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Bonjour,

Pour faire suite à la lecture d'un avis dans un autre forum sur le tarif à pratiquer pour un magicien, je souhaitais discuter de cela.

En gros, je vais faire un parallèle.

Je suis attaché de presse dans une agence de RP.

Mon agence a un prix d'entrée de 20.000 Frs mensuels, pour un programme de base.

En d'autres termes, une société qui souhaite que mon agence s'occupe de ses relations avec la presse ne peut espérer payer moins de 20.000 Frs par mois.

Dans l'agence ou j'étais précédemment, pour le même programme d'action, le prix d'entrée était de 10.000 Frs.

Pour une des agences concurrentes, ce même volume d'action est facturé au plus bas à 35.000Frs.

Alors vous me direz pourquoi une telle disparité ? Quel est le rapport avec la magie ?

Eh bien, la disparité vient de la notoriété de l'agence, de la qualité de ses consultants, de son catalogue de références,...

Le rapport avec la magie est le suivant.

Si Boris Wild propose une soirée de table en table dans un restaurant, il est évident qu'il demandera un cachet correspondant à son niveau, à son palmarès, à son expérience,...

Si je propose cette même prestation, moi qui n'ai pas de palmarès prestigieux, qui "bidouille" en magie (aux yeux d'autres magiciens), mais que quand je me produis, les yeux de mon public s'illuminent... J'aurais tort de ne pas faire profiter à un public de ce plaisir. Toutefois, facturer le même prix que Boris Wild serait proche de l'escrocrie, à mon sens.

Pour le cas ou ma démonstration n'aurait pas été claire, je dirai que ce que j'ai voulu écrire est que chaque niveau de prestation à son niveau de rémunération.

D'autre part, la magie doit elle être un privilège de riches ?

Quand je lis un magicien qui écrit "1500 Frs pour un gâteau d'anniversaire de gosse, comme c'est étrange !!". Je me demande encore une fois quel niveau social il faut avoir pour mériter un magicien à son anniversaire... seuls les enfants dont la situation des parents est excellente peuvent se permettre d'être émerveillés par la magie.

Dernier point sur les tarifs à pratiquer...

Imaginons une campagne électorale pour les élections municipales de 2001. L'un des candidats souhaite organiser 10 cocktails pour sa campagne et il souhaite la présence d'un magicien. Le faire payer 3500 Frs l'heure sous prétexte que ce sont les tarifs pratiqués serait peut-être une erreur, car si un magicien, en faisant un tarif très intéressant, obtient en parallèle qu'à chaque fois que le candidat, élu maire depuis, organise un cocktail à la mairie il propose à ses invités un magicien de proximité, donc vous, vous y gagnez. Le magicien fait alors réellement une affaire parce qu'il s'assure de revenus réguliers...

Qu'en pensez vous ?

Si tu doutes, tu rebootes,

Si ça rate, tu formates

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Publié le

Tu abordes un sujet sensible aupres des magiciens puisque plus hypocrite en la matiere, tu meurs...Entre les prix que les magiciens annoncent (" moi je ne me vends pas a moins de...") et les prix qu'ils pratiquent, l'ecart est parfois...surprenant.

Parmis les facteurs qui vont determiner le prix de ta prestation, tu pourrais prendre en compte: le type de clientele (de l'anniversaire prive au salon professionnel), les possibilites de suites donnees a ta prestation (re-embauche, ou prestation "a l'essai" pour voir si on te garde par la suite), emploi fixe (une ou deux jours par semaine en restau) ou temporaire, nombres de spectateurs (ou de tables), deplacement, duree de la prestation, etc...

