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Publié le (modifié)
Ce que je trouve extrémiste moi c'est de ne voir que midi à sa porte sans comparer par rapport aux autres ou à l'évolution de la société.

parceque tu trouves que c'est une évolution ??

si tu es de ceux qui se contente de croire que les portables, internet et le gps sont une évolution !! technologique oui , mais à par cela ??

la plus part des gens pensent pourtant que l'on fait marche arrière

en réponse à Peter pour ne pas rechercher le post !

si ces tarifs à l'époque étaient une generalité !

quand tu bossais avec Carmen Bajot c'était les prix et nombre de numéro et de passages sur la période etc qu'elle imposait au croisière Paquet !

seulement une autre agence que je ne nommerai pas puisqu'elle existe encore a pris le marché en proposant 2 numéros par artiste , et la suite on la connait

idem pour les contrats à l'étranger c'était et c'est encore

entre 300 et 400 € par soir sur la base d'un mois minimum !!

Mais si je devais changer de métier et faire 39 h par semaine pour 1400 /1500 par mois je ne me ferai surrement pas [Censuré] à faire l'artiste en plus !

ça sera point final cette fois .

effectivement Peter pour les arbres de Noël nous sommes resté à 500 € en moyenne alors qu'il y a 15 ans on avait se prix , voir plus .

dernier post en ce qui me concerne , à moins que .........

je suis déja assez irrité par ceux qui ne peuvent pas poster sous leur propre identité !!

un peut facile !!!!!!!!!!

Modifié par Danilsen
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Membres les + Actifs

Publié le
10h11, mais je suis rentré à 4h00, pour cause de répêt afin de boucler pour ce w-e... Bon, ben là, administration ce matin, deux devis et cet après-midi préparation pour ce soirs à la Taverne médiévale... Bon je devrais bien trouver un moment pour boucler la promo de Provins et de la foire de Paris...

Ah tiens, une idée comme ça :

Le bon tarif ne serait-il pas quelque part entre ce que le client est prêt à débourser au maximum et ce que l'artiste est prêt à accepter au minimum ???

;) :grin:

Mon avis, n'est que mon avis, mais le restera toujours...

Fred SILHOUETTE

On n'a pas deux fois l'occasion de faire une bonne première impression. Lancelot

Publié le

Salaire du mois de mars, cachets et ASSEDIC compris : 2500 Euros !

Pensez-vous que je ne mérite pas mon salaire ?

Bien sûr Fred que tu mérites ton salaire...

Mais, juste pour relativiser un peu : en gagnant 2500,00 € par mois, tu fais partie des 10 % des français les mieux payés (oui, 90 % des salariés gagnent moins que ça... (source : INSEE 2004)).

Et je pense que dans ces 90 % de français qui gagnent moins bien leur vie, eux aussi se lèvent à 7h00, eux aussi ont des "coups de téléphone à passer" (sic), eux aussi ont des trajets à faire, etc.

Ce qui - parfois - me fait sourire, c'est que pour certains artistes, qui se réclament quand même majoritairement de gauche et anti-capitalistes, ils trouvent normal de faire partie des 10 % de français les plus privilégiés et ne voudraient surtout pas perdre ces privilèges...

Bref : si un petit entrepreneur gagne de l'argent (en créant des emplois et en apportant un service utile à ses clients), c'est maaaal ("à mort les patrons..."), mais si un artiste fait partie des 10 % des plus prévilégiés, là c'est normal... ("bah oui, c'est un aaaaaarrrrtisssste, meeeerde quoi...").

Publié le (modifié)
Salaire du mois de mars, cachets et ASSEDIC compris : 2500 Euros !

Pensez-vous que je ne mérite pas mon salaire ?

Bien sûr Fred que tu mérites ton salaire...

Mais, juste pour relativiser un peu : en gagnant 2500,00 € par mois, tu fais partie des 10 % des français les mieux payés (oui, 90 % des salariés gagnent moins que ça... (source : INSEE 2004)).

Et je pense que dans ces 90 % de français qui gagnent moins bien leur vie, eux aussi se lèvent à 7h00, eux aussi ont des "coups de téléphone à passer" (sic), eux aussi ont des trajets à faire, etc.

Ce qui - parfois - me fait sourire, c'est que pour certains artistes, qui se réclament quand même majoritairement de gauche et anti-capitalistes, ils trouvent normal de faire partie des 10 % de français les plus privilégiés et ne voudraient surtout pas perdre ces privilèges...

