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Patrick BOSC (Othello)

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Tout ce qui a été publié par Patrick BOSC (Othello)

  1. Lévitation d'une personne assise (type tabouret de bar de Yogano, sauf que l'habillage n'est pas un tabouret mais une table). Avantage sur le tabouret original qui ressemble à un accessoire de magicien : La table est d'apparence ordinaire et n'attire pas la suspicion. Elle peut être utilisée pour déposer des accessoires (et/ou décorée) en fonction de votre mise en scène. C'est un modèle unique créé sur mesure, qui est en excellent état. Fonctionne parfaitement. Tout est programmable : Temporisation après déclenchement, hauteur et temps de montée, durée du "vol" stationnaire, durée de la descente. L'ensemble reste léger pour une grande illusion (env. 25kg), se replie à plat pour le transport, et peut être logé dans le coffre d'une voiture compacte. Je n'ai pas de captation vidéo en train de jouer avec, mais avec l'autorisation de Bruno Vitti, vous pouvez voir le même effet en public dans ce teaser de son spectacle, à 1mn26. Comme on ne peut pas insérer de lien dans cette annonce, cherchez "l'apprentie sorcière" de Bruno Vitti dans youtube. Prix : 2900 € Pour acheteur sérieux uniquement. Le principe est connu. (aux simples curieux qui veulent juste savoir les détails de l'illusion, je ne répondrai pas) Pour plus d'infos, contactez moi en privé.
  2. Je me sépare de quelques accessoires inutilisés, et je revends ces verres en résine cassable, utilisés dans les effets spéciaux et les cascades de cinéma. Vous pouvez casser ces verres sans qu'ils ne vous blessent ou qu'ils ne blessent la personne qui le reçoit (dans le cas de bagarres entre-autres). Même les bouts de "verre" cassés sont inoffensifs. La ressemblance avec du vrai verre est surprenante. Je revends un carton de 12 verres. Il ne s'agit pas de gadgets, mais des vrais effets utilisés au cinéma et au théâtre. Modèle de verre : type "long drink" droit. Contenance env 20 cl. hauteur : 14 cm, diam. : 6,7 cm. Matériau inerte (possibilité de boire le liquide contenu) Ils ont été achetés à 39€/pièce chez Pyrofolies (voir lien ci-contre) Je les revends à prix sacrifié : 19€ pièce. Remise en main-propre préférable à l'envoi par transporteur, compte tenu de la fragilité... Contact en MP pour plus de détails.
  3. Je n'ai pas encore vu le show mais une des photos du reportage de Mikelkl me laisse songeur... Celle ou on voit le fameux Vincentc (dont je n'avais jamais entendu parler avant) reveler une carte sur ses fesses. Je me demande bien où il a trouvé cette idée originale.
  4. Je vous présente Djahiz GIL, mon nouveau partenaire. Que vous verrez très bientôt. Une vidéo de démo est en préparation. Merci à tous pour les gentils mots que j'ai eus et que je continue de trouver parfois dans ma boite mail... Plus d'infos sur Djahiz ici : http://us6.campaign-archive1.com/?u=04f720abe4a086e34b44a5a9d&id=a17c68ea4f&e=%5BUNIQID
  5. Je voudrais remercier toutes les nombreuses personnes qui m'ont adressé des messages de soutien lors de la disparition de mon partenaire. J'ai été très touché de recevoir ces marques de sympathie. Le choc a été violent, mais désormais... le spectacle continue ! Patrick.
