Bonjour à tous,
1/ En réaction au dernier paragraphe ci-dessus, je dirais que les marchands pourraient tout de même globalement faire un effort, tout en intégrant leur besoin de subsistance.
A mon sens, un très bon exemple (parisien) est "L'Académie de Magie" de Georges Proust dont le magasin est divisé en deux parties distinctes. Une première pièce, accessible à tout public, et une autre, en retrait, avec une chaîne pour délimiter l'entrée, accessible aux "magiciens".
Bien sûr, la "preuve" que l'on est magicien est une notion très floue mais quelqu'un qui entre en se disant à la recherche d'une paire de menottes russes pour un numéro d'évasion ou d'une boîte Boston, ne peut être qu'au moins un amateur "éclairé". De plus, vouloir passer la chaîne et entrer dans un espace "réservé" est un acte qui n'est pas psychologiquement aisé et retient plus d'un, d'autant plus qu'il pourrait y avoir un questionnaire, un test...
Cette boutique est donc à mon sens un exemple montrant que l'on peut satisfaire à la fois un public de profane et de magicien.
2/ D'autre part, je relève le problème des tours vendus aux profanes et des "vrais secrets" ainsi divulgués.
Je crois qu'il s'agit là d'un faux problème. En effet, le plus important (à mon sens) est de se faire aimer de son audience. Ensuite, peu importe ce que vous faites, ils vous apprécieront et vous considéreront au plus au niveau.
A titre d'exemple (modeste), après une prestation, une spectatrice est venue me voir et, par gentillesse, m'a montré un "truc" qu'elle avait chez elle. Or, il s'avère que j'avais fait exactement la même chose lors de ma scéance, le MEME tour, avec les MEME artifices.
Et elle m'a dit: "Regardez, j'ai trouvé ça chez moi, mais vous évidemment, vous ne faites pas comme ça" !!
Alors, que ceux à qui l'on dit "vous utiliser un faux doigt", alors qu'ils utilisent une tête de hareng pour "piéger" les lecteurs de Picsou, se posent des questions...
Bien à vous