Aller au contenu
Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !

Recommended Posts

Publié le

Je vous explique: Prenons comme exemple mon petit frère. Ce qu'il veut, lui, quand je lui fait un tour c'est de tout de suite savoir comment c'est fait.

Or, quand j'ai fini de lui faire, il me dit tout de suite: ah! je sais comment tu as fait! C'est à cause de tel ou tel chose puis là tu rentre ca là... etc etc etc.

Quand je lui dit que c'est impossible que ca soit ca, il me réclame les objets. Quand c'est non truqués je m'en fais un plaisir... Mais quand ce l'est... HORREUR!!!

Comment lui refuser de lui donner sans qu'il y ait un doute sur le truc?

Mais cette situation ne s'adonne pas qu'avec mon petit frère, vous avez déjà fait des routines à des personnes qui pensaient tout savoir, mais qui ne connaissaient rien. Alors, que faisiez vous dans ces cas là?

Parce que là, je n'ai plus envie de ne lui faire aucun tour, puisque c'est mon seul public mis à part mes parents pour l'instant.

Un peu d'humour, ca change tout dans la vie voyons!

Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !
Publié le

j'ai la solution pour toi:

La misdirection au "poing américain"!

Tu lui fait un tour et dès qu'il l'ouvre, tu lui mets un grand coup de "poing américain" dans la gueule.

Il aura du mal à saisir ce qu'il s'est passé au début mais tu verras qu'avec le temps et les égratignures il posera de moins en moins de questions génantes.

Et si plus tard tu passes pro, tu pourras toujours faire du close'up dans les cabarets SM.

amicalement,

Publié le

Très très bon !!!

En application dès vendredi soir.

Encore merci. [Large Sourire]

Publié le

Et bien si ton petit frère te dit avoir trouvé le "truc" et qu'il est tombé pile....pourquoi ne pas lui reconnaître une pertinente perspicacité...et remettre alors en question ta routine ?

Tout d'abord, n'oublies pas que ton petit frère est le pire public devant lequel tu puisses présenter tes routines: la familiarité que tu entretiens naturellement avec lui (et réciproquement) te complique la tâche pour instaurer ce que j'appelerai "la rampe"-comme au théâtre-, cette sorte de distance mêlée de pudeur, qui protège (un peu) le magicien: en d'autres termes ton petit frère n'hésitera peut-être pas à se ruer sur tes manches à l'issue d'un effet, ce qu'un spectateur "normal" ne ferait probablement pas.

Il importe aussi que tu comprennes que c'est toi qui reste en grande partie responsable de l'attitude de ton petit frère lorsque tu lui présentes une routine: il cherche le "truc", et bien parce que tu lui a présenté le tour comme un "truc": et justement parce que, non, ton petit frère ne connaît pas "rien", et, oui, sait peut-être des choses, il est normal que si tu lui présentes un tour comme une simple énigme, sa sagacité embraye, quitte à te mettre dans l'embarras.

Bref, demandes-toi au fond si ce n'est pas toi qui engages finalement par ta présentation même le "bras de fer" dont tu te plains quand il ne tourne pas à ton avantage: la signature de ton message m'engage à le croire d'ailleurs, de même lorsque tu déclares être ravi de remettre à son examen du matériel non truqué (ravi parce que tu auras le dernier mot ?).

Il importe que l'examen par le public ne soit pas présenté comme un bras de fer: là encore, le spectateur n'ignore souvent pas que si on lui laisse tout latitude d'examiner un accessoire, c'est bien parce que ce dernier est anondin !

