Pour ceux que ça intéresse, voici un article de 2009 démontrant l'existence de l'auto-conviction lors de la lecture de la presse. Je vous mets le pdf avec l'article issu du journal "Communication Research": Silvia Knobloch-Westerwick et Jingbo Meng «Looking the other way. Selective exposure to attitude-consistent and counterattitudinal political information», Communication Research, vol. XXXVI, n° 3, 2009
Un petit résumé trouvé sur le net:
On pense lire la presse pour s’informer. En fait, on est souvent à l’affût des informations qui confirment notre point de vue. Voilà ce que montre une recherche menée par Silvia Knobloch-Westerwick, chercheuse en communication à l’université de l’État de l’Ohio (États-Unis). Des étudiants sont invités à consulter sur le web des articles de presse portant sur des sujets politiquement sensibles (aux États-Unis): le port d’arme, l’avortement, la santé et le salaire minimum. 156 étudiants ont été soumis à l’exercice consistant à lire des articles exprimant des opinions divergentes.
Le résultat est sans appel: ils lisent plus et s’attardent plus longtemps sur les articles qui correspondent à leur opinion préalable. Dès les années 1957, Leon Festinger avait établi le principe de «dissonance cognitive» selon lequel les individus tendent à gommer et éliminer de leur horizon mental les informations qui ne cadrent pas avec leurs opinions. Mais, fait étonnant, cette démonstration n’avait jamais été faite à propos de la lecture de la presse.
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