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Avis à la population :

Sortie imminente d’un nouveau volet de la collection "Soufre & Mercure - Mentalisme sur le fil du rasoir – Voyance, télépathie et autres ‘psychics parties’ – J'élargis le propos du mentalisme à autre chose que du simple spectacle - Je lis les lignes de la main, tire le tarot et ça sent le soufre !" :

cold-reading-mentalisme.jpg

... On va encore rigoler par ici ! mdr

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Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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Je dépose ma boule de cristal en plastique au centre de mon guéridon, j'allume la bougie bénite par l'abbé Cédaire, et je vois ...

Après un long discours pour nous expliquer ce que spectateurs et magiciens savent déjà "c'est quoi le cold reading" voici que surgissent des tas de phrases à apprendre par cœur, avec le conseil de ne pas les apprendre par cœur. Comme le livre est aussi que l'auteur elles sont bien sûr basées sur les statistiques de la vie de Ricains en 1970 et quelques. Rien à voir avec nos turpitudes du second millénaires, même la star des voyants n'aurait pas osé imaginer ce cauchemar.

Ensuite, je vois, je vois, ....

Ah oui quelques techniques bizarres de voyances pour illustrer la méthode de faire croire que les nigauds vont croire que "Surveillez votre boîte aux lettres (les mails n'existant pas)" et autres "Quelqu'un pense à vous"

Si vous voulez du cold reading contemporain, achetez plutôt quelques revues féminines et lisez le courrier du cœur pour avoir un exemplaire de ce qui se demande et se répond réellement chez nous et à notre époque et non à l'époque d’Abraham Lincoln.

Pour glisser les phrases passe partout retenez en une ou deux de l'horoscope du jour ... et quand aux méthodes de mancie il y en a quotidiennement une ou deux décrites dans ces revues avec même un jeu ou un ustensile en cadeau.

Voila, en deux "ménagères du jour" vous en saurez autant et plus qu'une bibliothèque made in USA de 1970.

Je range ma boule de cristal en plastique et offerte pour un abonnement à Meuf Extrat, j'éteins la bougie de Prihéconomm, la consultation est terminée. Vous donnez ce que vous voulez, c'est pour mes œuvres.

C'est bizarre cette mode d'éditer des vieux machins ricains et obsolètes. Vous n'avez plus d'écrivains français et contemporains qui ont de l'imagination ? Comme à la télé on reprend les vieilles séries dont ils n'en veulent plus au US ?

T'as vu ? Y'en a plus !

Publié le
voici que surgissent des tas de phrases à apprendre par cœur, avec le conseil de ne pas les apprendre par cœur. Comme le livre est aussi que l'auteur elles sont bien sûr basées sur les statistiques de la vie de Ricains en 1970 et quelques.

Richard Webster est originaire de Nouvelle Zelande et non des USA.

La plupart de ses méthodes ne sont pas basées sur les statistiques.

Tu confonds peut être avec Robert Nelson dont le travail est effectivement très daté et dépassé...

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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:D

C’est bien là le propre (et la faiblesse) de cet auteur prolifique : Considérer le new age comme un marché et la parapsychologie comme un business. La démarche somme toute très pragmatique et très anglo saxonne a le mérite d’être assumée. Elle manque toutefois, à mon goût, d’un peu d’humanisme latin et d’une bonne dose de mysticisme oriental pour faire un cocktail un peu plus équilibré (se rapprochant en tout cas de ce que cet univers du new age et de la parapsychologie peut apporter de meilleur).

Si on en vient à un côté plus technique, l’approche de Webster qui consiste à prendre les différentes mancies (lignes de la main, tarot, astrologie…), à les vulgariser et à les retravailler pour en extraire un système applicable au cold reading est très intéressante.

Notons que cette approche du cold reading (que certains ont pu découvrir dans Cold Reading rapide et efficace) se démarque de toutes les autres approches à base de statistiques et de déductions pseudo psychologiques.