  6. La famille de Pascal et son amie se joignent à moi pour pour vous remercier de vos condoléances et messages de soutien. Comme plusieurs personnes m'en ont fait la demande, je communique ci-après les détails concernant les obsèques. Elles auront lieu le jeudi 1er août dans le village de ses parents, à Rieupeyroux dans l'Aveyron. Une cérémonie se tiendra à 14h à l'église de Rieupeyroux, suivie d'un cortège vers le crématorium de Capdenac. Ceux qui souhaitent adresser leurs condoléances à sa famille peuvent le faire à l'adresse suivante : Monsieur et Madame Antès 21 rue de la mairie 12240 Rieupeyroux
  7. Je ne viens pas très souvent sur VM, mais je suis ravi d'être passé par hasard sur ce fil de discussion, et surtout d'avoir vu ce que j'ai vu (la vidéo du Hansa). C'est pourquoi j'ai envie d'intervenir... Comme beaucoup de gens, lorsque j'ai appris que Max allait reprendre le numéro d'Otto, je me suis dit qu'il fallait soit avoir une grosse paire de "cojones", soit être complètement inconscient, pour reprendre le numéro d'Otto... soit les deux à la fois ! Et les chances d'aller au casse-pipes étaient à mes yeux très grandes. Il fallait un interprète qui réunisse sans doute les deux caractéristiques pour y parvenir, et la vidéo en témoigne : il faut croire que Max était l'homme de la situation... Il est des numéros plus faciles que d'autres à reproduire : en effet, certains reposent sur l'idée de création et il suffit de travailler pour le refaire. Mais d'autres numéros reposent sur l'interprétation bien plus que sur l'idée, et dans ce cas, le travail ne suffit pas : il faut avoir une vraie personnalité, et cela, ça ne s'apprend pas. On peut reprendre des gags, des tours, mais pas qui vous êtes... Ce numéro fait partie pour moi des rares très grands numéros pour cette raison. Il repose en grande partie sur la qualité d'interprète et la personnalité du performer, bien plus que sur les gags eux-mêmes (qui restent très bien trouvés, mais qui feraient un bide s'il étaient présentés par un acteur médiocre). Nombre de gens qui ont repris des numéros à succès sans comprendre cela se sont cassés les dents, et perso, je trouve leurs performances souvent pathétiques. Or ici, en voyant la vidéo, je me suis marré autant que le public, de bon coeur... et j'ai "oublié" la performance d'Otto ! J'ai oublié la référence, car Max a su "habiter" ce numéro, le faire sien, et a compris ce qui en fait la moelle. Il ne faut pas s'y tromper : ce qu'a fait Max est extrêmement difficile, et réussir à "vendre" un gag demande bien plus de rigueur que ceux qui n'ont jamais essayé ne l'imaginent. C'est un vrai travail de précision sur le rythme... presque comme une partition musicale. Je pourrais bien sûr me la jouer en disant aujourd'hui que j'étais sûr que ça marcherait. Pourtant, j'admets que j'ai trouvé ce pari insensé, et j'étais sceptique. Et si j'avais été à la place de Max, je sais que je n'aurais pas eu le courage de relever ce défi qui avait tout d'un cadeau empoisonné. Car n'en doutons pas, c'était un challenge : tout le métier, (à commencer par les agents) allait faire la comparaison et souvent dire que c'était "moins bon que l'original". Pour moi le pari est réussi ! J'ai donc plusieurs coups de chapeau à donner : - un à Otto qui a su déceler les qualités chez Max, et qui lui a fait confiance en remettant entre ses mains le fruit d'une carrière, - un à Max, qui a eu les c.....s, qui a su travailler et relever ce défi qui est déjà un succès, à ce que j'ai pu voir, - un enfin à Diane qui malgré son peu de temps passé en scène, est très présente et qui a imposé un vrai personnage. Mademoiselle et Messieurs... mes respects, chapeau bas !
