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Publié le

bonjour jeune homme .

tu demandes des critiques sur ta vidéo : elle est franchement mauvaise :

trop lente

aucune mise en scéne

rien n'est motivé

tu manques de dextérité dans la manipulation des cartes

....

si tu vendre ton tour n'utilise pas cette vidéo demande l'aide d'un copain magicien qui touche en carte pour présenter .

désolé d'être aussi franc .

maintenant l'effet est sympa et je n'ai pas compris le principe et c'est tout à fait nouveau .

tu tiens quelque chose d'intéressant , d'original et de personnel :

fonce

tu peux me contacter si tu as besoin d'aide car il y a 6 mois je fais la même démarche que toi :commerciliser une idée à moi (voir signature) .

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Publié le (modifié)

Merci beaucoup a tous et je pense que je vais retenir l'idee du prince et de la princesse.

Mais sauf erreur de ma part il me semble que vous n'avez pas compris quelque chose , ou que je l'ai pas bien mis en avant mais je demande de choisir une carte et je la retrouve retournee et pas de la meme couleur que le reste du paquet.Ensuite je propose de la mettre sur le dessus du paquet et c'est la que vient le probleme que toute les cartes sont attaches et je le dis meme au spectateur.Le tour est enffet une sorte d'ambitieuse du spectateur mais avec un paquet de carte dont toute les cartes sont reliees.

Je vais surement changee de video car on ne comprends pas l'effet et je vais prendre un co;plice a la place du forcage.

PS : si le tour sera conmmercialise , il le sera surement par "le petit magicien".

Modifié par dzip

Hommes aux mille mains, ce que vous nous faites croire est plus réel que le réel qui est un rêve.

Hommes aux mille mains, je forme des vœux pour que votre Art se lègue, parce qu'il s'adresse à ce que le monde conserve en lui de meilleur : l'enfance.

Jean COCTEAU

Publié le

Si l'effet du tour n'est pas mauvais, la présentation est assez...mauvaise.

Je n'ai aucune idée de comment fonctionne ton tour, mais a mon avis toute la première partie est à supprimer. L'effet vraiment intéréssant la partie "ambitieuse"!

Ne serait il pas possible que ce soit la carte choisie et signée par le specateur que l'on attache ensuite avec les autres carte, et qui remonte SUR le paquet (et non pas en dessous);

Enfin bon, essaye de te faire aider (et autrement que sur le net...)

Amicalement Seb

Publié le

Non seb ce n'est pas possible car la carte elle meme est truquee contrairement au paquet qui lui ne l'ai pas.

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Jean COCTEAU

Publié le
ca sent la carte truquee a PLEIN NEZ

C'est clair qu'en plus la pauvre carte se fait maltraiter, elle est comme pliée par la pression du pouce cherchant de toute évidence à dissimuler le truc :-/

Le gimmick est-il si visible que ca ? Si la carte n'est pas plus examinable "à vue" il va falloir opter pour un change de carte car montrer une carte de cette manière avec un public un tant soit peu scéptique ca ne passera jamais

Publié le

Pour info, le principe des cartes qui changent d'ordre alors le paquet est riveté n'est pas neuf. Il y a une recherche à faire pour des crédits. Même si la version que j'ai déjà vue étaait seulement un paquet de 5 ou 6 cartes rivetées ensemble qui "inexplicablement" changeaient d'ordre (un genre huile et eau..., mais riveté).

Autre chose, je pense que ce n'est pas une bonne idée d'insister sur le mélange et sur la coupe très libres du spectateur pour, juste après, dire que "de toute façon on s'en fout puisqu'on n'utilise plus le jeu". Je sais bien que tu n'utilise pas ces mots-là, mais moi je l'ai ressenti comme ça. Le spectateur peut se sentir "floué", et c'est bien un sentiment que le magicien doit éviter à tout prix chez le spectateur.

Je présenterais plutôt cela de la manière suivante: montrer le paquet de cartes rivetées (en cachant la carte retournée) avec une histoire adéquate. Puis, comme on ne peut pas utiliser ce paquet, faire choisir une carte dans un paquet normal. Puis, peut-être qu'on peut quand-même utiliser le paquet bizarre: oui, on peut, la carte est retrouvée à l'envers, avec un dos différent. Elle peut même changer de position!

