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Invité bénocard
Publié le (modifié)
Il y a 22 heures, Gilbus a dit :

 

Très intéressantes réflexions, Gilbus, merci beaucoup !

Moi aussi je me demandais où ils voulaient en venir avec cette suspension du disbelief. Je te livre deux petites choses que je me suis dites en te lisant :

- ta version a l'avantage énorme de réhabiliter ce que nous essayons de combattre : la raison qui s'accroche, qui cherche à comprendre alors qu'il faut laisser aller. C'est ce qu'on lit. Mais d'un autre côté, si le spectateur se laisse aller sans résistance, il y a bien suspension du disbelief, mais dans le mauvais sens : si la magie ne heurte pas le sens commun (ex. le spectateur bourré qui croît qu'il y a deux pièces parce qu'il louche), ça tombe à plat. Il faut avoir quelque chose à vaincre. Une suspension du disbelief, forcée dans le cas de la magie, qui vient nous "mettre une claque" pour les tours les plus "mindblowant". Il s'agit alors, au gré de la narration, de mentir et de dire la vérité, en paroles et en actes, de façon à maximiser l'impact de l'effet. La raison est le (un ?) support de la magie, la (une ?) matière première avec laquelle on joue. Et vive les spectateurs qui cherchent à comprendre, parce que quand il n'en tiennent pas la queue d'une, ce sont les plus bluffés !

- je me rappelle plus la deuxième chose, j'ai oublié. Mais du coup il y aurait deux sortes de suspensions du disbelief : celle du théâtre, du conte, et puis la micro-suspension éclair qui vient exploser l'édifice bien construit du spectateur. D'ailleurs je me dis que tu dois t'amuser, à faire se répondre les deux dans tes spectacles ? Le réel (magique) qui vient rejoindre l'imagination... la vraie bague et celle de la princesse du conte... du coup si tout ça c'était vrai ?!

Ca rejoint peut-être aussi ce conseil qui dit qu'un magicien devrait être un acteur qui joue le rôle d'un magicien. Sans prendre des airs supérieurs et solennels caricaturaux, on peut imaginer un magicien naîf qui croît vraiment que ce qui arrive est vrai, ou que c'est normal, ou que ça rend dingue, ou qui propose des explications absurdes. On a du coup une espèce de suspension du disbelief semblable à celle du théâtre, et qui commence déjà à faire dériver la réalité externe à la réalisation technique proprement dit.

C'est facile d'accès, tes stages ? :-o

Modifié par bénocard
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Publié le

Je n'ai pas eu l'occasion de m'intégrer à une association pour l'instant, il faudrait via le site que je rencontre quelques personnes qui vivent prés de chez moi.

Publié le
Citation

ta version a l'avantage énorme de réhabiliter ce que nous essayons de combattre : la raison qui s'accroche, qui cherche à comprendre alors qu'il faut laisser aller. C'est ce qu'on lit. Mais d'un autre côté, si le spectateur se laisse aller sans résistance, il y a bien suspension du disbelief, mais dans le mauvais sens : si la magie ne heurte pas le sens commun (ex. le spectateur bourré qui croît qu'il y a deux pièces parce qu'il louche), ça tombe à plat. Il faut avoir quelque chose à vaincre. Une suspension du disbelief, forcée dans le cas de la magie, qui vient nous "mettre une claque" pour les tours les plus "mindblowant".

C’est effectivement un fonctionnement qui joue sur deux niveaux :

Le conte qui doit faire entrer dans l’histoire

L’effet, qui doit être perçu comme une sortie de l’histoire, mais pas trop…

 

Citation

D'ailleurs je me dis que tu dois t'amuser, à faire se répondre les deux dans tes spectacles ? Le réel (magique) qui vient rejoindre l'imagination... la vraie bague et celle de la princesse du conte... du coup si tout ça c'était vrai ?!

C’est effectivement une des utilisations de l’effet magique en magie contée :

Confirmer dans le réel ce que dit l’histoire.

J’ai plusieurs histoires qui utilisent ce mode de fonctionnement, dont celle des « fourmis » qui justement est faite pour utiliser la vérité de l’effet pour assoir la vérité dans la parole du conteur, explicitement.