  8. Difficile de prendre la plume après Christian pour en dire plus... si ce n'est que pour faire partager un ressenti et inciter un maximum de personnes à aller voir un spectacle que l'on pourrait donner en exemple à tous les férus de magie, débutants ou plus expérimentés désirant monter un jour un spectacle digne de ce nom. On lit souvent les questionnements des uns des autres sur ce qui pourrait donner une image plus valorisante à la magie auprès du grand public. Pendant que certains parlent, d'autres, sans faire de bruit se mettent à l'ouvrage et montent des spectacles. Et il faut dire que "Partons pour Pluton" en est l'éclatant exemple tant les spectateurs ressortent conquis. Gwen a réussi le tour de force de marier le mentalisme, une des disciplines magiques les plus difficiles à présenter, et la comédie burlesque, sans que l'un ne s'impose au détriment de l'autre. Comme Christian l'a justement souligné, les effets magiques ne sont pas diminués par l'apparente et trompeuse maladresse du personnage... Bien au contraire ! Les effets sont forts ! Très forts ! Mais Gwen ne laisse pas au public le loisir de s'interroger à leur sujet, car son personnage décalé de confériencier illuminé est à la fois irrésistiblement drôle et attachant. Les textes sont finement cisellés et l'humour décalé, parfois absurde du personnage servent un spectacle fait pour le public, sans jamais tomber dans la facilité. Il y a des moments qui vont devenir "cultes" : le décodage de "Caroline et les extraterrestres" m'a personnellement beaucoup éprouvé les zigomatiques, et la chanson finale qui reste sur les lèvres des spectateurs à la sortie est déjà au personnage de Paul Jambou ce que le Gibolin est aux Deschiens... La mise en scène, signée par François Rollin est sobre et met en valeur le comédien. Vous l'aurez compris, j'ai été conquis. C'est un spectacle rare et atypique qui ne ressemble a aucun autre. Un vrai moment de bonheur et de rire qui ne sera joué à Paris qu'une petite dizaine de représentations. Mais je gagerais que ce spectacle est promis à un très bel avenir...
  9. Paradoxe qui m'a toujours étonné : pourquoi ne rendre hommage aux gens que lorsqu'ils sont morts, au moment même ou ces compliments ne leur apporteront aucun réconfort ? Alors que dire avec sincérité à quelqu'un qu'on l'aime ou qu'on le respecte, ça fait un bien fou aussi bien à celui qui l'écoute qu'à celui qui le dit. Ledda, votre initiative m'enthousiasme. Et comme je partage entièrement votre point de vue, je n'ai pas beaucoup d'efforts à faire pour y aller de mon petit compliment... Je connais suffisament Jean pour être sûr que sa modestie n'en souffrira pas. J'ai beaucoup de respect pour lui, à la fois pour l'être humain, mais aussi pour la carrière qu'il mène depuis des années. Vous estimez qu'il aurait mérité d'être plus connu du grand public, et je vous rejoins en reconnaissant son potentiel pour une telle carrière. Son tort est-il d'avoir été en avance sur notre temps où les médias s'intéressent aux magiciens ? Possible. Reste néanmoins qu'une carrière médiatique est une construction fragile, bâtie de portes dont l'artiste seul ne possède pas toutes les clés. Le talent, la force de travail, et les qualités humaines ne suffisent hélas pas et nombre d'impondérables entrent en jeu : arriver au bon moment, faire les bonnes rencontres, déjouer jalousie et trahisons, et tellement d'autres conditions sur lesquelles l'artiste n'a aucun contrôle. Mais comme vous le soulignez très justement, Jean est encore loin d'être au bout de sa carrière, et bien heureusement, il a encore beaucoup à faire. Passionné, simple, drôle, et possédant une impressionnante culture du music-hall, Jean possède surtout une qualité essentielle : il a compris très tôt qu'un magicien est d'abord un homme de spectacle, et que, pour paraphraser Jouvet, "L'important n'est pas ce que l'on fait, mais comment on le fait." Les jeunes (ou moins jeunes) générations, souvent aveuglées par la quête de "nouveaux" tours, et ne croyant pouvoir sortir du lot qu'en présentant des effets inédits auraient énormément à apprendre de lui. Il est de ceux qui avec Jan Madd, Paul Daniels, (j'en oublie) m'ont fait comprendre que l'on pouvait faire beaucoup de succès avec le tour le plus classique et le plus banal, et que finalement, le choix du tour n'avait aucune importance... Précurseur, il a été parmi les premiers de sa génération en France à sortir la magie du cadre étroit des numéros de music-hall pour l'amener sur des scènes de théâtre, et contruire de vrais shows divertissants avec comédie et grandes illusions. Dani Lary, Gilles Arthur et Bertran Lotth lui doivent beaucoup... Bien que nous nous connaissions assez peu, mes relations avec Jean, qu'elles soient orales ou épistolaires sont très vite devenues simples et amicales. Mais si je devais m'adresser à lui de façon plus informelle, il fait partie du petit nombre de gens que je n'aurais pas honte d'appeller "Maître". Othello.
