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La Cause Animale


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Si tu ne comprends pas qu'un animal puisse souffrir, même s'il n'a pas le même système nerveux que nous, je préfère te laisser sucer des cailloux...

tu réponds à côté là kristo.. on parlait de nociception et de souffrance, chez les invertébrés et les plantes. je comprends qu'il n'est pas impossible que les invertébrés, capables de nociception, souffrent. maintenant, j'attends que tu m'expliques pourquoi les plantes, également capables de nociception, ne souffriraient pas au même titre.

A propos d'ours, connais-tu le scandale de la bile d'ours ?

je te laisse aller expliquer aux chinois que notre civilisation va apprendre à leur comment il faut se comporter.

Peux-tu demander leurs sources à tes collègues, et nous les indiquer ici, qu'on puisse confronter nos sources ?

Si ca vient de la FNSEA fais juste un peu attention au lavage de cerveau.

lavage de cerveau? kristo, ils sont conseillers agricoles, ils sont chargés d'aider les agriculteurs dans les (lourdes) démarches inhérentes à leur exploitation. ils remplissent les papiers pour les différentes déclarations. leurs sources, ce sont tout simplement les bilans de toutes les exploitations françaises. ça te suffit? non mais écoute-toi un peu, tu ne connais rien à l'agriculture, mais tu vas me soutenir que mes collègues qui ont le nez sur les chiffres ont le cerveau lavé?

Je suis d'accord que la transformation d'une prairie en champ cultivé libère une grande quantité de carbone, qui avait été stocké.

Mais il faudrait savoir aussi quel est le bilan carbone de la transformation d'une forêt en prairie... car c'est tout le problème, puisqu'on a fait disparaître les forêts primaires.

Par contre, une prairie qui ne serait plus utilisée pour l'élevage pourrait avantageusement redevenir une forêt.

je t'explique simplement que les chiffres que tu nous a donnés sont faux. après, on peut imaginer ce qu'on veut avec les prairies, mais il faut comprendre que l'élevage bovin n'est pas catastrophique pour la planète, c'est tout.

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Si tu ne comprends pas qu'un animal puisse souffrir, même s'il n'a pas le même système nerveux que nous, je préfère te laisser sucer des cailloux...

tu réponds à côté là kristo.. on parlait de nociception et de souffrance, chez les invertébrés et les plantes. je comprends qu'il n'est pas impossible que les invertébrés, capables de nociception, souffrent. maintenant, j'attends que tu m'expliques pourquoi les plantes, également capables de nociception, ne souffriraient pas au même titre.

On peut dire qu'elles souffrent si tu veux, mais pas au même titre. Elles n'en ont pas conscience, car elles n'ont pas de système cognitif, pas de conscience.

Bon maintenant, t'as compris ?

A propos d'ours, connais-tu le scandale de la bile d'ours ?

je te laisse aller expliquer aux chinois que notre civilisation va apprendre à leur comment il faut se comporter.

Ils peuvent évoluer ne serait-ce qu'en constatant que ce genre de pratique dégrade fortement l'image qu'ils ont dans le monde.

Certaines valeurs sont universelles, le respect de l'autre en est une.

Un des articles que j'ai mis en lien explique d'ailleurs qu'ils commencent à s'y opposer. Mais il est très difficile en Chine d'avoir un avis politique (écologique ou autre) différent de la ligne officielle, si on veut rester libre et en bonne santé...

Peux-tu demander leurs sources à tes collègues, et nous les indiquer ici, qu'on puisse confronter nos sources ?

Si ca vient de la FNSEA fais juste un peu attention au lavage de cerveau.

lavage de cerveau? kristo, ils sont conseillers agricoles, ils sont chargés d'aider les agriculteurs dans les (lourdes) démarches inhérentes à leur exploitation. ils remplissent les papiers pour les différentes déclarations. leurs sources, ce sont tout simplement les bilans de toutes les exploitations françaises. ça te suffit? non mais écoute-toi un peu, tu ne connais rien à l'agriculture, mais tu vas me soutenir que mes collègues qui ont le nez sur les chiffres ont le cerveau lavé?

