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Et si nous construisions notre propre réalité....à chaque instant...depuis la nuit des temps.

Une réalité DE FOND régie par une pensée globale et qui serait superposée à la réalité ULTIME !(Une réalité ULTIME qui serait capable d'accueillir en fait le "champ de tous les possibles", une réalité ultime qui engloberait toutes les réalités qui puissent être imaginé par nos pauvres petits cerveaux attardés...)

Puis que cette Réalité de fond soit déformée par le flux des pensées individuelles, qui sont souvent chaotiques, à l'échelle de l’individu !

Nous construisons notre réalité individuelle, par nos croyances et nos fausses croyances , l'éducation que l'on nous a inculqué, les gens que nous attirons, par nos actes notre travail etc... et surtout par tout ce que nous PENSONS de tout cela.

Une sorte de formatage qui régit la vie de chacun différemment.

Une réalité que chacun s'approprie en la croyant sienne parce que chaque individu pense etre le centre de l'histoire qui se déroule sous ses yeux.

Peut etre que le monde est autre.

Un peu comme ces atomes (des quarks, enfin je ne sais plus) qui sont matière quand les scientifiques les observe et qui redeviennent onde quand il n'y a plus d'observateur.

La réalité/vérité peut elle ETRE, EXISTER, sans observateur exterieur.

Un peu comme si tout ce qu'embrasait notre regard était matière et tout ce qui serait dans notre dos, hors de notre vue ne serait qu'une grosse soupe quantique...... jusqu'a ce que quelqu'un se retourne pour regarder.

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Publié le

re :

"pas du tout, je ne neglige pas que nous avons chacun une peception propre

comme je le disait avant :

si intellect = reel (ou "interpretaion de ma representation propre" = reel) alors c'ets une verité

comme la réalité est une, il n'y qu'un seul cas ou cette égalité est valide, d'ou le fait quela véritée est absolu"

Si l'adéquation entre les representations mentale d'un individu et ses perceptions est une vérité, effectivement dans son petit monde cette vérité est absolue.

Mais pour une meme realité chacun possède une vérité propre

tu vois elephant

je vois un rhinoceros

intel vois des dunes

il existe bien des vérités multiples, bien que celles-ci soient absolues dans nos ptites tetes.

Alex

Publié le

je me permet d'ajouter, en réponse à

"comme la réalité est une, il n'y qu'un seul cas ou cette égalité est valide, d'ou le fait que la véritée est absolu"

tu supposes qu'il n'y a pour toi qu'une seule interprétation de tes perceptions qui soit en accord avec la réalité, ce que je conteste...plusieurs de tes interpretations peuvent etre en accord avec ce que tu perçois, toutes sont des vérités.

alex

Publié le (modifié)

la réalité ne viens pas de nous. l'homme a beaucoup de mal a l'accepter.

(je vais essayer de soigner mon ecriture ^^) c'est aps mal d reprendre par citation ^^

-Yann.B

"Et si nous construisions notre propre réalité....à chaque instant...depuis la nuit des temps."

A ce moment la, si tu dit "la balle est cubique" et moi "la balle est sperique", il y aura 2 vérité et donc, si ce sont toute les deux des vérités, la balle sera sphérique et cubique dans le meme espace ...

Ou alors tu considere que nous créons chacun notre espace par notre volonté (nous serions tous dieu alors), mais alors si tel etait le cas, je peu choisir que tu n'existe pas ou que le ciel devienne bicolore cela me semble evident que cela ne se passe pas comme ça.

Une des difficulté de l'homme est d'accepter la réalité.

Il y a donc un seul réel, et donc un seul et meme espace du quel nous avons des representation.

-alex

"Si l'adéquation entre les representations mentale d'un individu et ses perceptions est une vérité, effectivement dans son petit monde cette vérité est absolue."

Attention : une reprenstention est une perception par les sens, le repete, la vérité est adéquation entre

*le reel

*et mon interpretation des representation que j'ai du reel

dans ta phrase tu dis que la verité est adequation entre l'intellect et l'intellect lol.

-alex

"il existe bien des vérités multiples, bien que celles-ci soient absolues dans nos ptites tetes."

Il existe des perception multiple.

Il existe de interpretation de ces percpetion multiple.

Il n'existe qu'un reel.

Nous somme tous dans la meme boite mais nous voyons differement, mais c bien la meme boite, nous jugeons tous differement ce que cette boite est dans la réalité, ce sont des hypotheses ou des croyances (selon le degrés de conviction), mais il seul de c'est jugement sera juste (si il est possible d'en avoir un) et ce seul jugement sera la vérité.