  10. Bonjour, je recherche les coordonnées d'un magicien nommé Jean Charles Dupé. L'orthographe du nom n'est pas certaine, je l'écris donc plus ou moins phonétiquement. Il semblerait d'après mes infos que ce magicien habite ou travaille en normandie... Merci d'avance de me laisser un MP si quelqu'un le connait.
  11. Both to Siegfried and to Roy : Just two things : a thank you, and a request. 1 - Thanks for having given your entire lives to magic, to have proven that magic can be a great entertainment, and to make us dream. I am gratefull I had the opportunity to see your show twice. And what I saw goes far beyond magic. The first time I saw it, I thought to myself "dreams can come true. These two guys made it". It may sound stupid but I must admit I had tears in my eyes. 2 - A request - to Roy : Like our fellows magicians, I was deeply shocked when I heard about your accident. I hope and wish you a speedy recovery. Please get well soon ! - to both of you : Please continue to make us dream. you're not just living legends, you're a true example for us all. Othello.
  12. Pour tous ceux qui veulent appronfondir leur connaissance sur les détails pratiques de l'accord (en clair : ce qui va leur arriver !). A voir et à diffuser largement : le film réalisé par la CIPIDF qui apporte une analyse claire et détaillée des conséquences de l'accord. Merci à la Coordination des Intermittents et Précaires d'Ile de France pour ce formidable travail de décortiquage et de pédagogie. Le film en Realplayer est à télécharger en plusieurs morceaux, et est dipo pour câble ou ADSL comme pour les connections bas débit. Ci-dessous, le copier-coller du message que j'ai reçu : Le film 'NOUS AVONS LU LE PROTOCOLE DU 26 JUIN 2003', durée 1h02, est consultable en téléchargement vidéo à l'adresse suivante : http://video.protocole.free.fr Ce film a été tourné le 25 Juillet 2003. Il a été réalisé par un collectif d'artistes et techniciens intermittents du spectacle. Sujet : Explication du protocole d'accord du 26 Juin 2003, relatif à l'application du régime d'assurance chômage aux professionnels intermittents du cinéma, de l'audiovisuel, de la diffusion et du spectacle, signé par : le MEDEF, la CGPME, l'UPA, la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC. 'NOUS AVONS LU LE PROTOCOLE DU 26 JUIN 2003' peut être mis à votre disposition sur support DVD.
  13. Bonjour a tous, Juste pour dire que la méthode retenue par Peter est également celle choisie par le Collectif des intermittents qui s'est constitué au Parc Astérix où nous jouons, mon partenaire Peplum et moi en ce moment jusqu'au 20 juillet. Ce texte est rédigé en soutien au mouvement et avec l'accord de la Direction qui marque son positionnement en faveur des intermittents. Voici le texte : "Mesdames et Messsieurs, le Parc Astérix est entrepreneur de spectacles, et met en oeuvre tous ses moyens pour vous proposer des spectacles de la meilleure qualité. Les artistes, comédiens, chanteurs, musiciens, cascadeurs, magiciens, techniciens, costumières, perruquiers sont tous intermittents du spectacle et souhaitent, avec la Direction du Parc Astérix, pouvoir vous divertir encore longtemps. Merci de votre attention." Ce texte est lu en voix off lors du final de chaque spectacle du parc, les comédiens restant immobiles sur scène. Depuis le premier jour de sa diffusion (8 juillet), il est suivi 9 fois sur 10 d'une salve d'applaudissements des spectateurs. Les intermittents au parc Astérix sont au nombre d'environ 130. [ 11. Juillet 2003, 20:49: Message édité par : Othello ]