Je n'ai pas dit ça, j'ai dit que s'ils sont proches de la FNSEA (et pour préciser, s'ils font partie du système productiviste actuellement en place en France), ils ne sont pas objectifs.

Transmets-leur l'article de l'étude que j'avais mise en lien, c'est un exemple précis.

Evidemment le passage en bio doit s'accompagner d'un retour aux méthodes qui ont fait leurs preuves par le passé, dont notamment la rotation des cultures sans oublier quelles rotations permettent de préserver la qualité du sol.

Je suis d'accord que la transformation d'une prairie en champ cultivé libère une grande quantité de carbone, qui avait été stocké.

Mais il faudrait savoir aussi quel est le bilan carbone de la transformation d'une forêt en prairie... car c'est tout le problème, puisqu'on a fait disparaître les forêts primaires.

Par contre, une prairie qui ne serait plus utilisée pour l'élevage pourrait avantageusement redevenir une forêt.

je t'explique simplement que les chiffres que tu nous a donnés sont faux. après, on peut imaginer ce qu'on veut avec les prairies, mais il faut comprendre que l'élevage bovin n'est pas catastrophique pour la planète, c'est tout.

Quels chiffres sont faux ? Si tu dis ça, il te faut des billes !

On attend tes sources avec impatience.

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On peut dire qu'elles souffrent si tu veux, mais pas au même titre. Elles n'en ont pas conscience, car elles n'ont pas de système cognitif, pas de conscience.

Bon maintenant, t'as compris ?

donc la clé ce n'est plus la souffrance, mais autre chose, qui serait de l'ordre de la conscience?

Je n'ai pas dit ça, j'ai dit que s'ils sont proches de la FNSEA (et pour préciser, s'ils font partie du système productiviste actuellement en place en France), ils ne sont pas objectifs.

Transmets leur l'article de l'étude que j'avais mise en lien, c'est un exemple précis sur une culture précise.

mais ils ne sont proches de rien ni personne, ce n'est pas de l'idéologie, c'est tout simplement factuel. ils sont confrontés aux faits, à la réalité, ils auront beau être à la conf' ou à la fnsea, les faits seront toujours les mêmes. je peux leur montrer ton article là, ça ne va rien changer à ce qu'ils verront sur les bilans des exploitants.

Quels chiffres sont faux ? Si tu dis ça, il te faut des billes !

... les chiffres annoncés des dégagements en carbone de l'élevage bovin. en réalité, de 60 à plus de 100% du carbone relâché est contrebalancé par le stockage de carbone dans la prairie. du coup tu peux multiplier tes chiffres par 0.3 ou quelque chose d'approchant.

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On peut dire qu'elles souffrent si tu veux, mais pas au même titre. Elles n'en ont pas conscience, car elles n'ont pas de système cognitif, pas de conscience.

Bon maintenant, t'as compris ?

donc la clé ce n'est plus la souffrance, mais autre chose, qui serait de l'ordre de la conscience?

C'est les deux.

On comparait l'homme et l'animal. C'est toi qui as voulu comparer aussi aux plantes et aux minéraux.

Je n'ai pas dit ça, j'ai dit que s'ils sont proches de la FNSEA (et pour préciser, s'ils font partie du système productiviste actuellement en place en France), ils ne sont pas objectifs.

Transmets leur l'article de l'étude que j'avais mise en lien, c'est un exemple précis sur une culture précise.

mais ils ne sont proches de rien ni personne, ce n'est pas de l'idéologie, c'est tout simplement factuel. ils sont confrontés aux faits, à la réalité, ils auront beau être à la conf' ou à la fnsea, les faits seront toujours les mêmes. je peux leur montrer ton article là, ça ne va rien changer à ce qu'ils verront sur les bilans des exploitants.

Note bien qu'il faut 3 ou 4 ans après la reconversion pour atteindre un rendement optimum.

Le passage en bio doit aussi s'accompagner d'une bonne rotation des cultures pour préserver au mieux la qualité du sol.

Il faut aussi plus de main d'oeuvre (donc, création d'emplois, mais c'est un autre sujet)

Quels chiffres sont faux ? Si tu dis ça, il te faut des billes !

