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Je ne sais pas si à part à la FISM, il a refait ce premier effet ?

non

Je crois qu'il a refait l'apparition sur le fauteuil à un congrès (IBM?) britannique, où il était d'ailleurs présenté par Ali Bongo.

Sinon, je pense que Christian Fechner a déjà donné toutes les clés dans les livres traitant des "Soirées Fantastiques", dont le message, incroyablement important et profond est, me semble-t-il, passé un peu (=très) au-dessus de la tête de nombreux magiciens.

Le symptôme le plus évident en est que le numéro visible sur ce thread, qui a plus de 25 ans, reste plus moderne et plus novateur que la majorité (= la quasi-totalité) des numéros de grandes illusions existants: il y a une contextualisation, tout est reconnaissable, et le magicien dedans EST un magicien, pas un triste clown sorti lors des éliminatoires de l'école du rire.

J'espère qu'il contribuera, même après toutes ces années, à relancer la "machine à réfléchir" qui, c'est bien connu, ne s'use que quand on ne s'en sert pas...

S.

Modifié par Seb
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Membres les + Actifs

Publié le (modifié)

Quelques idées pour trouver de l'argent :

- se faire sponsoriser (le numéro, le spectacle, etc.) ;

- se faire produire

...

tu as oubliés :

- vendre des livres

:)

pour les curieux

Je cite Christian Fechner :

"Comme le numero avait bien marché dans un congres, je me suis dit, ca va declencher une vague. Les types vont se dire : on peut le faire, nous aussi on va monter des numeros de ce genre. et la, je dois dire, j ai été énormement déçu : au lieu de se dire "aubondieumaisbiensur", voila ce qu il faut faire maintenant, les types se sont réfugiés derrieres des pretextes : bien sur avec de l'electronique... bien sur avec du pognon... ces deux phrases ont ete l'excuse. L'alibi pour continuer les billes exelcior. et ca c'est particulierement malhonnete... et j en fait la preuve / j ai rencontré................. " (pour savoir comment il en fait la preuve et connaitre la suite de l'interview, ressortez votre mad magic n°29 ou la superbe compile d'un vendeur de livre bien connu)"

Allez encore un petit extrait je ne m'en lasse pas :)

" Seulement que se passe t il dans les congres, on donne des tas de prix a des sous Fred Kaps, a des sous Channing Pollock. On met dans la tete des jeunes qui viennent pour la premiere fois que l avenir, la perspective c 'est ca !!!

La premiere chose a connaitre pour monter un numero, c'est l histoire de la magie, les anciens, pour leur temps, avaient de sacrées idées... Leurs effets etaient basés sur des choses reelles : une casserole aux tourterelles en cuivre, etait la replique fidele des casseroles de l'epoque... Les types faisaient des boules de billars, parce que à cette époque, les gens jouaient et connaissaient le billard et ce qu il manipulaient, c etaient pas des petites billes en plastique, les boules avaient un poids, une densité. Quel est l objet "moderne" auquel correspond la petite bille couverte de strass que les manipulateur nous ingligent. qu est ce qu il veulent nous prouver ? qu ils peuvent tenir quatres billes entre les doigts...."

et un ptit dernier pour la route

" et la j ai vu avec terreur qu en 10 ans rien n'avait changé. les types avaient toujours des smokings a paillettes et des gueridons violets avec des pompons "or" quand ce n'était pas la grosse boite décorée des inévitables caracteres chinois..."

finalement non encore un

" Je le repete, l argent n est pas tout, c'est l'envie de faire quelque chose qui est importante. quand on a vraiment envi on y arrive. si les magiciens faisaient le compte de toutes les c o n n e r i e s qu ils ont amassees en 10 ans au fil des congres, puis qu ils ont soigneusement oublie, chez eux, dans un tiroir, ils s apercevraient que pour le prix, ils auraient pu monter un numero comme le mien, mais bien sur c'est moins fatiguant d acheter une zig zag plus une malle des indes..."

Modifié par Isaac
Publié le (modifié)

Bonsoir Isaac !

Les extraits de cette interview

éclairent parfaitement cette séquence,

on comprend mieux la démarche créative

qui anime Fechner !

La magie est une exigence, une ambition,

pas une paresse ! Une facilité offerte en rêve !

En fait, la magie, non, ce n'est pas du rêve,

elle ne devrait pas ! Tout faux !

Quand on voit et revoit cette vidéo,

à aucun moment on se dit ce type m'apporte du rêve !

