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Invité Lully SAKAGUCHI
Publié le

LE PARISCOPE compte rendu sur XAVIER MORTIMER

semaine du 8 février au 14 février 2006 p72

Aventures Poétiques et Magiques

Xavier Mortimer jeune artiste de 25 ans entre en scène pour un concert. Mais voilà, ses éternuements entraînent une série de situations comiques et évènements pour le moins extraordinaires. Tout s'emmêle à travers mimes, jonglerie, poésie, notes, instruments...Et tout devient magique. Les objets apparaissent, disparaissent, des ombres se multiplient, les partitions n'en font qu'à leurs têtes, la flûte se met à faire des bulles. Quelle pagaille organisée! Il gaffe, il joue...Mais il maîtrise son art à la perfection. Ce jeune homme atypique, sorti de nulle part, nous fait partager entre rire et emotion un spectacle de toute beauté. Entre ses doigts , la magie prend une nouvelle dimension pour notre plus grand plaisir. Xavier Mortimer est vraiment bourré de talent et on lui souhaite un bel avenir. Il est en représentation au Temple le 12 février, puis au Théâtre de Nesle à partir du 19 février 2006 tous les dimanches après-midi.

Caroline MUNSCH

PARISCOPE (page 72 , semaine du 8 février)

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Publié le

Suis retourné cet après midi, et à la sortie du théâtre les pavés etaient moins grises. Je n'avais pas pris d'acide, donc je m'explique :

Sur la maitrise technique de l'artiste il n'y a plus rien à rajouter : Ca frole la perfection. Mais qui dit perfection pense froideur et performance technique. Ici non. Apres qq minutes on oublie le travail de l'artiste pour rentrer dans l'univers de Xavier. C'est d'une grande extravagance et cela sans frime, c'est poetique mais sans ennui, c'est nostalgique mais pas demodé, sentimental sans mièvrerie. Au premier abord ce spectacle ne revendique rien. Ou peut etre quand meme qq chose ? A l'image de TRENET Xavier nous fait decouvrir les choses qui rendent la vie vivable : La joie, l'optimisme et la gaité. La salle etait comble, les enfants se sont transformés en anges et les grosses brutes comme moi ont fermés leur gueule. C'etait leger mais pas plat, j'avais l'impression que le printemps s'annonce.... La classe ! Non, pire : Le charme ! Le charme l'etat pur ! :) :) :)

www.ottowessely.fr

Invité Lully SAKAGUCHI
Publié le

Interview de

XAVIER MORTIMER

par Rémi Vaugeois journaliste de Théâtral Magazine

13/02/2006

Jusqu’au 9 avril prochain, Xavier Mortimer emballe l’assistance du Théâtre de Nesle. Tous les dimanche, cet illusionniste de 25 ans enchante petits et grands. Il vous entraîne dans un voyage magique fabuleux où se mêle humour et poésie. Ajoutez un soupçon de comédie, et « L’Ombre Ochestre » devient l’un des spectacles à l’affiche les plus étonnants. Un rendez-vous à ne pas manquer. Abracadabra !

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Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la Magie ?

Cela aurait pu être autre chose, mais finalement, je fais de la magie. J’avais 13 ans quand j’ai récupéré dans station service un guide dans lequel il y avait des petits tours. J’étais en vacances et pendant quinze jours chez mes grands parents, je me suis exercé à les reproduire. C’est venu comme ça.

En quoi consiste votre spectacle ?

Je raconte des histoires magiques. Je m’intéresse au tour en lui-même évidemment, mais surtout à l’action que mon personnage est en train de faire. Celui-ci joue avec les choses, elles deviennent magiques quand il les touchent. Les objets parlent et se déplace tout seuls, disparaissent, mes ombres jaillissent de mon corps. J’emmène le spectateur dans un univers onirique truffés de surprises visuelles.

Comment définiriez-vous votre magie ?

C’est une magie nouvelle. Tout est mis en scène et l’ensemble reste magique. Je travaille beaucoup sur le film d’animation dans le spectacle. J’essaye aussi de retrouver l’ambiance des films muets. C’est donc à la fois de la magie, mais aussi du théâtre gestuel. La situation figure ce qui pourrait être dit.