... les chiffres annoncés des dégagements en carbone de l'élevage bovin. en réalité, de 60 à plus de 100% du carbone relâché est contrebalancé par le stockage de carbone dans la prairie. du coup tu peux multiplier tes chiffres par 0.3 ou quelque chose d'approchant.

M'enfin !!!!!

Que tes vaches soient là ou pas, ta prairie stocke du carbone ! Elle ne le fait pas grâce aux vaches, au contraire; et si les vaches disparaissent, ta prairie pourra se retransformer en friche ou en forêt et consommer bien davantage de carbone, comme expliqué plus haut.

Ah évidemment, si le proprio veut remplacer la prairie par une usine pétrochimique, là le bilan carbone sera tout de suite moins bon...

Ajoute l'hypothèse "usine" dans tes chiffres, tu vas encore y gagner ;)

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C'est les deux.

On comparait l'homme et l'animal. C'est toi qui as voulu comparer aussi aux plantes et aux minéraux.

tu me parlais de souffrance en fait, et je voulais savoir ce que tu faisais du cas des invertébrés, qui constituent quand même quelque chose comme 95% des espèces animales, et sans doute quelque chose comme 99% des individus animaux de notre planète.

Note bien qu'il faut 3 ou 4 ans après la reconversion pour atteindre un rendement optimum.

Le passage en bio doit aussi s'accompagner d'une bonne rotation des cultures pour préserver au mieux la qualité du sol.

j'ai bien noté, et le leur ai bien précisé. je te parle là d'exploitations bio installées depuis au moins 5 ans. idem pour la rotation des cultures.

M'enfin !!!!!

Que tes vaches soient là ou pas, ta prairie stocke du carbone ! Elle ne le fait pas grâce aux vaches, au contraire; et si les vaches disparaissent, ta prairie pourra se retransformer en friche ou en forêt et consommer bien davantage de carbone, comme expliqué plus haut.

certes, mais si on arrête d'élever des vaches, et qu'on passe en bio, les prairies ne vont pas redevenir des forêts, kristo. je te répète que tu te trompes lourdement sur le bio, les rendements sont très nettement inférieurs et il faudra agrandir les surfaces cultivées. le sujet est discuté, mais les collègues qui sont là-dedans me soutiennent qu'il sera impossible de nourrir le monde en bio.

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M'enfin !!!!!

Que tes vaches soient là ou pas, ta prairie stocke du carbone ! Elle ne le fait pas grâce aux vaches, au contraire; et si les vaches disparaissent, ta prairie pourra se retransformer en friche ou en forêt et consommer bien davantage de carbone, comme expliqué plus haut.

certes, mais si on arrête d'élever des vaches, et qu'on passe en bio, les prairies ne vont pas redevenir des forêts, kristo.

Elles le pourraient, tout dépend du monde qu'on veut. Ce sont des décisions politiques.

Si on préfère mettre du bitume partout...

(mais on sera vite limité par la fin du pétrole, remarque)

je te répète que tu te trompes lourdement sur le bio, les rendements sont très nettement inférieurs et il faudra agrandir les surfaces cultivées. le sujet est discuté, mais les collègues qui sont là-dedans me soutiennent qu'il sera impossible de nourrir le monde en bio.

Encore une fois, c'est pas moi qui le dis, c'est l'ONU. Tu peux en parler à tes collègues et leur transmettre entre autres cet article: Selon la FAO, l'agriculture bio peut nourrir la planète que j'avais déjà mis plus haut.

Regarde aussi les commentaires sous l'article, il y a de bonnes remarques, comme celle-ci :

En remettant l’Arbre au centre du paysage, on rend la matière organique au Sol. Mais pas seulement : les seuls organismes capables de transformer la lignine du bois (notamment raméal) sont les Champignons. Voyez un Sol forestier : il est souple, aéré, riche, foncé, d’une bonne odeur d’Humus. Prenez maintenant un Sol cultivé en céréales depuis quarante ans sans un brin de matières organiques : il est dur, inodore, incolore, il est mort. Les rendements sont en baisse, l’Humanité n’a plus que trois mois d’avance de céréales, contre cinq à six mois avant. La Faim n’est pas le privilège du Tiers Monde !