Bref, je m’amuse bien…

Mais il y a d’autres utilisations de l’effet que la confirmation immédiate de l’histoire…

Citation

Ca rejoint peut-être aussi ce conseil qui dit qu'un magicien devrait être un acteur qui joue le rôle d'un magicien. Sans prendre des airs supérieurs et solennels caricaturaux, on peut imaginer un magicien naîf qui croît vraiment que ce qui arrive est vrai, ou que c'est normal, ou que ça rend dingue, ou qui propose des explications absurdes. On a du coup une espèce de suspension du disbelief semblable à celle du théâtre, et qui commence déjà à faire dériver la réalité externe à la réalisation technique proprement dit.

 « Un prestidigitateur n’est pas un jongleur ; c’est un acteur jouant un rôle de magicien »
Page 54 du livre : « les secrets de la prestidigitation », chapitre « escamotage et prestidigitation » dans la version en téléchargement libre de la bibliothèque nationale (Galica).

Bon, cette fameuse phrase tirée d’un livre de Robert-Houdin a été interprétée et triturée par tant de magicien qu’on lui fait dire un peu n’importe quoi, y compris ce que ne souhaitait visiblement pas dire RH.

En effet, si on ne se contente pas d’extraire une phrase de son contexte, on voit que RH a dit cette phrase dans le chapitre sur la vitesse d’exécution, pour dire que le rythme de l’illusionniste tenait plus de celui de l’acteur que de celui du jongleur, qui doit être rapide.

Donc, replacée dans son contexte, je ne crois pas que RH conseille aux magiciens de faire 5 ans de conservatoire pour faire leurs tours. ;)

Cette mise au point faite, il est effectivement bon de savoir jouer un rôle : c’est une façon aussi de mentir, ou plutôt de dire « une autre vérité »…

 

Citation

C'est facile d'accès, tes stages ? :-o

Très facile.
(Bon, il faut bosser quand même, c'est pas passif...)

Ce n’est pas parce que je me laisse parfois aller à de grandes théories ici qu’on est obligé de philosopher dans le stage :

C’est au contraire très pratique, enfin, autant que je peux le rendre pratique :

Il y a bien sûr un peu de théorie pour expliquer comment fonctionne le conte et la magie contée telle que je la conçois, mais c’est immédiatement mis en pratique dans le stage, sinon, ça ne sert à rien :

Il faut faire les choses, pour sentir si elles nous parlent, et si ces théories ont une vérité pour nous…

Les théories qui n’ont pas d’application pratique ne servent pas souvent dans la vraie vie…

Mais on est parfois surpris de ce qu’un concept simple comme « la magie ne nait pas dans les mains du magicien, mais dans l’esprit du spectateur », ou « dans le conte, le héros, c’est l’histoire » peut avoir d’implications extrêmement précises et pratique.

Bon, en même temps, c’est un stage d’initiation à la magie contée. On n'y fait pas des trucs hyper dur… ;)

 

Gilbus

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

Invité bénocard
Publié le
Il y a 18 heures, Gilbus a dit :

 « Un prestidigitateur n’est pas un jongleur ; c’est un acteur jouant un rôle de magicien »
Page 54 du livre : « les secrets de la prestidigitation », chapitre « escamotage et prestidigitation » dans la version en téléchargement libre de la bibliothèque nationale (Galica).

Bon, cette fameuse phrase tirée d’un livre de Robert-Houdin a été interprétée et triturée par tant de magicien qu’on lui fait dire un peu n’importe quoi, y compris ce que ne souhaitait visiblement pas dire RH.

En effet, si on ne se contente pas d’extraire une phrase de son contexte, on voit que RH a dit cette phrase dans le chapitre sur la vitesse d’exécution, pour dire que le rythme de l’illusionniste tenait plus de celui de l’acteur que de celui du jongleur, qui doit être rapide.

Très facile.
(Bon, il faut bosser quand même, c'est pas passif...)

