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Il semble qu'il y ait également une dimension culturelle à prendre en compte.

En effet, en France, il semble que la plupart des spectateurs pensent que la magie demande des heures de travail.

Alors qu'un magicien Italien de mon club me disais il y a peu qu'en Italie, l'image de la magie est celle de l'art que l'on entreprend de faire quand on a aucun talent pour autre chose (chanter, jongler, jouer la comedie...) parce que cela est simple.

Second point : il est possible que les différents types de magie ne soient pas perçus de la même manière. La grande illusion peut me semble-t-il plus souffrir du "de toute façon c'est dans la boite" que le close up, la manipulation sur scène parce que même "si c'est dans la manche" ; ) ça se voit moins

La magie n'est pas seulement un rêve. Elle est réelle et porteuse de toutes les émotions de la réalité. (Paul Auster)

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Il semble qu'il y ait également une dimension culturelle à prendre en compte.

En effet, en France, il semble que la plupart des spectateurs pensent que la magie demande des heures de travail.

Alors qu'un magicien Italien de mon club me disais il y a peu qu'en Italie, l'image de la magie est celle de l'art que l'on entreprend de faire quand on a aucun talent pour autre chose (chanter, jongler, jouer la comedie...) parce que cela est simple.

Ouch, moi qui pensais que les français avaient un regard plutôt négatif sur la magie... On a coutûme de dire que le public français est difficile, l'italien l'est-il encore plus ?

Second point : il est possible que les différents types de magie ne soient pas perçus de la même manière. La grande illusion peut me semble-t-il plus souffrir du "de toute façon c'est dans la boite" que le close up, la manipulation sur scène parce que même "si c'est dans la manche" ; ) ça se voit moins

C'est fort possible.

Je m'intéresse peu à la GI, mais je dois dire que j'ai l'impression de toujours voir à peu près les mêmes tours (malle des indes, femme coupée, catalepsie, etc) et toujours à peu près présentés de la même manière. Je ne critique pas (la discussion étant calme pour l'instant, on va éviter de libérer les krakens de la susceptibilité), mais je peux comprendre que, parfois, certaines personnes puissent soupirer en voyant quelqu'un sortir d'une boîte qu'on croyait vide.

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Bonjour à tous, (enfin à ceux qui prennent la peine de lire les messages des autres, 20% des VMiste :-) )

Philippe je t'adore, merci d'avoir ouvert ce sujet en prenant la phrase de Carey, je pense qu'il a raison ce Carey, du moins si nous parlons du manques de motivation du public pour la magie.

même si il existe d'autres raisons : l'ennuie d'une prestation, le manque de motivation du tours, le tour vendu comme un casse tête que le public aimerait comprendre..)

J'ai toujours affirmé que pour apprécié la magie et pour la pratiquer à sa juste valeur il fallait être intelligent et avoir une ouverture d'esprit.

Je prend souvent la métaphore suivante : Quand je suis dans un musée j'ai toujours du mal à apprécier un tableau monochrome, cela vient du fait que je connait pas bien cette technique de peinture, et par conséquence mon manque de connaissance ne me permet pas d'apprécier la chose à sa juste valeur.

J'ai également souvent cette question par le public "si la magie requiert de nombreuses heures d'entrainement" ou si cela est mon seul métier, je répond oui aux deux questions.

Le public pose cette question car il n'ont pas perçu la technique utilisée car cela semble parfait donc cela reste facile.

C'est finalement un très bon compliment, maintenant si je veux que le public perçoive mes 4 h de travail quotidien, j'ajoute des fioritures et un peu de "jonglage", mais je ne veux pas faire passer ce message, je veux juste que pendant le temps de ma prestation il croit à la magie...

Cette question du public vient aussi du fait que la magie est vendue avec des slogans 'devenez magicien en 1H", "Apprenez 1 tours en moins de 10 minutes" etc.

Peut-être aussi la faute de Eric Antoine qui débine dans ses spectacles :-) (petite parenthèse que j'avais juste envie d'insérer pour le fun, quoi que ...)

Carl Valentin

Magicien : mon rêve, ma passion, mon métier.

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Si, pour les spectateurs, la magie est facile, c'est tout simplement parce qu'une grande majorité de magiciens s'évertuent à leur prouver combien elle est simple. "Peut se faire avec succès dès réception du colis". Bien sûr, si nous ajoutons des tas de fioritures autour d'un tour automatique, ils diront "Houlà il faut du travail pour le faire". Aujourd'hui le spectateur dira : "C'est facile", "Ce n'est que ça la magie ?" ou au mieux "Il faut beaucoup s'entraîner pour le faire" mais il ne dira plus jamais "J'ai vu de la magie". Et si le public dit "J'ai vu de la magie" les collègues du magicien accourront en meute pour expliquer que ce qu'il fait est facile, que la magie ce n'est que ça et que n'importe qui peut le faire. Alors, prenons un Domex et faisons mime de pleurer tout en sciant la branche de l'arbre généalogique de la magie sur laquelle de nombreux opportunistes se vautrent. Y'a un truc, y'a qu'un truc.