La situation, mais aussi la musique…

Comme dans les films muets ! C’est un spectacle très musical. Je suis musicien de formation (clarinette, accordéon, clavier, ndlr). La musique est omniprésente, elle a beaucoup d’importance pour moi.Cela rend le personnage encore plus burlesque.

Combien de temps avez-vous mis pour élaborer ce spectacle ?

C’est un processus qui prend plusieurs années parce qu’il y a différentes choses à maîtriser. Bien sûr, il y a les numéros. Mais il fallait aussi que je trouve mon identité magique.

Que voulez-vous dire ?

Je parle de cet ensemble de théâtre gestuel, de musique, et de féerie. C’est dans l’univers loufoque et poétique que j’ai crée que se trouve mon identité magique.

Quel est la part de technique dans cet univers ?

C’est une grande part ! Le principe de la magie est simple, le problème est le suivant. J’ai envie d’un effet, comment vais-je pouvoir le réaliser ?

Le spectacle a-t-il évolué depuis le début ?

Oui, et il évolue encore. La structure est fixe, mais à l’intérieur, je glisse des nouveautés, je tente d’autres effets ici ou là. Je complexifie régulièrement les tours. Celui de la guitare par exemple, à force de changements, est passé de 5 à 10 minutes. Cela demande beaucoup de travail pour obtenir du 100% dans un tour. On n’y arrive pas toujours. Le numéro des bulles est très technique. Je le joue depuis près de 5 ans. Aujourd’hui, je me fais enfin plaisir en le réalisant.

Vous arrive-t-il de douter ?

Quand on crée, on s’expose à plein de questions. C’est aussi ça, l’intérêt de la création. Cela pousse à se remettre en cause.Et donc à progresser.

Actuellement, quel est votre objectif ?

Le plus important c’est de jouer ce spectacle, de le faire connaître. J’apprécie le soutien d’autres professionnel comme Arturo Brachetti ou Gaétan Bloom qui sont venus nous voir. C’est un immense bonheur pour moi qu’ils se soient déplacés. Je le prends comme un encouragement. Et je ne m’en tiens pas là.

Quels sont vos projets ?

Nous sommes au théâtre de Nesle jusqu’au 9 avril. En attendant je continue de faire des galas en France et à l’étranger (Italie, Angleterre, Espagne, Suède, Allemagne, Slovénie, Belgique, Pays Bas, Lettonie… ndlr). Un de mes rêves serait de jouer dans une fanfare. Composer la musique de spectacles me plairait aussi. Un jour peut-être. C’est le présent qui compte.

Rémi Vaugeois, journaliste de Théâtral Magazine

13/02/2006

en ligne sur www.visioscene.com (rubrique VISIOMAG)

  • 2 weeks plus tard...
Invité Lully SAKAGUCHI
Publié le

Le spectacle se jouera également les mercredis 1/03 15/03 et 29/03 2006 à 14H00 au THEATRE DE NESLE

Pour ces dates supplémentaires des mercredis, vous pourrez bénéficier du demi-tarif 9,50 au lieu de 19E

attention la préréservation est nécessaire

tel: 01 42 09 70 06 mot de passe VirtualMagie

ne pas vous déplacer dimanche 26/02 : overquota

le guichet sera fermé.

Invité Lully SAKAGUCHI
Publié le

c'est gentil mais j'ai l'impression que cette salle n'est pas vraiment ideale pour le spectacle

on vient d'en faire l'expérience,

Xavier mérite une bien meilleure salle et surtout d'un régisseur plus compétent

j'ai l'impression que le régisseur de cette salle est un apprenti très maladroit et on en est très mécontent

on voudrait annuler mais face à la demande du public on ne peut pas se permettre d'annuler les dates qui sont déjà vendues

d'accord le personnel du theatre est très sympa, l'ambiance aussi mais je sais qu'on peut faire mille fois mieux si on avait de meilleures conditions techniques

on essaie de changer de régisseur pour les dates suivantes car qn qui est capable de faire autant d'erreur à 2 séances malgré toutes les recommendations faites, on ne peut plus compter sur lui !

eh oui il faut être exigent quelquefois être sympathique ne suffit pas il faut rechercher la perfection

avez-vous des idées de theatres dans paris qui seraient idéaux pour ce spectacle?

je suis ouverte à tous les conseils des magiciens

beaucoup de theatres ont de mauvais angles de vue pour des spectacles de magie. L'ideal serait une capacité de 200 à 400places

qui aurait une bonne idée ?