Il nous donne accès à une dimension de notre réel qui est autre,

enfin je dis donne accès, il nous montre que cette dimension là existe,

il nous la révèle ! C'est le partage d'une expérience commune.

En le voyant tu peux te dire que nombre, sinon la plupart des magiciens,

ou se présentant ainsi, ne le sont en fait pas,

ils sont autre chose ! D'ailleurs lui même prétend-il en être un !

Bon je pars au boulot ça c'est un cauchemar !

Petitbonhomme

Modifié par petitbonhomme

Jean-Yves Loes (Petitbonhomme)

http://www.lamagiedupetitzebulon.com/

Publié le (modifié)

Il ne reste plus qu'à ne plus refaire les erreurs que Fechner dénonce dans l'interview... Organisons un grand feu de joie où l'on jette les zag-zigs, les paniers indiens fabriqués en Chine, les kube-zag-box, les costumes à la Claude François ou BHL, les Intermèdes, Modeurne art et autres cages à poufs... Opérons enfin le même processus créatif que Fechner et ses dignes prédécesseurs:

- Quels sont les objets facilement reconnaissables par le public de nos jours? Ordinateur? Ecran plasma? Console de jeu? Carte bleue, téléphone portable, iPod?

- Réunissons des équipes sur divers projets spécifiques, ne comprenant pas que des magiciens mais également un styliste, un designer, un technicien, un programmateur, un chorégraphe, un metteur en scène (rappelons que Gaetan Bloom était le magicien qui avait rempli le créneau dans l'équipe de Fechner).

- Pour la cinquante-millième fois, posons-nous (enfin?) quelques saines et lucides questions: en quoi la magie peut-elle éclairer, illustrer, transcender, des thèmes (passions, peurs, fantasmes) partagés par les êtres humains? Quelles sont les implications émotionnelles, les thèmes universels partagés de tous, sur lesquels la magie peut s'appuyer pour gagner en puissance? En clair, comment intéresser le public à ce qu'on lui présente? Comment le faire se sentir concerné, impliqué?

Au taf!

S.

PS 1: Que les magiciens de close-up ne se sentent pas moins concernés par ce thread, parce que leur problème est strictement le même... Personne en France ne reconnaît vos pièces américaines, vos wow et autres waw, ou ne rêve de faire remonter une carte signée (qui d'ailleurs ruine le jeu!) sur le dessus du paquet.

PS 2: Quelques temps après les Soirées Fantastiques, au tout début des années 80, un jeune homme au physique de jeune premier, muni d'un cahier et d'un stylo, est venu voir Fechner et a ouvert grand ses oreilles, sur le thème "vous, vous m'intéressez": il s'appelait David Copperfield. Plus de 25 ans après, quand DC est revenu au Zénith de Paris (il y a deux ans je crois), parmi les personnes qu'il a souhaité expressément revoir, figurait au sommet de la liste le nom de Christian Fechner.

Modifié par Seb
Publié le

Personne en France ne reconnaît vos pièces américaines, vos wow et autres waw, ou ne rêve de faire remonter une carte signée (qui d'ailleurs ruine le jeu!) sur le dessus du paquet.

Sauf tout le respect que je dois à Fechner et son sublime numéro, une ambitieuse de Wonder, Bebel ou Ammar est tout aussi "magique", à mes yeux.

  • 2 months plus tard...
Publié le

Fechner en effet, a été un des rare à poser une réflexion rénovatrice. Ceci me conforte dans ma conviction que le renouveau a davantage de chance de provenir d'un "amateur", plus généralement d'un non magicien.

La raison en est simple: un gars dont c'est le métier grille le plus clair de son temps à chercher à bouffer, par conséquent il est contraint de se limiter à un numéro qui marche à tous les coups. Et qu'est-ce qui marche à tous les coups? Les classiques, parce que c'est là-dedans que le public trouve des repères. C'est ce qu'appellent vulgairement les commerciaux (les magicien?): répondre à la demande.

Même s'il lui reste du temps libre, le magicien pro manque de moyen financier pour créer, à savoir qu'il risque fort de se trouver avec un spectacle invendable car non identifiable. En clair le public –ou plutôt les gens qui achètent le spectacle- manque de référence et ne se retrouve pas dans un numéro novateur, bref on tourne en rond.

De fait le statut de pro est inhibiteur pour la création, mais que font donc les amateurs?

Fechner n'a pas tout à fait raison lorsqu'il annonce que l'argent ne fait pas tout, même s'il ne suffit pas, il reste un moteur indispensable à tout processus de création.