-alex

"Mais pour une meme realité chacun possède une vérité propre tu vois elephant, je vois un rhinoceros, intel vois des dunes"

Mais dans la réalité, c'est a dire dans l'espace et dans le temps, une chose n'est pas un elephant un rhinoceros ou une dune. Si je te dit "c'est un elephant" et que tu me croit, alros que c'est un rhinoceros, pour nous deux c'ets un elephant, mais en realité ça n'en n'est pas un, mon jugement "ceci est un elephant" est faux car il ne correspond pas a la réalité.

-alex

"tu supposes qu'il n'y a pour toi qu'une seule interprétation de tes perceptions qui soit en accord avec la réalité, ce que je conteste...plusieurs de tes interpretations peuvent etre en accord avec ce que tu perçois, toutes sont des vérités."

Pour moi, nous somme bien incapable de determiner si nos hypothese ou croyance sont en accord avec la réalité. Plusieur verité = plusieur réel.

Pourquoi il y aurai t il plusieur réel celon vous? Cela me semble absurde mais je suis pret a ecouter vous argument ^^

La difficulté est la :

*LE REEL NE VIENS PAS DE MOI

*la perception vient de mes sens

*mon jugment vien de mon interpretation de ces perception, les sens ne tompe seul les croyance qui m'influence a mal interpreter mes perception me trompe.

Modifié par Meristeme

Meristeme

Publié le

Vive les messages à rallonge…

Allez je m’y colle mais c est la dernière fois, hein !

« la réalité ne viens pas de nous. l'homme a beaucoup de mal a l'accepter. »

Je suis d’accord.

« je vais essayer de soigner mon ecriture »

La suite de ton message prouve que tu as échoué

« Attention : une reprenstention est une perception par les sens, »

Non ! Non ! Quelle confusion !

Une représentation est une image mentale, un concept, un modèle, une idée.

La perception est ce que tu saisis « au travers de »… sous-entendu « au travers de tes sens ». Les sens sont vus dans le terme même de « perception » comme un filtre empêchant la prise directe avec le réel.

Comprends-tu la différence ?

« dans ta phrase tu dis que la verité est adequation entre l'intellect et l'intellect lol. »

Pas « lol », ou alors cela signifie que tu rigoles tout haut devant ton ordinateur au sujet d’une pensée que tu m’as indûment attribué.

Je fais la différence entre perception et modèle. Entre la perception et la représentation mentale du réel. L’adéquation entre perception et représentation est la seule vérité accessible à l’homme. J’utilise une autre définition de la vérité.

Le réel n’étant pas accessible, l’autre vérité, celle dont tu parles, ne m’intéresse pas. Elle est l’abstraction vers laquelle tendent les sciences. Mais le cours actuel des sciences me semble clair : la vérité absolue n’est pas accessible à l’homme.

« mais il seul de c'est jugement sera juste (si il est possible d'en avoir un) et ce seul jugement sera la vérité. »

J’ai bien compris de quoi tu parles (malgré une syntaxe plus qu’approximative), mais comme je l’ai dit, cette définition de la vérité me semble vaine.

« Mais dans la réalité, c'est a dire dans l'espace et dans le temps, une chose n'est pas un elephant un rhinoceros ou une dune. Si je te dit "c'est un elephant" et que tu me croit, alros que c'est un rhinoceros, pour nous deux c'ets un elephant, mais en realité ça n'en n'est pas un, mon jugement "ceci est un elephant" est faux car il ne correspond pas a la réalité. »

T’es tu posé la question : qu’est ce qu’un éléphant ?

L’éléphant n’existe pas dans le temps et l’espace…Dans le temps et l’espace un éléphant n’a pas de nom. L’éléphant est un concept, une idée que l’homme a développé pour caractériser une des nombreuses choses qui l’entourent…L’éléphant est une représentation basée sur des perceptions. La vérité t’est inaccessible, à moins d’admettre que la vérité est l’adéquation entre tes perceptions et tes représentations

« Pour moi, nous somme bien incapable de determiner si nos hypothese ou croyance sont en accord avec la réalité. Plusieur verité = plusieur réel. »

cf. définition de la vérité, tout dépend ce que tu entends par vérité !

« Pourquoi il y aurai t il plusieur réel celon vous? Cela me semble absurde mais je suis pret a ecouter vous argument ^^ »

Tu y crois d’ailleurs tellement peu, que tu as enlevé quelques pluriels au passage. Je ne crois pas à la multiplicité des réels. Je ne peux donc pas argumenter sur le sujet !

