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bertrand

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Tout ce qui a été publié par bertrand

  1. Le seul point positif de la conférence des deux zombies : j’ai rencontré des gens sympas. Pour le reste, tout est basé sur des fioritures. Ça se sent, on sent la manip, la contraction (surtout lors d’un contrôle en étalant sur table). Il y a eu pas mal de ratage aussi. Ah si, il y a eu un peu d’amusement : lorsqu’un des deux zombies à rater entre 10 et 15 fois d’affilée sont F à l’effeuillage en disant que normalement ça réussit à tous les coups. Pour le reste, la conférence était courte (heureusement). Il n’y a eu aucune présentation, aucun aspect magique, absolument rien. Tout ce qui a été montré peut être fait plus naturellement, de manière plus simple, en demandant moins de tension et en produisant plus de magie. J’attendais avec impatience la fin de la conférence. C’est la première fois que ça m’arrive. Conclusion : maximum une ou deux idées intéressantes. Conférence tupperware lamentable.
  2. Tu n'as pas compris ce que c'est qu'est la magie. Tu ne seras jamais magicien : tu es un "faiseur d'énigme"', un "lanceur de défis", un "ma mienne est plus grosse que la votre".... PAS un magicien. Tu es à la magie ce qu'est une mémère qui "brode" un canevas d'un "très beau daim mourant sous le soleil couchant" est à la peinture. Bien possible. Je n'en sais rien et ne m'interroge nullement sur la question. Je ne suis pas assez égocentrique pour me regarder dans un miroir et me dire "es-tu un artiste ?". Et je pense que les autres se foutent de savoir si je suis un "artiste" ou pas. Je m'amuse en faisant ce que j’aime. Et en général cela plait aux autres. Alors pourquoi penser à « MOI » ? Pourquoi vouloir être un artiste ou me demander si je le suis… Je fais, je m’amuse et cela plait. Point.
  3. Etre magicien est effectivement un simple passe-temps. Etre magicien ne signifie pas être un artiste. Certains magiciens sont des artistes. Nuance.
  4. La magie n'est pas de l'art. Elle PEUT l'être. Et tous ici ne cherchent pas à être un artiste, ni à faire de l'art. Pour certain c'est juste un passe-temps. Pour d'autre c'est un job Et d'autres espèrent faire (ou font) de l'art.
  5. On pourrait également dire que dans la population, il y a 99 % de non scatologistes et 1 % de scatologistes Et que dans ce cas, il n’y a pas de quoi être particulièrement fier de ne pas ressembler aux autres Il arrive parfois qu’une petite minorité de personne aient raison, contre une grande majorité. Mais ce n’est pas une généralité.
  6. Mon top 3 : - Triumph - Carte au portefeuille - Carte déchirée et reconstituée (Jhon Lovick, Daniel Garcia ou Yves Doumergue) Pour le reste Woody n'a pas tort : Au lieu de répondre, quasiment systématiquement sur VM, les mêmes personnes vous expliquent pourquoi votre question n'a aucun sens, pourquoi vous ne devriez pas poster cette question, pourquoi ils ne peuvent pas vous répondre. Par la même occasion, ils essayent de bien vous faire saisir que vous n'avez rien compris à la magie et eux oui... Ne soyons pas de mauvaise foi en utilisant sans cesse des réponses "relativistes" : cela dépend de l'instant, du moment, de mes hormones.... Forcément, il y a des routines que l'on adore qui sont impossibles à réaliser dans certaines circonstances. Et dans ces circonstances, nous préfèrerons faire d'autre routines. Qui ne sait pas ça ? Alors à quoi bon en faire état ? Il n'en reste pas moins que dans l'absolu, il y a des routines que nous préférons. Même si nous ne savons pas toujours, voire pas souvent les réaliser ! L'auteur de la question a utilisé les termes malheureux de "top 3". Et alors ? Ne soyez pas de mauvaise foi. Cela ne change rien au fond de sa question. Rien ne vous empêche de citer 4, 5, 6.... routines. Je suis d'accord avec Woody, il n'y a que sur VM que l'on voit cela. C'est que, malheureusement, en France, le moindre pilier de comptoir, croît être un grand philosophe. Alors, nous qui sommes si intelligent, nous devons condescendre à répondre à d’aussi vaines questions.
