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Yves BLANCHARD

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Tout ce qui a été publié par Yves BLANCHARD

  1. Cela tombe à pic - après un mois de confinement, j'ai eu le temps de décortiquer à nouveau les bouquins de Tamariz et les videos de Molina. (notes de conf et stratège 2 vol 1): un régal que je dois encore digérer. Je commande à l'instant. En revanche , aucun retour sur Amnèsia???
  2. Bonjour Jean-Marc, Les souvenirs et l'affectif sont les meilleurs marqueurs en ce qui concerne la mémoire. Je profite donc de ce message pour partager pour la première fois une méthode expérience que j'ai réalisé. Si je devais publier voici ci-dessous mon article: « Du voyage à la construction d’un chemin de mémoire spatio-temporel » Tout vient d’un voyage en Thaïlande avec ma femme et mes enfants en 2018. Voyage en vol sec sans réservation d’Hôtel en mode « serendipity attitude » : on trouvera ce qu’on ne cherche pas. Nous décidons de voyager du Bangkok au Nord à Chang Mai en repassant vers le Sud par Kho Samui, Phuket, Kho Phi Phi : des endroits variés tout au long du parcours. Une fois sur place, je me dis qu’il serait dommage d’oublier ces moments – certes, nous avons les appareils photos de nos appareils mobiles - mais je souhaite incruster ces souvenirs de façon mémorable. Et donc, dès la première soirée autour d’un bon repas Thai, je demande aux enfants de se rappeler du déroulé de la journée. Chacun y va de ses propres souvenirs mais j’essaye de communier collégialement autour des mêmes souvenirs communs : sortie de l’aéroport, arrivée à l’hôtel, visite de la piscine, déjeuner, ballade au temple, diner au marché nocturne. Le lendemain autres endroits, autres souvenirs – on recommence le cérémonial du souvenir mais en faisant aussi le rappel des souvenirs du premier jour: petit dej, visite des canaux, marché aux fleurs, magasin de bric broc, échoppe de glaces, gare de Bangkok (départ Chang Mai) Le surlendemain, même processus avec le rappel des souvenirs depuis le premier jour, du deuxième jour…. Et ainsi de suite jusqu’à la fin du séjour. (12 jours).- et à chaque fois le rappel de chaque jour passé depuis le début. In fine, nous nous retrouvons avec une somme de souvenirs que nous connaissons par cœur sur 12 Jours. Ce qui a de bien dans ce processus est qu’il fait appel à la courbe de l’oubli élaborée par le professeur Ebbinghaus et donc aux fameuses phases de répétition qui incrustent dans la mémoire les souvenirs pour le long terme. https://fr.wikipedia.org/wiki/Courbe_de_l'oubli En outre, il s’agit bien de se souvenir d’émotions ou de moments marquants : principe de base de la mémorisation mais surtout éléments les plus forts et prégnants en mémorisation. Nous venons d’inventer l’appareil photo mémoriel ou Comment voyager sans appareil photo. Mais la Cerise sur le gâteau commence à murir car je m’aperçois que nous nous retrouvons avec une suite de souvenirs qui s’échelonnent dans le temps et dans l’espace: un chemin linéaire. Je fais tout de suite le lien avec le bouquin de Lynne Kelly dont le résumé/morale était le suivant : Si dans notre culture occidentale le loci (lieu) a toujours était associé à une place, un endroit, on s’aperçoit que finalement il peut être transféré à un paysage, un rite, une danse, un geste ou images abstraites Et pourquoi pas transférer le lieu (loci) à des souvenirs qui défilent dans l’espace ? Je tente l’expérience en éclairant les lieux ombragés, dégageant les endroits encombrés, modifiants les espaces étriqués, voire en supprimant certains …. Certes ces souvenirs/lieux sont parfois très espacés mais comme la mémoire a une tendance naturelle à contracter l’espace et le temps, avec de la pratique, on pallie à ce qui peut sembler une gêne. En outre, je m’aperçois qu’il est facile de l’étendre ou de l’agrandir : il suffit de rajouter des souvenirs – le souvenir de la gare de Bangkok peut comporter plusieurs lieux ou événements vécus – c’est au choix. Bref, après quelques heures de pratique, je m’aperçois que ce nouveau chemin fonctionne tout aussi bien que le classique mais tellement plus charmant et Proustien : Le chemin de mémoire spatio-temporel. Depuis, j’en ai créé quelques autres lors de mes voyages que j’utilise tout de suite avec un texte ou poème pour me l’approprier définitivement. Cela devient une source inépuisable de chemins … le tout étant de quoi alimenter.(pas essayé en compétition). Aujourd’hui, à la nuit tombée, je m’endors bien, au tréfonds de mes souvenirs lointains mais vivaces.