Ce type d’approche est développée encore plus efficacement, d'après moi, par Enrique Enriquez. Un auteur qui va encore plus loin dans la tendance que j’appellerais la fusion-synthèse entre tarologie et cold reading (avec, pour le coup, une approche bien plus humaniste et moins marketing que Richard Webster (plus mystique aussi !)). Ce serait bien si LuDo nous publie ça un jour en français pour un nouveau volume de la collection "souffre et mercure". :)

Pour en revenir à l’ouvrage dont il est question ici, il me semble y reconnaitre une compilation de plusieurs booklets publiés par Webster, il y a longtemps déjà. Il doit y avoir, entre autres, Cold Reading for the magician et Pendulum Power For The Psychic Entertainer (mais LuDo pourra nous confirmer ça).

En tout cas que du bon et Cold Reading for the magician (écrit spécialement à l’attention des magiciens-illusionnistes qui veulent ajouter un peu de cold reading à leur répertoire) est beaucoup plus facile à lire pour un débutant que Cold Reading Rapide et Efficace.

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

Publié le (modifié)

La principale démarche, à mes yeux, de Richard Webster est : ça peut se vendre et ça peut rapporter gros. Voici comment vendre et se faire un maximum avec.

La technique est secondaire puisque, de toutes les façons, le cold reading, c'est du cold reading, rien de moins et rien de plus.

Les livres sur le cold reading ses suivent et se ressemblent : des théories qui peuvent parfois vous amener à une certaine intuition incertaine et des tas de phrases passe-partout pour aller à la pêche.

Une madame Irma analphabète en sait cent fois plus sans toute cette masturbation intellectuelle.

Si j'achète dans une boutique ésotérique un livre sur n'importe quelle mancie (Par exemple : "l'avenir dans les plis du nombril") j'aurai un survol illustré des différents plis et leurs significations, comment les lire et les interpréter et ensuite viendra la seconde partie avec exemples de phrases à annoner pour chaque pli en vertu du signe zodiacal de la belle-sœur du consultant. Un trésor de cold reading avec flou artistique en toile de fond.

Donc à part les conseils pour se vendre et vendre la voyance (technique d'escrocs n'est-ce pas. Vous êtes tous d'accord) qui peuvent se trouver dans "La vente, mon métier" ou "Les souvenirs d'un voyageurs de commerce" que trouve t-on de plus dans les livres Néo-Zélandais ?

J'ai l'impression que l'auteur, comme il le prouve dans ses écrits équivoques, a trouvé deux commerces bien juteux : le New age et le monde des prestidigitateurs.

Deux mondes d'acheteurs compulsifs à la recherche du Graal.

Modifié par GRANDOZZIO

T'as vu ? Y'en a plus !

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J'ai l'impression que l'auteur, comme il le prouve dans ses écrits équivoques, a trouvé deux commerces bien juteux : le New age et le monde des prestidigitateurs.

Deux mondes d'acheteurs compulsifs à la recherche du Graal.

loooool !!!

C'est une certaine vision des choses.

Tu peux aussi ajouter une troisième catégorie : le monde des "psychics entertainers" et des mentalistes en rupture de ban avec le monde des illusionnistes.

(mais cette dernière catégorie est beaucoup plus limitée en taille que les deux autres :) )

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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Pensez-vous réellement que les mentalistes, purs et durs, ont besoin de relire Richard Webster. Je suis persuadé que les techniques ont évolué vers d'autres techniques et d'autres effets.

Même les Madames Irma n'utilisent plus ces pièges grossiers éventés depuis belle lurette par les presti-blanchisseurs. On ne va pas au casino avec un jeu biseauté et après la lecture "Tous tricheurs" de Maniax

Quand aux prestidigitateurs en quête d'effets de magie mentale je les pressens bien déçus. Il leur restera les routines des 4 as avec leur jeu de Petit-Lenormand.

Il n'y aurait donc plus que les candidats escrocs, mais il n'y en a pas ici car nous y veillons n'est-ce pas ?

T'as vu ? Y'en a plus !

Publié le
Je suis persuadé que les techniques ont évolué vers d'autres techniques et d'autres effets.