Pour ce qui est du niveau du magicien lui-meme, je ne suis pas convaincu de l'efficacite des "titres". Certes, beaucoup de magiciens mettent leur palmares (FISM et autres) en avant, et effectivement ca peut etre un argument de vente, mais le fait est que le public "profane" et les employeurs ne connaissent pas assez bien la magie pour pouvoir dire que tel magicien est objectivement meilleur technicien ou autre. Ce que les employeurs vont juger, ce sera la capacite d'"entertainment" du magicien, sa presence, sa capacite a animer une salle, une table, etc...Et ca, meme un amateur qui possede un niveau technique moyen mais une bonne presence peut le faire...Donc je ne vois pas pourquoi tu aurais a rougir de prendre le meme prix qu'un quintuple champion du monde s'il s'avere que sur le terrain, tu fais aussi bien que lui en terme d'efficacite et de reactions sur ton public.

C'est peut-etre dommage pour ledit quintuple champion du monde, mais c'est la dure realite de ce genre de metier, ou le merite se gagne a l'experience et pas aux medailles.

De meme, chaque situation exige peut-etre un magicien different: un tel peut etre un dieu du "table en table" restaurants, amis il sera peut etre nul en salon pro, ou les exigences sont tout a fait autres (Seb Mossiere a ecrit des choses tres justes sur ce sujet).

Encore une fois, on est sur un terrain glissant et difficile a cerner puisque la majorite des magiciens ajustent leur prix a chaque prestation, a chaque client, a chaque spectacle...

Definis ta grille de prix du mieux possible, du moment que tu ne soldes pas en bradant ta prestation, ce qui dans le long terme peut porter dommage aux 100% pros qui eux, ne peuvent pas systematiquement se brader. Demande a des amis pros ce que EUX prendrait pour telle animation (en fonction de la duree, du nombre de spectateurs, du deplacement, etc), et annonce ton prix en consequence.

Seb.

  • 2 weeks plus tard...
Publié le

Un TRES GRAND BRAVO pour Peter DIN.

Je suis toujours admiratif devant les professionnels qui passent autant de temps à expliquer à ceux qui ne veulent pas toujours comprendre que magicien, c’est un METIER et pas uniquement un divertissement. S’il y a de la concurrence par la qualité, c’est formidable car il y aura une approche vers la perfection, mais si la concurrence se fait par la base à celui qui fera le prix le plus bas pour avoir l’affaire, c’est lamentable, et malheureusement, cela arrive trop souvent, et de plus en plus. Il faut que les magiciens qui aiment leur métier en restent dignes. Pourquoi des revues comme celle de l’AFAP ne parlent jamais des problèmes réels de la profession ? Le genre de message explicatif de Peter DIN devrait être imprimée dans des revues lues par tant d’amateurs,… mais il faudrait en tenir compte.

Moi, je n’ai plus la patience de répondre aussi bien, et je dirais tout simplement que le prix d’un magicien, c’est comme le prix d’une bouteille de rouge. Ca ne vaut pas grand chose, ou alors ça peut valoir très très cher. Cela dépend bien sûr de la bouteille, de son millésime, mais aussi de l’acheteur. Ce qui n’empêche pas de payer les taxes.

J’aimerais pouvoir m’exprimer plus, mais il est tard, je n’ai pas trop de temps, et je ne suis ni conseiller ni écrivain, mais magicien, vous l’avez d’ailleurs compris.

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Belfiore Gérard

www.belfiore.net

Belfiore Gérard

www.belfiore.net

Publié le

encore un bravo à notre cher Peter Din

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bises

arthur Tivoli

Publié le

Bonjour Peter...

C'est la première fois que je vois une réponse aussi constructive sur un point aussi délicat qui engendre souvent la guéguerre entre les amateurs qui se disent amateurs et les pros (au sens de ceux qui vivent de leur magie en totalité ou en partie)

Je suis amateur... et j'ai pris bonne note de tes réflexions... Peut être me permettrais je de venir te consulter sur tel ou tel point ?

Mais dans tous les cas merci pour ta contribution si constructive

Fabrice

Publié le

C'est une VRAIE REVOLUTION dans le monde de la magie. Enfin les amateurs se rendent compte des réels problèmes de la profession ! ! !