  3. In fine, c'est tout ce qui reste quand on a plus rien ou les derniers jours.
  4. Bon schéma qui s’accommode bien avec l’adage : A force chercher sans trouver, on trouve sans chercher. C’est un peu la chute de la pomme d’Isaac Newtown avec laquelle il crée la Théorie de la Gravitation Universelle – Certes l’idée a jaillit comme une évidence, il n’empêche que Newtown été formaté par des milliers d’heures d’expérimentation, de savoir et d’expertises…et de multiples échecs auparavant. En outre, ce schéma est un trait d’union avec la mémoire – nous sommes aussi la somme de nos souvenirs…
  5. En effet, De Gaulle avait une très bonne mémoire et était capable de réciter des discours en Turc, romain, russe et même des langues locales d’Amérique latine… Il n’était pas polyglotte mais apprenait par cœur: je pense qu’il utilisait des chemins de mémoire. Pour Churchill, très bonne mémoire, jamais ivre mais imbibé ; cela ralentit mais n’empêche pas de bien mémoriser. En ce qui concerne la mémoire photographique, le sujet est controversé. Tu peux toujours essayer ce test pour voir si tu as une mémoire photographique : https://www.open.edu/openlearn/body-mind/psychology/take-the-photographic-memory-test
  6. très drôle - qui a parlé d'une magie pour les vieux?
  7. Ah oui, l’art du Kubotan: J aime bien aussi mais c est moins magique.
  8. Bonjour Yann, Pour rebondir sur ta recherche, j’avais transmis mon imagier alphabétique basé sur des objets usuels de la maison principalement. (Imagier partagé dans le message « techniques de mémorisation »- page 36 du 20 Mai…). Toutefois, il y a quelques années et après avoir lu le bouquin de Mary Carruthers, « Le livre de la mémoire. Une étude de la mémoire dans la culture médiévale », j’avais élaboré un autre imagier autour d’un Bestiaire à la façon des anciens. Au Moyen âge le Bestiaire était un recueil autour d’un certain nombre d’animaux pour enseigner une morale et une religion. En effet, les animaux rapprochaient de Dieu : l'aigle par exemple, parce qu'il peut regarder le soleil en face, aspire à la lumière du Créateur. Des expressions comme "avoir une mémoire d'éléphant" ou "faire l'autruche" sont des résurgences de l'imaginaire des bestiaires médiévaux. Mais le Bestiaire à une époque où l’écrit n’existait pas est vite devenu un système de mémorisation pour les étudiants avec toutes les accroches utiles. L’avantage du Bestiaire par rapport à un alphabet d’images d’objet est que les éléments sont actifs et un peu moins ternes que des objets. Ainsi, tu peux utiliser ce Bestiaire pour encoder des lettres mais aussi une liste de course (à chaque course un animal), un texte (à chaque idée un animal qui interagit avec le concept )… il suffit de suivre l’alphabet. Et plus encore avec de l’imagination. J’avais laissé en désuétude cet imagier au profit de celui que j’avais conçu avec des objets de la maison. Je l’ai quelque part en imagier sur une clef USB Quand j’aurai retrouvé cette clef (déménagement), je partagerai mais en attendant le début de la liste : A = Âne B= Belette C= Chat D= Dragon E= Éléphant F= Faucon … En fait, je crois que je vais réactiver ce superbe imagier que j’ai laissé aux oubliettes (j’adore les imagiers, cela évite de subvocaliser si on souhaite travailler la performance). P.S : voir l’ouvrage de Michel Pastoureau - Bestiarium Ou encore Le Bestiaire médiéval de Christian Heck et Rémy Cordonnier
  9. Vu les premiers retours , Cela donne pas envie. Mais j aimais bien le côté Mandrake de cette cane.
  10. https://cozycol.shop/products/mini-metal-appearing-cane-silver-magic-wand Adepte de gadget et de self défense, ce gimmick m'interpelle - on va tester pour voir si on peut faire d'une pierre 2 coups.