« La difficulté est la »

..et la vérité est ailleurs

sur ce bonne nuit !

Alex

Publié le (modifié)
"« Attention : une reprenstention est une perception par les sens, »

Non ! Non ! Quelle confusion !"

Autant pour moi, tu as raison c'est l'inverse,

une peception est une represention par les sens ^^

"la vérité absolue n’est pas accessible à l’homme."

Nous somme d'accord. Tu concoit dons que la vérité est absolue.

"T’es tu posé la question : qu’est ce qu’un éléphant ?"

Nous créons le concept de l'éléphant, toute chose qui possede les caracteristique essentielle d'un elephant en est un.

Apres que ce concept soit possible ou non en réalité est une autre question.

Mais si une chose correspond a deux concepts, alors elle est ces deux concept, or comme l'elephant et le rhinoceros sont deux concept distinct, on ne peut pas etre les deux a la fois.

"cette définition de la vérité me semble vaine."

Quelle est ta definition? Celle ci est la plus utilisée (Thomas d'aquin, Aristote, Kant)

Evidement mon raisonnement se fonde sur cette definition. Si en effet tu considere que les élément de depart son different, le raisonnement est different.

" Je ne peux donc pas argumenter sur le sujet !"

Pas d'argument? (c'est un peu facile ça lol)

Modifié par Meristeme

Meristeme

Publié le
Autant pour moi, tu as raison c'est l'inverse,

une peception est une represention par les sens ^^

Salut,

Comme je l'ai déjà écrit plus haut, on dit au temps pour moi et pas autant pour moi ^^

"Le monde est comme une grande illusion ; mais beaucoup d'hommes, en cherchant à trouver le truc, passent à côté de l'effet..."