Publié le

Moi, j'en au une, enfin je crois que c'est une fausse bonne idée : quand le musée grévin qui posséde un petit théatre magnifique, et dont les fauteuils et la scéne sont aujourd'hui occupé par deux ou trois manequins de cire, se décidera t-il a redonner ce lieu au spectacle magique..? Mais bon, Mickey, puisque le site appartient à Mickey, a d'autres préoccupation...

Maintenant, je te confirne j'ai une copine actrice qui a joué réguliérement au Nesle et qui s'est plainte de la régie : cela pour te dire que cela ne tient pas forcément à la spécificité du spectacle de xavier, mais bien au hic des ou de la personne en charge de la régie.

Ta qusetion soulève une fois de plus de l'absence à Paris d'un lieu totalement dédié à l'art magique.

Jean-Yves Loes (Petitbonhomme)

http://www.lamagiedupetitzebulon.com/

Publié le

Pour être allé voir la première de Xavier au Théâtre de Nesle, je confirme que le régisseur n'est pas tout à fait au point, j'avais mis ça sur le dos du fait que c'était la première... dommage car le spectacle prend toute sa saveur avec une parfaite synchro musique, lumière, acteur... ce qui était le cas au Temple.

C'est d'autant plus dommage que la salle elle-même est assez sympa avec une bonne visibilité pour tout le monde. Cependant, Xavier n'est pas satisfait de l'exiguïté de la scène.

Ceci mis à part, le spectacle a gardé toute sa qualité et son émotion, les applaudissements pendant les saluts en sont la preuve, le public a été totalement conquis et les personnes qui m'accompagnaient sont restées sous le charme pendant tout le trajet du retour.

Souhaitons que vous trouviez vite l'écrin adapté et longue vie à ce spectacle.