  11. J’adore cette séquence vidéo de Jason Bourne qui se souvient des éléments qui l’entourent. Tout d’abord, ce passage vidéo rappelle un des fondamentaux de la mémoire : On mémorise bien là où l’on porte son attention (surtout quand c’est insignifiant). Je vous laisse donc découvrir l’article qui décrit ce qu’est l’Awarness (conscience situationnelle) et des éventuels usages que vous pouvez en faire dans la vie quotidienne : situation de danger, attentats…. Dans l article vous trouverez la séquence vidéo en question. https://www.artofmanliness.com/articles/how-to-develop-the-situational-awareness-of-jason-bourne/?fbclid=IwAR0wwZhMdUA-4lA0VxLZLzVQ8pHaGSqt4VWKEkrVvRg4lJFDHmTvswetrUQ#.WhF9qy9WTSI.facebook Vous pensez bien que cette petite séquence m’a permis d’élaborer un petit scénario magique lorsque j’étais au bord d’un paillote tropézienne, l’été dernier. J’ai tout d’abord mémorisé les quelques éléments sans importance autour de moi : nombre de parasols et de transats, de bouteilles d’alcool forts, de chaises au bar, de clients assis, de transats et de matelas…. Sans compter la douzaine de plaque d’immatriculation sur le parking – ce dernier détail n’a pas été très difficile puisque je m’étais entrainé sur plus de 1500 km de routes avec ma nouvelle liste de 576 images qui encodent toutes les doubles lettres de l’alphabet (imagier partagé dans le message techniques de mémorisation- page 36 du 20 Mai…). Il a juste fallu que j’aille 2 minutes aux toilettes durant le déjeuner pour mémoriser. Bref, le tout tenait sur 2 petits chemins de mémoire que j’ai largement eu le temps de réviser mentalement lors du déjeuner entre amis. Je me suis donc fait passer pour un compétiteur fou de mémorisation (style jouer d’échec de Stéphane Zweig) qui de temps s’emballe et retient tous les détails qui l’entoure…. Puisque tout ce qui l’entoure représente une information encodée. Pour le final, vous auriez dû voir la tête du fiston de mes amis qui avait noté les plaques que je répétais et qui bien sûr est allé vérifier sur le parking Un des plus jouissif effet magique que j’ai réalisé ces dernières années, mais c’est la magie que j’aime – presque impromptue. J’aurai pu jouer aussi l’autiste, du style Daniel Tammet (l’Uri Geller des Mnémotechniciens) atteint du syndrome d’Asperger. Ou encore tout simplement, jouer Jason Bourne, un agent secret sur entrainé au service de la république. A vous de jouer le scénario magique…
  12. ah, oui, j'en ai profité pour rajouter une centaine de lieux dans ma ville- très peu d'objets encombrants et quelle luminosité avec ce soleil durant cette période.
  13. Tout comme toi, j’ai commencé avec des listes de nombres et pratiqué l’association ou les liens. J’ai fait mes premiers pas après lu le bon bouquin d’Harry Lorrayne (développer une mémoire exceptionnelle) ; mais bizarrement, Harry Lorrayne ne faisait aucune mention des palais de mémoire ou les chemins de mémoire : ???? C'est bien plus tard, et pour retenir des grandes suites d’informations, que j’ai découvert la méthode du palais mental. C’est certainement, la plus puissante des méthodes que je garderai si je devais en retenir une seule.
  14. Jean-Marc, Certaines personnes diront qu’elles oublient leurs lieux de chemin de mémoire ou que la construction d’un chemin ne les enthousiaste pas. Pour cela tu peux toujours te construire un LUKASA. Objet que j’ai confectionné avec les enfants lors du confinement. Le LUKASA est un technique ancestrale africaine (Congo spécifiquement) qui permet à une personne de se souvenir d’informations en suivant les aspérités, les formes et couleurs d’un support en bois (en général). C’est une sorte de chemin de mémoire physique : véritable anti sèche codée. L’avantage étant que tu n’as pas à te souvenir de ton chemin mais simplement de l’information associée aux petits objets colorés en suivant un chemin. LUKASA Africain Avec les enfants nous avons donc construit un premier LUKASA avec des boutons et des billes – (un autre éphémère, avec des bonbons): activité ludique et à la fin un objet qui a un certain charme. Dans ton salon, tu as de quoi animer une soirée avec tes amis qui te demanderont à quoi sert cet Objet.