Oui !

Il n'y aurait donc plus que les candidats escrocs, mais il n'y en a pas ici car nous y veillons n'est-ce pas ?

Nous y veillons ! ;)

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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    • Je reviens au sujet du livre, car c'est ce que j'ai choisi comme lecture récréative pour les vacances. La citation de Pierre Etaix sur la 4e de couverture a failli me faire passer pour un intellectuel auprès de mes beaux-parents (chez qui je passe une partie desdites vacances) parce qu'ils sont très... "Télérama". Mais j'ai senti à la tête de belle-Maman quand elle a vu la couverture (pourtant dudit Pierre Etaix) et à l'attitude de beau-Papa quand il a feuilleté le livre que leur furtif espoir de s'être trompés sur le compte du zigoto choisi par leur fille pour leur faire des petits-enfants avait encore été déçu.  J'en suis à la page 183, ça se lit agréablement. C'est étonnamment bien écrit pour quelqu'un qui a appris le français en écoutant Coluche. Je me suis marré plusieurs fois à voix haute et j'ai été étonné d'y trouver quelques remarques qui m'ont fait réfléchir sur la construction d'un numéro (dans le chapitre consacré au Champion de l'élégance). Par contre, je ne regarderai plus jamais les saucisses de Strasbourg de la même manière.  Une remarque négative, cependant, à @Otto WESSELY : pourquoi ne pas avoir mis la photo de la page 174 EN COULEURS, vu que tu dis qu'elle est belle en couleurs ?! Quelle frustration ! (Les autres, je vous entends penser "Frustration totale !", je lis dans vos pensées, je suis le plus grand des mentalistes). Je la trouve super, j'aimerais l'avoir en haute résolution pour l'imprimer en poster. Merci d'avance. Bisous. Un admirateur  (Je n'ai pas le courage de me taper les 36 pages du sujet pour voir si la question de ladite photo a déjà été soulevée)
    • Et si l'on parle de "bouffée de l'humanité" : quelques portraits de la Fism à Rimini, là où l'humanité était encore plus palpable.... Qui me cite les noms ?   
    • Bonjour, Heureux si j'ai pu partager avec certains quelques unes des émotions ressenties pendant les six jours de cette FISM. À propos d'émotions, le numéro du 1er prix en magie de salon en débordait. (précision : lors de son second passage sur "Fool Us" le tout début de ce numéro a déjà été montré : si vous ne l'avez pas déjà vu...alors tant mieux, gardez-vous de le regarder, vous vous gâcheriez une partie du plaisir de la version intégrale) *** Asi WIND dans « Incredibly Human » ou Derren BROWN dans son dernier livre se posent la même question : pour que dans un spectacle vivant et interactif une émotion sincère puisse naître, il faut que surgisse une connexion authentique entre l’artiste et son public. Dès lors, comment concilier en magie cette authenticité de la relation humaine avec un art qui est, lui, tout entier tourné vers l’artifice ? Ce jeudi 17 juillet à TURIN au matin, lors de la compétition de magie de salon, Mortenn CHRISTIANSEN a à sa manière si particulière fait surgir cette bouffée d’humanité dans un auditorium comble. *** Dès le départ tout est allé de travers pour le candidat danois Mortenn CHRISTIANSEN, appelé sur scène alors qu’il n’était absolument pas prêt. Mais alors pas prêt du tout, du tout, du tout. Le jeune homme bien portant boulottait des chips en douce dans les coulisses au moment d’entrer en scène, mais dans la précipitation, c’est la cata : sa main droite s’est coincée dans son tube de chips. Son désarroi est palpable. Pour tenter de sauver la mise de demander malgré tout une carte à un spectateur (Shawn FARQUHAR s’y colle, va pour le 4 de cœur) avant de s’apercevoir que son paquet de cartes est coincé dans la poche arrière droite de son pantalon -pas de bol, pile du côté de sa main bloquée dans le paquet de chips : au prix de moult contorsions Mortenn parvient à faire remonter peu à peu le paquet de cartes qui émerge de sa poche