 

Je comprends mieux la citation de départ, dans ce cas. J'ai quand même remarqué un truc : je suis pas forcément toujours à l'aise quand je montre un tour, mais j'ai suivi quelques cours d'improvisation, et ça m'a beaucoup aidé à "sortir de moi-même". Se mettre en scène sans être trop conscient de soi, c'est pas donné à tout le monde à la naissance :-)

Pour la formation, si j'arrive pas à faire les tours effectivement c'est pas forcément très grave j'imagine (je fais que des cartes). Je voulais dire facile d'accès par les transports en commun (je suis à Paris). Nous verrons bien.

Publié le
Il y a 2 heures, Jamal Ezedine a dit :

A partir de 2 minutes et 29 secondes Kurt Demey parle du mensonge.

Je suis un menteur ! Le mentaliste est un menteur !

 

J'ai bien apprécié l'homme cornu quand il est passé à Rennes... des expériences, un jeu, une mise en scène vraiment très travaillé, et bien joué...

Et la notion du mensonge qui va révéler une autre vérité est très sympa!

Gilbus

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

Invité bénocard
Publié le
Il y a 18 heures, Jean-Yves Loes a dit :

La seule vérité est : le mensonge n'existe pas en magie !

Exact ! On ne fait que décrire la réalité du spectateur.

Tu serais pas avocat, toi ? xD

Invité Aurélien
Publié le

Quand je fais des effets de mentalisme, transmission de pensées, parfois les spectateurs pensent que cela est réel et que je lis dans leur esprit comme dans un livre ouvert. Ils alors dans un état de doute sur leurs propres croyances et me demande en toute honnêteté (et quelque peu inquiets ) si c'est de la vrai télépathie. Que feriez vous dans ce cas là ? Vous continuez à jouer votre personnage jusqu'au bout en ayant conscience de l'impact que ça peut avoir sur vos spectateurs, ou alors vous les rassurez en leur disant qu'il y a des techniques et qu'il ne s'agit pas de réelle télépathie ?

Invité bénocard
Publié le (modifié)
Il y a 16 heures, Aurelien80 a dit :

Quand je fais des effets de mentalisme, transmission de pensées, parfois les spectateurs pensent que cela est réel et que je lis dans leur esprit comme dans un livre ouvert. Ils alors dans un état de doute sur leurs propres croyances et me demande en toute honnêteté (et quelque peu inquiets ) si c'est de la vrai télépathie. Que feriez vous dans ce cas là ? Vous continuez à jouer votre personnage jusqu'au bout en ayant conscience de l'impact que ça peut avoir sur vos spectateurs, ou alors vous les rassurez en leur disant qu'il y a des techniques et qu'il ne s'agit pas de réelle télépathie ?

Je dirais que ça dépend du client. Avec quelqu'un qui vient de subir un deuil par exemple, ou d'un peu fragile psychologiquement, il sera évidemment beaucoup plus facile d'arrondir ton cachet, voire de décrocher des prestations plus juteuses, qu'avec quelqu'un qui demande juste ça pour se moquer de toi avec ses amis parce que ta prestation a été lamentable.

Comme d'habitude, tout dépend de l'environnement au moment du tour. Quelques éléments de réponse ici :

Plus sérieusement, il me semble que parmi les magiciens la règle proscrit la tromperie, et qu'il n'y a pas beaucoup d'exceptions. A chaque fois c'est du second degré, ou alors ils préviennent carrément que c'est bidon.