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    • Bonjour, Heureux si j'ai pu partager avec certains quelques unes des émotions ressenties pendant les six jours de cette FISM. À propos d'émotions, le numéro du 1er prix en magie de salon en débordait. (précision : lors de son second passage sur "Fool Us" le tout début de ce numéro a déjà été montré : si vous ne l'avez pas déjà vu...alors tant mieux, gardez-vous de le regarder, vous vous gâcheriez une partie du plaisir de la version intégrale) *** Asi WIND dans « Incredibly Human » ou Derren BROWN dans son dernier livre se posent la même question : pour que dans un spectacle vivant et interactif une émotion sincère puisse naître, il faut que surgisse une connexion authentique entre l’artiste et son public. Dès lors, comment concilier en magie cette authenticité de la relation humaine avec un art qui est, lui, tout entier tourné vers l’artifice ? Ce jeudi 17 juillet à TURIN au matin, lors de la compétition de magie de salon, Mortenn CHRISTIANSEN a à sa manière si particulière fait surgir cette bouffée d’humanité dans un auditorium comble. *** Dès le départ tout est allé de travers pour le candidat danois Mortenn CHRISTIANSEN, appelé sur scène alors qu’il n’était absolument pas prêt. Mais alors pas prêt du tout, du tout, du tout. Le jeune homme bien portant boulottait des chips en douce dans les coulisses au moment d’entrer en scène, mais dans la précipitation, c’est la cata : sa main droite s’est coincée dans son tube de chips. Son désarroi est palpable. Pour tenter de sauver la mise de demander malgré tout une carte à un spectateur (Shawn FARQUHAR s’y colle, va pour le 4 de cœur) avant de s’apercevoir que son paquet de cartes est coincé dans la poche arrière droite de son pantalon -pas de bol, pile du côté de sa main bloquée dans le paquet de chips : au prix de moult contorsions Mortenn parvient à faire remonter peu à peu le paquet de cartes qui émerge de sa poche et finit par chuter sur scène. Il le ramasse de sa seule main libre -la gauche- sort les cartes et enchaine une série de piètres manipulations d’une main. Les maladresses succèdent aux maladresses, Mortenn peste, marmonne combien il n’était pas prêt, laisse lamentablement choir toujours plus de cartes, bref sa prestation tourne à l’embarras complet. Mais attendez, voilà que Mortenn ne tient plus qu’une seule carte, dos au public…se pourrait-il ? *** À cet instant la routine bascule : Mortenn fanfaronne : « Eh eh…vous avez cru que je n’étais pas prêt…et bien c’était pour de faux, j’étais prêt, archi-prêt… ». Qu’on se le tienne pour dit, on va voir ce qu’on va voir. Non pas bien sûr que quiconque dans la salle ait réellement cru à la farce de Mortenn pas prêt – même si cette séquence du pauvre garçon en prise aux pires coups du sort aura quand même suffit à susciter notre empathie immédiate envers lui-, mais nous voilà, nous dans la salle, passés en un clin d’œil de spectateurs à spect-acteurs, projetés dans le rôle qui nous est assigné : celui d’adultes face à un petit enfant trop content d’avoir roulé son monde dans la farine ; et nous allons, pour lui faire plaisir, faire comme si nous avions effectivement gobé la bonne blague de sa déroute feinte. Par sa personnalité scénique et sa mise en scène, ayé, le (vrai) tour est joué : le bras de fer potentiel public-magicien est illico désamorcé, nous consentons à entrer dans le monde de Mortenn, nous jouons à faire comme si nous avions vraiment cru qu’il était pris de court, et ainsi nous nous livrons pieds et poings liés au garnement. Mortenn est un enfant mais pas à la manière mettons d’un Rubi FEREZ- enfant lunaire, rayonnant et malicieux, qui s’émerveille de tout. Non, pour Mortenn le monde est vaste et compliqué ; puéril et hypersensible (donc hyper-attachant) il est en butte aux gens et aux choses qui le rendent bien, bien, malheureux. Et la magie est son salut. Et la vraie magie est que tout le reste de la routine va puiser sa justification précisément dans le personnage même de Mortenn CHRISTIANSEN, dans sa « revanche » face aux grandes personnes. *** Car à cet instant la routine bascule aussi en termes de nature d’effet magique : on va passer d’une démonstration burlesque d’habilité à retrouver une carte par des manipulations faussement maladroites, à un tout autre effet : une prédiction. Ou plutôt des prédictions. Les magiciens ont sans doute tendance à surestimer l’impact réel des effets de prédiction sur leur public, et, pour donner un semblant de construction dramatique à leur numéro, à multiplier les révélations sur le mode : « vous avez librement choisi le 4 de cœur…observez miracle ! C’est la seule carte à dos rouge dans ce paquet bleu… non seulement cela, mais j’ai aussi un 4 de cœur tatoué sur mon bras…et attendez un peu…une carte et une seule dans mon portefeuille le 4 de cœur… ». Le kicker jusqu’à plus soif. La surenchère de prédictions au lieu de décupler l’effet bien souvent l’amoindrit. On avait saisi le message dès la première prédiction révélée : ok le magicien a prévu l’avenir, quel besoin a-t-il donc de nous le « prouver » encore et encore ? L’insistance superflue éveille la suspicion : lors d’un