A contrario je répète un exemple qui lui donne raison: la même année, dans le même congrès, Pôl présentait un numéro de manip. qui, bien qu' inspiré de Kaps- présentait une dimension artistique novatrice précédée d'une grande réflexion sur le pourquoi du comment de chaque geste. Ceci avec un "budget" de quatre sous (mais il s'agit de manip.)

Peu après, ayant eu le privilège de travailler avec lui, je l'ai vu bosser sur le vaste domaine de la grande illusion en cherchant à éradiquer tout classicisme niais, ainsi que toute boîte à coucou. Une fois encore avec des moyens dérisoires.

Mal exploité, son travail est resté méconnu, mais il fut parmi les premier -je tiens à le répéter- à chercher à renouveler la magie de scène.

La même époque (début 80) vit apparaître le renouveau du close-up avec les Tamariz et autres.

Depuis, les ingénieuses trouvailles des Fearson, Steinmeyer, Yogano... ont fait évoluer les choses, souvent dans le sens de la "dématérialisation"; entendez "moins de boîtes, plus de corps".

Nous y voilà: le corps. Elément essentiel pour qui s'expose aux yeux d'autrui, les boîtes le cache et rendent le magicien inhumain.

Qui travaille –vraiment- sur le corps?

Qu'en est-il aujourd'hui, plus de 20 ans après, de cet élan induit par quelques innovateurs?

Effets spéciaux pour le spectacle

Publié le

Il y a bien une chose que j'ai compris c'est que le spectateur à besoin de s'identifier, de se projeter dans le moment qu'il est en train de vivre.

Il faut qu'ils puissent reconnaître le lieux, le personnage, les objets utilisés.

Il y a tout ça dans cette vidéo. Elle me rassure dans mes choix.

Bravo MONSIEUR Christian Fechner.

PS: Les moyens n'est qu'une question de temps.

Publié le
j'ai vraiment trop vibré en lisant les soirées fantastiques

J'ai eu ce trésor entre les mains (je n'ai pas la chance de le posséder) et c'est effectivement une merveille réalisée par un passionné.

Ce bouquin avait été édité à prix coutant, je suis convaincu que c'est vrai.

Je me souviens que Fechner y écrivait quelque chose du genre: "lorsque j'ai démarrer ce projet j'en ai parlé aux magiciens autour de moi. Je me suis aperçu que beaucoup de gens parlaient de réaliser un numéro d'exception mais rien n'était fait. Alors j'ai compris qu'il fallait commencer par me taire" (je cite de mémoire, je n'ai pas le texte).

Je crois aussi que nous sommes à un tournant, mais je ne crois pas à quelque chose d'exceptionnel qui va sortir. Plutôt à une lente mutation de l'art magique.