Modifié par bénocard

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    • Qu’est-ce que The Age of Disclosure, le documentaire qui dévoile des secrets sur les ovnis ? Dan Farah souhaite révéler au grand public des dissimulations vieilles de 80 ans. C’est une question qu’on s’est tous posée au moins une fois : sommes-nous seuls dans l’univers ? Si Dan Farah tente de convaincre dans son documentaire The Age of Disclosure (l’âge de la divulgation) que les ovnis sont bien à prendre au sérieux, il souhaite avant tout éveiller les consciences sur les différentes dissimulations mises en place par le gouvernement des États-Unis.  https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Qu-est-ce-que-The-Age-of-Disclosure-le-documentaire-qui-devoile-des-secrets-sur-les-ovnis-
    • Voici un extrait de la FISM : Le règlement est très vague et de ce fait, on peut arguer que la simple disparition d'un FP dans un foulard aurait compté. Maintenant comme on peut voir plus haut, Dani n'a pas été éliminé. A moins, de discuter avec les juges, il est donc difficile de savoir ce qu'il lui aurait permis d'avoir plus de points.
    • Bonjour, Plus frappant peut-être était surtout l'hommage final à René LAVAND, et ses trois boulettes de mie de pain dans la tasse, exécuté ici à quatre mains...ou plutôt à deux mains sur quatre - Rubi FEREZ étant la main droite et Fernando NADAL la gauche ; et sans récitation de poème non plus mais en musique. Le duo FEREZ-NADAL fonctionne ceci dit à l'opposé de celui de Pepe CARROLL et Juan TAMARIZ - si je m'en réfère à leurs apparitions dans la série Magia Potagia. *** Pour Pepe CARROLL et Juan TAMARIZ la dramaturgie du numéro se nouait généralement sur une mise en compétition entre eux, se lançant des défis mutuellement, essayant de surpasser l'autre ; ou, parfois, le fantasque et farceur Juan TAMARIZ tendant un "piège" dans le dos de l'élégant et suave  Pepe CARROLL -modifiant par exemple avec un clin d’œil au public l'ordre de certaines cartes, ou mélangeant carrément le paquet à son insu. Mais immanquablement Pepe CARROL retombait sur ses pieds, comme si de rien n'était, l'embuche tendue par J.TAMARIZ effacée par magie... Dans ce dispositif-ci,  l'intérêt est que ce conflit narratif "extérieur" entre les deux magiciens agit à la manière d'une couverture pour leur collusion secrète bien réelle : le mélange de l'un destiné à compliquer la tâche de l'autre - récit apparent- a en réalité bien l'objectif par exemple d’amener secrètement l'arrangement voulu sur le dessus du paquet, arrangement qui permettra justement au second magicien de "briller" en dépit de l’apparente traitrise du mélange du paquet par le premier ( voir l'introduction du classique  "Magic and Showmanship" de H.NELMS pour un autre exemple de  conflit narratif apparent  comme couverture du modus operandi réel de l'effet, par complicité secrète entre les deux adversaires déclarés du récit). *** Le duo FEREZ-NADAL, lui, est soudé pour produire l'effet magique, soudé littéralement bien souvent, épaule contre épaule. La séquence intermédiaire du numéro à une main chacun sur la guitare, et à une main chacun sur la table pour y produire l'effet magique, illustre cette complète coopération. S'il y a bien une dynamique de (léger) conflit entre les deux personnages elle n'est pas sur la table mais sur leurs visages avec deux leitmotiv : les lunettes de Fernando ne cesse de lui glisser sur le bout du nez et c'est Rubi qui les lui remonte en place. Ce simple geste pose les deux personnages : Fernando est le "sérieux" du duo, soucieux des apparences, et Rubi est l’affectueux, le bienveillant. Fernando, par souci des convenances, ne cesse d'arracher un cure-dent d’entre les dents de Rubi, et le cure-dent malicieusement fait perpétuellement sa réapparition dans la bouche de Rubi. Mais aucune provocation de l'un par rapport à l'autre ici, non, c’est juste que Rubi est l'enfantin des deux -et son cure-dent, et bien, il ne peut juste pas s'en empêcher c'est tout. Avec son visage ovale illuminé de son franc sourire, ou même lorsqu'il fait fait son mystérieux - tel un petit enfant qui aurait caché un objet dans sa main et nous lancerait "Devine !"