et finit par chuter sur scène. Il le ramasse de sa seule main libre -la gauche- sort les cartes et enchaine une série de piètres manipulations d’une main. Les maladresses succèdent aux maladresses, Mortenn peste, marmonne combien il n’était pas prêt, laisse lamentablement choir toujours plus de cartes, bref sa prestation tourne à l’embarras complet. Mais attendez, voilà que Mortenn ne tient plus qu’une seule carte, dos au public…se pourrait-il ? *** À cet instant la routine bascule : Mortenn fanfaronne : « Eh eh…vous avez cru que je n’étais pas prêt…et bien c’était pour de faux, j’étais prêt, archi-prêt… ». Qu’on se le tienne pour dit, on va voir ce qu’on va voir. Non pas bien sûr que quiconque dans la salle ait réellement cru à la farce de Mortenn pas prêt – même si cette séquence du pauvre garçon en prise aux pires coups du sort aura quand même suffit à susciter notre empathie immédiate envers lui-, mais nous voilà, nous dans la salle, passés en un clin d’œil de spectateurs à spect-acteurs, projetés dans le rôle qui nous est assigné : celui d’adultes face à un petit enfant trop content d’avoir roulé son monde dans la farine ; et nous allons, pour lui faire plaisir, faire comme si nous avions effectivement gobé la bonne blague de sa déroute feinte. Par sa personnalité scénique et sa mise en scène, ayé, le (vrai) tour est joué : le bras de fer potentiel public-magicien est illico désamorcé, nous consentons à entrer dans le monde de Mortenn, nous jouons à faire comme si nous avions vraiment cru qu’il était pris de court, et ainsi nous nous livrons pieds et poings liés au garnement. Mortenn est un enfant mais pas à la manière mettons d’un Rubi FEREZ- enfant lunaire, rayonnant et malicieux, qui s’émerveille de tout. Non, pour Mortenn le monde est vaste et compliqué ; puéril et hypersensible (donc hyper-attachant) il est en butte aux gens et aux choses qui le rendent bien, bien, malheureux. Et la magie est son salut. Et la vraie magie est que tout le reste de la routine va puiser sa justification précisément dans le personnage même de Mortenn CHRISTIANSEN, dans sa « revanche » face aux grandes personnes. *** Car à cet instant la routine bascule aussi en termes de nature d’effet magique : on va passer d’une démonstration burlesque d’habilité à retrouver une carte par des manipulations faussement maladroites, à un tout autre effet : une prédiction. Ou plutôt des prédictions. Les magiciens ont sans doute tendance à surestimer l’impact réel des effets de prédiction sur leur public, et, pour donner un semblant de construction dramatique à leur numéro, à multiplier les révélations sur le mode : « vous avez librement choisi le 4 de cœur…observez miracle ! C’est la seule carte à dos rouge dans ce paquet bleu… non seulement cela, mais j’ai aussi un 4 de cœur tatoué sur mon bras…et attendez un peu…une carte et une seule dans mon portefeuille le 4 de cœur… ». Le kicker jusqu’à plus soif. La surenchère de prédictions au lieu de décupler l’effet bien souvent l’amoindrit. On avait saisi le message dès la première prédiction révélée : ok le magicien a prévu l’avenir, quel besoin a-t-il donc de nous le « prouver » encore et encore ? L’insistance superflue éveille la suspicion : lors d’un spectacle vu il y a quelques temps j’entendis ainsi soupirer un spectateur au moment de la « trop parfaite » énième révélation : « Bon ok donc c’est le 4 de cœur tous les soirs... » (sic) (pages 46-47 de « Notes from a Fellow Traveler » D.BROWN explique la réécriture du final de son show « Enigma » suite à un exemple semblable d’accumulations d’effets redondants qui s’affaiblissaient mutuellement au lieu de créer la montée dramatique escomptée). Mortenn CHRISTIANSEN va réemployer cette structure « discutable » et lui aussi multiplier les prédictions de la carte choisie -au moins 5 de mémoire : alors pourquoi ici cela fonctionne-t-il si bien, jusqu’à déclencher une standing ovation ? Premièrement