T'as vu ? Y'en a plus !

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Si, pour les spectateurs, la magie est facile, c'est tout simplement parce qu'une grande majorité de magiciens s'évertuent à leur prouver combien elle est simple. "Peut se faire avec succès dès réception du colis". Bien sûr, si nous ajoutons des tas de fioritures autour d'un tour automatique, ils diront "Houlà il faut du travail pour le faire". Aujourd'hui le spectateur dira : "C'est facile", "Ce n'est que ça la magie ?" ou au mieux "Il faut beaucoup s'entraîner pour le faire" mais il ne dira plus jamais "J'ai vu de la magie". Et si le public dit "J'ai vu de la magie" les collègues du magicien accourront en meute pour expliquer que ce qu'il fait est facile, que la magie ce n'est que ça et que n'importe qui peut le faire. Alors, prenons un Domex et faisons mime de pleurer tout en sciant la branche de l'arbre généalogique de la magie sur laquelle de nombreux opportunistes se vautrent. Y'a un truc, y'a qu'un truc.

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    • Bonjour, Plus frappant peut-être était surtout l'hommage final à René LAVAND, et ses trois boulettes de mie de pain dans la tasse, exécuté ici à quatre mains...ou plutôt à deux mains sur quatre - Rubi FEREZ étant la main droite et Fernando NADAL la gauche ; et sans récitation de poème non plus mais en musique. Le duo FEREZ-NADAL fonctionne ceci dit à l'opposé de celui de Pepe CARROLL et Juan TAMARIZ - si je m'en réfère à leurs apparitions dans la série Magia Potagia. *** Pour Pepe CARROLL et Juan TAMARIZ la dramaturgie du numéro se nouait généralement sur une mise en compétition entre eux, se lançant des défis mutuellement, essayant de surpasser l'autre ; ou, parfois, le fantasque et farceur Juan TAMARIZ tendant un "piège" dans le dos de l'élégant et suave  Pepe CARROLL -modifiant par exemple avec un clin d’œil au public l'ordre de certaines cartes, ou mélangeant carrément le paquet à son insu. Mais immanquablement Pepe CARROL retombait sur ses pieds, comme si de rien n'était, l'embuche tendue par J.TAMARIZ effacée par magie... Dans ce dispositif-ci,  l'intérêt est que ce conflit narratif "extérieur" entre les deux magiciens agit à la manière d'une couverture pour leur collusion secrète bien réelle : le mélange de l'un destiné à compliquer la tâche de l'autre - récit apparent- a en réalité bien l'objectif par exemple d’amener secrètement l'arrangement voulu sur le dessus du paquet, arrangement qui permettra justement au second magicien de "briller" en dépit de l’apparente traitrise du mélange du paquet par le premier ( voir l'introduction du classique  "Magic and Showmanship" de H.NELMS pour un autre exemple de  conflit narratif apparent  comme couverture du modus operandi réel de l'effet, par complicité secrète entre les deux adversaires déclarés du récit). *** Le duo FEREZ-NADAL, lui, est soudé pour produire l'effet magique, soudé littéralement bien souvent, épaule contre épaule. La séquence intermédiaire du numéro à une main chacun sur la guitare, et à une main chacun sur la table pour y produire l'effet magique, illustre cette complète coopération. S'il y a bien une dynamique de (léger) conflit entre les deux personnages elle n'est pas sur la table mais sur leurs visages avec deux leitmotiv : les lunettes de Fernando ne cesse de lui glisser sur le bout du nez et c'est Rubi qui les lui remonte en place. Ce simple geste pose les deux personnages : Fernando est le "sérieux" du duo, soucieux des apparences, et Rubi est l’affectueux, le bienveillant. Fernando, par souci des convenances, ne cesse d'arracher un cure-dent d’entre les dents de Rubi, et le cure-dent malicieusement fait perpétuellement sa réapparition dans la bouche de Rubi. Mais aucune provocation de l'un par rapport à l'autre ici, non, c’est juste que Rubi est l'enfantin des deux -et son cure-dent, et bien, il ne peut juste pas s'en empêcher c'est tout. Avec son visage ovale illuminé de son franc sourire, ou même lorsqu'il fait fait son mystérieux - tel un petit enfant qui aurait caché un objet dans sa main et nous lancerait "Devine !"-, Rubi FEREZ a un charisme tel qu'il désamorce instantanément tout bras de fer magicien-public quant au secret : la magie advient, tout simplement. *** À noter qu'il y avait un autre duo en compétition de micro-magie, les suisses Omini et Nico qui ont vendredi matin fait l'ouverture de la 3e et dernière session de la compétition close-up/magie de salon, avec un numéro extrêmement soigné, bien construit, où des balles éponges vertes sont des virus qui se multiplient et infectent un des magiciens : bâtonnets de test dans la narine, thermomètre, masque sanitaire, tous les accessoires employés sont parfaitement justifiés, la progression dramatique comme la maladie passe de l'un à l'autre très claire. Le thème choisi qui ne rappelle  guère de bons souvenirs à quiconque les a-t-il desservi ? Sans doute, mais plus globalement il parait assez