Effets spéciaux pour le spectacle

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    • Un instrument assez Inclassable :  https://www.instagram.com/reel/DRRrGZDkkC6/?igsh=YzVtYWYxcW9hMnhr
    • Quand deux grands magiciens s'associent pour faire un chocolat, ça ne peut être que bon : (Wolfgang MÖSER & David ROTH) Vous trouverez ces tablettes chez ALDI et...oui, je le trouve vraiment bon. A déguster avec modération devant un dvd de l'un de ses "créateurs".
    • Autre détail : si tu confies le briquet à un spectateur et garde donc les aimants entre pouce et index, tu vas sans doute me demander comment je les remet sur le briquet pour la table suivante (en se plaçant dans la situation ou, comme moi, tu vas de table en table). Il faut que je précise que jusqu'à présent j'utilise un porte-monnaie avec des petits morceaux de papier flash dedans et un mouchoir en papier. Ce porte-monnaie est initialement dans ma poche extérieure gauche de veste avec le boulon dedans et les morceaux de papier flash (rectangulaires, à peine plus longs que le boulon et une position debout/couchée alternée, à angles droits les uns par rapport aux autres si vous préférez). Le mouchoir en papier est dans ma pochette (c'est le nom de la petite poche extérieure, de face, sur une veste). Le briquet équipé de ses aimants est dans la poche à briquet (c'est la poche intérieure gauche, en bas d'une veste qui s'appelle ainsi). 1ère table : je sors le porte-monnaie que je pose sur la table ou dans la main d'un spectateur e lui disant "résistez à l'envie de voir tout de suite ce qu'il y a dedans, je vais vous le montrer dans 30s" puis le briquet. Je fais cela pour éviter tout contact malencontreux entre le porte-monnaie et le briquet. Je demande au spectateur d'ouvrir le porte monnaie vers moi pour garder le mystère jusqu'au bout, je prend le boulon et un morceau de papier flash avec ma main gauche (j'arrive à en prendre un seul grâce au positionnement alterné des morceaux rectangulaires "allongés/debout"). Le boulon doit être dissimulé derrière le morceau de papier et le bout des doigts gauches et j'allume tout de suite le briquet (le bruit de la molette ou du piezo et la flamme attirent l'attention vers le briquet). J'enflamme et fait apparaître le boulon. Je présente la routine du boulon dont l'écrou se dévisse seul avec l'idée de Gaëtan BLOOM d'utiliser le briquet. Là : soit je remet le boulon dans le porte-monnaie et je range tout comme au départ pour la table suivante, soit un spectateur veut essayer d'allumer le briquet près du boulon. Je lui donne. Je récupère les aimants entre pouce et index comme je l'ai décrit dans mon message précédent et je prend le mouchoir en papier que j'ai dans ma pochette entre pouce et index droits (qui ont déjà les aimants) car le meilleur moyen d'avoir une position des doigts naturelle, justifiée est de tenir un objet. Lorsque le spectateur a terminé son essaie, le boulon a noirci un peu donc je lui tend le mouchoir pour qu'il me l'essuie et lui demande de me redonner le briquet. Là, vous l'aurez compris, je conserve les aimants comme avec le briquet lorsqu'il prend le mouchoir en papier et je reprend le briquet en replaçant les aimants dessus et hop, direct dans la poche à briquet. J'attends qu'il m'essuie bien le noir sur boulon (je plaisante un peu là dessus) et lui demande de mettre l'écrou à mi-chemin dessus (je l'embête un peu en lui disant "encore 2 tours et demi" ou je ne dis rien et en récupérant les spectateurs je dis "encore un tour ?"; Après leur "oui" je fais de manière exagérée un tour de plus à l'écrou sur la vis puis je leur dis "nan, vraiment, je vous montre encore un mystère rigolo...et là je sors les rondelles avec le trou que l'on fait voyager ou le clou qui se tord ou le stylo qui se tord, etc...ça dépend de mon envie du moment). Evidemment je range le boulon dans le porte-monnaie et c'est reparti...pour un tour ! Je précise aussi que lorsque je dis "pour la table suivante", en fait je parle non pas de la table que je vais aborder après mais de celle encore après car en table à table, j'ai deux enchaînements de 3 routines chacun et j'alterne une table sur deux. Un des enchaînement occupe mes poches gauches (intérieures et extérieures) et l'autre mes poches droites. Ainsi les spectateurs d'une table ne voient pas ou plus difficilement ce qui les attend. Deux tables voisines n'auront pas le même "numéro" et comme je dis souvent, le premier plaisir d'un spectateur par rapport à la magie, c'est de voir le numéro mais le second (et quelque part encore plus important) est de le raconter à des personnes qui ne l'ont pas vu le lendemain dans la famille, au boulot ou autre. Et là, entre tables, il n'est pas rare qu'ils échangent en disant "ils vous a fait le coup du...?" ou "t'as vu le tour avec ....?". Bien entendu, il n'est pas rare qu'une table me demande à voir un effet dont un voisin de la table d'à côté lui a parlé ou qu'il a entrevu de loin. Dans ce cas, selon le cas, je refais le tour en question ou un autre du même tonneau. Attention : sur certaines vestes, la poche à briquet et au même niveau que la poche extérieure gauche. Dans ce cas, l'aimant peut être trop près du boulon et l'activer malencontreusement. Dans mes vestes, la poche le fond de la poche à briquet est toujours plus bas que celui de ma poche extérieure gauche de veste et le porte-monnaie n'est pas gros mais assez rigide et épais (ce qui limite encore le risque et évite que le spectateur à qui je le confie sente le boulon ou en tout cas une chose dure au travers du cuir). Chaque détail compte pour moi. C'est au fil du temps que je trouve chacun de ces détails pour les routines que je présente mais ça, ce n'est pas un mystère, c'est évident. On s'écarte un peu des billets de Finn Jon alors pour "rattacher le wagon", je dirais que je n'ai jamais testé sa version des billets. Je trouve qu'elle n'est pas adaptée pour le table en table mais que c'est la plus nette pour la scène ou le salon (car les transformations sont à vue et douces, sans accoups et sans pliage des billets).
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