  7. Lancelot, tu es un peu sec là. Il est jeune. Et il a vu David Stone qui lui conseillait de faire cela... Peut-être aussi, veut-il juste trouver de quoi payer ses bicycles... Personnellement, je trouve aussi que faire un tour avec un billet pour avoir un pourboir est un peu mesquin. Et puis cela se sent... Mais il y en a qui en ont besoin peut-être. Et encore une fois il est jeune, et il a vu un pro qui conseille de le faire...
  8. Ça existe une chop cup avec une trappe intégrée qui lâche automatiquement un citron ? Je plaisante…je plaisante lol
  9. " Il ne faut donc pas forcément acheter tout et n'importe quoi... Mais on peut échanger des avis sans forcément révéler tous les secrets... Dans une activité comme la nôtre, cela me paraît être la moindre des choses... " Le secret... je me sens tenu au secret envers un profane mais pas lorsque je parle à un magicien (sauf lorsque quelqu’un m’enseigne quelque chose d’inédit et me demande de garder le secret même par rapport aux autres magiciens). Par contre, aucune boutique ne m'a jamais demandé quoi que ce soit avant d'accepter de me vendre quoi que ce soit. Or avec internet, n'importe qui peut acheter bien plus facilement qu'avant. A mon avis, c'est plus du débinage que le cas où des magiciens qui s'informent mutuellement sur le contenu ou le fonctionnement de leurs achats. C'est pour cela que je pense que le "secret" et la notion de "débinage" sur internet ont bon dos. Il me semble qu'il s'agit plus de protéger les affaires des boutiques que de protéger l’accès aux secrets de notre discipline. Je peux comprendre que les boutiques désirent protéger leurs affaires. Entendons nous bien. C’est parfaitement logique et compréhensible. Mais je trouve illogique d’utiliser les notions de secret et d’accusation de débinage à cette fin. Et n’étant pas nous-mêmes commerçants en articles de magie (en tous cas pour la majorité d’entre-nous), mais plutôt d’une certaine manière et dans une certaine mesure « consommateurs », je trouve qu’il ne nous appartient pas de nous censurer volontairement dans le but de préserver l’intérêt des commerçants. Maintenant, il existe aussi le problème qu’internet est un moyen de communication de masse : Ce qui est dit dans la salle d’un club de magie a beaucoup moins d’impact que ce qui est dit sur internet et peut être vu et revu des millions de fois… C’est la raison pour laquelle j’essaye de ne jamais décrire le fonctionnement d’un tour que j’ai acheté publiquement sur un forum, mais je ne manque jamais de le faire par mail privé lorsqu’ on me le demande.
  10. Il est possible qu'il essaye de le construire lui-même. Mais on ne peut pas partir systématiquement de cette idée. En outre, il n’a qu’à essayer de construire intercessor lol Il risque plus d’attraper le tétanos en se blessant que d’obtenir quelque chose de vaguement valable. Et enfin, « le truc » ne fait pas tout. Si même, il le construisait, tout n’est pas dans le « truc ». Lorsque tu achètes un tour, tu reçois souvent également des idées de présentation, des subtilités psychologiques, etc. En résume : - je pense qu’on ne peut pas partir de l’idée préconçue que cette personne va construire le gimmick en question elle-même. Tout le monde n’est pas ingénieux, tout le monde n’est pas bricoleur et tout le monde n’est pas malhonnête - Si elle le construisait, elle n’aurait de toute façon ni la même qualité, ni toutes les informations complètes relative à celui-ci Bien sûr, si malgré tout elle le fait, cela serait dommage pour le concepteur. Mais cela relève de la responsabilité de la personne que vous avez informée en bonne conscience. Chacun est devant sa propre morale. De plus, comme je le disais, on ne peut présager que cette personne va construire le tour elle-même. Et de toute façon, ça ne sera jamais le même tour, aussi bien conçu, avec tous les conseils, etc. Une chose est certaine : plus informé, je n’aurais pas acheté certains gimmicks, et j’en aurais probablement acheté d’autres que je n’ai pas acheté. Un ami m’a informé du principe d’interlace. J’en ai déduit que cela me convenait fort bien. Mais je vais l’acheter et non le construire. De toute façon, je perdrais trop de temps à chercher le matériel vraiment adéquat et peaufiner les petits détails…
