoto choisi par leur fille pour leur faire des petits-enfants avait encore été déçu.  J'en suis à la page 183, ça se lit agréablement. C'est étonnamment bien écrit pour quelqu'un qui a appris le français en écoutant Coluche. Je me suis marré plusieurs fois à voix haute et j'ai été étonné d'y trouver quelques remarques qui m'ont fait réfléchir sur la construction d'un numéro (dans le chapitre consacré au Champion de l'élégance). Par contre, je ne regarderai plus jamais les saucisses de Strasbourg de la même manière.  Une remarque négative, cependant, à @Otto WESSELY : pourquoi ne pas avoir mis la photo de la page 174 EN COULEURS, vu que tu dis qu'elle est belle en couleurs ?! Quelle frustration ! (Les autres, je vous entends penser "Frustration totale !", je lis dans vos pensées, je suis le plus grand des mentalistes). Je la trouve super, j'aimerais l'avoir en haute résolution pour l'imprimer en poster. Merci d'avance. Bisous. Un admirateur  (Je n'ai pas le courage de me taper les 36 pages du sujet pour voir si la question de ladite photo a déjà été soulevée)
    • Et si l'on parle de "bouffée de l'humanité" : quelques portraits de la Fism à Rimini, là où l'humanité était encore plus palpable.... Qui me cite les noms ?   
    • Bonjour, Heureux si j'ai pu partager avec certains quelques unes des émotions ressenties pendant les six jours de cette FISM. À propos d'émotions, le numéro du 1er prix en magie de salon en débordait. (précision : lors de son second passage sur "Fool Us" le tout début de ce numéro a déjà été montré : si vous ne l'avez pas déjà vu...alors tant mieux, gardez-vous de le regarder, vous vous gâcheriez une partie du plaisir de la version intégrale) *** Asi WIND dans « Incredibly Human » ou Derren BROWN dans son dernier livre se posent la même question : pour que dans un spectacle vivant et interactif une émotion sincère puisse naître, il faut que surgisse une connexion authentique entre l’artiste et son public. Dès lors, comment concilier en magie cette authenticité de la relation humaine avec un art qui est, lui, tout entier tourné vers l’artifice ? Ce jeudi 17 juillet à TURIN au matin, lors de la compétition de magie de salon, Mortenn CHRISTIANSEN a à sa manière si particulière fait surgir cette bouffée d’humanité dans un auditorium comble. *** Dès le départ tout est allé de travers pour le candidat danois Mortenn CHRISTIANSEN, appelé sur scène alors qu’il n’était absolument pas prêt. Mais alors pas prêt du tout, du tout, du tout. Le jeune homme bien portant boulottait des chips en douce dans les coulisses au moment d’entrer en scène, mais dans la précipitation, c’est la cata : sa main droite s’est coincée dans son tube de chips. Son désarroi est palpable. Pour tenter de sauver la mise de demander malgré tout une carte à un spectateur (Shawn FARQUHAR s’y colle, va pour le 4 de cœur) avant de s’apercevoir que son paquet de cartes est coincé dans la poche arrière droite de son pantalon -pas de bol, pile du côté de sa main bloquée dans le paquet de chips : au prix de moult contorsions Mortenn parvient à faire remonter peu à peu le paquet de cartes qui émerge de sa poche et finit par chuter sur scène. Il le ramasse de sa seule main libre -la gauche- sort les cartes et enchaine une série de piètres manipulations d’une main. Les maladresses succèdent aux maladresses, Mortenn peste, marmonne combien il n’était pas prêt, laisse lamentablement choir toujours plus de cartes, bref sa prestation tourne à l’embarras complet. Mais attendez, voilà que Mortenn ne tient plus qu’une seule carte, dos au public…se pourrait-il ? *** À cet instant la routine bascule : Mortenn fanfaronne : « Eh eh…vous avez cru que je n’étais pas prêt…et bien c’était pour de faux, j’étais prêt, archi-prêt… ». Qu’on se le tienne pour dit, on va voir ce qu’on va voir. Non pas bien sûr que quiconque dans la salle ait réellement cru à la farce de Mortenn pas prêt – même si cette séquence du pauvre garçon en prise aux pires coups du sort aura quand même suffit à susciter notre empathie immédiate envers lui-, mais nous voilà, nous dans la salle, passés en un clin d’œil de spectateurs à spect-acteurs, projetés dans le rôle qui nous est assigné : celui d’adultes face à un petit enfant trop content d’avoir roulé son monde dans la farine ; et nous allons, pour lui faire plaisir, faire comme si nous avions effectivement gobé la bonne blague de sa déroute feinte. Par sa personnalité scénique et sa mise en scène, ayé, le (vrai) tour est joué : le bras de fer potentiel public-magicien est illico désamorcé, nous consentons à entrer dans le monde de Mortenn, nous jouons à faire comme si nous avions vraiment cru qu’il était pris de court, et ainsi nous nous livrons pieds et poings liés au garnement. Mortenn est un enfant mais pas à la manière mettons d’un Rubi FEREZ- enfant lunaire, rayonnant et malicieux, qui s’émerveille de tout. Non, pour Mortenn le monde est vaste et compliqué ; puéril et hypersensible (donc hyper-attachant) il est en butte aux gens et aux choses qui le rendent bien, bien, malheureux. Et la magie est son salut. Et la vraie magie est que tout le reste de la routine va puiser sa justification précisément dans le personnage même de Mortenn CHRISTIANSEN, dans sa « revanche » face aux grandes personnes. *** Car à cet instant la routine bascule aussi en termes de nature d’effet magique : on va passer d’une démonstration burlesque d’habilité à retrouver une carte par des manipulations faussement maladroites, à un tout