Pour le final, il faudra encore un peu réfléchir.

Qu'en penses-tu?

Jonathan.

PS n'hésite pas à m'envoyer un MP pour qu'on en discute plus en détails, si tu veux.

Animation d'evenements: magie, close-up

www.jonathan-philippe.be

Publié le (modifié)
Pour info, le principe des cartes qui changent d'ordre alors le paquet est riveté n'est pas neuf. Il y a une recherche à faire pour des crédits. Même si la version que j'ai déjà vue étaait seulement un paquet de 5 ou 6 cartes rivetées ensemble qui "inexplicablement" changeaient d'ordre (un genre huile et eau..., mais riveté).

"Out of Order" avec 4 cartes, une création d'Angelo Carbone archicopiée (cf http://www.magicunlimited.com/NewvsOriginal.htm)

J'ai eu l'occasion de discuter de temps en temps avec Angelo (merci MSN ;) ) et j'ai du lui avouer avoir acheté, sans le savoir, une copie :crazy:

Modifié par David Ethan
Publié le

Lefty et jose ont sorti une version de ce tour avec 4 six qui etait alterne rouge / noir et que les deux rouges et les deux noirs et les deux rouges se retrouvaient ensemble.

Ils l'ont appele CTC.

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Jean COCTEAU

Publié le

Il y a il quelqu 'un de libre vers septembre pour tourner la video avec moi.

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Jean COCTEAU

Publié le

Bonjour Dzip

Tu as raison de t’en remettre à l’avis des magiciens de ce forum, leurs conseils même parfois durs à encaisser te seront profitables, surtout si dans certains cas tu ne les suis pas !

Il y a plusieurs points qui nécessiteraient des développements mais je n’aurai pas le temps de rentrer dans le détail pour chacun, notamment celui de la nécessité de commercialiser le tour ; d’autres pour un pareil effet se contenteraient de publier l’idée dans une revue magique. Je parlerai peu de la présentation, préférant débattre du secret par lui-même.

On te déconseille d’utiliser deux jeux différents ? Crois-moi, tu peux le faire ! Ce que certains prennent pour une faiblesse (oui, on sait bien que tu n’utilises le premier jeu que pour forcer la carte, et qu’il s’agit de ta part d’un choix par défaut) fais-en une force. Je te donne une façon de procéder que j’ai déjà utilisée avec succès. Imaginons que tu dises avoir fait une prédiction dans le second jeu, une prédiction que tu vas dévoiler plus tard. Force ta carte avec le premier paquet comme dans ta présentation et révèle qu’il y a une carte identique à l’envers dans le paquet de prédiction. L’utilisation d’un second paquet peut se justifier par la volonté de prouver que tu n’effectues aucune manipulation d’aucune sorte, la preuve : toutes les cartes sont rivetées !

Effectue un éventail cartes faces en bas pour révéler d’abord que ta prédiction est juste en montrant qu’elle est la seule face en l’air parmi les autres. Premier effet.

Dans un second temps, ajoute que tu étais tellement sûr que le spectateur allait choisir cette carte que tu l’as mise dans ce jeu avec un dos différent des autres : deuxième effet. Tu trouveras de quoi nourrir ta réflexion sur ces différents points avec B’wave de Max Maven et toutes les versions qui l’ont inspiré.

Pour des questions de clarté, il est préférable de désolidariser quelque peu la carte lors de ton premier éventail ; ainsi lorsque tu retournes ce dernier pour montrer un dos différent, le public ne perd pas cette carte de vue. Note qu’il n’est pas nécessaire comme tu le fais dans la vidéo de refermer l’éventail… pour l’ouvrir à nouveau. ;)

Pour l’instant, rien de nouveau d’un point de vue créatif.

