[Conférence] David REGAL à Paris le 070615

[Seb DIOU]

Bonjour à tous!

J'ai assisté aujourd'hui à cette conference, très bien, et j'y ai croisé du monde... je me suis demandé qui,parmi vous, était là ...

Au double fond

[Seb DIOU]

Je vais essayer de faire ça d'ici demain.

[Seb DIOU]

Pas de quoi, le voilà !

Dans le cadre de cette petite salle du double fond, salle pleine à craquer, David Regal nous a présentés une série de créations tirées de son répertoire, et nous a rappelés les grands principes de sa magie.

La traduction était assurée en direct par Alexandra Duvivier, qui s'en est très bien tirée (bon personnellement, je trouvais ça parfois perturbant d'entendre deux versions de la même idée avec un peu de décalage, mais je comprends cette nécessité pour tous ceux qui ne suivent pas l'anglais).

M. Regal a ouvert avec hotel 52 ( ah, et il a placé une enveloppe contre le rideau de la salle, derrière lui) un tour de cartes autour d’une histoire d’incendie dans un hôtel qui héberge des cartes à jouer, auquel ne survit qu’une seule carte, qui était depuis le début de l’histoire au dessus du paquet de cartes posé sur la carte. Et le paquet de cartes disparaît dans un froissement de papier. C'est un tour interactif, et le public décide de comment s'enchaînent les différents événements qui permettent l'élimination des cartes jusqu'à ce qu'il ne reste qu'une, et le rythme est soutenu!

Il a enchaîné avec Vortex of Refreshment, « l’invention du siècle », qui vous permet de boire votre bière dans tous les environnements hostiles imaginables (il paraît que c’est interdit dans les stades, maintenant, mais où va-t-on ? et qu’on ne pourrait boire ni au boulot, ni en conduisant les gamins à l’école).

Il a ensuite présenté son bonneteau aux trois cartes (Three card monte), dont les deux premières phases de recherche de la Dame parmi les jokers sont classiques, mais dont la troisième présente un final surprenant : toutes les cartes se sont transformées en Cinq, matérialisant les quinze dollars(euh non, euros) perdus par le pigeon. Joli tour enrobé d’une histoire de promenade dans Paris (il faut bien s’adapter).

Nous avons alors eu droit à une variation sur le même thème, avec une main de poker minable transformée en quinte flush d’un simple étalement en éventail.

La « moitié de tour suivante » était assez surprenante : une bague empruntée à une spectatrice a disparu de sa main alors qu’un spectateur lui tenait le poignet.

M. Regal nous a ensuite démontré que George Washington (sur les billets de 1 dollar) n’était pas encore tout à fait mort, puisque le billet posé sur la table s’animait de mouvements incompréhensibles, avant de flotter mystérieusement dans une tasse transparente recouverte

d’une soucoupe, alors que M. Regal s’éloignait de la table de quelques mètres. Effet très intéressant au final puissant, pour cette accroche originale et visiblement pratique. N’étant pas en chambre des secrets, je n’en dis pas plus.

Et cet effet a été l’occasion de disserter sur un principe : notre objectif est l’effet, pas la méthode, et la méthode n’est que le moyen d’atteindre cet effet. Nous avons tendance à acheter du matériel coûteux pour parer à tout risque, nous multiplions les méthodes comme des armures dont nous nous couvririons, alors que faire simple est parfois très efficace, et que le risque pris en abandonnant tout ou partie de ces protections en vaut souvent la chandelle.

Et la base de sa magie, c’est d’être peu chère à mettre en œuvre.

Il nous a alors présenté sa version du jeu hanté, une jolie version sur table, très propre.

La disparition de pièces qu’il nous a ensuite proposée est celle qu’il utilise avec ses amis, en tenue décontractée : une disparition tout en souplesse, d’une poignée de pièces empruntées, qui seront ensuite restituées à leur propriétaire (lors de la démo, il s’agissait de quelques pennies, d’un demi-dollar et de pièces chinoises prêtées par un membre de l’assistance).

Il a enchaîné avec sa version de co Penetro (tour qu’il souhaitait réaliser plus jeune mais qui coûtait beaucoup trop cher et qu’il a donc dû réinventer), et sa récolte de pourboires invisibles lancés par le public dans un verre à bière qu’il tient à la main est très convaincante.