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    • Je reviens au sujet du livre, car c'est ce que j'ai choisi comme lecture récréative pour les vacances. La citation de Pierre Etaix sur la 4e de couverture a failli me faire passer pour un intellectuel auprès de mes beaux-parents (chez qui je passe une partie desdites vacances) parce qu'ils sont très... "Télérama". Mais j'ai senti à la tête de belle-Maman quand elle a vu la couverture (pourtant dudit Pierre Etaix) et à l'attitude de beau-Papa quand il a feuilleté le livre que leur furtif espoir de s'être trompés sur le compte du zigoto choisi par leur fille pour leur faire des petits-enfants avait encore été déçu.  J'en suis à la page 183, ça se lit agréablement. C'est étonnamment bien écrit pour quelqu'un qui a appris le français en écoutant Coluche. Je me suis marré plusieurs fois à voix haute et j'ai été étonné d'y trouver quelques remarques qui m'ont fait réfléchir sur la construction d'un numéro (dans le chapitre consacré au Champion de l'élégance). Par contre, je ne regarderai plus jamais les saucisses de Strasbourg de la même manière.  Une remarque négative, cependant, à @Otto WESSELY : pourquoi ne pas avoir mis la photo de la page 174 EN COULEURS, vu que tu dis qu'elle est belle en couleurs ?! Quelle frustration ! (Les autres, je vous entends penser "Frustration totale !", je lis dans vos pensées, je suis le plus grand des mentalistes). Je la trouve super, j'aimerais l'avoir en haute résolution pour l'imprimer en poster. Merci d'avance. Bisous. Un admirateur  (Je n'ai pas le courage de me taper les 36 pages du sujet pour voir si la question de ladite photo a déjà été soulevée)
    • Et si l'on parle de "bouffée de l'humanité" : quelques portraits de la Fism à Rimini, là où l'humanité était encore plus palpable.... Qui me cite les noms ?   
    • Bonjour, Heureux si j'ai pu partager avec certains quelques unes des émotions ressenties pendant les six jours de cette FISM. À propos d'émotions, le numéro du 1er prix en magie de salon en débordait. (précision : lors de son second passage sur "Fool Us" le tout début de ce numéro a déjà été montré : si vous ne l'avez pas déjà vu...alors tant mieux, gardez-vous de le regarder, vous vous gâcheriez une partie du plaisir de la version intégrale) *** Asi WIND dans « Incredibly Human » ou Derren BROWN dans son dernier livre se posent la même question : pour que dans un spectacle vivant et interactif une émotion sincère puisse naître, il faut que surgisse une connexion authentique entre l’artiste et son public. Dès lors, comment concilier en magie cette authenticité de la relation humaine avec un art qui est, lui, tout entier tourné vers l’artifice ? Ce jeudi 17 juillet à TURIN au matin, lors de la compétition de magie de salon, Mortenn CHRISTIANSEN a à sa manière si particulière fait surgir cette bouffée d’humanité dans un auditorium comble. *** Dès le départ tout est allé de travers pour le candidat danois Mortenn CHRISTIANSEN, appelé sur scène alors qu’il n’était absolument pas prêt. Mais alors pas prêt du tout, du tout, du tout. Le jeune homme bien portant boulottait des chips en douce dans les coulisses au moment d’entrer en scène, mais dans la précipitation, c’est la cata : sa main droite s’est coincée dans son tube de chips. Son désarroi est palpable. Pour tenter de sauver la mise de demander malgré tout une carte à un spectateur (Shawn FARQUHAR s’y colle, va pour le 4 de cœur) avant de s’apercevoir que son paquet de cartes est coincé dans la poche arrière droite de son pantalon -pas de bol, pile du côté de sa main bloquée dans le paquet de chips : au prix de moult contorsions Mortenn parvient à faire remonter peu à peu le paquet de cartes qui émerge de sa poche et finit par chuter sur scène. Il le ramasse de sa seule main libre -la gauche- sort les cartes et enchaine une série de piètres manipulations d’une main. Les maladresses succèdent aux maladresses, Mortenn peste, marmonne combien il n’était pas prêt, laisse lamentablement choir toujours plus de cartes, bref sa prestation tourne à l’embarras complet. Mais attendez, voilà que Mortenn ne tient plus qu’une seule carte, dos au public…se pourrait-il ? *** À cet instant la routine bascule : Mortenn fanfaronne : « Eh eh…vous avez cru que je n’étais pas prêt…et bien c’était pour de faux, j’étais prêt, archi-prêt… ». Qu’on se le tienne pour dit, on va voir ce qu’on va voir. Non pas bien sûr que quiconque dans la salle ait réellement cru à la farce de Mortenn pas prêt – même si cette séquence du pauvre garçon en prise aux pires coups du sort aura quand même suffit à susciter notre empathie immédiate envers lui-, mais nous voilà, nous dans la salle, passés en un clin d’œil de spectateurs à spect-acteurs, projetés dans le rôle qui nous est assigné : celui d’adultes face à un petit enfant trop content d’avoir roulé son monde dans la farine ; et nous allons, pour lui faire plaisir, faire comme si nous avions effectivement gobé la bonne blague de sa déroute feinte. Par sa personnalité scénique et sa mise en scène, ayé, le (vrai) tour est joué : le bras de fer potentiel public-magicien est illico désamorcé, nous consentons à entrer dans le monde de Mortenn, nous jouons à faire comme si nous avions vraiment cru qu’il était pris de court, et ainsi nous nous livrons pieds et poings liés au garnement. Mortenn est un enfant mais pas à la manière mettons d’un Rubi FEREZ- enfant lunaire, rayonnant et malicieux, qui s’émerveille de tout. Non, pour Mortenn le monde est vaste et compliqué ; puéril et hypersensible (donc hyper-attachant) il est en butte aux gens et aux choses qui le rendent bien, bien, malheureux. Et la magie est son salut. Et la vraie magie est que tout le reste de la routine va puiser sa justification précisément dans le personnage