( je pense en faire un avec des coquillages) Sur le sujet, je te recommande de lire l’excellent livre de Lynne Kelly. Ecrivaine et chercheuse : The Memory Code Lynne Kelly est à l’histoire des techniques de mémorisation des cultures orales et non littéraires, ce que Frances A. Yates est à l’histoire de la mnémotechnie de l’antiquité à la renaissance dans la culture occidentale: une Experte. Dans ce livre, elle évoque donc les différentes cultures orales et notamment celle des aborigènes qui encodent dans des danses leur histoire ou dans des lieux magiques, dont celui d’ULURU. Idem pour les peoples Celtiques – très belle thèse autour de l’énigme des pierres de Stonehenge. Même réflexion avec les statues de l’ile de Pâques. Sans compter, compter les palais de mémoire physique Incas avec le Fameux QUIPU. : sorte de collier avec des tresses, des nœuds et des couleurs qui encodent de l’information – véritable pierre de rosette qui vient d’être dévoilée : https://etudiant.lefigaro.fr/article/un-etudiant-d-harvard-perce-un-secret-des-incas_55e81e58-f152-11e7-9dfb-6e10ecd2d4f3/?fbclid=IwAR38BthfhiqxpDwlBOt_ugTw5gfnyWgdNKJV9-gn_-nn0Yfy7vOXOd8R764 QUIPU Bref, et encore plein d’autres exemples à travers les cultures et civilisations. Pour conclure – j’en tire la morale suivante : Si dans notre culture occidentale le loci ( lieu) a toujours était associé à une place, un endroit, on s’aperçoit que finalement il peut être transféré à un paysage, une rite, une danse, un geste ou images abstraites…. Cela donne aussi d’autres idées. Pour infos,Kelly est un personnage sympathique qui organise des concours de mémoire en Australie. Elle s’est amusée à titre personnel à encoder toute l’histoire de l’humanité dans les quartiers autour de sa maison. ( cf livre) : impressionnant. Elle organise maintenant des ateliers de construction de LUKASA et conseillent des passionnées à travers le monde. Je vous recommande chaudement ce livre riche et instructif ainsi que les suivants : memory craft… son site : https://www.lynnekelly.com.au/
  15. C'est normal si ces personnes ont ancré les listes dans des palais ou des associations. En ce qui concerne un chemin de mémoire affectif, c'est tout à fait faisable - je ferai un message dédié sur le sujet.
  16. Bonjour, J'intuite ce que tu veux dire mais je pense qu'il faut expliquer la technique du quadrant et de l'horloge : ne serait-ce que pour gérer l'espace et pour ceux qui ne connaissent pas. Pour ma part, je n'ai pas trop utilisé ce processus car j'avais si on peut dire des "chemins de mémoire de compétition" - pas interférences ou de lieux fantômes qui se faufilent - donc j'évitais les rajouts occasionnels entre 2 lieux.
  17. En effet, ton appartement ou ta maison sont les meilleurs premiers palais de mémoire : tu les vis quotidiennement. Certains prennent des lieux virtuels (plan d'architecte, palais de jeux , circuit digital ...) mais je ne maitrise pas le sujet et j'ai pas envie de suivre ce chemin. Je comprends ta difficulté à utiliser des lieux de ton enfance : les images sont floues, pâlies et parfois incomplètes et ce sont tes souvenirs qui vont tracer ton chemin, pas l’efficacité. On travaille bien souvent mieux ses tables de rappel que ses lieux de mémoire. Je pense que c’est une erreur. En ce qui me concerne, un palais de mémoire doit être choisi, propre avec des images claires …C’est la raison pour laquelle, je suis un peu old school, j’ai photographié tous mes lieux de mémoire avec le lieu précis que je voulais avoir, mais aussi la distance, les accroches, l’angle…. Car pour ma part, avec le temps, les images ont tendance à pâlir ou s’assombrir, les détails s’en vont et donc j’aime retourner à mon imagier pour revivifier les couleurs, éclairer le lieu, accentuer les accroches …. Au lieu de choisir un palais de mémoire, tu peux aussi prendre un chemin de mémoire : chemin du domicile au travail, ou à la boulangerie ou encore dans un parc. Dans les 2 cas, juste quelques critères : attention aux distances, pas trop prêt, pas trop loin- des images pas trop petites, ni trop grandes, prendre des points d’accroches, plutôt éviter le lieux en hauteur, les croisements pour les chemins de mémoire, éviter de changer d’angle de prise de vue…..et plein de choses encore. Seule la pratique régulière et l’autocritique te permettront d’améliorer à ta sauce et de maitriser ton palais de mémoire. Je ne rentre pas plus dans le détail car je pourrais écrire des pages sur le sujet et ta question est générale. Certains membres de Vitrual magie ont écrit des booklets sur ce Thème – sinon la référence pour échanger, à condition de maitriser un peu l’anglais reste le Forum Art of Memory : plus de 100 000 message sur l’art de la mémoire. Pour commencer, tu peux aussi faire un premier chemin de mémoire de façon impromptue (comme je l’ai mentionné dans un autre email) : le corps Humain de bas en haut: Cheveux, front, œil, oreille, nez, bouche, gorge, épaule, coude, main , poitrine, ventre, zob, cuisse, genou, tibia, pied. ( tiens 17 Lieux ? ) Pour aller vite, essaye donc avec ce dernier en allant faire tes courses – un objet par lieu- puis 2. Et un peu plus tard, essaye un autre exercice 3 informations par lieu (personnes ou objets qui interagissent). Si tu arrives à placer 3 informations par lieu, cela signifie que tu seras capable de mémoriser 102 décimales après Pi, ou 306 chiffres binaires ou encore un jeu de cartes entier( en PAO), ou les principaux mots/idées d’un texte… le pre-requis étant d’avoir un table de rappel pour les cartes et pour les chiffres (de 00 à 99).
