Yann CPN

@Markobi a eu une standing ovation, mais Tim Ellis a noté une faute et peut-être un dépassement de temps (mais la lumière rouge, ce n'est pas un avertissement pour dire de se dépêcher ?). Ça avait l'air chouette quand même. @Calista SINCLAIR semble avoir fait un vrai triomphe. J'avais déjà LES BOULES d'avoir loupé son passage au Touquet (avec tout le monde qui me disait que c'était super), je les ai encore plus.

C'est vraiment très chouette, on a déjà les compte-rendus des passages de ce matin.

Et ce côté terriblement hispanique (la guitare + les cartes espagnoles, détail que je viens de remarquer) Décidément hispanique !

"Duo", le duo formé par Rubi Ferez et Fernando Nadal a l'air vraiment vachement bien (si j'ai bien compris, ils font un matrix pièces/cartes à quatre mains, tout en jouant de la guitare, olé !)(comme on les avait déjà vus faire en vidéo, mais j'imagine qu'ils ont encore amélioré le truc) Standing ovation aussi.

N'empêche que c'est intéressant de voir comment un mot français passé à la moulinette des États-Unis nous revient pour ne plus vouloir dire du tout la même chose. https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Burlesque_américain

Alors... Je sais, hein, que les apôtres de "l'effeuillage burlesque" disent que c'est quelque chose de libérateur (je veux bien le croire), qui se joue des clichés sexistes (j'ai plus de mal avec ça) et qui est même carrément féministe. Mais comme le dit Laura Barnett dans ce vieil article, intitulé "Le burlesque, c'est du strip-tease pour snobs" (qui date d'une époque à laquelle j'étais moi-même allé voir à quoi ça ressemblait... et j'étais ressorti mitigé. C'était du striptease marrant, en gros. Effectivement différent du striptease glauque, mais ça ne volait pas haut non plus.) : "Ça peut être drôle et agréablement provocant, mais arrêtons de dire qu'il est émancipateur de regarder des femmes se déshabiller en public." https://www.theguardian.com/stage/theatreblog/2010/dec/13/burlesque-stripping-posh-empowering On peut répéter tant qu'on veut qu'il n'est pas nécessaire d'être une femme super bien foutue pour faire du burlesque, le fait est que la plupart des "stars" que l'on voit sont des femmes bien foutues et que si les défenseurs du burlesque affirment le tourner en dérision, on peut trouver que le côté "objectification sexuelle des femmes" reste bien présent (ce n'est pas une critique en soi). Laura Barnett conclut : "Bon, OK, il peut y avoir quelque chose d'agréable à voir une femme se montrer pleinement fière de son corps, surtout quand ce dernier ne correspond pas aux normes dictées par la société. Mais je préfèrerais quand même la rencontrer habillée pour entendre ce qu'elle a à dire plutôt que d'être gênée sans savoir quoi faire pendant qu'elle secoue ses tétons sous mon nez." Mais là, c'est une question plus profonde sur la représentation des femmes dans le monde du spectacle. C'est comme en magie : je ne vois rien de mal à ce que certaines magiciennes jouent du côté sexy si elles le souhaitent, mais je trouve ça embêtant si ça devient un argument, quelque chose qu'on leur demande indirectement. Et je me demande si l'effeuillage burlesque ne participe pas un peu à cette injonction à être sexy. Mais je n'ai pas de vraie réponse, c'est un sentiment.

Pourquoi serait-ce un jeu marqué ?

Moi, j'aime pas les grandes illusions. Et je trouve que le seul truc qu'a changé Jannick Holste, c'est de donner un côté queer à des illusions vues et revues. Mais ça reste des boîtes qui sont là sans que l'on sache pourquoi, avec des décors bizarres (les engrenages sur la première), des paillettes, etc. Bref, bel effort, mais j'aime toujours pas. C'est pas pour être chauvin, mais je trouve les présentations de @Dani LARY plus originales (il m'a presque réconcilié avec les grandes illusions, d'ailleurs, chapeau). Et j'aime bien Kevin JAMES (mais je ne sais pas si ça compte dans les grandes illusions).

On dirait un petit cartable, c'est très mignon (les passants pour la ceinture font même penser à des mini bretelles). Il doit y avoir des histoires à inventer avec ça.

Franchement... est-ce que débiner le forçage classique, c'est du débinage ? S'il y a bien UN forçage qu'il n'est pas ennuyeux de débiner, c'est le forçage classique : c'est une technique qu'utilisent peu de magiciens et quand elle est utilisée, cela relève, aux yeux des spectateurs, d'une prouesse technique tellement impressionnante qu'elle est presque magique en elle-même (j'ai encore le souvenir du vendeur de Magicaplanet à Toulouse qui me l'avait montré quand je débutais, il y a une dizaine d'années : même en étant tatillon, il me mettait la carte qu'il souhaitait dans la main). Un forçage classique, c'est mettre en application sans aucun trucage ce que les mentalistes prétendent faire via X moyens quand ils prétendent influencer les spectateurs. Personnellement, je le pratique régulièrement, en prestation, et ça ne me dérange pas du tout de le voir débiné à la TV (alors que je hurle généralement quand je vois des abrutis débiner des tours). Je me trompe peut-être, mais j'ai l'impression que, comme il dit, il a assez bien placé le curseur sur ce qu'il peut révéler et ce qu'il ne peut pas. C'est une question d'éthique personnelle et je sais que beaucoup ne vont pas être d'accord avec moi, mais je préfère mille fois un magicien qui révèle quelques bribes des principes que l'on utilise en informant VRAIMENT le public (et en montrant que c'est beaucoup plus complexe qu'utiliser des gimmicks) à un mentaliste qui fait des tours à gimmicks pour se faire passer pour un expert de la psychologie et vendre au public du bon gros bullshit des familles ("je fais appel à vos biais, j'utilise les probabilités, je regarde votre langage non verbal, blablabla").

C'est dans notre club que Benoît a inauguré cette conférence. J'en étais ressorti avec énormément d'idées, notamment dans la manière de présenter certains effets. Vous me donnez envie de me replonger dans les notes, car en voyant le "sommaire", je ne me souviens pas de tout (la conférence a peut-être aussi évolué depuis).

Oups, pardon ! "Ça n'a rien à voir ! Le strip-tease, c'est un spectacle à connotation sexuelle où une femme se déshabille en dansant. Alors que l'effeuillage burlesque... bon..." En tout cas, je ne doute pas que ça va faire très plaisir à certains.

Je me réponds à moi-même : oui, apparemment, il arrive fréquemment que des artistes non magiciens soient invités pour les galas. Voilà.

Personnellement, je suis vraiment tombé sous le charme de Rubi Ferez lors de sa tournée organisée par Pascal Marc. Et j'aimerais beaucoup voir son numéro en duo avec Fernando Nadal. Sinon, je vois que, parmi les artistes invités, il y a deux non-magiciens. Un imitateur (Patrick Adler) et une strip-teaseuse (Betty Crispy). Ça arrive souvent ? (je ne suis pas un habitué des congrès)

J'ai demandé à Thomas d'éditer mon message, parce que, contrairement à ce que je pensais, la plateforme-de-vente-de-produits-magiques-entre-particuliers, avait bien répondu à mes messages et a été très arrangeante (leurs mails étaient dans mon dossier spam. Je leur ai écrit pour m'excuser, mais c'est peu dire que je me sens bête .) En attendant : privilégiez quand même la livraison en point relais