Bref : si un petit entrepreneur gagne de l'argent (en créant des emplois et en apportant un service utile à ses clients), c'est maaaal ("à mort les patrons..."), mais si un artiste fait partie des 10 % des plus prévilégiés, là c'est normal... ("bah oui, c'est un aaaaaarrrrtisssste, meeeerde quoi...").

Lorsque j'ai écris ce post, ce n'était absolument pas dans l'optique de me plaindre de mon sort car je suis parfaitement conscient d'avoir la chance de pouvoir faire le boulot que j'aime . C'était simplement pour recadrer un peu et montrer qu'être artiste, c'était pas glander dans son canapé toute la journée en attendant un hypothétique coup de téléphone de quelqu'un qui aurait entendu parler de vous complètement par hasard ! J'ai le sentiment que beaucoup trop de gens ont cette image d'aaaaaarrrrtisssste de meeeerde quoi... !

Tu avais peut-être raison Peter... :crazy:

Modifié par Fred SILHOUETTE

Mon avis, n'est que mon avis, mais le restera toujours...

Fred SILHOUETTE

On n'a pas deux fois l'occasion de faire une bonne première impression. Lancelot

Publié le (modifié)
Ce qui - parfois - me fait sourire, c'est que pour certains artistes, qui se réclament quand même majoritairement de gauche et anti-capitalistes, ils trouvent normal de faire partie des 10 % de français les plus privilégiés et ne voudraient surtout pas perdre ces privilèges...

Bref : si un petit entrepreneur gagne de l'argent (en créant des emplois et en apportant un service utile à ses clients), c'est maaaal ("à mort les patrons..."), mais si un artiste fait partie des 10 % des plus prévilégiés, là c'est normal... ("bah oui, c'est un aaaaaarrrrtisssste, meeeerde quoi...").

C'est toujours un plaisir de te lire Frantz...

Quel bonheur de lire un peu de vérité dans ce monde virtuel...

Merci à toi...

:)

Modifié par Thomas THIÉBAUT
Publié le

Lorsque j'ai écris ce post, ce n'était absolument pas dans l'optique de me plaindre de mon sort car je suis parfaitement conscient d'avoir la chance de pouvoir faire le boulot que j'aime .

Je l'avais bien compris comme ça... ;) (Et mon message n'était pas une critique du tien... Je suis parti du chiffre concret que tu donnes pour rebondir sur la discussion et relativiser un peu les chiffres que certains lancent à tout va...)

(Et, pour le cas où certains en douteraient : j'aime et je respecte le plus profondément du monde les Artistes (mais je ne considère pas qu'il suffise de savoir faire une levée-double pour être un artiste...))

C'était simplement pour recadrer un peu et montrer qu'être artiste, c'était pas glander dans son canapé toute la journée en attendant un hypothétique coup de téléphone de quelqu'un qui aurait entendu parler de vous complètement par hasard !

Nous sommes bien d'accord... Ce n'est pas plus facile d'être un (bon) artiste que n'importe quoi d'autre... Eh oui, c'est un vrai métier...

Mais, ce n'est pas non plus plus difficile que pas mal d'autres choses... (Pour reprendre une conversation d'il y a quelques mois, je ne trouve pas que c'est "courageux" d'être artiste... C'est un choix (et c'est déjà un grand privilège que d'avoir pu faire ce choix), c'est un métier avec ses contraintes et ses avantages... Comme tous les autres métiers... ;))

Et pour revenir dans le sujet de départ : est-ce que le fait que ma belle-soeur ait chanté une chanson à la fête de Saint-Jean de Pouzioux-la-Jarrie (salut Nico... ;)) pour un cachet de 100,00 € fait baisser les cachets de Madona ?... Je ne le crois pas... (Je vous laisse faire le parallèle avec la magie...)

(Et bonjour à Jimi-Pascal au passage !... ;))

Publié le

je suis bien d'accord que les artistes font partis d'un minimum de privilégiés !

mais seulement quand ils ont du travail régulièrement !

sinon ils rejoignent la liste de travailleurs ayant un emploi précaire.

En tout cas dans ce métier la chose la plus appréciable c'est la liberté !!

L'avantage que nous avons par raport à d'autres c'est que nous sommes habitués à avoir des CDD , à travailler partout tant en France qu'a l'étranger et ce du jour au lendemain ,

Ce que beaucoup de gens refusent ou ne peuvent tout simplement pas , quitter leur region , etc pour aller à l'autre bout de la France .