-, Rubi FEREZ a un charisme tel qu'il désamorce instantanément tout bras de fer magicien-public quant au secret : la magie advient, tout simplement. *** À noter qu'il y avait un autre duo en compétition de micro-magie, les suisses Omini et Nico qui ont vendredi matin fait l'ouverture de la 3e et dernière session de la compétition close-up/magie de salon, avec un numéro extrêmement soigné, bien construit, où des balles éponges vertes sont des virus qui se multiplient et infectent un des magiciens : bâtonnets de test dans la narine, thermomètre, masque sanitaire, tous les accessoires employés sont parfaitement justifiés, la progression dramatique comme la maladie passe de l'un à l'autre très claire. Le thème choisi qui ne rappelle  guère de bons souvenirs à quiconque les a-t-il desservi ? Sans doute, mais plus globalement il parait assez net que ce jury était sur une ligne "la magie avant tout", et s'est montré globalement très peu sensible à toute mise en contexte narrative de la magie* du moins c'est comme cela que je le perçois (seul au palmarès Starman et son numéro de dépressif après une rupture amoureuse peut être vu comme une légère exception)  (je m'en vais relire à ce sujet la section de L'Arc en Ciel Magique où J.TAMARIZ analyse longuement le mélange magie et narration). *C'est cette même ligne très arrêtée du jury qui a sans doute, comme pour Omini et Nico, compliqué la tâche aux numéros de Air One, Bertrand MORA et Robin DEVILLE puisque chacun à leur manière assumait des partis pris narratifs justement très marqués, assortis d'un travail sur les personnages et sur le conflit dramatique qui en découle. Je repense à l'excellent "Conspirations" spectacle de mentalisme donné la saison dernière au LUCERNAIRE et qui proposait par sa mise en scène astucieuse, levant et rabaissant virtuellement l'invisible 4e mur au gré des effets, comment une magie fortement théâtralisée est possible. Chauvinisme en passant : au contraire des délégations italienne, allemande, bulgare ou autrichienne (olalala l'Autriche pitié) qui nous ont toutes infligés au moins un numéro irregardable, tous les candidats français en magie de salon et close-up qu'on en ait apprécié ou pas le  résultat final, leur parti-pris artistique, leurs effets magiques, témoignaient d'un travail de mise en scène, sans doute perfectible, mais avec au moins à chaque fois une recherche de quelque chose. On ne pouvait vraiment pas en dire autant donc de bien d'autres pays. *** Ces six jours furent intenses, passionants, et totalement épuisants : épuisants par ces montagnes russes émotionnelles quand on passe d'un numéro où du fond de son siège on se sent en total empathie avec l'artiste, on croiserait presque les doigts pour que le numéro tienne jusqu'au bout, on vibre et on craint, puis l'instant d’après on aimerait se terrer sous son siège tant le numéro proposé tourne à la débandade complète, le numéro s'étire, la confusion embrume les esprits, les applaudissements s'étiolent, la gêne s'installe. Épuisants aussi car intellectuellement c'est une sollicitation constante, chaque choix thématique, choix de mise en scène, de musique, d’accessoires, de chorégraphie, de texte suscitent une foule d'interrogation, d'idées, on imagine des alternatives, on reconnait un principe plus ou moins bien employé, on s'interroge sur un texte,  peu importe qu'on adhère ou pas, c'est un bouillonnement de créativité qui vous lessive, qui parfois frise l’excellence, parfois sombre dans des approximations difficilement recevable côté public, mais qui toujours exige une concentration soutenue s'il on veut analyser à fond chaque numéro- et par analyser j'entends aller au-delà du "oulalala il a flashé" ou des conjectures quant à la méthode employée (après, le 3e jour des session de close-up et magie de scène, vendredi donc 5e jour de la FISM, on ne cachera pas que c'était visiblement et surtout bruyamment 😉 difficile pour beaucoup de suivre encore la compétition tant la fatigue était grande) . Admiration aussi pour ceux, tous ceux, qui s'y collent :  que de mains qui tremblent, que de voix qui déraillent sous le coup de l'émotion, que de gestes techniques qui dérapent sous la pression, mais ils y sont allés quand même, dans l'espoir de créer un moment magique.  Chapeau. L'aspect compétition, délégation des pays, avait été ici même discuté avant la FISM : très franchement ces questions une fois qu'on est dedans s’envolent instantanément, l'ambiance fabuleuse qui se crée autour de la compétition, le plaisir de voir les équipes soutenir avec un chauvinisme bon enfant leurs différents candidats vous emporte-on a souvent la standing ovation facile, mais qu'importe c'est le jeu. Au contraire même l'idée d'avoir des équipes qui soutiennent les artistes dans tous les domaines, créatifs, techniques, et pourquoi pas psychologique - la pression est telle- paraît assez évidemment la voie à poursuivre et amplifier. *** Et zut ... ce matin -après un retour dans la nuit homérique de quelque sept heures depuis TURIN pour PARIS- je me suis surpris à fredonner "Abracadabra"... arghhhhhh Lady GAGA sort de ce corps...  
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