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C'est vrai que ça en jette. Mais est ce que l'oralité se doit de renier l'écrit?

J’ai un peu répondu dans mon message précédent, avant de voir le tiens :

Il n’y a rien à renier, l’écris n’est pas supérieur, ni antérieur : c’est juste une autre forme d’expression.

Le sens commun veut que dans le passé, tout le monde parlait parfaitement un langage soutenu. L'entendre c'est en quelque sorte voyager. C'est une mise en situation supplémentaire. Et un simple ajout de temps, peu remplacer une phase d'exposition.

Tout le monde ne parlais pas un langage châtié et littéraire, aux 18ième ou 19ième :

L’aristocratie culturelle, oui.

Le peuple, beaucoup moins.

Et si tu veux voir ce que donne un langage « soutenu » de l’époque, je t’invite à lire ou relire le capitaine fracasse, de Théophile Gautier :

C’est une horreur à lire, à dire, je n’ose imaginer… ;)

(Je suis en train de le lire en ce moment, et je trouve que Théophile à un grand talent :

Arriver à nous intéresser à l’histoire, alors qu’il la saccage à chaque phrase en la recouvrant d’un amoncellement de descriptions et de références littéraires de l'époque, et en sortant un maximum de mots de son immense vocabulaire… faut le faire. En tout cas, je n’essayerai jamais de faire passer un tel style à un public de notre époque, je laisse cela à de plus hardis…)

Le sens commun veut que la poésie, le conte, soient forcément bien écrits et récités... etc...

C’est un a priori que certains poètes s’efforcent de briser depuis des décennies :)

Et les conteurs aussi :

Le tout n’est pas d’être bien écris, mais d’être bien dit.

Bref, l'utilisation de ce langage s'appuie sur certaines idées reçues du spectateur. L'utiliser, ou non, c'est jouer avec les attentes de l'auditoire.

Au même titre que les manches pour un magicien.

Bien entendu, on se sert des attentes du public.

Moi, j’essaie plutôt de les surprendre en allant à l’inverse de ce qu’ils attendent, et de ce qu’ils croient que je vais faire. :)

Chacun sa stratégie. ;)

Par contre, il y a une chose avec laquelle je ne suis pas d'accord:

"C’est aussi une chose importante, je crois :

La vedette, ce n’est pas l’interprète, c’est l’histoire (ou le tour de magie, vu qu’on blablate beaucoup sur le conte, et qu’on oublie de parler magie, la wink )"

Je ne partage pas cet avis. Tout comme nous avons besoin de personnages, plus que d'histoires, le prioritaire c'est le performeur, l'humain.

A texte égal, très peu de conteurs donneront une performance similaire. Et lorsque chez le magicien, la vedette c'est le tour, moi, je m' sec.

Héhéhé, en lançant ce point, j’étais à peu près sûr d’avoir des réactions.

En théâtre, on a le terme : cabotinage.

C’est justement celui qui fait passer sa personne avant son rôle.

Quand je vois beaucoup de magicien, et certains conteurs, je ne peux me retenir d’y penser.

C’est ce contre quoi lute la méthode de travail que j’ai cité plus haut, consistant à tuer ses petites chéries (que ceux qui n’ont pas tout lu ne panique pas, ce ne sont pas des chéries très importantes :) )

Car si on essaie de mettre des priorités, je trouve que le spectacle doit passer avant tout.

Cela ne veux pas dire que l’interprète est inutil, ou neutre, ou pas concerné par ce qu’il fait.

Mais le but du tour n’est pas d’en faire une vedette.

Le but du tour est de créer un instant magique, et l’interprète n’est qu’un des outils mis en œuvre pour cela.

Et il faut bien sûr se servir de cet outil, avec ses interaction, son jeu d’acteur, son style, son humanité.

Mais l’interprète est un outil comme un autre.

C’est très dur pour l’ego.

:)

Je remarque j'ai oublié de te répondre sur la 4ème mur.