  14. Citation: Mais on pousse pas le bouchon un peu trop loin la ? .../... votre papier passera pour une relique auprés de 80% des gens presque normaux.. hé non Screech... Il faut bien comprendre que dans ce genre de routine, les documents , l'histoire et les accessoires sont les éléments principaux de l'illusion. Ne pas y consacrer toute son attention pourrait se comparer en magie traditionnelle à utiliser une boite miroir et ne pas y nettoyer les traces de doigts. Et puis se dire : "Seuls les gens du premier rang verront. C'est pas grave." Pour reprendre l'exemple d'un document vieilli, c'est vrai que je suis assez perfectionniste car je suis passionné de calligraphie et de typographie. Et je suis d'accord que la plupart des gens ne verront pas la différence (99% d'entre eux). Mais pour moi, les 1% qui restent me gênent énormément. Je vais vous raconter une anecdote : lorsque j'ai commencé à pratiquer la magie bizarre j'ai écrit une histoire dont l'effet magique était un "acid test". J'utilisais alors la version du commerce dénommée "acid monte" et vendue par L. Fieldler. Je l'ai présenté des dizaines de fois sans problèmes, mais un jour, en public, je suis tombé sur un type calé en chimie qui ne s'est pas gêné pour dire à haute voix qu'en aucun cas un acide provoquerait une telle réaction. Après avoir raconté toute l'histoire et monté la sauce pendant plusieurs minutes, c'était un gros flop et l'ensemble des participants est reparti persuadé d'avoir vu "un magicien de plus". Quand à moi, je peux vous dire que j'étais mal dans mes baskets et je me suis promis de ne plus présenter cet effet tant que TOUT ne serait pas verouillé coté crédibilité. résultat : j'ai mis près d'un an pour trouver ma propre routine d'acid test, et je peux vous dire que je mets AU DEFI n'importe quel chimiste, ou n'importe quel type calé en histoire, de démontrer que ce que je dis ou fais est faux. Je l'ai déjà dit : c'est une question de choix. Pour un tour de magie à thème fantastique, le vague canson trempé dans le café suffit amplement. La magie bizarre, si on veut bien la pratiquer, ne souffre pas d'a peu-près, même si vous en doutez. Moi je parle d'un genre de magie que je connais, et que je pratique en public depuis quelques années déjà. Regardez de plus près le boulot de Chelman et vous vous rendrez compte que la médiocrité n'a pas sa place.
  15. Effectivement il est avant tout question de choix. Soit on veut réaliser un tour de magie sur le thème du fantastique ou de l'étrange, et on obtiendra dans le meilleur des cas... un tour de magie sur le thème du fantastique ou de l'étrange ! Soit on veut aboutir à de la réelle "bizarre magick", qui fait appel a un travail successif de documentaliste, de scénariste, de conteur, de comédien, et d'illusionniste. La démarche et le résultat (encore dans le meilleur des cas) sont très, très différents. Pour ceux qui aspirent à la seconde catégorie, la première chose qui semble évidente à faire n'est pas de savoir quel effet et quelle technique magiques utiliser, mais de se documenter très sérieusement sur le sujet traité. A ce titre, je me permets en tant qu'amoureux de la Lettre, de relever l'usage abusif du mot "parchemin", s'agissant de vieux papiers. J'ai étudié et pratiqué la calligraphie de façon très poussée, et il me parait indispensable de savoir de quoi on parle lorsqu'on veut produire un document crédible. - un parchemin est exclusivement une peau d'animal (mouton ou chèvre) traitée spécialement pour l'écriture, et quelquefois la reliure. Son aspect légèrement nervuré et sa texture "huilée" sont très identifiables au premier coup d'oeil. Au toucher, sa raideur et la différence de texture d'une face par rapport à l'autre sont caractéristiques. C'est un matériau très solide (imaginez un cuir aussi fin qu'un bristol) pratiquement indéchirable à la main s'il est bien confectionné et en bon état. Allez donc dans un musée voir a quoi ça ressemble (pour les parisiens, le musée de Cluny est incontournable). On peut trouver une "peau" en parchemin chez certains rares fournisseurs d'arts graphiques. Ces peaux sont fabriquées artisanalement et une par une. Comptez entre 45 et 60 euros minimum. Toutes les encres ne conviennent pas. Il faut donc faire des essais. - Le vélin est à peu près la même chose, sauf qu'il est fabriqué à partir d'une peau de veau, et surtout qu'il est beaucoup plus résistant, ce qui explique qu'il a souvent été préféré pour les travaux de reliure. il est également plus cher (env. 70 euros la peau) - enfin, un vieux papier est... un vieux papier ! Encore faut-il