En fait si ta routine est bien construite, c'est TOI, et TOI seul qui décideras s'il y aura examen ou non du matériel par le spectateur: par exempe lorsque tu enchaînes des routines ramasses systématiquement ton matériel, incidemment laisses un accessoire suite à une des routines sur la table: tu décides de laisser l'opportunité aux spectaeurs de l'examiner: cela sera peut-être même plus fort que si tu l'incites effectivement à l'examiner;

Lorsque tel examen n'a pas lieu parce que tu n'en laisses pas le temps, en aucun cas ton spectateur ne doit même penser qu'il aurait pu examiner ton matériel, et dès lors concevoir une quelconque frustation de n'avoir pû effectivement mettre son nez dans tes accessoires: crois-tu qu'un seul spectateur de David COPPERFIELD ignore qu'il utilise des boîtes truquées ? Crois-tu qu'un seul spectateur de David COPPERFIELD éprouve pour autant le besoin de monter sur scène et examiner la boîte ? Ah oui bien sûr si l'occasion lui en est donnée par le magicien le spectateur viendra volontiers exercer sa perspicacité; mais dans la plupart des cas, en fait le plus difficile pour le magicien est de désamorcer l'effet "bras de fer" dès qu'il y examen: si le spectateur ne trouve rien, ce n'est pas parce qu'il "s'est fait avoir", mais bien parce que l'accessoire est normal: il est capital que tout dans l'attitude, les gestes et les mots que tu adoptes à cet instant, traduise grosso modo cette pensée: "Moi je n'ai rien trouvé de special à cette corde, et vous ? Vous non plus, nous sommes bien d'accord et pourtant cette corde semble jouir d'un pouvoir que je ne m'expliques pas moi-même"- bien sûr moins tu diras explicitement cette pensée, et plus le spectateur l'interprètera à partir de ta seule attitude, mieux cela sera.

Une fois encore si ton petit frère n'a que le "truc" en tête, c'est sans doute parce que tu ne lui as rien proposé de plus divertissant qu'un rébus. Avec une présentation réfléchie (et partant beaucoup de travail), le jour où ton petit frère trouvera autre chose dans tes tours que des énigmes, tu seras surpris de voir combien il renoncera de lui-même à chercher le truc, parce que tu lui auras fait sentir qu'il a bien plus à gagner à se laisser divertir.

Et cela n'a rien d'aisé- mais peut-être aussi que la maturité actuelle de ton petit frère (j'ignore son âge) appelle une autre magie tout simplement.

Bref ton spectateur n'est pas un adversaire, mais un complice qui consent à laisser ses sens et son esprit être trompés le temps de ta routine.

C'est ce que j'appelle "l'effet radar": il y a des radars au bord des routes, alors certains ont des détecteurs de radars; il a fallu alors créer des détecteurs de détecteurs de radars, etc.

De même, ton spectateur sait que tu sais qu'il sait que tout cela repose sur un truc: à toi de créer l'atmosphère propice pour que l'enjeu soit ailleurs.

Cordialement,

Dominique

[ 05 Mars 2003, 19:39: Message édité par : Domi ]

Cordialement,

Dominique

 

Publié le

salut,

moi je sais que quand je fais des tours à mon petit neveu, je lui fais diparaitre un sucre..................Seulement quand il souffle dessus.

Et curieusement je le retrouve dans son oreille, dans sa bouche, sous son nez...

Le pire... .....c'est que suis sure qu'il sait ou est est planqué le sucre... Mais il fait semblant de pas le voir........ parcequ'on s'amuse...on fait les clowns,...

Il rigole et il me rend heureux... on joue.

Si un jour, quand il sera plus grand, il me demande de lui expliquer un tour............

Alors.... je crois que......s'il me montre un réèl interet....., bref s'il m'ennuie jour et nuit!...............la et seulement là je commencerai a lui apprendre un tour simple, qui l'amuse et qui l'initie à la magie.

Publié le

instaurer son statut de magicien auprès de ses proches est toujours embarassant, bah oui! on casse l'image que les autres ont de nous...nos proches sont destabilisés et veulent nous remettre a notre place, quelqu un de normal !

Bien que ca demande du travail, analyse ta place au sein de ta famille,de tes amis, joue avec les clichés dans lesquels on te reconnais (te dit on que tu es maladroit ? tete en l air ? que sais je encore ?), montre leur que tu sais comment ils te voient mais que l on peut s amuser avec cela...

si ca peut aider!

Publié le

Si ton petit frere a trouve le truc, dis lui que c'est bien ca, sur un ton douteux, style "c'est pas ca mais je vais te laisser avec ton idee comme ca tu m'embeteras plus". Du coup, il aura un doute, et partira peut etre sur quelque chose d'autre. S'il veut le materiel, fais le disparaitre dans un topit !