autre effet : une prédiction. Ou plutôt des prédictions. Les magiciens ont sans doute tendance à surestimer l’impact réel des effets de prédiction sur leur public, et, pour donner un semblant de construction dramatique à leur numéro, à multiplier les révélations sur le mode : « vous avez librement choisi le 4 de cœur…observez miracle ! C’est la seule carte à dos rouge dans ce paquet bleu… non seulement cela, mais j’ai aussi un 4 de cœur tatoué sur mon bras…et attendez un peu…une carte et une seule dans mon portefeuille le 4 de cœur… ». Le kicker jusqu’à plus soif. La surenchère de prédictions au lieu de décupler l’effet bien souvent l’amoindrit. On avait saisi le message dès la première prédiction révélée : ok le magicien a prévu l’avenir, quel besoin a-t-il donc de nous le « prouver » encore et encore ? L’insistance superflue éveille la suspicion : lors d’un spectacle vu il y a quelques temps j’entendis ainsi soupirer un spectateur au moment de la « trop parfaite » énième révélation : « Bon ok donc c’est le 4 de cœur tous les soirs... » (sic) (pages 46-47 de « Notes from a Fellow Traveler » D.BROWN explique la réécriture du final de son show « Enigma » suite à un exemple semblable d’accumulations d’effets redondants qui s’affaiblissaient mutuellement au lieu de créer la montée dramatique escomptée). Mortenn CHRISTIANSEN va réemployer cette structure « discutable » et lui aussi multiplier les prédictions de la carte choisie -au moins 5 de mémoire : alors pourquoi ici cela fonctionne-t-il si bien, jusqu’à déclencher une standing ovation ? Premièrement le choix initial est on ne peut plus convaincant, transparent : le spectateur nomme librement la première carte qui lui passe par la tête -le jeu n’est même pas encore sorti, et puis quelles manipulations possibles avec une main fourrée dans un paquet de chips ? Comme notre esprit rationnel est tranquillisé de ce côté-ci par une procédure rapide et limpide, il va se faire d’autant plus facilement submerger ensuite par notre esprit émotionnel. Car, deuxièmement, l’accumulation de révélations de prédictions de cette carte est motivée dramatiquement (et donc notre esprit rationnel le cède d’autant plus aisément à notre esprit émotionnel) : c’est juste le personnage immature de Mortenn qui piaffe ; il nous a bien eu, et vlan, vlan, vlan, prédiction après prédiction, le petit enfant jubile d’avoir joué un si bon tour à ces grands bêtas d’adultes. Et nous qui avions si volontiers consenti à entrer dans son jeu nous voilà refaits, désarçonnés face à une avalanche d’impossibilités grandissantes. Ici c’est donc du personnage que part la construction dramatique de la routine et sa multiplication des effets de prédictions. Et non pas d’un personnage de magicien surplombant qui pour accroitre son prestige, prédictions après prédictions, essaierait (vainement) d’étoffer le mystère ; mais bien d’un personnage enfantin qui a gagné notre sympathie et que l’on regarde tendrement trépigner d’avoir enfin le dessus sur les « grandes » personnes que nous sommes. Le martèlement des effets reflète la psychologie de Mortenn. D’un point de vue magique, la rafale de révélations sature notre esprit rationnel : à peine est-il parti en chasse d’un début d’explication potentielle d’une des prédictions qu’une autre surgit encore plus mystérieuse (on n’est pas ici face à un même effet strictement répété avec des méthodes différentes qui se protègent mutuellement - voir la carte ambitieuse dans "Le Chemin Maqique" de J.TAMARIZ- mais bien face à une même carte prédite de manières très variées). Le crescendo est assuré par l’animation puérile croissante du personnage trop content de nous avoir bien eus, par des prédictions de plus en plus incompréhensibles donc (variées aussi en échelle et supports), et enfin par une série d’effets annexes qui rythment l’emballement final du numéro et brisent l’enchainement de prédictions seules : production de deux verres de jus d’orange, une carte transformée en chips, une autre en écouteurs, et même un quick change mi-foiré - l’enfant Mortenn a mis sa chemise à l’envers. Et tout cela en harmonie avec le personnage :  on se souvient comment il avait au début joué sans ambages de sa morphologie pour péniblement extraire les cartes de son pantalon (d’ailleurs comme un callback il se dandinera une seconde fois au cours de la routine pour extraire une seule carte de son autre poche arrière), c’est cette sincérité-là vis-à-vis de ce qu’il est, physiquement et mentalement, qui fait qu’on se figure assez Mortenn se couper d’un monde compliqué pour lui avec ses écouteurs, en mangeant ses chips, parfois même peut-être essaye-t-il de socialiser en offrant des verres de jus d’orange sans voir qu’on rigole dans son dos de ce qu’il est mal fagoté. Tout un petit monde, toute une humanité simple, dans les pas dix minutes d’un « bête » tour de cartes. *** Plus tard ce même jour alors que j’évoque avec Shawn FARQUHAR son documentaire « Lost in the Shuffle » il soupire, soulagé : enfin quelqu’un qui lui parle d’autre chose que de ce satané 4 de cœur de la compétition du matin avec Mortenn CHRISTIANSEN. Il a visiblement été assailli toute la journée par des spectateurs persuadés de sa complicité avec le magicien danois – une complicité pourtant clairement interdite par le règlement du concours. Le 4 de cœur ?, me dit-il, c’est tout simplement la carte qui avait été choisie lors de sa propre victoire à la FISM en 2009.
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