Le 4ème mur se brise lorsque la fiction s'invite dans le réel, ou le contraire.

Ben, j’ai une définition plus prosaïque du 4ième mur :

Quand les acteurs font semblant de ne pas voir le public, ils voient un 4ième mur.

Quand les acteurs voient le public, s’adresse à lui directement, il n’y à pas de mur.

On peut avoir une pièce avec 4ième mur, avec une sortie de rôle à un moment, si un acteur prend le public à partie, par exemple.

Ou le mur peut exister pour des acteurs qui jouent, mais ne pas être la pour un récitant (conteur ?) qui lui s’adresse au public directement.

C’est je crois la notion couramment définie en théatre.

Ce dont tu parles, l’implication du public dans l’action, est une chose différente :

Soit les acteurs joue des rôle se passant devant un public, et le vrai public deviens un des acteurs.

On peut dire que le quatrième mur a été déplacé derrière le public…

Soit les acteurs font des sorties de rôle, et interagissent avec le public, qui doit participer en « hors-jeu » : on n’a alors plus de 4ième mur durant cette interaction.

Le premier exemple qui me vient, pas très subtile:

Le conteur:

"Il avançait lentement dans la pénombre, comptant ses pas. Au loin..."

Rien que le fait que le conteur s’adresse au public fait qu’il n’y a pas de 4ième mur.

Si c’était un personnage de l’histoire qui se parle tout seul, ou qui parle à un autre personnage, en semblant ignorer le public, la, on aurait le 4ième…

Et là le spectateur éternue.

"Il s'arrêta ( ;) ) net, et tendit l'oreille. Peut être n'était il pas seul?

Il aurait juré entendre un éternuement. Son esprit lui jouait-il des tours? Inquiet, il reprit sa route..."

Bon, c'est un peu idiot et caricatural, mais ça m'amuse... :)

Inclure des éléments extérieur dans l’interprétation peut se faire avec ou sans 4ième mur :

Tout reste dans l’intention de celui qui parle sur scène, et à qui il parle.

Et tiens, puisque nous avons un exemple, reprenons ton texte :

Comparons :

"Il avançait lentement dans la pénombre, comptant ses pas. Au loin..."

"Il s'arrêta net, et tendit l'oreille. Peut être n'était il pas seul?

Il aurait juré entendre un éternuement. Son esprit lui jouait-il des tours? Inquiet, il reprit sa route..."

Et :

"Il avance lentement dans la pénombre, comptant ses pas. Au loin...

Il s'arrête net,

Et tend l'oreille.

Peut-être n'est-il pas seul?

Il aurait juré entendre un éternuement…

Son esprit lui joue-t-il des tours?

Inquiet, il reprend sa route..."

Ben moi, je trouve que le présent renforce l’action. Et on évite de jongler entre imparfait et passé simple.

Question de gout, sans doute ;)

Gilbus.

Modifié par Gilbus

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

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Oui c'est sur que c'est une question de goûts. Et que l'un comme l'autre peuvent avoir leurs utilités. C'est mon discours depuis le début.

C'est toi qui prône le bannissement de ce langage. Gilbus Staline :D .

Je tente d'apporter un peu de mesure. Dans la bonne humeur bien sûr.

Pour le 4ème mur, j'ai un article en préparation. Il devrait apparaitre un jour en chemin de traverse, si mon emploi du temps me permet de le terminer...

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Merci. Je l'ai déjà parcouru. Il y a plus complet sur le sujet.

Mais tu peux déjà voir que l’aparté, que je citais quelques pages auparavant en fait partie.

Normal, c'est le mur qui sépare le monde réel de l'imaginaire. Bernard Werber le brise également roman. Deadpool en BD (ils sont cités sur la page il me semble).

Lorsque le conteur s'adresse au public, ça ne change pas le fait que l'histoire qu'il transmet est imaginaire, dans un autre plan, et le public est dans le monde réel. En ce sens, le conteur est comme la scène, la tv, le livre. C'est le vecteur... le mur en quelque sorte.