De même, comprenez que l’agriculture industrielle est un modèle « productiviste » : un seul bonhomme, aux États-Unis, est capable de cultiver cinq cent hectares de maïs ! Ce faisant, son rendement au mètre carré est trés faible. L’agriculture paysanne, si elle demande plus de main d’oeuvre, montre des rendements au mètre carré incomparables ! Par exemple, au Mexique, les Indiens procèdent de la manière suivante : au pied de chaque plant de maïs, ils sèment des haricots, et entre les rangs, font pousser des courges. Ils peuvent obtenir trente quintaux de maïs à l’hectare, vingt cinq de haricots, et trente tonnes de courges, dans le même champ ! Évidemment, il n’y a pas de machines qui sache récolter les trois en même temps ! Mais tous sont nourris !

et aussi celle-ci (à vérifier) :

Quand on mange bio on divise ses quantités par deux car les principes actifs des aliments ne sont pas altérés par différents traitements post récolte ( comme l’irradiaton : voir « Toxic » de William Reymond ), ce qui permet donc d’arriver à satiété deux fois plus vite ( faire l’expérience avec du pain ).

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le sujet est discuté, mais les collègues qui sont là-dedans me soutiennent qu'il sera impossible de nourrir le monde en bio.

Encore plus fort que les collègues sans noms de l'anonyme Christophe22 :whistle: :

« Nous n’allons pas nourrir 6 milliards d’êtres humains avec des engrais biologiques » a déclaré Norman Borlaug, phytogénéticien et prix Nobel, lors d’une conférence en 2002. « Si nous essayons de le faire, nous abattrons la majorité de nos forêts et beaucoup de ces terres ne seront productives que sur une courte période. » Le chimiste de Cambridge John Emsley le dit de manière plus abrupte : « La plus grande catastrophe à laquelle la race humaine pourrait faire face durant ce siècle n’est pas le réchauffement planétaire mais une conversion planétaire à ‘l’agriculture biologique’ - environ 2 milliards de personnes en mourraient. »

Je me demande même si l'agriculture bio ne pourrait pas être responsable de la disparition du cosmos tant qu'on y est ! ;)

Bon, il faut lire tout l'article de Brian Halweil (chercheur à l’Institut Worlwatch) qui contient des solutions alternatives intéressantes, une "voie du milieu".

L'institut Worldwatch est une organisation de recherche environnementale aux États-Unis.

C'est un institut indépendant fondé en 1974 par Lester Brown. Christopher Flavin en est le président depuis septembre 2000. L'institut édite chaque année un « état du monde » intitulé The State of the World.

Les projets actuels incluent la Bill and Melinda Gates Foundation a financé, nourrissant la planète , une analyse comparative des innovations agriculture écologiquement durable pour réduire la pauvreté et la faim. État de l'Mondial 2011: Les innovations qui Nourrir la planète a été publié en Janvier 2011.

Voici le lien (autant l'ouvrir et lire la totalité de l'article) : http://www.delaplanete.org/L-agriculture-biologique-peut-elle.html

On y trouve aussi ceci, extraits :

Les seules personnes qui pensent que l’agriculture biologique peut nourrir le monde sont des hippies à l’imagination délirante, des mères hystériques et des agriculteurs biologiques arrogants. Vrai ?

En réalité, non. Un bon nombre de dirigeants de l’industrie agricole, de scientifiques spécialisés dans l’environnement et dans l’agriculture et d’experts agricoles internationaux pensent qu’une transition à grande échelle vers l’agriculture biologique permettrait non seulement d’augmenter l’approvisionnement alimentaire mondial mais serait peut-être même la seule manière d’éradiquer la famine.

Comme quoi, les avis sont partagés.

Malheureusement, à ce jour, personne n’avait cherché à établir par une analyse systématique si une transition généralisée vers l’agriculture biologique se heurterait au manque de nutriments et à une production insuffisante. Les résultats sont saisissants.