distinguer ses caractéristiques qui varient énormément suivant les périodes. Je reconnais qu'il sera extrèmement ardu de trouver un papier vierge ayant à peu près la même composition/aspect que celui de l'époque choisie. Mais il subsiste encore quelques rares artisans papetiers amoureux de leur travail. "Cherche, et tu trouveras" dit la parabole ! Le viellissement à été largement abordé et chacun trouvera son bonheur dans les messages précédents. Il faut juste prendre garde de ne pas trop forcer la note. Un document authentique, même très ancien n'est pas forcément très jauni ou très taché, suivant comment il a été conservé. C'est "l'histoire" de ce document qui doit guider le degré de vieillissement. Les deux premiers supports (parchemin et vélin) ont une surface très glissante et les erreurs sont difficilement corrigeables. Au prix du centimètre carré, il vaut donc mieux déjà bien maîtriser le travail calligraphique ou le confier à un professionnel. Pour ce qui est de la crédibilité de tels documents, il faut savoir que ces supports ont plus ou moins cessé d'être utilisés pour les livres à l'époque de la Réforme, pour être progressivement remplacés par le papier. L'imprimerie s'est largement développée, le nombre de moines copistes et enlumineurs a peu à peu décliné, et seuls quelques documents d'importance ont continué d'être calligraphiés sur ces surfaces. Aujourd'hui, seul un calligraphe chevronné parviendra à les utiliser pour une commande de prestige par exemple. Il est a noter qu'une documentation approfondie sur la calligraphie n'est pas un luxe dans l'optique de la réalisation d'un "faux" : un parchemin prétenduement du 11ème siècle en écriture de Chancellerie n'a aucune chance d'être crédible. Les Gothiques (il y en a des dizaines suivant les époques) ne sont pas forcément le meilleur choix. L'Onciale est plus lisible et plus facile à réaliser. Enfin, des styles d'écriture étaient typiquement utilisés dans certaines régions. Par exemple, la Minuscule Insulaire a plus de chances qu'une autre de figurer sur un document Anglo-Saxon du 9ème siècle. Encore une fois, le tout est d'être cohérent dans ses choix, d'aimer le travail bien fait, et de se donner les moyens d'y parvenir.
  16. Cette question à été plusieurs fois débatue, mais je crois que Fred l'a formulée sous un angle particulièrement intéressant. Pour ma part, j'y ai quelquefois réfléchi. Permettez moi de vous faire partager ma modeste analyse. Je n'ai pas l'impression que le milieu des magiciens soit plus phallocrate qu'une autre communauté artistique. Les réactions de ce thread, ainsi qu'à chaque fois que le sujet a été abordé sur VM semblent aller dans ce sens. Des attitudes sexistes pouvaient être plus répandues il y a quelques dizaines d'années, mais les mentalités ont évolué avec celles de la société. Evidemment, il doit bien rester quelques pathétiques dinosaures qui s'accrochent à leur baguette comme à leur bite. Cela ne traduit à mes yeux qu'une peur-panique inconsciente des femmes, et/ou un oedipe mal réglé. Cependant j'ai l'impression que ces individus sont une minorité. Je ne crois pas non plus que les portes du milieu magique soient plus difficiles à franchir pour une femme que pour un homme. A vrai dire, je pense même le contraire. Je me base pour cela sur des cas réels dont j'ai pu être témoin, parfois fortuitement. Comme l'évoque Fred, je pense que l'infime proportion de magiciennes s'explique surtout par le fait qu'elles ne sentent pas attirées par la magie. Je vais développer cette hypothèse en essayant d'éviter lieux communs et autres pièges sexistes. Fatalement, ce sont des généralités, et il est donc certain qu'individuellement, femmes et hommes pourraient ne pas se reconnaître dans cette vision volontairement réductrice. On pourrait écrire des livres entiers sur les différences et les paradoxes des deux sexes. Du reste, ces ouvrages existent mais ce n'est pas le sujet de ce thread. Plus que les hommes, les femmes sont sensibles à l'image, à la forme, à l'extérieur, au visible, mais aussi au sens des choses. En