Vient la partie la plus intéressante quant à ce qui est de l’originalité : un effet de carte ambitieuse avec un paquet riveté, c'est-à-dire un effet de traversée de la matière ! Le principe que tu utilises a déjà inspiré pas mal de magiciens (effets de cartes, de disques…), selon que l’on utilise une fente seule ou une double fente. Un article de treize pages sur ce thème a été écrit par Philippe Saint-Laurent dans ABRAXAS n° 0, je résume : Laurie ( « Broadside Thru Penetration » 1939, pénétration transversale à vue inspiré d’un effet de Eric C. Lewis datant de 1935), Alan Ghayar (1973), Toshio Akanuma (1976), Lubor Fiedler (« Revolve-a-Way 1980), puis Angelo Carbone en 1998 qui décentre l’axe de rotation (comme dans ton effet, Dzip !) et pour finir mon propre tour « L’hélice » paru dans Imagik n° 30 en l’an 2000.

Il faut savoir que d’autres avant toi ont également pensé à une ambitieuse avec un paquet et basée sur « ton » principe ; Sylvain Mirouf m’avait parlé de ses recherches dans ce sens il y a quelques années déjà. La question qu’il faut te poser est de savoir si ton effet diffère réellement de celui de Carbone et en quoi. Oui pour ce qui est de l’utilisation d’un jeu entier, non si on se dit que Carbone lui-même a dû bien réfléchir avant d’opter pour sa version à quatre cartes qui est une merveille. Pour info mon ami le magicien Némo m’avait fait découvrir cet effet, c’était miraculeux entre ses mains ; Némo avait apporté une modification à la version de Carbone (oh, juste une particularité de détail le penseraient certains, mais d’un intérêt tel que pour le coup je considère sa variante comme une réelle amélioration). Pour info, la disposition en croix des cartes que tu exécutes dans ta vidéo faisait déjà partie de la présentation du tour de Carbone ; tu peux utiliser la charge symbolique de cette croix pour l’effet final. Une croix, un miracle, quoi de plus logique ?

Je termine par des remarques en vrac :

Dzip, tu dis à Seb à propos de la carte signée « Non, ce n’est pas possible ». Argh ! Si tu es un créateur d’effets magiques, c’est TON job de rendre l’impossible possible ! Je te garantis que tu peux trouver plusieurs méthodes pour réaliser l’effet avec une carte signée !

Ton projet nécessite à mon sens une réflexion qui devrait s’étaler au minimum sur une année. Tu pourrais par exemple résoudre le problème du forçage de la carte directement dans le jeu riveté. Tu as entrer les mains une base de réflexion (un jeu entier riveté et une carte truquée), à toi de creuser encore pour que ton tour soit unique. Note qu’en 1939 déjà « Laurie avait prévu d’échanger en final la carte truquée contre une carte ordinaire perforée ». Si tu trouves une solution personnelle satisfaisante à ce problème, tu auras beaucoup progressé. Tu as le noyau d’une routine qui peut produire de nombreux effets en cascade.

Roland Grall te donne de précieux conseils mais tu peux suivre un chemin inverse de celui qu’il te propose ; souvent ce sont les effets qui génèrent les histoires, de même que les artistes, qu’ils soient peintres, sculpteurs, musiciens ou écrivains, se lancent dans leurs créations sans avoir au préalable élaboré le moindre plan, ils se laissent porter par ce qui surgit entre leurs mains et jouissent de ce qu’ils découvrent au fur et à mesure de la progression de l’œuvre.

Je t’encourage à nouveau à poursuivre ta réflexion et te félicite de t’ouvrir à la critique, ça te démarque de l’orgueil affiché de tant d’autres magiciens… Bravo.

Bonne chance dans ta recherche et courage !