De nombreuses études menées de par le monde montrent en réalité que les fermes biologiques peuvent produire autant, et dans certains cas beaucoup plus que les fermes conventionnelles. Quand il y a des différences de rendement, elles ont tendance à être plus importantes dans les pays industrialisés, où les agriculteurs utilisent de grandes quantités d’engrais synthétiques et de pesticides dans leurs incessantes tentatives d’augmenter la production. Il est vrai que les agriculteurs qui se dirigent vers une production biologique ont souvent un rendement moins élevé les premières années, le temps que le sol et la biodiversité alentour récupèrent après des années d’assauts chimiques. Plusieurs saisons peuvent être également nécessaires pour qu’un agriculteur affine cette nouvelle approche.

Le vieil argument selon lequel le rendement de l’agriculture biologique représente un tiers ou la moitié du rendement de l’agriculture traditionnelle est basé sur des hypothèses biaisées et un manque d’information. Par exemple, la statistique souvent citée selon laquelle une transition vers l’agriculture biologique aux Etats-Unis ne permettrait de produire qu’un quart de la nourriture produite actuellement est basée sur une étude du Département américain de l’agriculture montrant que tout le fumier des Etats-unis ne pourrait couvrir qu’un quart des besoins en engrais du pays - même si l’agriculture biologique ne dépend pas que du fumier.

Ces arguments sont contredits par des recherches poussées. Par exemple, une étude récente menée par des scientifiques de l’Institut de recherche pour l’agriculture biologique en Suisse a montré que les fermes biologiques avaient un rendement inférieur de seulement 20% aux fermes conventionnelles sur une période de 21 ans. En passant en revue plus de 200 études menées aux Etats-Unis et en Europe, Per Pinstrup Andersen (professeur à Cornell et gagnant du World Food Prize) et ses collègues sont arrivés à la conclusion que le rendement de l’agriculture biologique arrive environ à 80% du rendement de l’agriculture conventionnelle. Beaucoup d’études montrent une différence encore moins marquée. Analysant les informations de 154 saisons de croissance sur diverses cultures, arrosées par la pluie ou irriguées, Bill Liebhardt, scientifique agricole de l’Université de Californie à Davis, a découvert que la production de maïs biologique atteignait 94% de celle de la production conventionnelle, celle de blé biologique 97% et celle de soja biologique 94%. La production de tomate biologique quant à elle égalait la production conventionnelle.

Plus important encore, dans les pays les plus pauvres où se concentrent les problèmes de famine, la différence de rendement disparaît complètement. Les chercheurs de l’Université d’Essex Jules Pretty et Rachel Hine ont étudié plus de 200 projets agricoles dans les pays en voie de développement et ont découvert que pour l’ensemble de ces projets - ce qui inclut 9 millions de fermes sur près de 30 millions d’hectares - le rendement augmentait en moyenne de 93%. Une étude sur sept ans portant sur 1000 fermiers cultivant 3.200 hectares dans le district de Maikaal, dans le centre de l’Inde, établit que la production moyenne de coton, de blé et de piment était jusqu’à 20% plus élevée dans les fermes biologiques que dans les fermes conventionnelles de la région. Les agriculteurs et les scientifiques agricoles attribuent les rendements plus hauts dans cette région sèche aux cultures de couverture, au compost, au fumier et à d’autres pratiques qui augmentent la matière organique (qui aide à retenir l’eau) dans les sols. Une étude menée au Kenya a démontré que si la production de maïs biologique était moins élevée que la production conventionnelle dans les « zones à fort potentiel » (avec des précipitations au-dessus de la moyenne et une meilleure qualité de sol), dans les régions plus pauvres en ressources, en revanche, la production des agriculteurs biologiques dépassait systématiquement celle des agriculteurs conventionnels. (Dans les deux régions, les agriculteurs biologiques obtiennent des bénéfices nets, un revenu du capital et une rémunération du travail plus élevés).

Contrairement aux critiques qui affirment qu’il s’agit d’un retour à l’agriculture de nos grands-parents ou que la majeure partie de l’agriculture africaine est déjà biologique, que cela ne peut pas fonctionner, l’agriculture biologique est une combinaison sophistiquée de sagesse ancienne et d’innovations écologiques modernes qui permettent d’aider à maîtriser les effets générateurs de rendement des cycles nutritifs, les insectes bénéfiques et la synergie des cultures. Elle dépend énormément de la technologie - et pas seulement de la technologie issue des usines chimiques.

