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NOTE : cette réponse aurait du figurer dans le fil du sujet “Duvivier : chasse aux sorcières !” clôturé par le webmestre où je suis personnellement mis en cause. Sa lecture est indispensable pour saisir le contexte de cette réponse sympatique.

Certains s’étonnent sur ce forum de voir M. Duvivier afficher son nom partout ! Même si ma grand-mère disait “Seuls les fous écrivent leur nom partout”, c’est oublier que le culte de la personnalité est le propre des grands de ce monde : Le ‘grand timonier’ est encore vénéré par des millions de chinois. Si Mao avait été magicien, son livre rouge contiendrait des milliers de tours de magie. Le roumain Ceaucescou était appelé ‘le phare de la pensée’ et Mitterrand l’a reçu en grande pompe à l’Elysée. Même des saints hommes d’église comme le révérend Moon sont des icônes vivantes. Et alors ? On peut en rire de l’extérieur mais ceux qui ont la chance de côtoyer ces géants sont très sensibles à ces éloges.

Je lis aussi que certains se sont plantés en essayant dans un restaurant des tours de M. Duvivier. Comment pouvaient-ils un seul instant oser se mesurer au Maître ? Duvivier est un excellent magicien comme je l’ai dit et souligné plusieurs fois. Quelques uns ont heureusement écrit que la démarche était vaine. De plus, dois je rappeler que vous n’avez pas le droit de faire en public bon nombre de tours achetés chez Mayette. Allez vous risquer un procès en agissant de la sorte ? Pour ma part, j’ai acheté la vidéo sur les cigarettes de Jean-Pierre CRISPON (honteusement gratifié d’un surnom dégradant : “Le Nain”) superbement mis en scène par Dominique DUVIVIER très présent à l’écran et pas seulement au générique. C’est une véritable encyclopédie des passes et tours de cigarettes que je conseille à tout le monde. Eh bien, heureusement qu’en repassant la fin de la vidéo plusieurs fois, j’ai pu lire le message d’une seconde qui stipule bien que ces passes sont uniquement destinées à mon développement personnel et à ne pas exécuter en public. J’ai ainsi dû renoncer à ma bascule Zirka, mes mises à l’italienne, etc. En fait aucun regret car j’ai totalement cessé de fumer depuis ce jour et je dois vraiment leur dire merci. Car s’il est vrai que “fumer provoque le cancer” (mais lentement), fumer rend surtout immédiatement impotent surtout si l’on est un peu enrobé comme moi. Depuis je revis et ma femme aussi. Elle a même cessé les sucettes à l’anis en signe de solidarité !

Je suis également consterné de voir des magiciens critiquer M. Duvivier ou M. Rhod. Si ce sont des professionnels, c’est risqué car en cas de procès vous seriez condamné car vous n’avez pas le droit de critiquer quelqu’un qui fait le même métier que vous, même si vous dites la vérité. Ainsi, Dominique DUVIVIER a perdu son procès contre Daniel RHOD car sa revue ‘Le magicien’ critiquait la page d’anglais d‘Imagik’. Echaudé, il préfère désormais critiquer ses confrères de manière soft en avancant prudemment que “je n’aurai jamais dû faire de magie” lors de son interview par Magicus. J’espère avoir l’occasion de remercier de vive voix l’oncle Dom de ses conseils avisés lors d’une prochaine audience au tribunal où il m’a assigné. La dernière fois, le 30 mars dernier, il n’a même pas daigné se déplacer à ce procès qu’il a pourtant désiré, organisé et dont il a eu le choix dans la date (contrepéterie).

Hervé

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Publié le

Pas d accord sur le fait que tu ne peux refaire les technique de la video du nain.

A ton avis la bacsule Zirka est de qui?.. pas de JP Crispon. D ailleurs y a rien de lui dessus: en gros il pompe ce que tu n aurais pas le droit de pomper a nouveau...

La mise en scene de cette video comme toute les video mayette est nulle (constante dans cette boutique, c est immuable: mal cadree, materiel vetuste).

Pour ce qui est du niveau de Duvivier, il n a rien a prouve, il est fort. De la a l idolatrer y a un pas. Lorsque je l ai vu en spectacle live au DF: il a rate 2 tours quasi automatique. Ses manip sont pas toujours a la hauteur.