Publié le

Ouf et bien merci Frantz, je me sens un peu moins seul sur ce que j'essayais de faire passer.

150 % dac avec toi !

Et quant à "surtout pas perdre ces privilèges" comme tu dis, je crois qu'effectivement Danilsen a un peu de mal avec cette notion.

Pour Danilsen justement:

mais quand on bosse pour des soirées évenementielles ou les gens n'hesitent pas à mettres des fortunes pour le traiteurs, le lieu etc , je ne vois pas pourquoi l'artiste passerait en dernier !

Je n'ai jamais là non plus dis et pensé ça.

Le cas précédemment décrit de la nana pas trop fortunée qui veut offrir un petit spectacle à son fils de 5 ans par le biais d'un étudiant, là y'a pas de lieu, traiteur, DJ avant... ça n'a rien àvoir et c'est bien ce que je disais, faut pas tout mélanger.

parceque tu trouves que c'est une évolution ??

Ahlala, hey Evolution ne veut pas dire amélioration, évolution veut dire que des choses changent parfois en bien, parfois en mal.

je suis bien d'accord que les artistes font partis d'un minimum de privilégiés !

mais seulement quand ils ont du travail régulièrement !

Oui d'accord, mais encore faut-il se bouger et se démener comme l'explique Fred, comme il dit: "c'est pas glander dans son canapé toute la journée en attendant un hypothétique coup de téléphone", et je rajouterais pour poursuivre sa phrase:

coup de téléphone qui garde mes privilèges et qui m'envoie me faire 15 000 balles pour 15 jours pour 20 minutes de boulot dans le contexte d'une croisière.....

Maintenant que les choses soient bien claires, Danilsen, je n'ai strictement mais alors strictement rien contre toi, on discute d'un truc c'est tout comme on le ferait autour d'un café, et à fortiori simplement d'un tarif excessif, une conjoncture actuelle etc... c'est tout, il n'y a pas d'irrespect etc... salutations amicales réelles.

Husky

Ps: Combien faut-il réunir au minimum de personnes à Pouzioux la Jarrie pour être à peu sûr d'en rencontrer au moins deux qui puissent penser à peu près la même chose que toi quant à ta belle soeur et Madonna ? (Private joke pour Frantz)

Publié le

Oui d'accord, mais encore faut-il se bouger et se démener comme l'explique Fred, comme il dit: "c'est pas glander dans son canapé toute la journée en attendant un hypothétique coup de téléphone", et je rajouterais pour poursuivre sa phrase:

coup de téléphone qui garde mes privilèges et qui m'envoie me faire 15 000 balles pour 15 jours pour 20 minutes de boulot dans le contexte d'une croisière.....

Maintenant que les choses soient bien claires, Danilsen, je n'ai strictement mais alors strictement rien contre toi, on discute d'un truc c'est tout comme on le ferait autour d'un café, et à fortiori simplement d'un tarif excessif, une conjoncture actuelle etc... c'est tout, il n'y a pas d'irrespect etc... salutations amicales réelles.

Mais je n'ai jamais pensé non plus que tu avais quelques choses contre moi !!

cela dit il est bien agréable de glander en attendant que le tel sonne !! mais pas trop longtemps non plus !

car je l'avoue moi je suis un peut glandeur , j'assume et ça ne me déplait pas !! :)

Publié le

;) Ok cool alors, mais comme tons et propos n'étaient pas très piano piano...

Quant au coup de fil, moi je me demande ce que ça donne en termes de probabilités pour qu'il arrive ?

Faut certainement avoir un carnet d'adresses pros ultra bien rempli, gonflé, dont le cuir craquelle amoureusement sous la pression des années et des élastiques qui font tenir tout le machin...

