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Publié le

J ai ete a son spectacle il y a moins d un an et de memoire je l ai trouve tres bon.

C etait pas du copperfield mais pour un francais c etait pas mal. Je n ai pas ete choque, pour preuve je vois meme pas de quoi vous parlez avec ce pauvre vieux...

La seul chose que je me rappel c est le regard des enfants qui etaient dans la salle et qui sont alles chercher un autographe a la sortie!

Mathieu

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Publié le

Bravo Mathieu,

Tu as vu le bon côté des choses. Tu as raison de rappeler que ce spectacle a des aspects pas mal pour un français. Cela équilibre un peu les messages précédents. Personnellement mon effet préféré a été celui du drap fantôme dans la fenêtre, je l'ai trouvé assez abouti en termes de mise en scène.

Fred (le même qu'au dessus, vous savez... l'allumé ? Je plaisante Didier !!!)

Publié le

Salut aux fans et aux moins fans de Bertran. Cet artiste soulève la chronique apparemment.

J'ai beaucoup de respect pour lui car c'est vrai qu'il se défonce pour la magie. Mais ceci ne le rend pas pour autant intouchable.

Je vais forcément décevoir une partie d'entre vous...celle des fans de Bertran.

J'ai vu son spectacle il y a un peu plus d'un an et oui certaines choses m'ont choquées. Tout d'abord cet odieux tour de corde où OUI il se moque de la "poubelle" sur scène. Je ne cautionne plus cette attitude que j'ai eu à une époque. Peut-être son désir était-il de recréer une ambiance type "tour de cabaret" sur scène...peu de gens ont été au cabaret et donc peu sont prêts à se voir traîté ainsi, ce qui est rassurant. Si son désir était de recréer une ambiance cabaret, ce que j'ose espérer, alors il y a des critères à prendre en considération : lumière et son. Didier, tu dis qu'il fait vivre des techniciens, alors y'en a forcément un ou deux qui seraient capable de dire que des projecteurs automatisés ne conviennent pas forcément à telle ambiance ou qu'une bande son bien étudiée aiderait à s'imaginer dans un cabaret. Certains diront que je m'égard, je ne pense pas. Une approche du tour dans cette ambiance n'autorise aucunement B.L à pouvoir être indigne avec le spectateur mais deux ou trois jeux COMPLICES avec ce dernier passeraient alors très bien et cadreraient mieux avec le personnage qu'il veut jouer. Je ne veux absolument pas donner de leçons de mise en scène mais c'est comme ça que je l'ai analysé en sortant du spectacle. ce n'est qu'un sentiment personnel et je ne parle qu'en mon nom.

Ce qui m'a le plus choqué dans ce tour c'est le décalage avec le personnage qu'il veut donner au départ. IL veut être romantique (un peu trop inspiré de Copperfield à mon goût), sympathique et dans le premier tour réellement interactif avec le public, il assassine la personne qui a ACCEPTE de monter sur scène. Il perd à ce moment toute crédibilité et le personnage que l'on s'était imaginé s'évanoui : "Ah oui en fait il est comme beaucoup d'autres".

Ensuite, Didier tu nous invites à... l'inviter pour qu'il nous dise ce qu'il pense de nos spectacles. Ce serait avec plaisir, toutes les critiques sont bonnes à entendre. Comme j'ai noté dans un carnet les impressions ressenties lors de son spectacle, j'en profiterait pour lui en parler également. Lui, sera-t-il prêt à les entendre de la bouche d'un jeune de vingt ans pas connu?...J'espère que oui mais en réalisant combien la notion d'intouchable est importante pour certains, j'ai parfois des doutes. Du moins je souhaite qu'il m'explique :

-pourquoi lorsqu'il traverse un ventilateur, il s'habille en motard, enfile un casque de motard mais à aucun moment on ne voit une moto?

- Pourquoi il a choisi de faire twister (la tête qui tourne et corps reste fixe) en dernier numéro alors qu'il n'est pas celui au plus fort impact sur les gens?

- Pourquoi lorsqu'il fait son numéro de la fenêtre "spirite" vieille de plusieurs décennies il sort son foulard d'un sac papier kraft type BOUCHARA?

- Pourquoi au début du spectacle il enchaîne quatre illusions toutes avec des boîtes et qu'il n'y a aucun fil conducteur entre elles?...