L’équipe a passé au peigne fin toutes les études comparant le rendement des fermes biologiques et celui des fermes conventionnelles. En se basant sur 293 exemples, elle a établi un ensemble de données globales sur le taux de rendement des cultures mondiales les plus importantes dans les pays développés et les pays en voie de développement. Comme prévu, le rendement de l’agriculture biologique s’est révélé inférieur à celui de l’agriculture conventionnelle pour la majorité des catégories de cultures dans les pays riches, alors que les études menées dans les pays en voie de développement ont montré que l’agriculture biologique améliorait le rendement. Les scientifiques ont ensuite lancé deux modèles.

L’équipe de Badgley s’est efforcée d’émettre des hypothèses aussi conservatrices que possible : la majorité des études utilisées ne prenait en compte le rendement que d’une seule récolte, même si de nombreuses fermes biologiques font pousser plus d’une culture à la fois dans un même champ, produisant plus de nourriture au total même si le rendement d’une culture, pris séparément, peut être moins élevé. Les sceptiques peuvent douter des conclusions de l’équipe - en tant qu’écologistes, ils sont probablement favorables à l’agriculture biologique - mais une deuxième étude récente sur le potentiel d’une transition mondiale vers l’agriculture biologique, menée par Niels Halberg, de l’Institut danois de sciences agricoles, est arrivée à des conclusions très semblables, bien que ses auteurs soient des économistes, des agronomes et des experts en développement international.

En d’autres termes, les études de terrain montrent que l’augmentation de la production due au passage à l’agriculture biologique est plus importante et consistante justement dans les régions pauvres, isolées et frappées par la sécheresse, où les problèmes de famine sont les plus graves.

Il y a de bonnes raisons de croire qu’une transition vers l’agriculture biologique ne sera pas aussi simple que d’entrer des taux de rendement sur une feuille de calcul.

Pour commencer, l’agriculture biologique n’est pas aussi facile que celle qui fait appel aux produits chimiques. Au lieu de choisir un pesticide pour prévenir l’invasion d’un parasite, par exemple, un agriculteur biologique peut envisager de changer la rotation de ses cultures, de cultiver une plante qui éloignera les nuisibles ou attirera ses prédateurs - des décisions qui demandent une certaine expérience et une planification à long terme. De plus, l’étude de l’IFPRI laisse entendre qu’une conversion à grande échelle à l’agriculture biologique pourrait nécessiter que la majorité de la production laitière et bovine « soit mieux intégrée à la rotation des céréales et aux autres cultures commerciales » pour optimiser l’utilisation du fumier. Ré-introduire des vaches sur une ou deux exploitations pour fertiliser le sol peut sembler facile, mais le faire à grande échelle serait un vrai défi - et il est plus rapide de déverser de l’ammoniaque sur les sols épuisés.

Les agriculteurs sont des gens travailleurs et ingénieux et ils font généralement face à tous les problèmes qui peuvent se présenter. Si l’on élimine les engrais azotés, de nombreux agriculteurs feront probablement paître des vaches dans leurs champs pour compenser. Si l’on supprime les fongicides, ils chercheront des variétés de plantes résistantes aux moisissures. A mesure que de plus en plus d’agriculteurs vont se mettre à cultiver de manière biologique, ils amélioreront leurs techniques. Les centres de recherches agricoles, les universités et les ministères de l’agriculture vont commencer à investir dans ce secteur - alors que, en partie parce qu’ils partent du principe que les agriculteurs biologiques ne joueront jamais un rôle important dans l’approvisionnement alimentaire mondial, ils la négligent actuellement.

Les problèmes liés à l’adoption des techniques biologiques ne semblent donc pas insurmontables. Mais ces problèmes ne méritent peut-être pas toute notre attention ; même si une conversion massive sur, disons, les deux prochaines décennies, augmente de manière importante la production alimentaire, il y a peu d’espoir que cela éradique la faim dans le monde. Le système alimentaire mondial peut être une créature complexe et imprévisible.