revanche, les hommes sont plus réceptifs à des notions de performance, de fonctionnel, de technologie, de "comment ça marche" (si cher à Jean Claude Bourret ), mais également à l'épate, la frime. Pour me faire mieux comprendre, un exemple bien fédérateur : la Bagnole. Généralement, une femme ne s'achètera une voiture que si elle y est obligée par des trajets professionnels ou familiaux (sens). Un homme cassera volontiers sa tirelire -quitte à s'endetter- pour un véhicule surpassant ses besoins, mais qui le valorisera aux yeux des autres (épate, frime). La femme s'attachera plus à sa couleur, son design (image) qu'à la puissance du moteur (performance), qu'aux options (fonctionnel) et autres divers gadgets(technologie) qui sont des arguments commerciaux typiquement masculins. Maintenant examinons d'une façon toute aussi générale les idées que véhiculent la magie auprès du public : - "le magicien est très habile, et montre sa dextérité" (performance + frime) - "le magicien connait des secrets, mais ne les révèle pas" (le "comment ça marche") - "le magicien possède des accessoires étranges" (gadgets + technologie) - "le magicien nous énerve" (mise au défi de comprendre le fonctionnement) - "les magiciens sont quelquefois un peu ringards avec des costumes vieillots et couleurs criardes" (déficit d'image) - "le magicien n'est pas drôle et n'a rien à dire" (déficit de sens) La liste est loin d'etre exhaustive et pourrait facilement être complétée. Ce post risquerait néanmoins de prendre des allures de roman, alors que je réalise qu'il est déjà très long. On peut cependant constater que les quelques idées ci-dessus véhiculent presque exclusivement des valeurs masculines, alors que la magie pourrait être le vecteur de tellement d'autres valeurs... (elle l'est quelquefois, mais rarement). Je le répète encore avant que l'on me tombe dessus : ce sont des généralités. C'est en tous cas les traits dominants de la perception de la magie par le public. Inutile de s'insurger : je sais parfaitement que beaucoup de magiciens montrent une image beaucoup plus artistique de la magie. Malheureusement ils ne sont pas encore assez nombreux, ou suffisament médiatisés pour opérér un changement d'image aux yeux du public en général, et des femmes en particulier. Ce jour là, et je l'appelle de mes voeux, verra sans doute la naissance de nombreuses vocations féminines. Il est intéressant de constater que ce déséquilibre des sexes n'existe pas dans les autres arts. Chanson, comédie, peinture, musique sont beaucoup plus équitablement répartis. (la danse l'est peut être moins, mais cela tient à mon avis à des raisons qui sont exactement contraires à celles du déséquilibre des sexes en magie). C'est ma vision des choses. Elle est surement incomplète et ne demande qu'à être étoffée. Quels sont vos sentiments ?
  17. à Fred : Je faisais juste ici un petit passage éclair pour répandre "la bonne nouvelle" et partager la joie que j'ai éprouvée en voyant récompenser des gens que j'estime méritants. Si tu passes à Paris, bien sûr que tu peux m'appeller, je me ferai un plaisir de t'y retrouver. à la prochaine.
  18. Un grand bravo à Gilles et Corinne, plus connus sous le nom de Shirley et Dino ou encore "Achille Tonic" qui viennent à l'instant de reçevoir le Molière du meilleur One Man Show. J'ai partagé l'émotion de les voir consacrés de la sorte, et je crois pouvoir dire que cette récompense est amplement méritée par leur talent bien sûr, mais surtout par des années de travail acharné et même quelquefois de "galères". Je les ai rencontrés il y a près de 12 ans, il jouaient le lundi soir dans sune petite salle paroissiale du 14e arrondissement. Puis ils ont monté leur chapiteau, une troupe, plusieurs spectacles différents. Mais ils n'ont jamais fait de concession pour pouvoir "arriver" plus vite, suivant seulement leurs choix artistiques. La vie n'est pas toujours juste, et ce métier encore moins, mais s'il est une récompense méritée, c'est bien celle de Shirley et Dino. BRAVO !!!!!
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