- ...

Encore une fois toutes les questions que je soulève n'enlèvent en rien l'acharnement et l'ambition de B.L mais je ne suis pas un courtisan qui préfère resté aveugle face au absurdités tout simplement parce que la personne en face est plus vieille et a plus d'expérience dans le spectacle.

je vais certainement attirer la foudre...tien, ça me donne une idée d'iullusion: paratonnerre.

Bises à tous

------------------

auteur, compositeur, interprète de rêves...

www.sebastienparis.com

Publié le

Sacré Willy,

Ouvre ton parapluie il va pleuvoir de la m.... je te le dis !

D'ailleurs je suis d'accord avec Didier au prochain spectacle que j'organise j'informe Bertran Loth de la date. C'est un juste retour des choses. Et je lui proposerai de faire la critique sur ce site.

Promis juré.

Fred

Publié le

Cher William,

que connais-tu en grandes illusions ? Sais-tu réellement ce que cela implique ? Surtout lorsqu'on est pro !... Camions, entrepots, plusieurs personnes sous ta responsabilité que tu fais vivre à l'année (pas que les technos, les artistes aussi !), crois-moi, il faut avoir les reins solides !

Les pros, nous passons presque plus de temps à faire de la paperasse, être en contact avec agences, organisateurs, régler les pb d'équipe, de transport (tu sais combien ça coute 900 kg de fly à faire partir au Japon ???), etc... qu'à répéter !

Et sache que des problèmes de changement de costumes, de charges de personnes, t'oblige parfois à devoir enchaîner tes illusions de telle façon, alors que tu aurais sans doute fait différement... si tu pouvais !

Bref, on dira ce qu'on voudra, Bertran fait un boulot extra, et même si il y a 2 ou 3 p'tites choses qui te dérange, il est quand même (avec Dani) le magicien français en grandes illusions qui tient le plus la route ! (cf : propos Winfried Colombe d'Or).

Et pour info, je ne le connais pas personnellement. Mais je rejoins complètement les propos de Didier qui m'a enlevé les mots... du clavier !

Voilou !

@ +

Alexandrine

Publié le

Cityzen,

Tu prends des risques à t'emporter aussi vivement... cela dit je partage en partie tes opinions. Le public n'a pas à avoir de compétence particulière pour exprimer son ressenti sur un spectacle. Sinon, c'est de l'élitisme et je suis contre. Le problème c'est l'esprit clanique, comme je le disais plus haut. Althea réagit de manière émotionelle parce qu'elle s'identifie aux problèmes rencontrés par les artistes en général. C'est bien de soutenir les "collègues" mais il faut aussi savoir prendre du recul... Parce que le regard du spectateur compte avant tout !

Althéa : on est jamais "obligé" d'enchaîner telle illusion avec telle autre. Si cela génère une incohérence en terme de mise en scène alors il faut faire sauter l'illusion et faire autre chose ! Parce que le public ne prendra pas en compte les difficultés techniques en coulisse, il jugera d'après ce qu'il peut voir et ce qu'il ressent émotionnellement.

Ce n'est pas le manque de motivation qui explique pourquoi je ne fais pas de grandes illusions mais les exigences artistiques. Comme dit Eugene Burger parfois le moins est le plus... Une seule grande illusion au bon moment avec la bonne mise en scène contentera davantage le public. Le gaver de grosses boites est une méconnaissance évidente de la mise en scène. Je peux vous dire qu'il y en a qui se marre bien dans le secteur "culturel" quand ils assistent à certains spectacles de magie. Alors pour me laisser aller un court instant, à la Cityzen, je dirais: "il va falloir se sortir la tête du cul !". Il faut avoir le courage d'écouter le public, les directeurs de salles, les programmateurs professionnels, les techniciens qui travaillent en théâtre, les metteurs en scène, les (vrais) décorateurs... BEAUCOUP DE MAGICIENS PASSENT POUR DES BOUFFONS ! Alors il faut arrêter de pleurnicher sur la situation de la magie et aller à la rencontre de ceux qui peuvent l'aider. Il y a quelques magiciens qui ont compris la leçon et je leur souhaite de tout coeur de réussir.

Non mais !

