Salut à tous,
J'ai eu l'occasion, après avoir contacté Ced, de passer un moment au Surnateum de Bruoxéliande. Je ne connaissais ce monde que via les livres du Conservateur, raison pour laquelle j'ai voulu bouger mes fesses jusque chez cet honorable belge.
Et je dois avouer que je ne m'attendais pas cela...
Vous arrivez devant une maison à l'allure parfaitement normale, 3 façades, dans un square qui, assez étrangement, rappelle un certain Privet Drive. Tout semble parfaitement "normal", à l'exception près de cet oiseau qui me regarde depuis le toît... J'arrive à la porte qui, comme Gambit (que j'ai eu l'occasion de rencontrer chez Thierry, mais ne le sait pas encore) l'a justement affirmé, est gardée par un système de sécurité haute technologie : Big Brother is watching you.
La porte s'ouvre alors seule sur cette cage d'escalier grimpant vers des mondes parallèles. Je ne prends pas le temps de regarder autour de moi, et gravis les marches deux à deux histoire d'enfin rencontrer ce fameux Conservateur.
J'avais beau déjà l'avoir vu en photo, le choc de la réalité est toujours impressionnant : sympathique, souriant, passionné, avenant, hospitalier... Un bruxellois comme on les aime.
Mais j'oublie le plus important : l'environnement. Une progression, un glissement à peine perceptible qui vous fait tomber sans le savoir dans ce terrier magique. Le voyage, idée suggérée à la perfection, est omniprésent sans exagération : des sièges aux murs, en passant par les objets exposés, l'ambiance est à l'escapade, à la liberté. L'ambiance est chaleureuse et agréable, pour ne pas dire envoutante. Mais rien de percutant jusqu'alors. Ce n'est que lorsque le regard se pose sur le triptyque central, le Cabinet de Curiosités à proprement parlé, que l'on bascule totalement dans le monde typiquement belge du fantastique : se cotoient, dans un chaos parfaitement structuré et réfléchi, Mary Ann, Ana Eva Fay, Harry Potter, Dracula, le dieu Pan, son descendant Peter et Clochette, les Fées de Cottingley, Richard Hanze et quantité d'autres personnages mystérieusement attirant. Les références littéraires et cinématographiques sont nombreuses, de Meliès à Cocteau, en passant par Sir Arthur Conan Doyle et Victor Hugo. Les univers, bien que parfaitement quadrillés, entrent en interaction, en alchimie les uns avec les autres grâce aux éclairages soigneusement étudiés par la famille du Surnateum pour donner à cet ensemble hétérogène toute son homogénéité. L'écoute du concepteur du Cabinet est passionnante, enivrante même. Mes sens se sont presque envoutés et trompés eux-même : il m'a semblé entendre quelqu'un rire, là, dans le Cabinet même. Peut-être Fay, peut-être fées...
Christian Chelman et son équipe ont accompli en ce lieu commun le miracle de la passation au fil du rasoir. Mais ce n'est pas tout. Il n'aurait pas un sourire malicieux au visage pour rien...
Il m'invite donc à monter à l'étage le plus élevé de sa demeure. C'est en arrivant sous les tuiles du toit que je percutais où j'allais arriver : la Chambre des Oracles. Ce lieu, magnifiquement aménagé, contient des trésors inavouables et parfois même inavoués... Entres les costumes chamaniques, les tables oraculaires, l'autel vaudou, les restes du voyage à Katmandou à la recherche du Yéti, une véritable corde hindoue, l'esprit se confond et les yeux se perdent tant cet espace est riche et admirablement éclairé. Pour ceux souhaitant en savoir un peu plus, un espace discussion est organisé au centre même de la case, le Conservateur révélant l'histoire de chacun des objets de la pièce. Et pour les plus curieux, un compendium est tenu à la disposition de tout visiteur souhaitant acquérir de plus amples informations.
Mais la nuit était tombée depuis longtemps et le chemin du retour s'annonçait fastidieux.
Malheureusement, la Grande Bibliothèque était fermée pour cause de ré-aménagement... Dommage, les secrets du Conservateur me resteront encore inconnus pour un moment.
Les salutations sont longues et amicales, je reviendrai, j'en suis certain, ne serait-ce que pour cette cage d'escalier qui, soudainement, prend un tout autre aspect.
Tiens, bizarre, je n'avais pas vu que Mary était dans la maison : son manteau, son grand sac et son chapeau sont au porte-manteau...