Non, faut pas pousser il ets pas exeptionnel.

Rhod, je m etendrais meme pas...

Je vois pas non plus en quoi on n a pas le droit de critiquer les qualite artistique ou de shown man d un magicien. C ets pas de la diffamation.

Ciao

Mathieu

Publié le

Pour le droit de représentation :

Lorsqu'on achète un article on marque son accord sur un certain type de contrat(attention un contrat ne doit pas forcément être écrit, il peut être oral voire tacite). Oui mais...

Contrairement à ce que croient beaucoup de personnes la signature d'un contrat (plus simplement l'accord si le contrat n'a pas de forme écrite) n'entraîne pas toujours la validité automatique et irréversible de ce contrat. Dans ce cas les tribunaux disposent de pouvoir d'appréciation.

Exemples :

- Les termes du contrat sont indiqués en tout petit durant une bande vidéo. Si quelqu'un conteste ce contrat devant un tribunal il y a de fortes chances qu'il ait gain de cause. Pourquoi ? On lui demande son accord APRES l'achat de la k7 (objet du contrat). De plus si le contrat n'est pas indiqué sur la jaquette, l'acheteur ne connaît pas les termes du contrat avant la première utilisation de la K7. Que faire s'il n'est pas d'accord ? Retourner la K7 au vendeur ? Celui-ci n'acceptera pas et soupçonnera l'acheteur de copie (même les k7 protégées sont facilement copiable). L'acheteur est donc obligé d'accepter le contrat. Ses droits sont baffoué. Un contrat auquel on est obligé d'adhérer n'a plus aucune valeur juridique.

- Si il est difficile de repérer le contrat (caractères minuscules et confus), on peut plaider la mauvaise fois du vendeur (dépend du pays. Pas forcément le cas en France). La clause contestée sera alors annulée.

- Comme légalement un contrat doit contenir un objet et un intérêt équilibrée pour chaque partie on peut plaider également sur l'absence de l'un ou l'autre de ces éléments :

Si les conditions fixées par le producteur de la k7 sont tellement strictes que l'objet essentiel de la k7 n'a plus de raison d'être alors puisqu'il n'y a plus d'objet il n'y a plus de contrat. Cela pourrait être le cas des k7 magiques. En fonction du type de marché ESSENTIELLEMENT VISE (magiciens pro. etc) par ces K7, le tribunal saisi peut estimer qu'interdir les représentation commercials supprime une grande partie de l'intérêt (l'objet) des k7.

De même si le producteur exagère grandement les clauses en sa faveur, le tribunal peut estimer qu'il n'y a plus un partage équilibré des intérêts entre les 2 parties. Donc plus de contrat non plus.

En fonction de ces élément, j'estime personnellemnt que si j'achète une k7 j'ai le droit d'utiliser commercialement ce qu'elle contient. Si l'auteur n'est pas d'accord alors qu'il ne vende pas sa K7. En vendant sa K7 il sait très bien ce qui se passera. Mais il veut de l'argent alors...

Amicalement, Karl.

Publié le

C'est idem pour les tours présentés dans les confs ou les vidéos, dans quelle mesure a t'on le droit de les reprendre en spectacle ?

(le premier qui répond un truc du genre : "Oui mais vous devriez faire des trucs persos..." voire qui rajoute "... et mettre de la poésie dedans" je lui mets des asticots dans le calçon wink.gif) , c'est juste une question au niveau légale)

A+

Philippe

www.philippeday.com

Antoine de Saint-Exupéry : "Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité, et surtout pense à refaire le plein de l'avion"

Publié le

en fait, Karl, il s'agit de droit du consommateur, pour lequel le contrat est tacite (imagine toi passer un contrat pour acheter ton pain, tes yaourts, tes clopes). l'autre partie en présence, ici ton revendeur de tours, a entre les mains les termes du contrat...avec pleins de clauses, parfois "abusives", qui permettent d'enc... le consommateur, anonyme et impuissant. La clause imposée par Mayette est abusive? ce serait interessant de passer du temps dessus, si on à rien à foutre, de l'argent et une forte propension à chercher les coups et le martyre.