Christian

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    • Derniers souvenirs partagés ici de cette FISM 2025 avec le 1er prix de micro-magie et Grand Prix FISM de Close-Up. *** Et puis le mercredi 16 IBUKI paru en scène, plia son foulard et avec lui la compétition de micro-magie. Ce n’était que la première session sur les trois de la compétition mais il n’y avait guère de doute qu’IBUKI serait au palmarès. La rumeur se répand rapidement comme souvent dans ce type d’événement. Le soir même coincé dans un bus avec la délégation russe qui avait loupé le passage du japonais les voilà qui m’assaillent de questions sur son numéro, car leur propre candidat, Vova, va devoir en découdre avec le magicien japonais. *** Description pour qui veut : IBUKI apparaît debout derrière sa table : sur celle-ci un tapis de close-up relevé à 45° vers le public et où se déroulera l’essentiel de la routine. Mais pas son introduction. Le magicien japonais sanglé dans une large veste de costume (couleur entre pêche et crème, mais pas noir, surtout pas noir), fermée sur le devant par quatre gros boutons, commence par poser alternativement ses mains sur des paires de boutons qui se téléportent magiquement jusqu’à se regrouper tous les quatre dans le coin supérieur gauche (vue du public) de son pan de veste.   Cousus là, tous les quatre.   Restés jusque-là bouche cousue, les premiers glapissements de surprise des spectateurs se font entendre dans la salle. Ce n’est que le début. *** Sur cette introduction : Les trois premiers effets de téléportation se produisent dans un plan vertical, sur la veste même d’IBUKI : il s’assure ainsi de l’excellente visibilité de cet effet de Matrix, effet redoublé d’une impossibilité matérielle : non seulement les boutons voyagent magiquement, mais avec eux leurs coutures aussi (sur cette impossibilité matérielle qui redouble le seul effet de téléportation, on pense par exemple à la Matrix avec des clous plantés dans une planche de Michael WEBER). Le contraste entre la couleur très claire du tissu et les boutons sombres participe de cette parfaite visibilité de l’effet - en plus d’éliminer certaines explications potentielles au tour. Et comme le montrera le reste de sa routine la visibilité des effets a été clairement un des problèmes qu’a eu à résoudre IBUKI.    IBUKI aurait pu faire le choix inverse : démarrer par les boutons regroupés puis les remettre magiquement à leur bonne place ; cela aurait fait sens si la routine avait été contextualisée : IBUKI aurait alors « réparé » magiquement la malfaçon initiale de sa veste. Mais ici pas de contexte, IBUKI préfère nous laisser sur l’image incongrue de cette veste aux boutons drôlement regroupés (d’ailleurs on a pu croiser dans les allées de la FISM IBUKI tout au long de ces six jours avec sa veste et ses drôles de boutons, conscient de cette image emblématique, cette image signature). En plus, en terminant avec les boutons regroupés là où ils ne servent plus à rien, quoi de plus naturel que de les découdre avec un petit ciseau de couturière.   La spectatrice (sans introduction formelle) assise à droite de la table se voit tendre les ciseaux et découd elle-même le 4e et dernier bouton (cette spectatrice jouera un rôle clef dans la suite de la mise en scène).    Enfin cette introduction instaure aussi l’émotion magique du reste de la routine : à savoir la surprise. « Les boutons ont voyagé...mais attendez un peu, surprise, ils sont bel et bien cousus ». D’ailleurs la première surprise de la suite du numéro sera que le « pouvoir » d’IBUKI ne va pas être tant la téléportation que de coudre entre eux magiquement et à volonté toutes sortes d’objets. *** Fin de l’introduction. Un foulard quadrillé est déplié sur le tapis incliné, les quatre boutons tout juste défaits de la veste sont chacun posés à un des quatre angles et à partir de là, et bien disons que plus rien ne va se passer comme prévu. Plutôt que de déflorer la suite de la routine deux remarques.  