Encore BRAVO Peter, en espérant que les jeunes t'écouteront.

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Belfiore Gérard

www.belfiore.net

Belfiore Gérard

www.belfiore.net

  • 9 months plus tard...
Publié le

Merci Peter pour ta réponse!

Y'a juste un détail qui me chagrine. Lorsque je me suis lancé, j'ai voulu savoir s'il y avait un cachet minimum. On m'a mis en relation avec des responsables URSSAF spectacle et ASSEDIC et TOUS m'ont affirmé qu'il n'y avait pas de cachet minimum. Ce qui peut se comprendre en fait : malgré toi tu bosses 12H... pour une prestation qui peut durer 20 minutes... Si tu touches 300F net, pour 12 heures c'est peu mais pour 20 minutes c'est BIEN. C'est toute l'ambiguité de notre domaine et voilà pourquoi il n'y a pas de minimum, m'a t-on affirmé par oral et par écrit...

Plus loin, ils m'ont affirmé qu'imposer un cachet minimum pourrait empêcher de travailler, et serait ainsi en désaccord avec les valeurs fondamentales du travail.

Maintenant qui a dit vrai, je n'en sais rien...

BISES

WILLIAM

auteur, compositeur, interprète de rêves...

www.sebastienparis.com

Publié le

Merci Peter pour ta patience.

Mais comment fais-tu pour être aussi disponible ? Tu as un turbo intégré dans les méninges ou quoi ? Tu me fais penser à Max Maven qui donne une impression de nonchalance mais qui a 10 000 projets en même temps qu'il gère à merveille.

Je ne crois pas être le seul artiste à être gêné avec les questions d'argent. Cela me gonfle tellement de jouer les commerciaux que je serais parfois prêt à faire de la magie gratuitement (évidemment je ne peux pas !..) alors je comprends bien ceux qui bradent. Cela n'est pas forcément un manque de respect de la profession. Les magiciens costume croisé, sourire dents blanches me paraissent souvent aussi excitant qu'un vendeur de voitures. J'ai l'impression qu'il y a un paquet de BTS "action commerciale" reconvertis en pseudo-magiciens ! Ici à Nantes c'est mort au niveau magie mais on évite aussi tous ces trous de bal dont vous parlez souvent sur Paris et je dois dire que j'apprécie d'être peinard à ce niveau là !!!

Personnellement je ne marchande pas comme un vendeur de tapis : ils peuvent ou ils peuvent pas, point ! L'idéal c'est d'avoir un agent : il s'occupe du sale boulot et c'est avec lui que les clients râlent pour le prix. Vous, vous arrivez tout sourire par derrière : l'argent c'est pas votre truc ! Vous êtes ARTISTE ! Je vous garantis que c'est meilleur pour l'image...