Et si l'un a un impact direct sur l'autre, c'est une rupture.

Certains médias s'y prêtent plus que d'autres, c'est certain. Le jeu vidéo (qui est selon moi, une des formes d'art les plus complètes, on est pas loin d'un art total) est le média de cette figure de style.

Modifié par munky
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D’une certaine façon, tu apportes de l’eau à mon moulin : je dis que c’est l’histoire qui est la vedette, et pas le conteur…

Quand tu dis, toi, que le conteur est le média par lequel passe l’histoire… On arrive un peu au même sens, non ? ;)

Mais je suis beaucoup moins théoricien que toi, j’en ai peur :

Bêtement, je vois un gars sur scène, qui parle au public, donc je me dis : pas de 4ième mur pour ce type…

Tout interprète est un média par lequel passe l’histoire, ou une partie de celle-ci.

Le conteur ne fait pas exception, et à mon sens, il est même l’archétype du rôle sans 4ième mur…

Par contre, on voit souvent des conteurs qui ne prennent pas partie sur la présence ou pas de ce mur, dès qu’ils incarnent des personnages de leur histoire.

Du coup, on assiste à un jeu bâtard, les personnages se parlent entre eux mais en s’adressant en fait au public…on n’est plus dans le réalisme.

Si on joue en 4ième mur, les personnages qui discutent se regardent entre eux, et ne reluquent pas le public.

Si le personnage est dans un désert, qu’il regarde en direction du public, il ne doit voir que des dunes, et pas aller capter les regards des spectateurs.

C’est d’ailleurs une question que l’on doit se poser quand on fonctionne en 4ième mur sur une séquence ou les personnages sont incarnés :

Il faut repasser régulièrement en narrateur, pour pouvoir retisser les regards, sous peine de n’être plus avec le public, mais devant.

On peut avoir le même problème avec la magie :

Le tissage des regards peut se perdre, si on laisse le focus trop longtemps sur ce qui se passe avec les accessoires…

Je parle pour les numéros qui ont besoin d’interaction, bien sûr. Un numéro de scène chorégraphié en musique, ou l’on doit mettre en évidence le matériel, se prête moins aux contacts visuels entre interprète et public qu’un spectacle de close up, par exemple…

Gilbus.

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

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Ça dépend. Si tu considère qu'une tv noir et blanc de 3 pouces, et un écran de cinéma n'ont aucun impact sur la réception de l'histoire, alors oui.

Qu'un disque rayé dans un baladeur moisi est l'équivalent d'un vinyle sur un bon tourne disque...

Que le papier Q est l'équivalent... bref.

Ce n'est pas mon point de vue.

Sans même parler du fait que l'humain n'est pas un objet inanimé et jouï d'une personnalité, d'un caractère, d'une voix, d'une humeur, et surtout d'un aspect semblable à ses... semblables.

Elle est bizarre cette phrase... :D

Enfin, tu vois où je veux en venir.

Pour le reste, tu me parles de moment où il est difficile de briser le 4ème mur. Et c'est vrai, comme je le disais avant, que certains média s'y prêtent plus facilement que d'autres.

Néanmoins, il est possible de structurer sa présentation pour éviter de se retrouver dans les situations batardes que tu cites.

Et, pour revenir à un de tes exemples, certains acteurs de théâtre jouent sur cette perte du regard ambiguë ("il nous regarde ou pas?"), pour créer l'émotion (malaise, rire ou autres...).

Ça demande du talent pour ne pas sombrer dans la caricature, ou manquer de clarté. Certains y arrivent assez bien.

Par contre, je ne suis pas si théoricien que ça. J'aime bien me prendre la tête extrapoler, mais je ne suis pas assez documenté pour m'attribuer cette casquette. Et je suis plus intéressé par le labo que la bibliothèque...

Modifié par munky
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