Fred

Publié le

A mon tour de jeter quelques paves...

Je trouve "dommage" que certains s'emportent en se cachant derriere le sempiternel "vous pouvez pas comprendre, y'a du boulot derriere tout cela". Premierement, on n'en doute pas, deuxiemement, qu'est-ce que le public en a a foutre de ca ?

Pourquoi, oui POURQUOI, toujours devoir justifier de son niveau, ses connaissances, voire son propre spectacle pour pouvoir donner un avis ? Personnelement, je suis sur a 99% que je ne ferai jamais de spectacle. Je ne m'en sens pas capable et je n'en ai pas le temps. Pour moi, la magie c'est un LOISIR, je me contente de mon (tres) petit niveau et de ma gloire locale (mes parents adorent, mes cousins detestent, mes amis sont mitiges...je suis le plus heureux). Mais malgre cela, j'ai le droit de donner mon avis, merde !

Meme si B.L. fait vivre 200 personnes, meme s'il y a passe 30 ans de sa vie, meme si cela lui a demande des heures de boulot, meme si cela lui coute cher en avion pour le Japon (que vient faire cet argument ici ?) he bien on a le droit, en tant que spectateur, de donner son avis. Et on le droit d'aimer ou de detester.

J'espere une chose, c'est que le public juge ce qu'il voit et non pas ce qui s'est passe en coulisse ou en prepa...

Je pense que TOUS les artistes travaillent dur, emploient du monde, y laissent des plumes...mais tous n'ont pas le meme succes. Preuve que le public juge sur autre chose, non ?

Je vous rappelle que seul l'effet compte...

A+

Mat'-le petit magicien de quartier qui pourra jamais inviter Lotth a son spectacle vu qu'il en fera pas-et alors ?

Publié le

Vous avez tous gagné ....j'espère seulement que c'est votre dernier mot ...Jean Pierre.

Je vous rassure je ne suis pas le président du fan club de Bertran , je connais Bertran depuis quelques années , j'ai eu la chance de travailler avec lui ,sur scène, en close up , dans ses tournées , à Deauville ..dans tout ce que vous dites il y a pleins de bonnes idées , mais ce n'est pas sur internet que l'on va résoudre le problème , passez lui un coup de fil , ou un email .Il y a aussi des gens qui n'aiment pas Copperfield ..les artistes talentueux français ne courent pas les rues , ne tappez pas trop fort , déja ça ne sert à rien ,et puis ça n'encourage personne à aller de l'avant .Le plus difficile en magie n'a jamais été de faire des tours mais de trouver des contrats ! Et qu'en un magicien propose un travail de 1 h 30 de qualité ( malgrès surement pleins de choses à améliorer ..ou changer .. ) encouragez le ! tout le monde est perfectibe ..mais occupons nous le l'avenir : c'est là ou nous passerons le plus de temps !

Quant à un tour de corde qui met en boite un spectateur ( pas complice je confirme ) ..à part le cul et l'argent qu'est ce qui vous fait rire ..pas grand chose ..moi non plus ..faites untour en Cabaret rive gauche à Paris et soyez la tête de turc de la soirée vous serez content que ça tombe sur votre voisin !

J'ai fini ma plaidoirie : je vous trouve un peu sévère c'est tout !

Pour répondre à une dernière question : ouij'étais à la Colombed'Or, mais vos pseudo sur internet me disent pas grand chose , on devrait mettre des photos !

A12DC4 !!