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    • Merci Otto pour ton compte-rendu très agréable à lire, tout en légèreté. J'en déduis que Voronin est quelqu'un de simple et de très sympa en plus d'être un grand artiste. Avec Finn Jon et Oguz Engin, il fait partie des quelques magiciens que j'aimerai rencontrer depuis que je suis gamin mais pour lesquels l'occasion ne s'est pas encore présentée. Par contre j'ai du mal avec la vodka mais mon père fait un très bon ratafia, ça fera l'affaire pour trinquer avec lui et les copains le jour venu.  
    • C'est en grande partie parce que ce congrès se déroule sur Paris. Il y a moins de contraintes (déplacements, hôtel, repas) donc l'organisation pour y aller nécessite moins de recherches et il y a des frais en moins. Si ce congrès avait lieu loin de Paris, il rencontrerait, je pense, pratiquement les mêmes problèmes que le congrès FFM. C'est aussi plus intimiste donc on se dit qu'on va un peu plus prendre son temps, échanger plus facilement avec les artistes et les autres congressistes. Pour être allé dans des congrès dans différents pays (The session en Angleterre, BMF en Belgique, FFAP en France et Masters of Magic en Italie), je dirais que ceux qui ont le public avec le plus de jeunes sont les congrès Italiens et Anglais. Pour The Session, la proximité de Londres joue indéniablement. Pour Blackpool, je n'y suis encore jamais allé mais c'est la très grande foire aux trucs qui semble être le plus gros point d'intérêt. Pour les congrès Italiens, c'est très animé avec Walter ROLFO et son équipe (entre les soirées à thème, les hall avec du mobilier qui favorisent au maximum les échanges, une ambiance toujours assez festive et surtout de très beaux plateaux, de beaux programmes). Je regrète juste qu'il ne fasse plus le congrès à Saint Vincent qui est une magnifique petite ville avec un casino qui comportait une salle de spectacle garantissant une bonne visibilité contrairement aux salles à Turin). Et pour les Français, Allemands et Suisses, ça faisait aussi moins de route. Pour revenir aux masterclass, je pense que les déceptions sont essentiellement par rapports aux masterclass dans les congrès que l'on règle en plus, parfois assez cher et qui se font sur 2h souvent et par groupe de 10 à 15, ce qui n'est pas un format adapté. Ce sont ces masterclass qui, je pense, laisse l'impression d'avoir assister plus à une conférence en petit commité qu'à une vraie masterclass. Il faut un après-midi voir une journée entière pour laisser le temps au maître de stage de voir ce que vous savez faire, évaluer votre niveau et puisse vous corriger, vous donner les bons tuyaux pour progresser. Et il ne faut selon moi ne pas être plus de 6. Mon raisonnement est le même que pour les cours de soutien que je donne à certains élèves en Physique-Chimie. Au delà de 6, en 1h de soutien, je ne peux pas passer plus de 10 min derrière chacun et ça revient à refaire un cours classique plus qu'un cours de soutien. En 1h, j'aborde les difficultés sur à peu près un chapitre donc des exercices sur un même sujet. Pour un masterclass de magie, en un après-midi, on peut envisager de travailler sérieusement 4 - 5 routines si elles sont déjà apprises (si les "élèves" savent déjà la faire mais mal et qu'il faut les corriger), moins si on part de zéro (si il faut apprendre la routine). Et puis par rapport à un cours de soutien où on sait que tous les élèves qui vont y venir sont en grande difficulté, le niveau sera plus hétérogène dans un masterclass de magie (entre celui qui maîtrise déjà bien la routine et qui veut pousser le truc plus loin, trouver des plans B ou C si il arrive ceci ou cela, trouver une accroche, une présentation et celui qui aimerait présenter la routine mais qui l'a juste vue ou lue). Il faudrait presque faire des groupes de niveaux après une première partie en commun. Mais certains n'accepteraient peut-être pas d'être mis dans les "débutants" après avoir payé cher l'entrée. Gérer les égos est aussi un obstacle parfois mais il est vrai que lorsqu'on se retrouve dans un groupe ou l'un demande à apprendre une technique de base, c'est un peu rageant pour d'autres.  
    • J'ai toujours cru qu'une masterclass était un mot un peu branché pour parler d'un atelier en petit nombre sur un thème précis. Je n'ai jamais vu de conférence se nommant masterclass. Sinon, faisant partie d'un tout petit club qui organise deux conférences à l'année (Amiens), je rejoins ce qu'a dit Marc sur bien des points (mais pas sur l'éducation des jeunes qui,je pense, peuvent rester friands de "live"... Mais tout dépend avec qui. J'ai, par exemple, l'impression que le congrès organisé par Magic Dream rassemble plus de jeunes que, disons, le congrès FFAP).    Après, moi, ce que je préfère dans les conférences, ce sont souvent les échanges avant et après (de préférence au bar ou au restaurant, où ça part parfois en masterclass improvisées 😅)
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