Et les reponses classiques a "comment tu fais", style "du mieux que je peux", ou "je le fais bien tu trouves pas ?", ou "c'est bien ce que je me demande, comment je fais ?"

Et sinon, bah la misdirection au poing americain, c'est une super solution ! Sauf si tu tombes sur un plus fort que toi.

@+ et bonne chance (bon courage surtout)

Bruce [Clin d'oeil]

B.ADAMS inaüi [e]uhu[r]a

MCR

http://bruceadams.site.voila.fr

Publié le

Comme dirait notre Pierre jacques national, tu es maître de ton spectacle que ce soit à ton petit frêre ou au POPB. C'est à toi d'avoir assez d'autorité pour savoir quand tu ranges tes appareils ou quand tu les fais examiner, avec les arguments qui vont avec.

Mais effectivement avec la famille c'est pire qu'avec un spectateur de base. Le pire du pire étant un père ou un grand-père... qui fait un caprice pour savoir comment tu fais. Une fois qu'on a réussi à surmonter ça, on peut s'attaquer à n'importe quel public... La famille c'est de l'entraînement extrème et ça tombe bien on l'a sous la main.

A+

Philippe

www.philippeday.com

Antoine de Saint-Exupéry : "Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité, et surtout pense à refaire le plein de l'avion"

Publié le

Serait ce le propre du "spectateur français" de vouloir tout comprendre ?

Je m'aperçois que lorsque je fais un tour, beaucoup de gens de mon entourage proche cherchent à comprendre comment j'ai fait et se mettent à échafauder des hypothèses... parfois justes, parfois à côté de la plaque.

Je conclus en général en disant "cherchez pas... c'est magique..."

La réponse est simpliste mais elle permet de mettre fin au débat avant qu'il ne commence.

Par contre j'ai un collègue d'origine britannique (nul n'est parfait...) qui lui s'en fout royalement (c'est le cas de le dire..) de savoir comment j'ai fait. Pour lui, la magie c'est un spectacle. Il savoure l'effet un point c'est tout.

Ah si tous les spectateurs pouvaient être comme lui....

Quoique.... un spectateur chiant... ça oblige aussi à essayer d'être au "top" dans sa technique. Et là, après tout ce n'est pas négatif du tout.

Patrice

Apprenti Magicien à Vie

http://www.magicoscircusrouennais.fr

Qui n'a jamais rêvé de devenir Magicien ?

Rejoins la conversation !

Tu peux publier maintenant et t'enregistrer plus tard. Si tu as un compte, connecte-toi maintenant pour publier avec ton identité.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Restaurer la mise en forme

  Only 75 emoji are allowed.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédemment saisis, a été restauré..   Effacer le contenu

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.



  • Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !
  • Messages

    • Derniers souvenirs partagés ici de cette FISM 2025 avec le 1er prix de micro-magie et Grand Prix FISM de Close-Up. *** Et puis le mercredi 16 IBUKI paru en scène, plia son foulard et avec lui la compétition de micro-magie. Ce n’était que la première session sur les trois de la compétition mais il n’y avait guère de doute qu’IBUKI serait au palmarès. La rumeur se répand rapidement comme souvent dans ce type d’événement. Le soir même coincé dans un bus avec la délégation russe qui avait loupé le passage du japonais les voilà qui m’assaillent de questions sur son numéro, car leur propre candidat, Vova, va devoir en découdre avec le magicien japonais. *** Description pour qui veut : IBUKI apparaît debout derrière sa table : sur celle-ci un tapis de close-up relevé à 45° vers le public et où se déroulera l’essentiel de la routine. Mais pas son introduction. Le magicien japonais sanglé dans une large veste de costume (couleur entre pêche et crème, mais pas noir, surtout pas noir), fermée sur le devant par quatre gros boutons, commence par poser alternativement ses mains sur des paires de boutons qui se téléportent magiquement jusqu’à se regrouper tous les quatre dans le coin supérieur gauche (vue du public) de son pan de veste.   Cousus là, tous les quatre.   Restés jusque-là bouche cousue, les premiers glapissements de surprise des spectateurs se font entendre dans la salle. Ce n’est que le début. *** Sur cette introduction : Les trois premiers effets de téléportation se produisent dans un plan vertical, sur la veste même d’IBUKI : il s’assure ainsi de l’excellente visibilité de cet effet de Matrix, effet redoublé d’une impossibilité matérielle : non seulement les boutons voyagent magiquement, mais avec eux leurs coutures aussi (sur cette impossibilité matérielle qui redouble le seul effet de téléportation, on pense par exemple à la Matrix avec des clous plantés dans une planche de Michael WEBER). Le contraste entre la couleur très claire du tissu et les boutons sombres participe de cette parfaite visibilité de l’effet - en plus d’éliminer certaines explications potentielles au tour. Et comme le montrera le reste de sa routine la visibilité des effets a été clairement un des problèmes qu’a eu à résoudre IBUKI.    IBUKI aurait pu faire le choix inverse : démarrer par les boutons regroupés puis les remettre magiquement à leur bonne place ; cela aurait fait sens si la routine avait été contextualisée : IBUKI aurait alors « réparé » magiquement la malfaçon initiale de sa veste. Mais ici pas de contexte, IBUKI préfère nous laisser sur l’image incongrue de cette veste aux boutons drôlement regroupés (d’ailleurs on a pu croiser dans les allées de la FISM IBUKI tout au long de ces six jours avec sa veste et ses drôles de boutons, conscient de cette image emblématique, cette image signature). En plus, en terminant avec les boutons regroupés là où ils ne servent plus à rien, quoi de plus naturel que de les découdre avec un petit ciseau de couturière.   La spectatrice (sans introduction formelle) assise à droite de la table se voit tendre les ciseaux et découd elle-même le 4e et dernier bouton (cette spectatrice jouera un rôle clef dans la suite de la mise en scène).    Enfin cette introduction instaure aussi l’émotion magique du reste de la routine : à savoir la surprise. « Les boutons ont voyagé...mais attendez un peu, surprise, ils sont bel et bien cousus ». D’ailleurs la première surprise de la suite du numéro sera que le « pouvoir » d’IBUKI ne va pas être tant la téléportation que de coudre entre eux magiquement et à volonté toutes sortes d’objets. *** Fin de l’introduction. Un foulard quadrillé est déplié sur le tapis incliné, les quatre boutons tout juste défaits de la veste sont chacun posés à un des quatre angles et à partir de là, et bien disons que plus rien ne va se passer comme prévu. Plutôt que de déflorer la suite de la routine deux remarques.  La visibilité : IBUKI a donc un problème : il va magiquement coudre entre eux des objets préalablement montrés « libres » les uns des autres…mais voilà : des coutures c’est bien peu visible de loin. La mise en scène de la routine pallie cette difficulté majeure de plusieurs façons : o   Quand il le peut IBUKI profite du contraste bien visible de loin du fil de couture blanc magiquement apparu sur certains objets noirs en montrant bien ceux-ci...sous toutes les coutures, avant et arrière. o   IBUKI va à plusieurs reprises basculer ses accessoires du plan incliné du tapis de close-up vers le plan vertical du début. Cela rend palpable les coutures même aux spectateurs les plus éloignés qui font physiquement l’expérience qu’en dépit de la gravité des objets restent désormais