Bref un carnet d'adresses comme j'imagine être celui de Mercier... ;)

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    • A défaut, il te suffit de présenter n'importe quelle routine de ton répertoire à tes spectateurs pour que ceux-ci puissent expliquer par la suite qu'ils ont vu un tour de Pierre (et à une lettre près, on n'est pas si loin de la demande initiale. Sans que cela ne te coûte un centime. Merci qui 😜 ?)
    • Derniers souvenirs partagés ici de cette FISM 2025 avec le 1er prix de micro-magie et Grand Prix FISM de Close-Up. *** Et puis le mercredi 16 IBUKI paru en scène, plia son foulard et avec lui la compétition de micro-magie. Ce n’était que la première session sur les trois de la compétition mais il n’y avait guère de doute qu’IBUKI serait au palmarès. La rumeur se répand rapidement comme souvent dans ce type d’événement. Le soir même coincé dans un bus avec la délégation russe qui avait loupé le passage du japonais les voilà qui m’assaillent de questions sur son numéro, car leur propre candidat, Vova, va devoir en découdre avec le magicien japonais. *** Description pour qui veut : IBUKI apparaît debout derrière sa table : sur celle-ci un tapis de close-up relevé à 45° vers le public et où se déroulera l’essentiel de la routine. Mais pas son introduction. Le magicien japonais sanglé dans une large veste de costume (couleur entre pêche et crème, mais pas noir, surtout pas noir), fermée sur le devant par quatre gros boutons, commence par poser alternativement ses mains sur des paires de boutons qui se téléportent magiquement jusqu’à se regrouper tous les quatre dans le coin supérieur gauche (vue du public) de son pan de veste.   Cousus là, tous les quatre.   Restés jusque-là bouche cousue, les premiers glapissements de surprise des spectateurs se font entendre dans la salle. Ce n’est que le début. *** Sur cette introduction : Les trois premiers effets de téléportation se produisent dans un plan vertical, sur la veste même d’IBUKI : il s’assure ainsi de l’excellente visibilité de cet effet de Matrix, effet redoublé d’une impossibilité matérielle : non seulement les boutons voyagent magiquement, mais avec eux leurs coutures aussi (sur cette impossibilité matérielle qui redouble le seul effet de téléportation, on pense par exemple à la Matrix avec des clous plantés dans une planche de Michael WEBER). Le contraste entre la couleur très claire du tissu et les boutons sombres participe de cette parfaite visibilité de l’effet - en plus d’éliminer certaines explications potentielles au tour. Et comme le montrera le reste de sa routine la visibilité des effets a été clairement un des problèmes qu’a eu à résoudre IBUKI.    IBUKI aurait pu faire le choix inverse : démarrer par les boutons regroupés puis les remettre magiquement à leur bonne place ; cela aurait fait sens si la routine avait été contextualisée : IBUKI aurait alors « réparé » magiquement la malfaçon initiale de sa veste. Mais ici pas de contexte, IBUKI préfère nous laisser sur l’image incongrue de cette veste aux boutons drôlement regroupés (d’ailleurs on a pu croiser dans les allées de la FISM IBUKI tout au long de ces six jours avec sa veste et ses drôles de boutons, conscient de cette image emblématique, cette image signature). En plus, en terminant avec les boutons regroupés là où ils ne servent plus à rien, quoi de plus naturel que de les découdre avec un petit ciseau de couturière.   La spectatrice (sans introduction formelle) assise à droite de la table se voit tendre les ciseaux et découd elle-même le 4e et dernier bouton (cette spectatrice jouera un rôle clef dans la suite de la mise en scène).    Enfin cette introduction instaure aussi l’émotion magique du reste de la routine : à savoir la surprise. « Les boutons ont voyagé...mais attendez un peu, surprise, ils sont bel et bien cousus ». D’ailleurs la première surprise de la suite du numéro sera que le « pouvoir » d’IBUKI ne va pas être tant la téléportation que de coudre entre eux magiquement et à volonté toutes sortes d’objets. *** Fin de l’introduction. Un foulard quadrillé est déplié sur le tapis incliné, les quatre boutons tout juste défaits de la veste sont chacun posés à un des quatre angles et à partir de là, et bien disons que plus rien ne va se passer comme prévu. Plutôt que de déflorer la suite de la routine deux remarques.  