Effectivement Dimitry, le Si Stebbins, comme le Osterlind, permettent de CALCULER l'identité d'une carte, en connaissant la précédente.
A mon avis personnel, CALCULER dans un chapelet n'est jamais qu'un remplacement de la mémoire (Mimosa, Aronson et Tamariz le disent également). Imaginez qu’au lieu de simplement vous rappeler votre âge, vous soyez obligé de le calculer en fonction de votre date de naissance !
Le calcul du Si Stebbins est très simple (+3 sur la valeur, et on change de famille en suivant l'ordre PCTK ou TCPK). Il est utilisé par beaucoup de magiciens. Il a l'énorme inconvénient, à mes yeux, de ne pas du tout avoir l'air d'un jeu mélangé (les cartes sont alternées PCTK ; de plus, vous trouverez toujours la valeur X à côté de la valeur Y - par exemple, tous les 4 sont juste après des as, tous les 8 sont juste après les 5, etc).
Le calcul du Osterlind est un peu plus compliqué. Peu répandu chez les magiciens. Il a l’avantage de vraiment avoir l’air mélangé (familles désordonnées, valeurs aussi). Mais encore une fois, si c’est juste pour déduire le nom d’une carte à partir de la carte précédente, c’est beaucoup trop compliqué.
[Je précise que je n’ai pas toujours été de cet avis. J’ai traduit en français l’explication du chapelet Osterlind, ce qui m’a demandé pas mal de travail. Après un tel investissement personnel, il est toujours difficile de garder le recul nécessaire sur le sujet. C’est Frantz qui m’a « sauvé » en m’expliquant les défauts du Osterlind ; maintenant, ça va mieux, je suis guéri, j’ai créé mon propre chapelet. Néanmoins, je vous recommande la lecture du livret dans lequel Richard Osterlind explique son chapelet ; vous y trouverez de bonnes idées et utilisations.]
Donc, je ne dirais pas que le Si Stebbins est mieux que le Osterlind. Je dirais plutôt qu’ils sont tous les deux très peu pratiques (voir raisons évoquées plus haut). Rien que pour alourdir leur cas, précisons qu’ils ne proposent absolument rien d’autre que « je connais une carte, donc je déduis la suivante » *, qui est la fonction principale d’un chapelet, mais qui n’est pas suffisante pour faire un très bon chapelet (Mnemonica, Aronson, …).
* Ceux qui connaissent le Si Stebbins savent que l’on peut également calculer la position de n’importe quelle carte, et inversement. Mais là encore, la liaison carte-position repose sur un calcul ; calcul qui peut être remplacé par la mémoire, de manière beaucoup plus efficace.