A l'inverse toute entente tarifaire sur le territoire Français est interdit par la loi, il s’agit de ce qu’on appelle une entente concurrentielle et c’est proscrit, chacun est libre d'appliquer son tarif, qu'un magicien ou un dj décide de se vendre 150, 250 ou 1500 euros est son droit le plus stricte dès lors que les choses sont faites dans les règles.
Qui a dit qu'il fallait pour faire cette profession travailler peu et gagner beaucoup??? Faut-il faire 2 dates par mois à 750 euros et vivre le reste du temps des Assedic ou être moins cher et faire plus de dates? Le plaisir d'un magicien n'est-il pas d'être le plus souvent possible en représentation? Et pour cela ne doit-il pas être accessible à toutes les bourses? Un salarié du privé gagne en moyenne 80 euros brut par jours il travaille 8 heures par jours 5 jours par semaine avec 5 semaines de congés payés et suivant les boites peut être des rtt... Certes il faut du temps dégagé aux artistes pour préparer leur spectacle et maintenir leurs compétences, mais…. On peut toujours se plaindre de son sort, on peut toujours regarder ailleurs et mettre les tords sur le voisin… Mais quelle perte de temps, temps si précieux à qualifier un spectacle de nouveaux numéros, ou développer d’avantage sa clientèle.
Combien de magiciens qui vendent leurs trucs et tours sur nos congrès et autres évènements magique déclarent leurs ventes, payent de la TVA et des charges sur les ventes… Qu’est ce qu’on fait on les dénonce ??? Et après l’étape suivante ? On revient en 1940 ?? On monte une milice magicienne ? La délation dans un pays des droits de l’homme n’est pas une solution pérenne, nous sommes dans un pays laïc, de libre expression, chacun doit simplement balayer devant sa porte et non celles des autres.
Le caché minimum d’un artiste aujourd’hui est de 90 € brut équivaut à 70,20 € net + 19,80€ de charges salariales + 46,86 de charges patronales soit un cachet minimum chargé à 136,86 € et ce, pour une valeur de 8 heures travaillées hors VHR. L’artiste se vendant ou souhaitant se vendre 150 euros s’il est déclaré est donc dans les clous.
Peut-être aussi serait-il temps de reclasser les professions artistiques quant au statut d’intermittence. Un animateur de mariage ou disco mobile est-il réellement un artiste ? Y a-t-il une fibre et une démarche artistique à enchainer des disques ou mieux comme malheureusement souvent constaté des mp3 téléchargés (légalement bien sûr)… avec une version craquée d’un logiciel de mix ? A-t-il besoin des mêmes statuts d’intermittence que l’artiste qui prépare un spectacle d’une heure avec une mise en scène, des costumes des décors…. ?
Pour conclure à mon sens, il ne doit pas y avoir dans aucune profession d'entente tarifaire dès lors qu’on est dans la légalité déclaré et en règle, car à l'inverse ce genre de pratique tuerait bon nombre de petites prestations et forme à long terme des situations monopolistiques qui ne sont pas bonnes. Il doit y avoir un juste prix, un juste tarif et ce dernier doit simplement refléter la demande d'un client, ses possibilités financières, et surtout ne pas oublier la conjoncture économique. Je suis d'accord avec Bruno si un client n'est pas prêt à payer une prestation admettons et ce n'est qu'on exemple 500 euros, c'est qu'il n'en n'a pas les moyens et par conséquent l'artiste qui se propose à ce tarif-là ne sera pas retenu dans tous les cas. Il n'y a donc pas de 'concurrence déloyale' mais peut être simplement que les années bonheur et les poules aux œufs d'or sont simplement derrière nous... Dans tous les cas les charges liées aujourd’hui à une structure qui organise une manifestation culturelle et qui ne reçoit pas de subvention sont beaucoup trop lourdes un exemple parmi d’autres saviez-vous que sur une billetterie de spectacle de magie une taxe par fiscale est prélevée pour être solidaire avec la musique Jazz, non mais où va-t-on ? Les structures croulent sous les charges, la masse salariale artistique et technique est très lourde financièrement et le spectacle vivant se meurt sans subventions. Des artistes grugent, des structures grugent et ceux qui sont en règles rament !!! Mais pour autant la solution n’est pas à essayer de tuer l’autre… Et encore faut-il être blanc comme neige. Personnellement je préfère me battre en développant artistiquement des choses nouvelles qu’en passant mon temps à espionner les autres, pire à les dénoncer.
Rappelons que le spectacle vivant fait partie des loisirs, que ce soit pour les particuliers qui organisent un évènement ou même dans les entreprises qui se font un one shot évènementiel. il est bien évident aussi que les budgets ne sont plus ce qu'ils étaient.