le choix initial est on ne peut plus convaincant, transparent : le spectateur nomme librement la première carte qui lui passe par la tête -le jeu n’est même pas encore sorti, et puis quelles manipulations possibles avec une main fourrée dans un paquet de chips ? Comme notre esprit rationnel est tranquillisé de ce côté-ci par une procédure rapide et limpide, il va se faire d’autant plus facilement submerger ensuite par notre esprit émotionnel. Car, deuxièmement, l’accumulation de révélations de prédictions de cette carte est motivée dramatiquement (et donc notre esprit rationnel le cède d’autant plus aisément à notre esprit émotionnel) : c’est juste le personnage immature de Mortenn qui piaffe ; il nous a bien eu, et vlan, vlan, vlan, prédiction après prédiction, le petit enfant jubile d’avoir joué un si bon tour à ces grands bêtas d’adultes. Et nous qui avions si volontiers consenti à entrer dans son jeu nous voilà refaits, désarçonnés face à une avalanche d’impossibilités grandissantes. Ici c’est donc du personnage que part la construction dramatique de la routine et sa multiplication des effets de prédictions. Et non pas d’un personnage de magicien surplombant qui pour accroitre son prestige, prédictions après prédictions, essaierait (vainement) d’étoffer le mystère ; mais bien d’un personnage enfantin qui a gagné notre sympathie et que l’on regarde tendrement trépigner d’avoir enfin le dessus sur les « grandes » personnes que nous sommes. Le martèlement des effets reflète la psychologie de Mortenn. D’un point de vue magique, la rafale de révélations sature notre esprit rationnel : à peine est-il parti en chasse d’un début d’explication potentielle d’une des prédictions qu’une autre surgit encore plus mystérieuse (on n’est pas ici face à un même effet strictement répété avec des méthodes différentes qui se protègent mutuellement - voir la carte ambitieuse dans "Le Chemin Maqique" de J.TAMARIZ- mais bien face à une même carte prédite de manières très variées). Le crescendo est assuré par l’animation puérile croissante du personnage trop content de nous avoir bien eus, par des prédictions de plus en plus incompréhensibles donc (variées aussi en échelle et supports), et enfin par une série d’effets annexes qui rythment l’emballement final du numéro et brisent l’enchainement de prédictions seules : production de deux verres de jus d’orange, une carte transformée en chips, une autre en écouteurs, et même un quick change mi-foiré - l’enfant Mortenn a mis sa chemise à l’envers. Et tout cela en harmonie avec le personnage :  on se souvient comment il avait au début joué sans ambages de sa morphologie pour péniblement extraire les cartes de son pantalon (d’ailleurs comme un callback il se dandinera une seconde fois au cours de la routine pour extraire une seule carte de son autre poche arrière), c’est cette sincérité-là vis-à-vis de ce qu’il est, physiquement et mentalement, qui fait qu’on se figure assez Mortenn se couper d’un monde compliqué pour lui avec ses écouteurs, en mangeant ses chips, parfois même peut-être essaye-t-il de socialiser en offrant des verres de jus d’orange sans voir qu’on rigole dans son dos de ce qu’il est mal fagoté. Tout un petit monde, toute une humanité simple, dans les pas dix minutes d’un « bête » tour de cartes. *** Plus tard ce même jour alors que j’évoque avec Shawn FARQUHAR son documentaire « Lost in the Shuffle » il soupire, soulagé : enfin quelqu’un qui lui parle d’autre chose que de ce satané 4 de cœur de la compétition du matin avec Mortenn CHRISTIANSEN. Il a visiblement été assailli toute la journée par des spectateurs persuadés de sa complicité avec le magicien danois – une complicité pourtant clairement interdite par le règlement du concours. Le 4 de cœur ?, me dit-il, c’est tout simplement la carte qui avait été choisie lors de sa propre victoire à la FISM en 2009.
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