même de Mortenn CHRISTIANSEN, dans sa « revanche » face aux grandes personnes. *** Car à cet instant la routine bascule aussi en termes de nature d’effet magique : on va passer d’une démonstration burlesque d’habilité à retrouver une carte par des manipulations faussement maladroites, à un tout autre effet : une prédiction. Ou plutôt des prédictions. Les magiciens ont sans doute tendance à surestimer l’impact réel des effets de prédiction sur leur public, et, pour donner un semblant de construction dramatique à leur numéro, à multiplier les révélations sur le mode : « vous avez librement choisi le 4 de cœur…observez miracle ! C’est la seule carte à dos rouge dans ce paquet bleu… non seulement cela, mais j’ai aussi un 4 de cœur tatoué sur mon bras…et attendez un peu…une carte et une seule dans mon portefeuille le 4 de cœur… ». Le kicker jusqu’à plus soif. La surenchère de prédictions au lieu de décupler l’effet bien souvent l’amoindrit. On avait saisi le message dès la première prédiction révélée : ok le magicien a prévu l’avenir, quel besoin a-t-il donc de nous le « prouver » encore et encore ? L’insistance superflue éveille la suspicion : lors d’un spectacle vu il y a quelques temps j’entendis ainsi soupirer un spectateur au moment de la « trop parfaite » énième révélation : « Bon ok donc c’est le 4 de cœur tous les soirs... » (sic) (pages 46-47 de « Notes from a Fellow Traveler » D.BROWN explique la réécriture du final de son show « Enigma » suite à un exemple semblable d’accumulations d’effets redondants qui s’affaiblissaient mutuellement au lieu de créer la montée dramatique escomptée). Mortenn CHRISTIANSEN va réemployer cette structure « discutable » et lui aussi multiplier les prédictions de la carte choisie -au moins 5 de mémoire : alors pourquoi ici cela fonctionne-t-il si bien, jusqu’à déclencher une standing ovation ? Premièrement le choix initial est on ne peut plus convaincant, transparent : le spectateur nomme librement la première carte qui lui passe par la tête -le jeu n’est même pas encore sorti, et puis quelles manipulations possibles avec une main fourrée dans un paquet de chips ? Comme notre esprit rationnel est tranquillisé de ce côté-ci par une procédure rapide et limpide, il va se faire d’autant plus facilement submerger ensuite par notre esprit émotionnel. Car, deuxièmement, l’accumulation de révélations de prédictions de cette carte est motivée dramatiquement (et donc notre esprit rationnel le cède d’autant plus aisément à notre esprit émotionnel) : c’est juste le personnage immature de Mortenn qui piaffe ; il nous a bien eu, et vlan, vlan, vlan, prédiction après prédiction, le petit enfant jubile d’avoir joué un si bon tour à ces grands bêtas d’adultes. Et nous qui avions si volontiers consenti à entrer dans son jeu nous voilà refaits, désarçonnés face à une avalanche d’impossibilités grandissantes. Ici c’est donc du personnage que part la construction dramatique de la routine et sa multiplication des effets de prédictions. Et non pas d’un personnage de magicien surplombant qui pour accroitre son prestige, prédictions après prédictions, essaierait (vainement) d’étoffer le mystère ; mais bien d’un personnage enfantin qui a gagné notre sympathie et que l’on regarde tendrement trépigner d’avoir enfin le dessus sur les « grandes » personnes que nous sommes. Le martèlement des effets reflète la psychologie de Mortenn. D’un point de vue magique, la rafale de révélations sature notre esprit rationnel : à peine est-il parti en chasse d’un début d’explication potentielle d’une des prédictions qu’une autre surgit encore plus mystérieuse (on n’est pas ici face à un même effet strictement répété avec des méthodes différentes qui se protègent mutuellement - voir la carte ambitieuse dans "Le Chemin Maqique" de J.TAMARIZ- mais bien face à une même carte prédite de manières très variées). Le crescendo est assuré par l’animation puérile croissante du personnage trop content de nous avoir bien eus, par des prédictions de plus en plus incompréhensibles donc (variées aussi en échelle et supports), et enfin par une série d’effets annexes qui rythment l’emballement final du numéro et brisent l’enchainement de prédictions seules : production de deux verres de jus d’orange, une carte transformée en chips, une autre en écouteurs, et même un quick change mi-foiré - l’enfant Mortenn a mis sa chemise à l’envers. Et tout cela en harmonie avec le personnage :  on se souvient comment il avait au début joué sans ambages de sa morphologie pour péniblement extraire les cartes de son pantalon (d’ailleurs comme un callback il se dandinera une seconde fois au cours de la routine pour extraire une seule carte de son autre poche arrière), c’est cette sincérité-là vis-à-vis de ce qu’il est, physiquement et mentalement, qui fait qu’on se figure assez Mortenn se couper d’un monde compliqué pour lui avec ses écouteurs, en mangeant ses chips, parfois même peut-être essaye-t-il de socialiser en offrant des verres de jus d’orange sans voir qu’on rigole dans son dos de ce qu’il est mal fagoté. Tout un petit monde, toute une humanité simple, dans les pas dix minutes d’un « bête » tour de cartes. *** Plus tard ce même jour alors que j’évoque avec Shawn FARQUHAR son documentaire « Lost in the Shuffle » il soupire, soulagé : enfin quelqu’un qui lui parle d’autre chose que de ce satané 4 de cœur de la compétition du matin avec Mortenn CHRISTIANSEN. Il a visiblement été assailli toute la journée par des spectateurs persuadés de sa complicité avec le magicien danois – une complicité pourtant clairement interdite par le règlement du concours. Le 4 de cœur ?, me dit-il, c’est tout simplement la carte qui avait été choisie lors de sa propre victoire à la FISM en 2009.
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