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Gérard DAMPRIOSSIO

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Tout ce qui a été publié par Gérard DAMPRIOSSIO

  1. Pour ma part, j'étudie quand j'en ai envie, je pratique des tours quand j'en ai l'occasion et l'envie... Je ne ressens aucun devoir... Décider de consacrer sa vie à un art est un sacerdoce et ceci demande une pratique régulière. Quelqu'un a dit : "Si j'arrête un jour de m'entraîner je m'en aperçois, si j'arrête deux jours le public s'en aperçoit". On doit être bon. Un devoir est également un plaisir car c'est un passage obligé pour être artiste. Ne dit-on pas "devoir conjugal" en parlant d'amour ? Faire un art juste quand on a envie c'est très risqué et même osé. Être un peintre du dimanche c'est ne peindre que lorsqu'on en a envie, c'est agréable mais moche sur les cimaises. Il y a beaucoup de magiciens du dimanche.
  2. Un artiste c'est un schizophrène qui se contrôle. Les putassiers sont des mégalos contrôlés.
  3. Il faudra alors faire la différence entre artiste et magicien (ou peintre, musicien, écrivain, ...) L'artiste est un écorché vif qui ne vit que par son art, que pour son art et qui essaye d'en vivre si affinité. Cet être est en éternelle souffrance car il cherche éternellement la perfection et s'il en vit, il vit dans la crainte de ne pas plaire au public ce qui est suicidaire car il tue alors son indépendance créative. Les stars filantes et les artistes kleenex des concours télé pour "amateurs" sont souvent de ces gens. Les artisans du spectacle sont aussi des artistes mais en plus heureux. Ensuite il y a les parasites, ceux qui s'autoproclament "artistes" parce que pour eux c'est une façon de gagner facilement beaucoup d'argent dans un métier où il ne faut pas de diplôme et où filles et garçons se battront pour partager leur couche. Les premier refuseront la critique car elle les fait souffrir. Ils connaissent leur défaut et souffrent qu'autrui s'en aperçoive aussi. Les seconds ne souffrent pas, ils sont vexés dans leur ego et deviennent agressifs. Ce sont eux les plus bruyants tels les roquets à qui on auraient enlevé la peluche de leur coussin en peluche rose. Ceux qui font les stars préfèrent les seconds aux premiers car ils pourront faire les Gepetto et tirant les ficelles de ceux qui viendront leur manger dans la main. Les vrais artistes, eux, à l'exception de quelques uns, dont plus de la moitié "fils de" disparaîtront avant même qu'on ait eu le temps de les connaître comme, quotidiennement un grand nombre d'espèces animales inconnues à jamais.
  4. Qui trop embrasse mal étreint. Il est inutile de s'obstiner à reproduire tous les tours de cartes qui existent sur le marché. Après trois ou cinq routines le cartomane devient un raseur de première classe. Bien sûr si la première routine est déjà salopée il sera insupportable dès son deuxième "Prenez une carte". Hélas, pour les amateurs et autres amoureux des cartes, nous nous produisons souvent devant le même public et nos effets doivent être différents tel BB au PGCDM. La solution est de connaître et faire impeccablement les techniques de base et de les adapter à d'innombrables tours. Une LD, un comptage, une coupe et le mélange qui va avec sont les 4 accords de base qui vont vous permettre d’accommoder des tas de morceaux. Et une belle routine automatique fera de vous le dieu de la soirée. Bien sûr la lecture assidue des livres vous permettra d'avoir une culture générale et découvrir des astuces techniques et de présentations qui vous permettront de peaufiner votre prestation et peut-être même d'inventer votre propre passe. Pourquoi se tuer à apprendre, pendant des semaines, un triple yukulele avec pontage arrière en double salto si ce n'est que pour une seule routine qui ne sera montrée qu'une seule fois s'il ne pleut pas ce jour là ? Et qu'un boutonneux expliquera sur le Web ou la télé avant même que vous ne sortiez, de vos mains tremblantes, le jeu de cartes Bicycles à dos rouge de la poche arrière de votre Jean ? La magie c'est le plaisir d'apprendre mais surtout la joie de montrer. Le temps consacré à amuser doit être supérieur au temps sacrifié à l'étude.