  18. Texte travaillé avec les enfants mais comme ils n’avaient pas de chemin de mémoire, nous en avons fabriqué un de manière impromptue : le corps humain – de la tête au pieds. Et Voici, ci-dessous la version longue que j’ai travaillé avec les enfants durant le confinement : pour nous aider, j’ai associé selon les espèces, les rimes ou les Bruits… Tout le texte est placé dans un palais de mémoire de 34 Lieux. La prose est jazzy et à adapter selon les gouts et couleurs de chacun N.B : un animal peut faire plusieurs bruits – liste non exhaustive. P.S: j'ai construit aussi un imagier des animaux ( c'est quoi un Butor?) Le Cri des Bêtes Sais-tu que le Chien aboie, quand le Cheval hennit Et que beugle le Bœuf et meugle la Vache, mais mugit le Taureau et souffle le Buffle Que la Palombe coucourège et coucoule le Coucou quand la Colombe roucoule De même que gazouille l’Hirondelle, caracoule le Ramier lorsque croule la Bécassine, Alors que sa demi-sœur la Bécasse coucouanne As-tu appris que : Que les Moineaux piaillent C’est pour cela Que le Faisan criaille et carcaille la Caille Que le Paon braille et l’Epervier tiraille quand le Goéland raille Que la Perdrix cacabe et cacarde l’Oie Mais que son mari le Jars jargonne Alors que le Dindon glougloute Encore faut-il savoir : La Grenouille coasse mais le Corbeau croasse alors que son cousin, le Freux croaille et que sa cousine la Corneille, corbine. Mais tu dois savoir que : Le Chat miaule quand le Tigre feule, et le roi Lion rugit L'Eléphant barrit lorsque le Rhinocéros barète mais grogne l’hippopotame l'Ane braie, mais brame le Cerf, alors que la Biche rait et son enfant, le Faon, râle Le Mouton bêle évidemment et bourdonne l'Abeille mais vrombie la Mouche Et Bien sûr, la Hyène ricane quand le Loup hurle et que jappe le Renard Tu connais, bien sûr, tous ces cris-là mais sais-tu ? Que si le Canard cancane, les Canards nasillardent et leurs femmes, les Canes canquettes ! N’oublions pas les cousines, les Sarcelles qui trufllent Que le Hibou hulule et que la Chouette, elle chuinte. Mais que lamente la Hulotte Savais-tu ? Que les ces piafs chuchotent : c’est pour cela Que l'Etourneau pisote, la Grive gringotte De même que la Belette belotte, et jabotte le Pingouin Que rote le Chevreuil, chevrote le Bouc mais la Chèvre béguète Sais-tu aussi ? Que si le Pinson ramage, le Serin trille et le Héron hue Ne pas confondre ce dernier avec la Grue qui claquette tandis que la Cigogne craquette Certainement, tu savais aussi que : le Lapin glapit quand le Lièvre vagit. Tu sais tout cela ? Bien. Mais sais-tu Que si la Cigale conte, les Oiseaux jasent De vrais parleurs ces volatiles C’est pour cela Que la Perroquet cause à la Pie qui bavarde : ne dit-on pas bavard comme une Pie. Que la Fauvette babille avec la Perruche qui jacasse tandis que le Faucon réclame. De même que la Poule caquette, mais pépie son petit, le Poussin. Quant au Coq, il coqueline tandis son cousin le coq de bruyère dodeldire Tu ne le savais pas. Et, peut-être, ne sais-tu pas davantage Que le Pivert peupleute, et que pleure le Crocodile, d’où l’expression pleurer des larmes de crocodiles C'est excusable ! Ou que le Sanglier grommelle, que la Cochonne grouine, et que le petit Pourceau grognonne Et enfin que le Chameau blatère Et que c'est à cause du chameau que l'on déblatère ! Tu ne sais pas non plus peut-être que la Huppe pupule Qu'importe ! Mais c'est joli : la Huppe pupule ! Plus joli encore La Mésange zinzinule alors que la Sauterelle stridule, mais que le Criquet, lui, criquette tandis que le Grillon grésille. Mélodieux est le Serpent qui siffle quand les Cygnes chantent à côté des Aigles qui trompètent et des Merles qui flûtent. Etonnant l’Alouette qui turlutte Et encore sais-tu ? Que la Chauve-Souris grince Que sa descendance, la Souris, la petite Souris grise : devine ? La petite souris grise chicote ! Oui !- Le Rat, lui, couine. Avoue qu'il serait dommage d'ignorer que la Souris chicote et plus dommage encore de ne pas savoir, que le Geai, cajole ou que l’Albatros piaule !" Pour conclure, tout le monde sait que la Carpe est muette Ah, j’avais oublié Le Milan huit, le Rossignol quiritte, l’Ours gronde et le Butor butit