------------------

_______________

Didier LADANE

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    • Derniers souvenirs partagés ici de cette FISM 2025 avec le 1er prix de micro-magie et Grand Prix FISM de Close-Up. *** Et puis le mercredi 16 IBUKI paru en scène, plia son foulard et avec lui la compétition de micro-magie. Ce n’était que la première session sur les trois de la compétition mais il n’y avait guère de doute qu’IBUKI serait au palmarès. La rumeur se répand rapidement comme souvent dans ce type d’événement. Le soir même coincé dans un bus avec la délégation russe qui avait loupé le passage du japonais les voilà qui m’assaillent de questions sur son numéro, car leur propre candidat, Vova, va devoir en découdre avec le magicien japonais. *** Description pour qui veut : IBUKI apparaît debout derrière sa table : sur celle-ci un tapis de close-up relevé à 45° vers le public et où se déroulera l’essentiel de la routine. Mais pas son introduction. Le magicien japonais sanglé dans une large veste de costume (couleur entre pêche et crème, mais pas noir, surtout pas noir), fermée sur le devant par quatre gros boutons, commence par poser alternativement ses mains sur des paires de boutons qui se téléportent magiquement jusqu’à se regrouper tous les quatre dans le coin supérieur gauche (vue du public) de son pan de veste.   Cousus là, tous les quatre.   Restés jusque-là bouche cousue, les premiers glapissements de surprise des spectateurs se font entendre dans la salle. Ce n’est que le début. *** Sur cette introduction : Les trois premiers effets de téléportation se produisent dans un plan vertical, sur la veste même d’IBUKI : il s’assure ainsi de l’excellente visibilité de cet effet de Matrix, effet redoublé d’une impossibilité matérielle : non seulement les boutons voyagent magiquement, mais avec eux leurs coutures aussi (sur cette impossibilité matérielle qui redouble le seul effet de téléportation, on pense par exemple à la Matrix avec des clous plantés dans une planche de Michael WEBER). Le contraste entre la couleur très claire du tissu et les boutons sombres participe de cette parfaite visibilité de l’effet - en plus d’éliminer certaines explications potentielles au tour. Et comme le montrera le reste de sa routine la visibilité des effets a été clairement un des problèmes qu’a eu à résoudre IBUKI.    IBUKI aurait pu faire le choix inverse : démarrer par les boutons regroupés puis les remettre magiquement à leur bonne place ; cela aurait fait sens si la routine avait été contextualisée : IBUKI aurait alors « réparé » magiquement la malfaçon initiale de sa veste. Mais ici pas de contexte, IBUKI préfère nous laisser sur l’image incongrue de cette veste aux boutons drôlement regroupés (d’ailleurs on a pu croiser dans les allées de la FISM IBUKI tout au long de ces six jours avec sa veste et ses drôles de boutons, conscient de cette image emblématique, cette image signature). En plus, en terminant avec les boutons regroupés là où ils ne servent plus à rien, quoi de plus naturel que de les découdre avec un petit ciseau de couturière.   La spectatrice (sans introduction formelle) assise à droite de la table se voit tendre les ciseaux et découd elle-même le 4e et dernier bouton (cette spectatrice jouera un rôle clef dans la suite de la mise en scène).    Enfin cette introduction instaure aussi l’émotion magique du reste de la routine : à savoir la surprise. « Les boutons ont voyagé...mais attendez un peu, surprise, ils sont bel et bien cousus ». D’ailleurs la première surprise de la suite du numéro sera que le « pouvoir » d’IBUKI ne va pas être tant la téléportation que de coudre entre eux magiquement et à volonté toutes sortes d’objets. *** Fin de l’introduction. Un foulard quadrillé est déplié sur le tapis incliné, les quatre boutons tout juste défaits de la veste sont chacun posés à un des quatre angles et à partir de là, et bien disons que plus rien ne va se passer comme prévu. Plutôt que de déflorer la suite de la routine deux remarques.  