  5. Le premier Dan est le signe qu'on possède le bagage minimum de techniques et qu'on est enfin considéré comme un étudiant-disciple. C'est à partir de ce moment-là que l'étude commence. Au japon les ceintures de couleurs n'existent (n'existaient ?) pas et je me souviens d'un maître japonais qui appelait cela des sucettes d'encouragement. De toutes les façons ce n'est que le pratiquant qui sait honnêtement ce qu'il vaut réellement tout comme un premier prix d'encouragement en plastique du club des "baguettes cassées" du village de Loinloin-lez-Deuporcheries quand il se retrouve devant un véritable public.
  6. La magie est un milieu d'individualistes. Il est préférable de ménager les susceptibilités en taisant son opinion que de déclencher de longs et agressifs duels ou finalement chacun s'en repartira dos à dos, chargé de quelques ennemis virtuels de plus. Le silence est d'or alors couvrons nos opinions de dorures, fuyons le contact d'opinions et aimons-nous les uns les autres à l'ombre des brosses à reluire. Cessons les fantasmes, notre amour doit être technique.
  7. Exact la routine est de Colombini. Il avait décrit cet effet, il y a longtemps,dans un "Linking Ring" avant, je pense, sa commercialisation. Je n'ai jamais vu la version de Dominique Duvivier donc j'ignore si l'effet est le même. (La vidéo ne fonctionne pas)
  8. Carlos Vaqueras est un maître en arts martiaux. J'ai l'impression qu'il y a un plus grand nombre de magiciens qui ont commencé la magie avant les arts martiaux que le contraire. Du moins c'est mon cas. Le magicien est tenté par le côté technique et la chorégraphie des mouvements qui rappellent les manipulations de la prestidigitation. L'enregistrement des techniques est facilité par notre éducation à enregistrer les mouvements passe ou clef) et les séries de mouvements (routine ou kata). Notre recherche de la perfection et notre motivation nous empêche d'abandonner et c'est alors que l'art martial nous influence par sa philosophie et sa recherche de la perfection et de l'efficacité tout en étant esthétique. Même en condition de close-up l'influence se remarque. La magie est un des arts qui demande le plus de connaissances artistiques. Si ma mémoire est bonne Frank Garcia était boxeur mais je n'en suis pas sûr.
  9. Je me souviens d'une "troisième mi-temps" où j'ai vu mon maître se dédoubler, et puis je suis tombé au pied du comptoir !
  10. "Attention, rectification : Les ninjas sont un folklore occidentalisant autour de quelque chose qui n'a jamais existé tel que nous nous le représentons" C'était réellement du folklore. J'ai blessé rarement un pratiquant lors de l'entraînement, mais ce jour là nous avions été invités à un stage d'information et un "moniteur", en tenue de ninja intégrale, pour démontrer la suprématie de son art a foncé sur moi, par surprise,.... et dans les vestiaires. J'ai eu un réflexe et lui, il s'est retrouvé chez le dentiste. Fin du stage pour nous deux.
  11. Ce qui m'inquiète dans ces démonstrations c'est de voir le nombre d'élèves avec une ceinture noire (minimu premier dan). Ces gens se seraient gourés pendant une dizaine d'années en croyant flirter avec l'invulnérabilité et en regardant leur Sensei faire tomber les gens comme jadis Dominique Webb? Il faut dire qu'avec les succès de Bruce Lee tout le monde voulait en faire et on a vu beaucoup de farfelus ouvrir des cours du même type. A chaque époque sa fièvre : Scoubidou, guitare sur la plage, Kung Fu, New Age et Mentalisme. A moins que les cours dispensés par cet humoriste aient quand même une certaine valeur (recherche sur le chi ou ki) et que sa démonstration ne soit qu'un truc médiatique comme les karatékas qui cassent des planches et marchent sur le feu comme d'autres sur l'eau. Juste un truc médiatique comme les Noces de Cana. En ce qui concerne le chi, je me souviens m'être fait claquer au sol par la poussée d'un petit vieux asiatique alors que je pensais que cet martial n'était que de la gym pour le troisième âge. A un stage de Ki Aîki (Aïkido basé sur le Ki) où après avoir lu "la magie du corps" je me suis amené hilare jusqu'à ce qu'une frêle dame m'aie fait vérifier les théories de la pesanteur juste en tirant sur mon kimono. J'ai pratiqué l’aïkido, le Tai Chi et le close combat et quand se retrouve dans les bras d'un maître on remet ses doutes dans son sac. Par contre le Nin Jitsu m'a beaucoup fait rigolé; Je suppose que mon sérieux serait revenu au galop si j'avais eu à faire à un vrai ninja made in Japan. Pour la magie le Tai Chi m'a fait vaincre mon trac en m'aidant à me concentrer entièrement sur les manipulations et donner cours d'Aîkido a complètement vaincu ma timidité. Le close-combat c'est plutôt pour quand je reviens à pieds. Mais ce que recherche surtout dans la question c'est l'influence des arts martiaux sur la magie, comme par exemple la gestuelle (voir influence sur la calligraphie), les déplacements (chorégraphie), message (Jef Mc Bride).... Au japon on donne des grades (dan) aux maîtres d'autres disciplines que martiales, je suppose que chez eux l'Art fait partie du Budo, alors pourquoi pas la magie (Ninjas et leurs secrets) qui est également un art visuel et éphémère.