  19. Bonjour, Bien que le sujet ne soit pas 100% magique (un peu quand même), j’aimerai partager ce texte de Fernand Dupuy J’aime ce texte car il est une bonne initialisation à la mémorisation poésie ( les rimes en moins), ou tout simplement d’un texte tout en faisant l’éloge de la richesse de langue française. Dans le cas présent, les images son évocatrices, colorées et donc faciles à mémoriser : texte ludique et pédagogique. Il faut dire que les canards qui nasillardent, la chouette qui chuinte ou les aigles qui trompètent, c’est assez évocateur. L’utilisation du palais mental (succession de lieux connus) est parfaitement adaptée à ce texte. Si vous y arrivez, vous êtes alors prêts pour l’utilisation du palais mental associée à vos routines magiques: essayer , c'est adopter. Le Cri des animaux Tu le sais, bien sûr depuis longtemps, le coq chante, cocorico, la poule caquète, le chien aboie, quand le cheval hennit et que beugle le boeuf et meugle la vache, l'hirondelle gazouille, la colombe roucoule et le pinson ramage. Les moineaux piaillent, le faisan et l'oie criaillent quand le dindon glousse. La grenouille coasse mais le corbeau croasse et la pie jacasse. Et le chat comme le tigre miaule, l'éléphant barrit, l'âne braie mais le cerf rait. Le mouton bêle évidemment et bourdonne l'abeille. La biche brame quand le loup hurle. Tu sais, bien sûr, tous ces cris-là mais sais-tu, sais-tu...que le canard nasille, les canards nasillardent! Que le bouc ou la chèvre chevrottent, que le hibou hulule mais que la chouette chuinte, que le paon braille, que l'aigle trompète. Sais-tu que si la tourterelle roucoule, le ramier caracoule et que la bécasse croule, que la perdrix cacabe, que la cigogne craquète et que si le corbeau croasse, la corneille corbine et que le lapin glapit quand le lièvre vagit. Tu sais tout cela? Bien. Mais sais-tu, sais-tu...Que l'alouette grisole, tu ne le savais pas et peut-être ne sais-tu pas davantage que le pivert picasse. C'est excusable! que le sanglier grommelle, que le chameau blatère et que c'est à cause du chameau que l'on déblatère! Tu ne sais pas non plus peut-être que la huppe pupule. Et je ne sais pas non plus si on l'appelle en Limousin la pépue parce qu'elle pupule ou parce qu'elle fait son nid avec de la chose qui pue. Qu'importe ! mais c'est joli: la huppe pupule! Et encore sais-tu ? Sais-tu que la souris, la petite souris grise, devine! ....la petite souris chicote. Avoue qu'il serait dommage d'ignorer que la souris chicote et plus dommage encore de ne pas le savoir, de ne pas savoir que le geai, que la geai cajole! Sais-tu que la mésange zinzinule, comme la fauvette d'ailleurs"
  20. Lors d’un voyage un train dans un compartiment TGV, je suis assis en face d’une mère avec 2 jeunes enfants. Elle essaye de faire apprendre à une enfant de 9 neuf ans environ les tables de multiplication à 2 chiffres sur des cartes : d’un côté la multiplication – de l’autre le résultat. Elle se démène tant bien que mal car le dernier petit chahute. De mon côté, je m’entraine à mémoriser un jeu de cartes quand soudainement me vint une idée : mémoriser tous les résultats des multiplications de l’enfant. Je me propose donc d’aider la mère dans cette tâche, ce qu’elle accepte volontiers. Je prends les cartes et fais réciter environ 25 à 30 opérations. En même temps, je mémorise les résultats dans un palais de mémoire– chose relativement aisée dans la mesure où l’on gère le temps et donc les espaces de répétition : on apprend – on stoppe, on révise et ainsi de suite et on retourne en arrière si besoin avec les boniments. A la fin, je lui rend les cartes de multiplication en faisant bien attention qu’elle ne les dérange pas ( je lui ai dit que j’allais l’interroger). J’attends 15 minutes et lui demande de ressortir les cartes : je lui récite par cœur tous les résultats mais aussi la position des du résultats dans les cartes – standing