pour moi c'est abusif, dans la mesure où un enseignement de techniques artistiques doit pouvoir être reproduit. quand tu apprends la cuisine avec Maïté, tu lui envoies pas de royalties, à chaque fois que tu mets ton tablier, même à but lucratif..; De plus, on n'est pas prévenu de cela quand on achète, et là, c'est pas gentil parce que si ils disaient ça aux clients ("tu peux apprendre "nos" techniques, mais t'as pas intérêt à devenir riche et célèbre avec, sinon on te colle un procés"), ce serait le dépot de bilan...

bonne chance Mimosa, je t'apporterai des oranges (lol) (en plus c'est interdit)

albator

Publié le

Tout à fait d'accord avec toi. De toute façon ces clauses sont abusives et ne vaudront rien en cas de procès. De plus ces clauses ne sont communiquées qu'une fois qu'on a acheté (ex: à la fin d'une k7). Raison de plus pour qu'elle ne soit pas valable.

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    • Je reviens au sujet du livre, car c'est ce que j'ai choisi comme lecture récréative pour les vacances. La citation de Pierre Etaix sur la 4e de couverture a failli me faire passer pour un intellectuel auprès de mes beaux-parents (chez qui je passe une partie desdites vacances) parce qu'ils sont très... "Télérama". Mais j'ai senti à la tête de belle-Maman quand elle a vu la couverture (pourtant dudit Pierre Etaix) et à l'attitude de beau-Papa quand il a feuilleté le livre que leur furtif espoir de s'être trompés sur le compte du zigoto choisi par leur fille pour leur faire des petits-enfants avait encore été déçu.  J'en suis à la page 183, ça se lit agréablement. C'est étonnamment bien écrit pour quelqu'un qui a appris le français en écoutant Coluche. Je me suis marré plusieurs fois à voix haute et j'ai été étonné d'y trouver quelques remarques qui m'ont fait réfléchir sur la construction d'un numéro (dans le chapitre consacré au Champion de l'élégance). Par contre, je ne regarderai plus jamais les saucisses de Strasbourg de la même manière.  Une remarque négative, cependant, à @Otto WESSELY : pourquoi ne pas avoir mis la photo de la page 174 EN COULEURS, vu que tu dis qu'elle est belle en couleurs ?! Quelle frustration ! (Les autres, je vous entends penser "Frustration totale !", je lis dans vos pensées, je suis le plus grand des mentalistes). Je la trouve super, j'aimerais l'avoir en haute résolution pour l'imprimer en poster. Merci d'avance. Bisous. Un admirateur  (Je n'ai pas le courage de me taper les 36 pages du sujet pour voir si la question de ladite photo a déjà été soulevée)
    • Et si l'on parle de "bouffée de l'humanité" : quelques portraits de la Fism à Rimini, là où l'humanité était encore plus palpable.... Qui me cite les noms ?   
    • Bonjour, Heureux si j'ai pu partager avec certains quelques unes des émotions ressenties pendant les six jours de cette FISM. À propos d'émotions, le numéro du 1er prix en magie de salon en débordait. (précision : lors de son second passage sur "Fool Us" le tout début de ce numéro a déjà été montré : si vous ne l'avez pas déjà vu...alors tant mieux, gardez-vous de le regarder, vous vous gâcheriez une partie du plaisir de la version intégrale) *** Asi WIND dans « Incredibly Human » ou Derren BROWN dans son dernier livre se posent la même question : pour que dans un spectacle vivant et interactif une émotion sincère puisse naître, il faut que surgisse une connexion authentique entre l’artiste et son public. Dès lors, comment concilier en magie cette authenticité de la relation humaine avec un art qui est, lui, tout entier tourné vers l’artifice ? Ce jeudi 17 juillet à TURIN au matin, lors de la compétition de magie de salon, Mortenn CHRISTIANSEN a à sa manière si particulière fait surgir cette bouffée d’humanité dans un auditorium comble. *** Dès le départ tout est allé de travers pour le candidat danois Mortenn CHRISTIANSEN, appelé sur scène alors qu’il n’était absolument pas prêt. Mais alors pas prêt du tout, du tout, du tout. Le jeune homme bien portant boulottait des chips en douce dans les coulisses au moment d’entrer en scène, mais dans la précipitation, c’est la cata : sa main droite s’est coincée dans son tube