  12. Jef Mc Bride en est un exemple, mais qui sont les magiciens qui utilisent les principes et la philosophie des arts martiaux dans leurs prestations. Je ne parle pas des démonstrations des pseudo moines de Shaolin ou fakirs, mais de ceux qui utilisent ces principes visiblement ou non. déplacements, respiration, décors, thèmes, ... C'est pour une recherche personnelle. Merci. (Il est remarquable de voir le nombre de magiciens qui pratiquent les arts martiaux tels Carlos Vaqueras, le propriétaire de ces lieux et même votre serviteur, mais qui s'en sert pour sa vie "magique" ?)
  13. Message bien reçu 10 sur 10. Je suis nouveau et je n'avais pas bien saisi l'esprit de votre club. Je m'abstiendrai dorénavant de toute opinion dans mes textes, c'était une erreur de ma part. Maintenant le ciel sera de nouveau bleu pour tous. Love and peace et comme dit ce grand artiste : "Restez calmes"
  14. Faire partie de l'élite est, je pense, le but de tout véritable artiste, même si ce but lui semble impossible à atteindre. Tout artiste digne de ce nom, et dans tous les domaines de l'art, cherchera à se démarquer et à être le meilleur. Celui qui se contente du peu devra opter pour la fonction de spectateur qui fait des tours aux communions ou bateleur-fonctionnaire. L'esprit critique, surtout envers soi, oblige à se dépasser. L'usage de la brosse à reluire ne sert qu'à être une ombre, rien qu'une ombre qui ne fait pas d'ombres. Vouloir être le meilleur, ce n'est pas être imbu c'est juste vouloir être le meilleur parce que les spectateurs aiment les meilleurs. Oui, nous avons encore, du moins je l'espère, le droit de critiquer car pour celui qui veut entendre il y aura toujours une leçon à tirer. Les sourds qui feront les chochottes échaudées dès qu'on ne les caresse pas dans le sens du poil (de la main) n'évolueront que vers l'oubli et même la médiocrité si affinité. Pour en revenir au "secret" ce mot qui effraye tellement il est difficile à tenir, sachez que le secret c'est notre outil et qu'un bon artisan prend soin jusqu'à chouchouter son outil ... s'il aime son métier. Moi ce qui me gonfle, c'est ça : les mentalités "copié-collé" de ceux qui se contentent de peu. On perd bien sûr de son charisme, et on se fait plus d'ennemi que d'ami quand on ose dire une opinion qui ne regarde pas dans le sens de la majorité. Moi, mon amie c'est la magie. Celui qui applaudit une bouse et roucoulant "Bravo, bravo" n'est pas un véritable ami. Rendre service ce n'est pas railler, juger, critiquer ou venir à l'encontre de celle et ceux qui ne font pas partie de l'ELITE mais c'est juste échanger et apporter une modeste contribution amicale. Le public, lui, sera plus sévère.
  15. La connaissance universelle, quel enfer ! Plus on connait de choses, plus on se pose de questions et plus on a de problèmes à résoudre. Et comme la concurrence pour le pouvoir est le propre de l'homme on mangera de l'ADN à la louche. Finalement c'est un peu le principe du cannibalisme : on mange son prochain pour avoir sa force et ses connaissances.