[...]

Est-ce qu’une consommation de viande moins importante dans le monde permettrait de produire plus de nourriture pour ceux qui ont faim ? (Certainement, mais est-ce qu’ils pourraient se payer cette nourriture ?) En d’autres termes, « l’agriculture biologique peut-elle nourrir la planète ? » n’est probablement pas la bonne question dans la mesure où nourrir la planète dépend plus de la politique et de l’économie que de n’importe quelle innovation technique.

On obtiendrait ces avantages même sans une conversion complète à une sorte d’utopie biologique. En fait, certains experts pensent qu’il serait plus prometteur et raisonnable d’adopter une position intermédiaire, où de plus en plus d’agriculteurs choisiraient les principes de l’agriculture biologique même s’ils n’en suivraient religieusement pas l’approche.

Bunch préconise plutôt une « voie du milieu » une éco-agriculture ou agriculture à faible niveau d’intrants qui utilise de nombreux principes de l’agriculture biologique et ne dépend des produits chimiques que pour une petite fraction.

[...]

Si cinq cultivateurs réduisent de moitié leur utilisation de produits chimiques, les effets bénéfiques sur l’environnement seront deux fois et demi plus grands que si un cultivateur passe complètement à l’agriculture biologique. »

(Marrant ce sujet sur la cause animale qui dérive vers l'agriculture.)

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Merci pour cet article assez éclairant !

Par contre celui là :

Le chimiste de Cambridge John Emsley le dit de manière plus abrupte : «La plus grande catastrophe à laquelle la race humaine pourrait faire face durant ce siècle (...) environ 2 milliards de personnes en mourraient.»

Même si son nom rappelle un comptage bien sympathique (mais sait-il bien compter?), non seulement il dit n'importe quoi sur l'agriculture, mais il est nul en biologie. Il ne sait pas que la ou les "race"(s) humaine(s) n'existent pas, scientifiquement parlant? C'est "l'espèce humaine". Cette erreur est trop répandue pour être honnête...

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Encore plus fort que les collègues sans noms de l'anonyme Christophe22 :whistle: :

ah tiens, ça faisait longtemps que tu ne nous avais pas ressorti ton fantasme de l'anonymat.. et bien écoute, désolé si ces collègues ne sont que de vulgaires techniciens anonymes. après tout, qu'est-ce qu'ils en savent? c'est pas comme si c'était leur métier d'avoir les vrais chiffres sous le nez. mais puisque tu fais un peu la tête, tiens: 02.96.74.00.18, c'est le numéro de téléphone du cer de quintin, dans les côtes d'armor. appelle et pose-leur la question, je t'en prie.

pour le reste, oui, comme je le disais, le sujet de l'agriculture bio reste très discutée en terme de viabilité. ma conviction et celle de pas mal de gens qui bossent dans le milieu, c'est qu'il sera impossible de nourrir la planète ainsi. mais une chose est sûre, les rendements sont très largement inférieurs.

Même si son nom rappelle un comptage bien sympathique (mais sait-il bien compter?), non seulement il dit n'importe quoi sur l'agriculture

oui, c'est vrai, alors que toi c'est un sujet que tu maîtrises à fond, ça se sent bien..

mais il est nul en biologie. Il ne sait pas que la ou les "race"(s) humaine(s) n'existent pas, scientifiquement parlant? C'est "l'espèce humaine". Cette erreur est trop répandue pour être honnête...

t'as pas trouvé d'argument plus spécieux encore? il parle de "la race humaine", pas "des races humaines". c'est une expression consacrée, elle ne me choque pas. par ailleurs, si le terme de "race" n'est pas pertinent pour le désigner, l'espèce humaine est diverses et on peut tout au moins parler de "sous-groupes" ou "sous-espèces" humaines. le terme de "race" désigne des sous-espèces crées de toute pièce par croisements chez des espèces domestiques. c'est pour ça qu'il ne correspond pas à la réalité de notre espèce, mais pour le reste des sous-espèces existent.

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