La visibilité : IBUKI a donc un problème : il va magiquement coudre entre eux des objets préalablement montrés « libres » les uns des autres…mais voilà : des coutures c’est bien peu visible de loin. La mise en scène de la routine pallie cette difficulté majeure de plusieurs façons : o   Quand il le peut IBUKI profite du contraste bien visible de loin du fil de couture blanc magiquement apparu sur certains objets noirs en montrant bien ceux-ci...sous toutes les coutures, avant et arrière. o   IBUKI va à plusieurs reprises basculer ses accessoires du plan incliné du tapis de close-up vers le plan vertical du début. Cela rend palpable les coutures même aux spectateurs les plus éloignés qui font physiquement l’expérience qu’en dépit de la gravité des objets restent désormais inexplicablement fixés, car cousus entre eux. o   À l’appui du mot « cousu » qu’il vient de prononcer, IBUKI mime (et ce mime a une autre raison d’être - voir ci-dessous, les mots) par de larges gestes de sa main droite, en vagues montantes et descendantes, l’acte même de l’aiguille qui coud, communiquant là encore pratiquement physiquement à tous les spectateurs l’expérience du fil qui transperce les objets pour les unir – ce qui renforce encore au passage la totale impossibilité de son effet magique. o   La spectatrice est elle aussi mise à contribution comme témoin-relais de l’ensemble du public : invitée à toucher les coutures, à découdre, à manipuler les boutons libres l’instant d’avant puis soudainement cousus sous sa propre paume ; jusqu’au tout dernier geste d’IBUKI envers cette spectatrice, geste qu’on ne révélera pas ici, mais qui a fait fondre les derniers neurones des spectateurs et du jury.            Obtenir une standing ovation de quelque 2200 spectateurs dans une salle dont il a été suffisamment dit qu’avec son sol plat elle offrait une piètre visibilité, et ce avec quatre boutons et un foulard, prouve combien cette mise en scène est efficace.  Les mots. Pas de dramatisation de l’effet via un contexte, pas de personnage autre d’IBUKI lui-même, un côté gendre idéal un rien timide engoncé dans son costume, posé au début, puis qui s’anime de plus en plus au gré du crescendo des effets. Le texte : réduit au possible ; en fait il va tout entier tourner autour d’un calembour assez sot (si j’ose dire) : les différentes acceptions en anglais du son [soʊ], de « tellement » (so), à « coudre » (saw), en passant par « vu » (saw). Mais ce jeu de mots à première vue bêta contribue à la montée en émotion de toute la routine. Et on l’a dit l’émotion visée est la surprise, aussi chaque séquence se déroule selon : o   Exposition de la situation initiale : les objets sont clairement séparés. o   La magie se produit en douce, sans incantation, ni geste magique. o   IBUKI prononce le son [soʊ] et on découvre stupéfait que l’effet n’est pas nécessairement celui attendu (une téléportation), mais qu’une nouvelle couture est apparue, et jamais là où on l’aurait imaginée. Le son [soʊ] n’a pas la valeur d’un abracadabra (car quand il est prononcé la magie est déjà advenue), mais il en conserve la valeur rythmique de leitmotiv en marquant le début de la phase de révélation de l’état final : dès qu’IBUKI se montre ravi que quelque chose de « so impossible » s’est produit (mime à l’appui de la couture pour souligner le piètre calembour so/saw) on frémit : on n’a rien vu et pourtant une nouvelle couture a surgi là où on ne l’attendait pas. La tension entre la naïveté assumée du jeu de mot qui nous nargue d’une part, et notre totale incompréhension du « truc » d’autre part, décuple alors l’émotion magique ressentie. *** Un dernier détail. Deux fois j’ai vu IBUKI (en compétition et dans le gala des gagnants) et deux fois à un certain moment de la routine alors qu’il se saisit du bouton le plus près de lui à sa gauche, le foulard amidonné reste malencontreusement (?) dressé à la verticale. Notre « taureau de la raison » (TAMARIZ) se rue sur ce pli accidentel : IBUKI ne profite-t-il pas d’un pli pas si fortuit pour y dissimuler un bouton resté en place et dont il n’a que simulé la prise ? L’instant suivant remarquant le désordre de son foulard IBUKI le saisit par deux coins, le claque pour le redéposer bien à plat sur le tapis…et anéantir au passage notre hypothèse : aucun bouton où nous le soupçonnions. L’art de la fausse piste, du red herring, est un art du tact : trop subtil, le leurre n’est même pas remarqué ; grossier, le spectateur flaire l’intention délibérée du magicien de l’égarer et se rebiffe. J’ignore si ce pli, bien vertical, bien visible était ou non une maladresse par deux fois réellement malencontreuse (improbable à ce niveau de compétition, d’autant que la chorégraphie d’IBUKI est impeccable partout ailleurs), j’ignore si ce minuscule « incident » du pi de trop a donc quoi que ce soit de réfléchi, d’intentionnel (voir même de nécessaire à la méthode), mais si tel est le cas, comme je le soupçonne, faire d’un faux pli un vrai contrôle de notre attention aura suffi à me ravir.    
    • Bonjour, Un peu plus haut en évoquant combien l''humanité" du personnage de Mortenn CHRISTIANSEN participe de la construction de son numéro, la citation de Derren BROWN que j'avais en tête est extraite de "Notes from a Fellow Traveller", page 416 :  
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