  16. Je me souviens qu'il y avait une routine utilisant une telle ardoise mais ma mémoire se refuse de m'en dire plus (carte révélée ? Message spirite ? Télépathie d'un dessin ? ...)
  17. Dans toutes les revendications on rencontre des casseurs venu semer la zizanie. Ainsi les esprits s'échauffent, les injures arrivent et la maréchaussée clôture et censure. Je ne leur rendrai pas ce troll de service et n'interviendrai plus sur ce post. Ça n'en vaut pas la peine. C'est votre tartine après tout et je ne peux vous empêcher de vivre de miettes. Moi mon pain est égoïstement beurré et je ne le partagerai pas.
  18. Et vos phrases ne sont que flatulence.
  19. Merci d'avoir rectifié mon texte. Ma joie et mon empressement de dialoguer avec vous en sont la cause.
  20. Avoir la nostalgie du passé ce n'est pas accuser le débinage de tous les maux de la terre. Le débinage ce n'est qu'un manque de respect envers les autres magiciens, de la magie, de soi-même si on se prétend magicien et surtout des spectateurs qui veulent un spectacle et non une démonstration tuperware avec mode d'emploi. C'est juste un manque de respect d'une profession et d'un art en mettant les traitres sur un piédestal. Celui qui "trahit le serment" porte même la cagoule du lâche et est exhibé tel un héros par les médias et est imité, tel Zorro, par les gosses et les débiles. Car le débinage c'est une exhibition malsaine et morbide. Un magicien masqué est plus connu que les véritables artistes qui doivent faire des ronds de jambes pour être reconnus sans être connus. Le débinage c'est juste montrer aux gosses les secrets de la magie avant même qu'ils n'aient vu un magicien. Combien en ouvrant leur boîte de magie ou de fromage apprennent les secrets de choses qu'ils ne connaissent mais dont ils savent dorénavant que la magie "ce n'est que ça". Le débinage c'est rendre la magie vulgaire en la vulgarisant. Certains, sans doute honteux de leur vénale trahison, déclarent sans rougir que s'ils font ça c'est pour lutter contre les charlatans. A se pisser dessus ! Le secret d'une boîte en plastique avec une fleur en plume dedans comme le faisait un magicien déguisé en chinois lors de la fête paroissiale est la seule excuse qu'ont trouvé ces proxénètes qui ont mis notre belle magie sur le trottoir. Le débinage c'est la fin de l'Homme Mystère qui désormais est l'Homme qui trahit les secrets et surtout les secrets des autres. Non le débinage ne sera pas la cause de fin de la magie, il se contente de la salir et de la ridiculiser sous le prétexte fallacieux de dépoussiérer la magie, eux dont les rayons de leurs bibliothèques croulent sous le poids des livres des anciens, et d'obliger les magicien ringards à se renouveler eux qui n'ont jamais rien inventé si ce n'est le vice de la destruction. Le débinage c'est du vandalisme ! Mais non le débinage n'est pas le responsable de la fin de la magie, mais la magie peut vivre, et même très bien, sans lui, sans cette tumeur. Je remarque surtout que ce débat est à présent détourné par une guerre anti-croyance et anti-vieux. Pour en revenir au sujet : Aimez-vous la prestation de E.R. ? E.A. vous fait-il rire en débinant vos tours ? Est-ce un comédien ? Est-ce un magicien ? Ma réponse au lieu des 21 pages précédentes sera de trois lettres. Le reste du débat, qu'on le veuille ou non, concerne la magie et vous concerne. Don't worry, be happy.
  21. Vous êtes un interlocuteur valable Monsieur SHEEK, mais votre culture est trop évoluée pour mes opinions d'obédience moyenâgeuse. Je ne peux donc continuer ce monologue avec vous et finalement ne le regrette pas, puisque nous risquons de ne plus nous aimer. Le principal est que tous les artistes sont des gens formidables et aimables, vivant dans le rêve, la création et l'amour de l'art et des prochains. Si un jour, par méchanceté, le hasard veut qu'on se rencontre, je vous le promets j'aurai, rien que pour vous, une boîte neuve d'allumettes destinées à mon bûcher et à l’autodafé des opinions et croyances d'autrui. Que vivent aussi pleinement que longuement votre ER et tous ceux qui lui tirent les ficelles. L'avenir de votre magie en dépend, pas le mien, ni la mienne.
