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[Lecture] Freakonomics de Stephen J. Dubner et Steven D. Levitt


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Freakonomics de Stephen J. Dubner et Steven D. Levitt. À peine l'avais-je terminé qu'on me l'emprunta, forcément les histoires analyses qui y figurent excitent la curiosité. Un best seller qui alimente l'esprit critique et donne du recul sur les idées reçues (par exemple il faut savoir faire le distinguo entre corrélation et causalité).

Quel lien entre la législation de l'avortement et la baisse de la criminalité aux États-Unis ? Quelles sont les vraies motivations des agents immobiliers ? Pourquoi les revendeurs de drogue vivent-ils plus longtemps chez leur mère ? L'économie, vue sous cet angle, incongru en apparence, mais qui est celui de la plus sérieuse rationalité des agents, des comportements, des causes et effets, traite de sujets peu conventionnels. Elle a reçu un nom : freakonomics, ou " économie saugrenue ". Elle jette une lumière de biais sur le désordre des événements ; elle met à nu des a priori à prétention de scientificité irréfutable ; elle transforme notre regard sur le monde globalisé, qui nous apparaît, pour finir, moins impénétrable et incompréhensible.

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Steven Levitt, né Steven David Levitt le 29 mai 1967 à La Nouvelle-Orléans, est un économiste américain, professeur à l'Université de Chicago. Il utilise les méthodes de la microéconomie pour investir des champs d'études originaux : le comportement des agents immobiliers, l'économie de la drogue, les liens entre baisse de la criminalité et avortement ou la prostitution. Il coécrit avec Stephen Dubner le livre Freakonomics paru en 2005 sur ces sujets.

Récompensé par la Médaille John Bates Clark en 2003, il est aujourd'hui professeur d'économie à l'université de Chicago.

Steven Levitt a étudié à l'université Harvard et obtenu un doctorat au MIT (1994). Il ne se passionne pas pour la macroéconomie qu'il juge « trop ardue » et « déconnectée des idées et des intuitions ».

Loin des grandes théories, il s'intéresse à une économie plus proche de la réalité des faits sociaux. Il suit en cela les traces de Gary Becker qui a étendu dès les années 1950 l'analyse économique à l'ensemble des comportements humains.

Spécialiste des statistiques sur la criminalité, il a été contacté par l'administration Clinton, puis par l'équipe électorale de George W. Bush. Mais il a décliné ces offres déclarant que « le temps est un luxe que vous n'avez pas à Washington. Vous êtes censé être expert dans des domaines où vous ne connaissez rien. Et je n'aime pas l'imposture. »

Publié en 2005 suite au succès d'un article du New York Times, Levitt, en collaboration avec le journaliste Stephen Dubner, développe plusieurs thèmes liant vie sociale et comportement économique. Steven Levitt travaille à partir de données statistiques grâce auxquelles il cherche à expliquer les comportements de l'individu dans la société.[...]

Il dresse des parallèles étonnants, volontiers provocants, pour mieux comprendre certaines tendances économiques (comme le rapport existant entre instituteurs et lutteurs de sumo ou encore les membres du Ku Klux Klan et les agents immobiliers). Entre autres exemples, il tente de démontrer :

Que ce n'est pas forcément parce que la mise en place par Rudolph Giuliani d'une politique de tolérance zéro a été suivie par une baisse de la criminalité à New York que l'un est la cause de l'autre. Selon Levitt il s'agirait plutôt de la conséquence inattendue de la mise en place de l'arrêt Roe v. Wade en 1973, qui légalisa l'avortement vingt ans plus tôt et permit à une « génération de criminels en puissance », issue de milieux très défavorisés, dont la naissance n'était pas désirée, et dont les parents n'avaient pas les moyens de s'offrir un avortement clandestin, de ne pas naître. Cette thèse centrale dans le livre, développée par Levitt en 2001, avait à l'époque causé de très vives polémiques tant du côté des milieux conservateurs (justification de l'avortement comme arme de lutte anti-crime) que démocrates (stigmatisation des mères afro-américaines) ou encore économistes (questionnement de la méthode Levitt)

Qu'un agent immobilier ne vend pas une maison au meilleur prix pour le vendeur (pour avoir une commission plus importante), mais au prix qui lui apporte le meilleur rapport « quantité de travail fourni/commission finale ».[...]

Que la plupart des dealers de drogue des gangs américains habitent encore chez leur maman[...]

Que les enfants auxquels on a donné un prénom « typiquement noir » (Imani, Ebony, Shanice, etc. pour les filles, DeShawn, DeAndre, Marquis, etc. pour les garçons) ont un avenir économique et social beaucoup plus désavantagé que ceux portant un prénom « typiquement blanc » (Molly, Amy, Claire, etc. pour les filles, Jake, Connor, Tanner, etc. pour les garçons). [...]

Source Steven Levitt : Clic

La couverture originale est beaucoup mieux et, forum de VM oblige, elle est "magique" :

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Merci Parisien12

J'avais lu de mauvaises critiques sur ce volume 2 d'où ma réticence mon hésitation à le lire... Exemples :

Wiki :

Fort de leur succès commercial, Levitt et Dubner ont publié en octobre 2009 un second livre dans la même veine, Super Freakonomics qui a été beaucoup moins bien accueilli par la critique et fait l'objet d'une controverse concernant notamment sur les affirmations des auteurs concernant le réchauffement climatique.

Commentaire Amazon :

sur la foi des critiques élogieuses, j'ai voulu commencer par celui là: bon, aprés 150 pages on en était toujours à discuter des tarifs des prostituées de ... Boston je crois, ce qui m'a un peu gavé . Pour un livre soit disant iconoclaste j'ai trouvé que c'était gentillet tendance nombriliste ado attardé et je ne l'ai même pas fini; je ne devais pas être d'humeur .

Babelio :

Largement moins convaincant que le premier volet qui m'avait interpellé. Là, ils reprennent la même recette, mais cela ne prend pas. L'approche est moins objective selon moi et presque manichéenne. le livre de trop, un peu comme une suite ratée au cinéma américain (comme dans 99% des cas d'ailleurs).

...

Bon, je le lirai sans doute histoire de juger par moi-même.

...

Allez hop, je passe commande (grr, que la couverture est moche) et, dans la foulée, je prends ceci :

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En attendant, une conférence TED de Steven Levitt qui relativise l'intérêt des sièges-autos ou évoque l'effet placebo :

[video:youtube]

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Le travail de Dan Ariely pourrait également t'intéresser:

Le souvenir que je garde de son bouquin "C'est (vraiment ?) moi qui décide" est que la plupart des meilleurs passages étaient déjà évoquées dans la vidéo ci-dessus, mais ça se lit très bien.

Modifié par TanMai

We're looking for a better solution to the problem when we should be looking for a better problem to work on.

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