de chips. Son désarroi est palpable. Pour tenter de sauver la mise de demander malgré tout une carte à un spectateur (Shawn FARQUHAR s’y colle, va pour le 4 de cœur) avant de s’apercevoir que son paquet de cartes est coincé dans la poche arrière droite de son pantalon -pas de bol, pile du côté de sa main bloquée dans le paquet de chips : au prix de moult contorsions Mortenn parvient à faire remonter peu à peu le paquet de cartes qui émerge de sa poche et finit par chuter sur scène. Il le ramasse de sa seule main libre -la gauche- sort les cartes et enchaine une série de piètres manipulations d’une main. Les maladresses succèdent aux maladresses, Mortenn peste, marmonne combien il n’était pas prêt, laisse lamentablement choir toujours plus de cartes, bref sa prestation tourne à l’embarras complet. Mais attendez, voilà que Mortenn ne tient plus qu’une seule carte, dos au public…se pourrait-il ? *** À cet instant la routine bascule : Mortenn fanfaronne : « Eh eh…vous avez cru que je n’étais pas prêt…et bien c’était pour de faux, j’étais prêt, archi-prêt… ». Qu’on se le tienne pour dit, on va voir ce qu’on va voir. Non pas bien sûr que quiconque dans la salle ait réellement cru à la farce de Mortenn pas prêt – même si cette séquence du pauvre garçon en prise aux pires coups du sort aura quand même suffit à susciter notre empathie immédiate envers lui-, mais nous voilà, nous dans la salle, passés en un clin d’œil de spectateurs à spect-acteurs, projetés dans le rôle qui nous est assigné : celui d’adultes face à un petit enfant trop content d’avoir roulé son monde dans la farine ; et nous allons, pour lui faire plaisir, faire comme si nous avions effectivement gobé la bonne blague de sa déroute feinte. Par sa personnalité scénique et sa mise en scène, ayé, le (vrai) tour est joué : le bras de fer potentiel public-magicien est illico désamorcé, nous consentons à entrer dans le monde de Mortenn, nous jouons à faire comme si nous avions vraiment cru qu’il était pris de court, et ainsi nous nous livrons pieds et poings liés au garnement. Mortenn est un enfant mais pas à la manière mettons d’un Rubi FEREZ- enfant lunaire, rayonnant et malicieux, qui s’émerveille de tout. Non, pour Mortenn le monde est vaste et compliqué ; puéril et hypersensible (donc hyper-attachant) il est en butte aux gens et aux choses qui le rendent bien, bien, malheureux. Et la magie est son salut. Et la vraie magie est que tout le reste de la routine va puiser sa justification précisément dans le personnage même de Mortenn CHRISTIANSEN, dans sa « revanche » face aux grandes personnes. *** Car à cet instant la routine bascule aussi en termes de nature d’effet magique : on va passer d’une démonstration burlesque d’habilité à retrouver une carte par des manipulations faussement maladroites, à un tout autre effet : une prédiction. Ou plutôt des prédictions. Les magiciens ont sans doute tendance à surestimer l’impact réel des effets de prédiction sur leur public, et, pour donner un semblant de construction dramatique à leur numéro, à multiplier les révélations sur le mode : « vous avez librement choisi le 4 de cœur…observez miracle ! C’est la seule carte à dos rouge dans ce paquet bleu… non seulement cela, mais j’ai aussi un 4 de cœur tatoué sur mon bras…et attendez un peu…une carte et une seule dans mon portefeuille le 4 de cœur… ». Le kicker jusqu’à plus soif. La surenchère de prédictions au lieu de décupler l’effet bien souvent l’amoindrit. On avait saisi le message dès la première prédiction révélée : ok le magicien a prévu l’avenir, quel besoin a-t-il donc de nous le « prouver » encore et encore ? L’insistance superflue éveille la suspicion : lors d’un spectacle vu il y a quelques temps j’entendis ainsi soupirer un spectateur au moment de la « trop parfaite » énième révélation : « Bon ok donc c’est le 4 de cœur tous les soirs... » (sic) (pages 46-47 de « Notes from a Fellow Traveler » D.BROWN explique la réécriture du final de son show « Enigma » suite à un exemple semblable d’accumulations d’effets redondants qui s’affaiblissaient mutuellement au lieu de créer la montée dramatique escomptée). Mortenn CHRISTIANSEN