  22. Non Monsieur SHEEK, ce n'était pas mieux avant où les artistes faisaient au minimum 3 cabarets par nuit et les foules se déplaçaient pour voir un magicien comme aujourd'hui elle se déplacerait pour un concert de "Nique ton dévil". Quand je croise une bande urbaine sans oser croiser leur regard, quand un barbu traite ma compagne de chienne, quand je trébuche une épave au nez enfariné, quand des gosses piquent mon portefeuille en voulant me vendre leur sœur, quand je subis les pubs et murs couverts de tags dignes de la plus sombre des latrines publiques, quand je rejoins mon véhicule, pas encore incendié, au pare-brise éclaté et PV intact, pour m'en retourner chez moi après avoir escaladé une vermine plus ou moins humaine grouillant sur mon porche, je me dis, après avoir refermé les sept verrous de ma porte blindée et enclenché mon alarme, je me dis, dis-je, que nous vivons une époque vraiment formidable et que les goldens sixties c'était vraiment l'enfer dont je suis heureux d'en être sorti. Ensuite j'allume mon écran plat où une pub me dira que si je suis si malheureux c'est parce que je ne mets pas le Tampax Ultra Multispires et que je doit penser aux autres en cotisant pour mes funérailles. Vous avez raison,Monsieur SHEEK, il faut vraiment être un sale vioque pour regretter les neiges d'antan. La preuve : on devait tous travailler car tout le monde avait du travail !
  23. Un grand classique : C'est l'histoire de l'ours qui tombe dans un ravin. Et jusqu'au moment de s'écraser au sol il ne cessait de se répéter : Jusqu'à présent tout va bien, jusqu'à présent tout va bien, jusqu'à ..." Non la magie n'est pas en péril, même s'il n'y a plus de cabarets pour se produire, même si on préfère un dj à un orchestre et même si le dj fait des tours pour le même prix, même si c'est un peu bête de se déplacer pour voir un mystère qui n'en est plus comme l'étaient jadis nos entre-sorts jusqu'à ce qu'un névropathe a cassé, pour la gloriole, le gagne pain des forains, même si dans les clubs de cinéphiles il y en a encore un ou deux pour dire que la télé ne va pas tuer le cinéma, alors que la télé tremble devant internet, même s'il vaut mieux s'acheter son kit en vente partout et faire soi-même le magicien, comme on répare soi-même son évier pour s'économiser un plombier, même si les carrières artistiques des artistes kleenex sont fulgurantes et que les stars doivent vendre des boîtes avec leur têtes dessus pour rembourser leurs frais de promotion, même si des non-comédiens cumulant pour certains le statut de non magiciens remplissent les salles parce qu'on a dit aux consommateurs qu'ils sont les meilleurs et que les consommateurs de Panurge ne se risquent plus à la découverte de ce qui n'est pas télé-visuellement consommable, même si les cachets et les contrats diminuent proportionnellement au nombre grandissant des nouveaux prestidigitateurs nous pouvons déclarer que la magie n'est pas en péril. Il suffit de voir la splendide carrière des trois ou quatre artistes qu'on nous sert régulièrement comme s'ils n'étaient que trois ou quatre sur le marché. C'est d'ailleurs pour cela que nous avons le loisir d'aller casser la boule de cristal de Madame Juanita puisque chez nous, les visuels, tout n'est que calme, luxe et volupté. C'est encore un peu tôt mais je vous souhaite un bon sapin de Noël en attendant le PGDM. Non ce n'est pas le gosse qui a reçu une boîte de magie qui va mettre la magie en péril, ni le gosse qui va passer comme une star sur You Tube pour expliquer les tours qu'il ne sait pas faire, ni le gosse qui hurlera "Y'en a une quatrième" si on est pas Yan Frish mais qu'on aimerait refaire les gobelets qui dorment à coté des anneaux "Y'en un qui est cassé". Non la magie n'est pas en péril, et on fera tout pour continuer à le croire. "Tout va bien" comme disent les charlatans du Salon de la Voyance qui ne désemplit pas de gens venus voir de la magie, et "Pourvou què ça doure".
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