La visibilité : IBUKI a donc un problème : il va magiquement coudre entre eux des objets préalablement montrés « libres » les uns des autres…mais voilà : des coutures c’est bien peu visible de loin. La mise en scène de la routine pallie cette difficulté majeure de plusieurs façons : o   Quand il le peut IBUKI profite du contraste bien visible de loin du fil de couture blanc magiquement apparu sur certains objets noirs en montrant bien ceux-ci...sous toutes les coutures, avant et arrière. o   IBUKI va à plusieurs reprises basculer ses accessoires du plan incliné du tapis de close-up vers le plan vertical du début. Cela rend palpable les coutures même aux spectateurs les plus éloignés qui font physiquement l’expérience qu’en dépit de la gravité des objets restent désormais inexplicablement fixés, car cousus entre eux. o   À l’appui du mot « cousu » qu’il vient de prononcer, IBUKI mime (et ce mime a une autre raison d’être - voir ci-dessous, les mots) par de larges gestes de sa main droite, en vagues montantes et descendantes, l’acte même de l’aiguille qui coud, communiquant là encore pratiquement physiquement à tous les spectateurs l’expérience du fil qui transperce les objets pour les unir – ce qui renforce encore au passage la totale impossibilité de son effet magique. o   La spectatrice est elle aussi mise à contribution comme témoin-relais de l’ensemble du public : invitée à toucher les coutures, à découdre, à manipuler les boutons libres l’instant d’avant puis soudainement cousus sous sa propre paume ; jusqu’au tout dernier geste d’IBUKI envers cette spectatrice, geste qu’on ne révélera pas ici, mais qui a fait fondre les derniers neurones des spectateurs et du jury.            Obtenir une standing ovation de quelque 2200 spectateurs dans une salle dont il a été suffisamment dit qu’avec son sol plat elle offrait une piètre visibilité, et ce avec quatre boutons et un foulard, prouve combien cette mise en scène est efficace.  Les mots. Pas de dramatisation de l’effet via un contexte, pas de personnage autre d’IBUKI lui-même, un côté gendre idéal un rien timide engoncé dans son costume, posé au début, puis qui s’anime de plus en plus au gré du crescendo des effets. Le texte : réduit au possible ; en fait il va tout entier tourner autour d’un calembour assez sot (si j’ose dire) : les différentes acceptions en anglais du son [soʊ], de « tellement » (so), à « coudre » (saw), en passant par « vu » (saw). Mais ce jeu de mots à première vue bêta contribue à la montée en émotion de toute la routine. Et on l’a dit l’émotion visée est la surprise, aussi chaque séquence se déroule selon : o   Exposition de la situation initiale : les objets sont clairement séparés. o   La magie se produit en douce, sans incantation, ni geste magique. o   IBUKI prononce le son [soʊ] et on découvre stupéfait que l’effet n’est pas nécessairement celui attendu (une téléportation), mais qu’une nouvelle couture est apparue, et jamais là où on l’aurait imaginée. Le son [soʊ] n’a pas la valeur d’un abracadabra (car quand il est prononcé la magie est déjà advenue), mais il en conserve la valeur rythmique de leitmotiv en marquant le début de la phase de révélation de l’état final : dès qu’IBUKI se montre ravi que quelque chose de « so impossible » s’est produit (mime à l’appui de la couture pour souligner le piètre calembour so/saw) on frémit : on n’a rien vu et pourtant une nouvelle couture a surgi là où on ne l’attendait pas. La tension entre la naïveté assumée du jeu de mot qui nous nargue d’une part, et notre totale incompréhension du « truc » d’autre part, décuple alors l’émotion magique ressentie. *** Un dernier détail. Deux fois j’ai vu IBUKI (en compétition et dans le gala des gagnants) et deux fois à un certain moment de la routine alors qu’il se saisit du bouton le plus près de lui à sa gauche, le foulard amidonné reste malencontreusement (?) dressé à la verticale. Notre « taureau de la raison » (TAMARIZ) se rue sur ce pli accidentel : IBUKI ne profite-t-il pas d’un pli pas si fortuit pour y dissimuler un bouton resté en place et dont il n’a que simulé la prise ? L’instant suivant remarquant le désordre de son foulard IBUKI le saisit par deux coins, le claque pour le redéposer bien à plat sur le tapis…et anéantir au passage notre hypothèse : aucun bouton où nous le soupçonnions. L’art de la fausse piste, du red herring, est un art du tact : trop subtil, le leurre n’est même pas remarqué ; grossier, le spectateur flaire l’intention délibérée du magicien de l’égarer et se rebiffe. J’ignore si ce pli, bien vertical, bien visible était ou non une maladresse par deux fois réellement malencontreuse (improbable à ce niveau de compétition, d’autant que la chorégraphie d’IBUKI est impeccable partout ailleurs), j’ignore si ce minuscule « incident » du pi de trop a donc quoi que ce soit de réfléchi, d’intentionnel (voir même de nécessaire à la méthode), mais si tel est le cas, comme je le soupçonne, faire d’un faux pli un vrai contrôle de notre attention aura suffi à me ravir.    
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