C’était le moment de la présentation du patron de paquet de carte vierge, et plié, qui s’imprime à vue, se met en forme, et contient un jeu de cartes.

Le tour suivant était l’occasion de mettre en évidence un deuxième principe : la participation du public est importante, et change le rapport entre le magicien et son public, en détruisant le quatrième mur qui parfois (trop souvent) sépare la scène des spectateurs. Et deux spectateurs ont participé à son tour du « petit chien », une carte sur laquelle est dessinée, par une spectatrice, un petit chien remonte chaque fois que sa maîtresse l’appelle en haut du paquet de cartes, ce qu’elle ne fait pas quand un autre spectateur l’appelle, jusqu’à ce que celui-ci dessine son propre petit chien sur la carte. Le final est encore très joli, puisque la carte remonte dans le paquet tenu en laisse par une corde. Il s’agit évidemment d’une routine de carte a********e, mais la participation des spectateurs étend la scène d’habitude limitée au paquet de carte au lieu délimité par les trois personnes.

Avant la pause, il a failli oublier l’enveloppe, dont il a tiré un papier (de grand format) portant les réponses aux trois questions qu’il avait posées à un spectateur au fur et à mesure de la conférence, pour voir s’ils avaient des points communs. Les réponses étaient toutes les trois exactes.

Il avait aussi presque oublié la bague qu’il avait fait disparaître plus tôt, et qui est réapparue sur une chaîne qu’il porte autour de son cou, sous sa chemise.

Après la pause, David Regal a posé une boîte transparente qui contenait une carte sur la table, pour les cas d’urgence, et nous a présenté son passeport, et le portefeuille en cuir qui le contient, avant de s’en servir pour une carte au portefeuille et un tour de mentalisme sur le thème du voyage. Simple, mais ingénieux et efficace. La carte perdue est revenue, c’était un cas d’urgence, elle se trouvait dans la boîte transparente.

La conférence s’est conclue sur une assemblée de rois revisitée, en deux phases, au final énorme, puisque les jokers utilisés comme cartes de couverture disparaissent (presque) lors de la répétition de l'assemblée, et que les rois se multiplient !

Belle conclusion, avant la mise en place sans doute traditionnelle des marchandises pour une vente à prix assez avantageux.

La conférence était donc riche, avec du contenu tiré de différentes publications de David Regal, de quelques présentations de ses produits commerciaux, et de la mise en évidence de ce qui guide sa magie : la simplicité du matériel utilisé pour la réaliser, ainsi qu’une grande participation du public. Une spectatrice a été invitée sur scène pour apprendre à manipuler la fameuse boîte, pour que nous constations que ce n’est pas difficile (et coup de chance ! elle avait le même prénom que Mme Regal, Leslie). Bon, il y a eu quelques couacs, des soucis d’éclairage, et un gimmick dont la mise en place est ratée, un ou deux petits flashs, mais l’ensemble était très sympathique.

C’était ma première conférence, j’ai apprécié, malgré le prix qui m’a dissuadé de prendre ma place pour le spectacle. J’espère que quelqu’un d’autre pourra en parler… et j'espère ne pas avoir été trop long.

Une petite citation : "Tension in card magic betrays everything".

[Yves MARTIN (HREJ)]

Merci pour ce CR très complet.

[Melvin (Jean-Claude)]

Très bon compte rendu. Merci.

Connais-tu le nom de l'assemblée qu'il a effectué ?

[Seb DIOU]

Hélas non. C'était un type de "rois leaders". Mais s'il a cité la source, je ne l'ai pas notée.

Modifié 8 juin 2015 par Seb Diou

[Seb DIOU]

Bonjour,

Il n'y avait donc personne d'autre du forum?

[Pierre GUEDIN]

Hélas non. C'était un type de "rois leaders". Mais s'il a cité la source, je ne l'ai pas notée.

Je ne sais pas s’il s’agit du même effet, mais à tout hasard David REGAL avait présenté à AIX-LES-BAINS, au CONGRES FFAP de Septembre 2008, la routine Royal Jazz Quartet. Le tour d’Edward Marlo, amélioré par Peter Kane et qu’il a revisité avec un final inattendu.

Il avait présenté aussi Hôtel 52,Vortex of Refreshment, le Bonneteau change for a five, la disparition de pièces en silence et sa version du FI…

[Seb DIOU]

Merci pour la référence. Le programme est très proche.