La visibilité : IBUKI a donc un problème : il va magiquement coudre entre eux des objets préalablement montrés « libres » les uns des autres…mais voilà : des coutures c’est bien peu visible de loin. La mise en scène de la routine pallie cette difficulté majeure de plusieurs façons : o   Quand il le peut IBUKI profite du contraste bien visible de loin du fil de couture blanc magiquement apparu sur certains objets noirs en montrant bien ceux-ci...sous toutes les coutures, avant et arrière. o   IBUKI va à plusieurs reprises basculer ses accessoires du plan incliné du tapis de close-up vers le plan vertical du début. Cela rend palpable les coutures même aux spectateurs les plus éloignés qui font physiquement l’expérience qu’en dépit de la gravité des objets restent désormais inexplicablement fixés, car cousus entre eux. o   À l’appui du mot « cousu » qu’il vient de prononcer, IBUKI mime (et ce mime a une autre raison d’être - voir ci-dessous, les mots) par de larges gestes de sa main droite, en vagues montantes et descendantes, l’acte même de l’aiguille qui coud, communiquant là encore pratiquement physiquement à tous les spectateurs l’expérience du fil qui transperce les objets pour les unir – ce qui renforce encore au passage la totale impossibilité de son effet magique. o   La spectatrice est elle aussi mise à contribution comme témoin-relais de l’ensemble du public : invitée à toucher les coutures, à découdre, à manipuler les boutons libres l’instant d’avant puis soudainement cousus sous sa propre paume ; jusqu’au tout dernier geste d’IBUKI envers cette spectatrice, geste qu’on ne révélera pas ici, mais qui a fait fondre les derniers neurones des spectateurs et du jury.            Obtenir une standing ovation de quelque 2200 spectateurs dans une salle dont il a été suffisamment dit qu’avec son sol plat elle offrait une piètre visibilité, et ce avec quatre boutons et un foulard, prouve combien cette mise en scène est efficace.  Les mots. Pas de dramatisation de l’effet via un contexte, pas de personnage autre d’IBUKI lui-même, un côté gendre idéal un rien timide engoncé dans son costume, posé au début, puis qui s’anime de plus en plus au gré du crescendo des effets. Le texte : réduit au possible ; en fait il va tout entier tourner autour d’un calembour assez sot (si j’ose dire) : les différentes acceptions en anglais du son [soʊ], de « tellement » (so), à « coudre » (saw), en passant par « vu » (saw). Mais ce jeu de mots à première vue bêta contribue à la montée en émotion de toute la routine. Et on l’a dit l’émotion visée est la surprise, aussi chaque séquence se déroule selon : o   Exposition de la situation initiale : les objets sont clairement séparés. o   La magie se produit en douce, sans incantation, ni geste magique. o   IBUKI prononce le son [soʊ] et on découvre stupéfait que l’effet n’est pas nécessairement celui attendu (une téléportation), mais qu’une nouvelle couture est apparue, et jamais là où on l’aurait imaginée. Le son [soʊ] n’a pas la valeur d’un abracadabra (car quand il est prononcé la magie est déjà advenue), mais il en conserve la valeur rythmique de leitmotiv en marquant le début de la phase de révélation de l’état final : dès qu’IBUKI se montre ravi que quelque chose de « so impossible » s’est produit (mime à l’appui de la couture pour souligner le piètre calembour so/saw) on frémit : on n’a rien vu et pourtant une nouvelle couture a surgi là où on ne l’attendait pas. La tension entre la naïveté assumée du jeu de mot qui nous nargue d’une part, et notre totale incompréhension du « truc » d’autre part, décuple alors l’émotion magique ressentie. *** Un dernier détail. Deux fois j’ai vu IBUKI (en compétition et dans le gala des gagnants) et deux fois à un certain moment de la routine alors qu’il se saisit du bouton le plus près de lui à sa gauche, le foulard amidonné reste malencontreusement (?) dressé à la verticale. Notre « taureau de la raison » (TAMARIZ) se rue sur ce pli accidentel : IBUKI ne profite-t-il pas d’un pli pas si fortuit pour y dissimuler un bouton resté en place et dont il n’a que simulé la prise ? L’instant suivant remarquant le désordre de son foulard IBUKI le saisit par deux coins, le claque pour le redéposer bien à plat sur le tapis…et anéantir au passage notre hypothèse : aucun bouton où nous le soupçonnions. L’art de la fausse piste, du red herring, est un art du tact : trop subtil, le leurre n’est même pas remarqué ; grossier, le spectateur flaire l’intention délibérée du magicien de l’égarer et se rebiffe. J’ignore si ce pli, bien vertical, bien visible était ou non une maladresse par deux fois réellement malencontreuse (improbable à ce niveau de compétition, d’autant que la chorégraphie d’IBUKI est impeccable partout ailleurs), j’ignore si ce minuscule « incident » du pi de trop a donc quoi que ce soit de réfléchi, d’intentionnel (voir même de nécessaire à la méthode), mais si tel est le cas, comme je le soupçonne, faire d’un faux pli un vrai contrôle de notre attention aura suffi à me ravir.    
    • Bonjour, Un peu plus haut en évoquant combien l''humanité" du personnage de Mortenn CHRISTIANSEN participe de la construction de son numéro, la citation de Derren BROWN que j'avais en tête est extraite de "Notes from a Fellow Traveller", page 416 :  
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