net que ce jury était sur une ligne "la magie avant tout", et s'est montré globalement très peu sensible à toute mise en contexte narrative de la magie* du moins c'est comme cela que je le perçois (seul au palmarès Starman et son numéro de dépressif après une rupture amoureuse peut être vu comme une légère exception)  (je m'en vais relire à ce sujet la section de L'Arc en Ciel Magique où J.TAMARIZ analyse longuement le mélange magie et narration). *C'est cette même ligne très arrêtée du jury qui a sans doute, comme pour Omini et Nico, compliqué la tâche aux numéros de Air One, Bertrand MORA et Robin DEVILLE puisque chacun à leur manière assumait des partis pris narratifs justement très marqués, assortis d'un travail sur les personnages et sur le conflit dramatique qui en découle. Je repense à l'excellent "Conspirations" spectacle de mentalisme donné la saison dernière au LUCERNAIRE et qui proposait par sa mise en scène astucieuse, levant et rabaissant virtuellement l'invisible 4e mur au gré des effets, comment une magie fortement théâtralisée est possible. Chauvinisme en passant : au contraire des délégations italienne, allemande, bulgare ou autrichienne (olalala l'Autriche pitié) qui nous ont toutes infligés au moins un numéro irregardable, tous les candidats français en magie de salon et close-up qu'on en ait apprécié ou pas le  résultat final, leur parti-pris artistique, leurs effets magiques, témoignaient d'un travail de mise en scène, sans doute perfectible, mais avec au moins à chaque fois une recherche de quelque chose. On ne pouvait vraiment pas en dire autant donc de bien d'autres pays. *** Ces six jours furent intenses, passionants, et totalement épuisants : épuisants par ces montagnes russes émotionnelles quand on passe d'un numéro où du fond de son siège on se sent en total empathie avec l'artiste, on croiserait presque les doigts pour que le numéro tienne jusqu'au bout, on vibre et on craint, puis l'instant d’après on aimerait se terrer sous son siège tant le numéro proposé tourne à la débandade complète, le numéro s'étire, la confusion embrume les esprits, les applaudissements s'étiolent, la gêne s'installe. Épuisants aussi car intellectuellement c'est une sollicitation constante, chaque choix thématique, choix de mise en scène, de musique, d’accessoires, de chorégraphie, de texte suscitent une foule d'interrogation, d'idées, on imagine des alternatives, on reconnait un principe plus ou moins bien employé, on s'interroge sur un texte,  peu importe qu'on adhère ou pas, c'est un bouillonnement de créativité qui vous lessive, qui parfois frise l’excellence, parfois sombre dans des approximations difficilement recevable côté public, mais qui toujours exige une concentration soutenue s'il on veut analyser à fond chaque numéro- et par analyser j'entends aller au-delà du "oulalala il a flashé" ou des conjectures quant à la méthode employée (après, le 3e jour des session de close-up et magie de scène, vendredi donc 5e jour de la FISM, on ne cachera pas que c'était visiblement et surtout bruyamment 😉 difficile pour beaucoup de suivre encore la compétition tant la fatigue était grande) . Admiration aussi pour ceux, tous ceux, qui s'y collent :  que de mains qui tremblent, que de voix qui déraillent sous le coup de l'émotion, que de gestes techniques qui dérapent sous la pression, mais ils y sont allés quand même, dans l'espoir de créer un moment magique.  Chapeau. L'aspect compétition, délégation des pays, avait été ici même discuté avant la FISM : très franchement ces questions une fois qu'on est dedans s’envolent instantanément, l'ambiance fabuleuse qui se crée autour de la compétition, le plaisir de voir les équipes soutenir avec un chauvinisme bon enfant leurs différents candidats vous emporte-on a souvent la standing ovation facile, mais qu'importe c'est le jeu. Au contraire même l'idée d'avoir des équipes qui soutiennent les artistes dans tous les domaines, créatifs, techniques, et pourquoi pas psychologique - la pression est telle- paraît assez évidemment la voie à poursuivre et amplifier. *** Et zut ... ce matin -après un retour dans la nuit homérique de quelque sept heures depuis TURIN pour PARIS- je me suis surpris à fredonner "Abracadabra"... arghhhhhh Lady GAGA sort de ce corps...  
    • Merci pour cette précision. Je pensais que Dani concourrait uniquement en invention. Il reste dommage que dans la catégorie GI, on exige deux illusions différentes. Pas certain que des effets additionnels de magie générale suffisent avec une seule grande illusion. C’est du moins ce que l’on m’a expliqué à plusieurs reprises, mais peut-être les choses ont-elles changé ( ou mériteraient d’évoluer dans le cas contraire). 
    • Entre temps, j'ai eu un retour de @Pathy BADD qui a demandé à Peter DIN le vice président de la FISM et en charge des notations.  Sa réponse  Cela répond donc à ta question sur les 120 points 😜
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