ovation du compartiment. Elle me demande comment je fais, et je lui dis que je suis magicien avec une énorme mémoire. J’en profite pour sortir la Mnémonica , faire des faux mélanges et recommencer le tour de mémoire exceptionnelle: standing ovation du compartiment Mais la petite finit par me dire que je triche. (J’attendais avec impatience ce moment) Je lui donne le jeu de cartes à mélanger qu’elle me rend et que je mémorise en lui demandant de me laisser 1 minutes 15 secondes de silence (ce qui est long pour un enfant). Là, je triche, je ne mémorise que 20 cartes du jeu – ce qui suffit amplement car au-delà de 20 cartes, les gens s’ennuient. Je récite de nouveau le jeu et en prenant mon temps et je m'arrête à 18 cartes : standing ovation du compartiment. 4 Heures après, Le train arrive à destination –juste avant la descente, je demande de nouveau à l’enfant de sortir ses cartes de multiplication et je lui récite de nouveau les résultats des multiplications – La petite fille me regarde avec des gros yeux et la mère me remercie. C’était un bon voyage Commentaires personnels : · On peut facilement mémoriser et faire la comédie, à condition de ne pas faire les 2 ensemble : c’est une question de gestion du temps · J’ai remarqué que le décalage entre la mémorisation et la récitation amplifie l’effet magique : comment fait-il pour retenir aussi longtemps les informations?
  21. Bonjour Benoit, Merci pour ta longue réponse ; cela fait plaisir d’échanger avec vrai magicien d’autant plus que tu as choisi un chemin magique mémorable. Ton point sur la gestion du silence est une vraie leçon et me donne des idées. En revanche, je me permets de rebondir juste sur ta remarque concernant la profondeur et l’inconscience de certains de mes propos : je pense réellement qu’il y a un malentendu (du moins, j’ose l’espérer). Reprenons le fil Lorsque que je parle du silence lors de la mémorisation d’un jeu de cartes, ce n’est pas celui du magicien qui gère (voire le provoque) le silence comme bon lui semble mais du silence qui s’impose au mnémotechnicien. C’est un silence de concentration, un silence abyssal qui est requis et qui ne supporte aucune interférence (ricanement, toussotement, mouche qui vole…). Et je dirai qu’en plus, aucun mouvement ne doit gêner cette concentration : c’est pour cela que tous les mnémotechniciens se bouchent les oreilles et la plupart ont des visières lors des compétitions, les spectateurs ne sont pas les bienvenus et les caméras de de TV priées de rester à distance. (Je te recommande de lire le magnifique bouquin Joshua – aventure au cœur de la mémoire Fers pour avoir un aperçu du décor.) Je confirme aussi qu’il est impossible de mémoriser un jeu de carte en 1 minute et de faire autre chose à côté : on ne fait bien qu’une chose à la fois. Mais on peut faire du Stop and GO – apprendre- s’arrêter et reprendre (concept à travailler en magie, je pense). Partant de ce constat et jusqu’à preuve du contraire, je te défie de trouver un seul magicien en France capable de mémoriser un jeu de carte en moins d’une minute. Je pourrai presque prendre le pari en te disant dans le Monde entier (sauf Lance Tchichart- un champion américain, ancien magicien et créateur du Shadow système). Les raisons sont simples : · il faut des centaines, voire des milliers d’heures pour arriver à cette performance. Il te faudra aussi avoir de bonnes techniques : Le PAO étant une des méthodes les plus répandues et des plus simples. Même avec la méthode 1 carte = 1 image – il te faudra aussi des centaines d’heures. (Boris Konrad y arrive en 20 secondes). · Le milieu de la compétition des sports de mémoires est le seul endroit au monde où l’on s’exerce de façon intensive à la mémorisation rapide d’un jeu de carte. · Le milieu de la compétition des sports de mémoire étant un milieu assez fermé et microscopique, nous ne connaissons pas de vrais magiciens capables de réaliser cette prestation. Mais supposons qu’il en existe un. (Quand je serai bon magicien, peut-être) Il va falloir qu’il réussisse l’exploit de mémoriser