spectacle vu il y a quelques temps j’entendis ainsi soupirer un spectateur au moment de la « trop parfaite » énième révélation : « Bon ok donc c’est le 4 de cœur tous les soirs... » (sic) (pages 46-47 de « Notes from a Fellow Traveler » D.BROWN explique la réécriture du final de son show « Enigma » suite à un exemple semblable d’accumulations d’effets redondants qui s’affaiblissaient mutuellement au lieu de créer la montée dramatique escomptée). Mortenn CHRISTIANSEN va réemployer cette structure « discutable » et lui aussi multiplier les prédictions de la carte choisie -au moins 5 de mémoire : alors pourquoi ici cela fonctionne-t-il si bien, jusqu’à déclencher une standing ovation ? Premièrement le choix initial est on ne peut plus convaincant, transparent : le spectateur nomme librement la première carte qui lui passe par la tête -le jeu n’est même pas encore sorti, et puis quelles manipulations possibles avec une main fourrée dans un paquet de chips ? Comme notre esprit rationnel est tranquillisé de ce côté-ci par une procédure rapide et limpide, il va se faire d’autant plus facilement submerger ensuite par notre esprit émotionnel. Car, deuxièmement, l’accumulation de révélations de prédictions de cette carte est motivée dramatiquement (et donc notre esprit rationnel le cède d’autant plus aisément à notre esprit émotionnel) : c’est juste le personnage immature de Mortenn qui piaffe ; il nous a bien eu, et vlan, vlan, vlan, prédiction après prédiction, le petit enfant jubile d’avoir joué un si bon tour à ces grands bêtas d’adultes. Et nous qui avions si volontiers consenti à entrer dans son jeu nous voilà refaits, désarçonnés face à une avalanche d’impossibilités grandissantes. Ici c’est donc du personnage que part la construction dramatique de la routine et sa multiplication des effets de prédictions. Et non pas d’un personnage de magicien surplombant qui pour accroitre son prestige, prédictions après prédictions, essaierait (vainement) d’étoffer le mystère ; mais bien d’un personnage enfantin qui a gagné notre sympathie et que l’on regarde tendrement trépigner d’avoir enfin le dessus sur les « grandes » personnes que nous sommes. Le martèlement des effets reflète la psychologie de Mortenn. D’un point de vue magique, la rafale de révélations sature notre esprit rationnel : à peine est-il parti en chasse d’un début d’explication potentielle d’une des prédictions qu’une autre surgit encore plus mystérieuse (on n’est pas ici face à un même effet strictement répété avec des méthodes différentes qui se protègent mutuellement - voir la carte ambitieuse dans "Le Chemin Maqique" de J.TAMARIZ- mais bien face à une même carte prédite de manières très variées). Le crescendo est assuré par l’animation puérile croissante du personnage trop content de nous avoir bien eus, par des prédictions de plus en plus incompréhensibles donc (variées aussi en échelle et supports), et enfin par une série d’effets annexes qui rythment l’emballement final du numéro et brisent l’enchainement de prédictions seules : production de deux verres de jus d’orange, une carte transformée en chips, une autre en écouteurs, et même un quick change mi-foiré - l’enfant Mortenn a mis sa chemise à l’envers. Et tout cela en harmonie avec le personnage :  on se souvient comment il avait au début joué sans ambages de sa morphologie pour péniblement extraire les cartes de son pantalon (d’ailleurs comme un callback il se dandinera une seconde fois au cours de la routine pour extraire une seule carte de son autre poche arrière), c’est cette sincérité-là vis-à-vis de ce qu’il est, physiquement et mentalement, qui fait qu’on se figure assez Mortenn se couper d’un monde compliqué pour lui avec ses écouteurs, en mangeant ses chips, parfois même peut-être essaye-t-il de socialiser en offrant des verres de jus d’orange sans voir qu’on rigole dans son dos de ce qu’il est mal fagoté. Tout un petit monde, toute une humanité simple, dans les pas dix minutes d’un « bête » tour de cartes. *** Plus tard ce même jour alors que j’évoque avec Shawn FARQUHAR son documentaire « Lost in the Shuffle » il soupire, soulagé : enfin quelqu’un qui lui parle d’autre chose que de ce satané 4 de cœur de la compétition du matin avec Mortenn CHRISTIANSEN. Il a visiblement été assailli toute la journée par des spectateurs persuadés de sa complicité avec le magicien danois – une complicité pourtant clairement interdite par le règlement du concours. Le 4 de cœur ?, me dit-il, c’est tout simplement la carte qui avait été choisie lors de sa propre victoire à la FISM en 2009.
    • Les réponses ici, et c’est impressionnant :   
    • Merci Otto pour ton compte-rendu très agréable à lire, tout en légèreté. J'en déduis que Voronin est quelqu'un de simple et de très sympa en plus d'être un grand artiste. Avec Finn Jon et Oguz Engin, il fait partie des quelques magiciens que j'aimerai rencontrer depuis que je suis gamin mais pour lesquels l'occasion ne s'est pas encore présentée. Par contre j'ai du mal avec la vodka mais mon père fait un très bon ratafia, ça fera l'affaire pour trinquer avec lui et les copains le jour venu.  
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