La passion d’un art se transmet quand on la vit soi-même. Mais vit-on de la même manière cet amour pour la magie, la musique, le théâtre,… lorsqu’on s’y applique tous les jours ? Notre passion se fane lorsqu’elle n’est pas alimentée par la variété ; s’exercer à un spectacle en le répétant tous les jours n’inhibe-t-il pas cette passion et, par conséquent, la transmission de cette passion au public ?
L’art de combattre l’habitude (d’où mon mot « art’bitude ») est-il pris en compte afin de présenter un spectacle « vivant » ? Quand je vois certains spectacles, je constate que, malgré la qualité irréprochable et le travail fournis, il manque souvent ce petit quelque-chose qui brille dans les yeux de l’artiste. Pourquoi ? Parce-que sa prestation est tellement travaillée, tellement appris qu’il en oublie ce qu’il a ressenti en le cogitant dans sa tête.
Doit-on en déduire que trop de travail tue le travail ? Oui et non, mais je constate (à titre personnel) qu’une représentation pas « trop parfaite », c’est à dire avec une part d’improvisation, pimente un spectacle. Cet évasion dans l’inconnu nous fait revivre nos sentiments d’antan. Je crois que c’est comme dans un couple, il faut savoir contourner les habitudes en revenant sur notre passé. Donc revenons à notre enfance et n’oublions pas de faire rêver …en rêvant !
[ 24. Mai 2003, 09:57: Message édité par : -Julien DAVID- ]