inexplicablement fixés, car cousus entre eux. o   À l’appui du mot « cousu » qu’il vient de prononcer, IBUKI mime (et ce mime a une autre raison d’être - voir ci-dessous, les mots) par de larges gestes de sa main droite, en vagues montantes et descendantes, l’acte même de l’aiguille qui coud, communiquant là encore pratiquement physiquement à tous les spectateurs l’expérience du fil qui transperce les objets pour les unir – ce qui renforce encore au passage la totale impossibilité de son effet magique. o   La spectatrice est elle aussi mise à contribution comme témoin-relais de l’ensemble du public : invitée à toucher les coutures, à découdre, à manipuler les boutons libres l’instant d’avant puis soudainement cousus sous sa propre paume ; jusqu’au tout dernier geste d’IBUKI envers cette spectatrice, geste qu’on ne révélera pas ici, mais qui a fait fondre les derniers neurones des spectateurs et du jury.            Obtenir une standing ovation de quelque 2200 spectateurs dans une salle dont il a été suffisamment dit qu’avec son sol plat elle offrait une piètre visibilité, et ce avec quatre boutons et un foulard, prouve combien cette mise en scène est efficace.  Les mots. Pas de dramatisation de l’effet via un contexte, pas de personnage autre d’IBUKI lui-même, un côté gendre idéal un rien timide engoncé dans son costume, posé au début, puis qui s’anime de plus en plus au gré du crescendo des effets. Le texte : réduit au possible ; en fait il va tout entier tourner autour d’un calembour assez sot (si j’ose dire) : les différentes acceptions en anglais du son [soʊ], de « tellement » (so), à « coudre » (saw), en passant par « vu » (saw). Mais ce jeu de mots à première vue bêta contribue à la montée en émotion de toute la routine. Et on l’a dit l’émotion visée est la surprise, aussi chaque séquence se déroule selon : o   Exposition de la situation initiale : les objets sont clairement séparés. o   La magie se produit en douce, sans incantation, ni geste magique. o   IBUKI prononce le son [soʊ] et on découvre stupéfait que l’effet n’est pas nécessairement celui attendu (une téléportation), mais qu’une nouvelle couture est apparue, et jamais là où on l’aurait imaginée. Le son [soʊ] n’a pas la valeur d’un abracadabra (car quand il est prononcé la magie est déjà advenue), mais il en conserve la valeur rythmique de leitmotiv en marquant le début de la phase de révélation de l’état final : dès qu’IBUKI se montre ravi que quelque chose de « so impossible » s’est produit (mime à l’appui de la couture pour souligner le piètre calembour so/saw) on frémit : on n’a rien vu et pourtant une nouvelle couture a surgi là où on ne l’attendait pas. La tension entre la naïveté assumée du jeu de mot qui nous nargue d’une part, et notre totale incompréhension du « truc » d’autre part, décuple alors l’émotion magique ressentie. *** Un dernier détail. Deux fois j’ai vu IBUKI (en compétition et dans le gala des gagnants) et deux fois à un certain moment de la routine alors qu’il se saisit du bouton le plus près de lui à sa gauche, le foulard amidonné reste malencontreusement (?) dressé à la verticale. Notre « taureau de la raison » (TAMARIZ) se rue sur ce pli accidentel : IBUKI ne profite-t-il pas d’un pli pas si fortuit pour y dissimuler un bouton resté en place et dont il n’a que simulé la prise ? L’instant suivant remarquant le désordre de son foulard IBUKI le saisit par deux coins, le claque pour le redéposer bien à plat sur le tapis…et anéantir au passage notre hypothèse : aucun bouton où nous le soupçonnions. L’art de la fausse piste, du red herring, est un art du tact : trop subtil, le leurre n’est même pas remarqué ; grossier, le spectateur flaire l’intention délibérée du magicien de l’égarer et se rebiffe. J’ignore si ce pli, bien vertical, bien visible était ou non une maladresse par deux fois réellement malencontreuse (improbable à ce niveau de compétition, d’autant que la chorégraphie d’IBUKI est impeccable partout ailleurs), j’ignore si ce minuscule « incident » du pi de trop a donc quoi que ce soit de réfléchi, d’intentionnel (voir même de nécessaire à la méthode), mais si tel est le cas, comme je le soupçonne, faire d’un faux pli un vrai contrôle de notre attention aura suffi à me ravir.    
    • Bonjour, Un peu plus haut en évoquant combien l''humanité" du personnage de Mortenn CHRISTIANSEN participe de la construction de son numéro, la citation de Derren BROWN que j'avais en tête est extraite de "Notes from a Fellow Traveller", page 416 :  
  • Statistiques des membres

    • Total des membres
      8227
    • Maximum en ligne
      4524

    Membre le plus récent
    Niranjan SHIVARAM
    Inscription
  • Statistiques des forums

    • Total des sujets
      84k
    • Total des messages
      679k
×
×
  • Créer...