va réemployer cette structure « discutable » et lui aussi multiplier les prédictions de la carte choisie -au moins 5 de mémoire : alors pourquoi ici cela fonctionne-t-il si bien, jusqu’à déclencher une standing ovation ? Premièrement le choix initial est on ne peut plus convaincant, transparent : le spectateur nomme librement la première carte qui lui passe par la tête -le jeu n’est même pas encore sorti, et puis quelles manipulations possibles avec une main fourrée dans un paquet de chips ? Comme notre esprit rationnel est tranquillisé de ce côté-ci par une procédure rapide et limpide, il va se faire d’autant plus facilement submerger ensuite par notre esprit émotionnel. Car, deuxièmement, l’accumulation de révélations de prédictions de cette carte est motivée dramatiquement (et donc notre esprit rationnel le cède d’autant plus aisément à notre esprit émotionnel) : c’est juste le personnage immature de Mortenn qui piaffe ; il nous a bien eu, et vlan, vlan, vlan, prédiction après prédiction, le petit enfant jubile d’avoir joué un si bon tour à ces grands bêtas d’adultes. Et nous qui avions si volontiers consenti à entrer dans son jeu nous voilà refaits, désarçonnés face à une avalanche d’impossibilités grandissantes. Ici c’est donc du personnage que part la construction dramatique de la routine et sa multiplication des effets de prédictions. Et non pas d’un personnage de magicien surplombant qui pour accroitre son prestige, prédictions après prédictions, essaierait (vainement) d’étoffer le mystère ; mais bien d’un personnage enfantin qui a gagné notre sympathie et que l’on regarde tendrement trépigner d’avoir enfin le dessus sur les « grandes » personnes que nous sommes. Le martèlement des effets reflète la psychologie de Mortenn. D’un point de vue magique, la rafale de révélations sature notre esprit rationnel : à peine est-il parti en chasse d’un début d’explication potentielle d’une des prédictions qu’une autre surgit encore plus mystérieuse (on n’est pas ici face à un même effet strictement répété avec des méthodes différentes qui se protègent mutuellement - voir la carte ambitieuse dans "Le Chemin Maqique" de J.TAMARIZ- mais bien face à une même carte prédite de manières très variées). Le crescendo est assuré par l’animation puérile croissante du personnage trop content de nous avoir bien eus, par des prédictions de plus en plus incompréhensibles donc (variées aussi en échelle et supports), et enfin par une série d’effets annexes qui rythment l’emballement final du numéro et brisent l’enchainement de prédictions seules : production de deux verres de jus d’orange, une carte transformée en chips, une autre en écouteurs, et même un quick change mi-foiré - l’enfant Mortenn a mis sa chemise à l’envers. Et tout cela en harmonie avec le personnage :  on se souvient comment il avait au début joué sans ambages de sa morphologie pour péniblement extraire les cartes de son pantalon (d’ailleurs comme un callback il se dandinera une seconde fois au cours de la routine pour extraire une seule carte de son autre poche arrière), c’est cette sincérité-là vis-à-vis de ce qu’il est, physiquement et mentalement, qui fait qu’on se figure assez Mortenn se couper d’un monde compliqué pour lui avec ses écouteurs, en mangeant ses chips, parfois même peut-être essaye-t-il de socialiser en offrant des verres de jus d’orange sans voir qu’on rigole dans son dos de ce qu’il est mal fagoté. Tout un petit monde, toute une humanité simple, dans les pas dix minutes d’un « bête » tour de cartes. *** Plus tard ce même jour alors que j’évoque avec Shawn FARQUHAR son documentaire « Lost in the Shuffle » il soupire, soulagé : enfin quelqu’un qui lui parle d’autre chose que de ce satané 4 de cœur de la compétition du matin avec Mortenn CHRISTIANSEN. Il a visiblement été assailli toute la journée par des spectateurs persuadés de sa complicité avec le magicien danois – une complicité pourtant clairement interdite par le règlement du concours. Le 4 de cœur ?, me dit-il, c’est tout simplement la carte qui avait été choisie lors de sa propre victoire à la FISM en 2009.
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