en moins d’une minute un jeu de cartes, de gérer le silence du magicien (de poser son iphone par exemple- sans compter les étincelles…), tout cela dans un silence de mort et avec le double stress de la mémorisation et du show magique – sans compter qu’avant et après il doit continuer le show, le tout avec éloquence, humour ou dérision… : j’attends ce personnage de pied ferme comme le Messie. Peut-être qu’un certain Daniel Tamet que l’on a vu trainer jadis dans les compétitions y arriverait ; depuis il a eu le syndrome d’Asperger. Alors, oui je pense sincèrement qu’il est préférable pour un magicien de réaliser un change de jeu – jeu réellement mélangé contre un mémorisé (avec le mnémonisa par exemple) plutôt que d’aller s’aventurer dans une performance qui s’éloigne de la magie. Une fois le Mnemonica en main, tu gères ton silence comme tu le souhaites…et tu peux faire plusieurs choses à la fois. Alors franchement je crois qu’il s’agit d’une méprise de mes propos parce qu’on ne parle pas de la même chose : du même silence. Pour faire court, je pense que l’on est aligné mais je suis prêt à entendre le contraire en toute sérénité. Et j’irai quand même te voir en spectacle car je suis intrigué ( dans le bon sens du terme) par la gestion de la magie avec la mnémotechnie.
  22. Bonjour Benoit, J’avais déjà vu un de tes spectacles que j’avais beaucoup apprécié et je ne manquerai pas d’y retourner pour ce numéro de mémorisation car je suis intrigué de voir comment tu associes cela ; ma compréhension de ton email est que la rapidité n’a pas d’importance et que la présentation est la clef. Pour ma part, mon propos était de dire que si j’arrive à la maison à mémoriser régulièrement un jeu de cartes en 1 minute – je m’écroule en compétition en réalisant cette performance en 2 minutes (je suis obligé de faire 2 passage de cartes)… le stress de la compétition me fige. Je n’ose pas imaginer le stress devant 100 spectateurs à qui on demande de faire silence, de patienter 30 secondes, de se boucher discrètement les oreilles (c’est que font les meilleurs mnémotechniciens à la TV). Mais 'est-ce magique cet exercice??? Et donc je pense qu’un change de jeu était plus efficace et rapide que de s’entrainer pendant des dizaines d’heures, voire des centaines à descendre en dessous de la minute pour tenter cette prestation devant un public en conditions extrême. Mais je crois que tu parles d’une autre magie et c’est pour cela que j’irai te voir. Merci
  23. Oui, tout à fait, tu compresses plus mais attention la maitrise de la table est plus difficile et donc un peu moins d’agilité et de rapidité. En outre, cela casse la cadence si tu utilises un PAO car certaines séquences se retrouvent avec plus de chiffres (celles qui comportent le codage de A à F). Il y a d’autres systèmes de compression plus ou moins sophistiqué – https://artofmemory.com/wiki/Binary_Number_Memorization_Systems?_ga=2.229030622.333647285.1590058546-633863575.1590058546 Celui de Ben Pridmore est très efficace mais assez long à maitriser Tu peux aussi utiliser un Millenium ( codage des nombres de 00 à 999) et avec un POO ( personne objet – objet ) OOP, PPO ou POP*, tu codes 36 cartes par lieu avec une image. Je me souviens qu’un espagnol, Ramon Campayo, avait il y a quelques années, mémorisé 68 digits en 3 secondes. Personne n’a jamais vraiment essayé la compétition avec les rouges et les noires d’un jeu cartes, mais le challenge est intéressant. Quoiqu’il en soit, la conversion binaire en rouge est noire m’intéresse – D’ailleurs, j’avais pensé coder en binaire le Faro+2 ou +3 du Mnemonica pour faire une routine rouge/noire.( 3 images sur 3 lieux pour ma part). *Un PAO en millenium est très difficile à créer car autant tu peux avoir 1000 personnes et/ou 1000 objets – autant il est difficile de créer 1000 actions différentes.
  24. Petite erreur dans l'email précédent. Pour ta problématique des 0 ou de 1 qui se suivent 5 ou 7 fois : soit les binaires (si la suite est un multiple de 3)
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