  11. Je ne débats débat pas tellement du mercantilisme, mais plutôt du fait que le « débinage » a bon dos. Par ailleurs, il n’y a pas que la question des gimmicks. Il y a énormément de livres et de DVD aussi. Etant donné que chacun a sa personnalité, se sent plus à l’aise avec telle ou telle technique, préfère tel ou tel style de magie, n’est pas convaincu par tel ou tel tour… il faut lire / visionner énormément pour trouver UN tour. C’est la même problématique que les gimmicks : la qualité me semble diminuer. De plus en plus d’opuscules « vides », des DVD réalisés dans des chambres à coucher, dans des hagards, etc. avec un contenu léger et des prises de vue qui laisse à désirer. Par contre, la qualité de l’image est améliorée par rapport à jadis (caméra numérique oblige) Donc, le problème ne concerne pas que les gimmicks. Le phénomène est également lié aux nouvelles technologies : il est de plus en plus facile et rapide d’écrire un e-book(let), les caméras numériques courent les rues, on peut facilement mettre sur pied un site, un blog, promouvoir sur des forums pour vendre… Et on touche un beaucoup plus grand nombre de personnes que celles constituant véritablement la communauté magique. Internet est donc une des raisons de l’élargissement du nombre de produits à vendre. Les boutiques profitent d’internet. Par contre, essaye par exemple d’expliquer à quelqu’un sur ce forum le fonctionnement d’un gimmick afin que cette personne puisse l’acheter ou non en connaissance de cause… On va rapidement te tomber sur le râble en t’accusant hypocritement de faire du débinage ! sic. Alors que toutes les boutiques vendent tout et n’importe quoi à n’importe à la moindre occasion, sans de demander si leurs clients sont magiciens ou pas… En résumé, la communication entre nous du « contenu » des tours, gimmicks, etc. qui nous permettrait de faire des achats plus judicieux est directement taxé de « débinage » sous prétexte que n’importe qui peut avoir accès à ce qui est dit sur internet, tandis les boutiques profite de ce même media (internet) pour vendre tout à n’importe qui…et donc débiner d’une certaine manière. Internet est une des causes de l’inflation du nombre des gadgets, gimmicks, vidéo, livret. Mais internet aurait également dû être un moyen de faire des achats plus judicieux et moins nombreux. Or, ce n’est pas le cas. Il semble qu’internet ne puisse être utilisé comme moyen de communication que lorsqu’il s’agit de favoriser les commerçants. Encore dernièrement, quelqu’un s’interrogeait sur l’intercessor (mais cela aurait pu être ultracinese, proflite, ou au autre gimmick) et on finit par lui répondre « achète le, tu sauras »… Or, si cet personne avait une idée claire du fonctionnement de ce gimmick, elle serait plus à même de l’acheter ou non en connaissance de cause.
  12. D'accord avec toi Woody. Mais ce que tu constates s'appelle simplement du mercantilisme. Ce qui est dommage, c'est qu'il est difficile de trouver dans cette masse de tour commercialisé, ce qui vaut la peine. Car certains, probablement une petite minorité en valent la peine. Or, les commerçants, et les créateurs de tours, n'ont pas intérêts à ce que le marché soit "transparent". Ils préfèrent de vendre 10 crasses et quelque chose de convenable, plutôt que directement un article convenable. Il y a forcément des "articles" plus convenable que d'autres : regarde, tout le bien dit, à juste titre sur steam par rapport à d'autres articles ! Or, hormis dans certains cas, il est très difficile de savoir si quelque chose va te convenir. Tu dois acheter les yeux fermés. Dès que tu parles du fonctionnement d'un tour, on te tombe dessus en disant que tu fais du "débinage". On utilise ce terme trop facilement : le débinage, ne concerne que le fait de révéler le fonctionnement d'un tour à un profane. Et non d'échanger des informations entre passionnés de magie ou magiciens. Un ami a acheté Ultracinese et m'a expliqué le principe. J'en ai déduit que si je l'achetais, je ne l'utiliserai jamais. Donc je ne l'ai pas acheté. Si je n'avais pas eu l'info, peut être que j'aurais craqué pour quelque chose d'inutile pour moi ! Par contre je ne regrette pas steam, exit, sympathetink. Forcément, si les gens étaient mieux informés, ils achèteraient moins. Et en tous cas, des choses qui les décevraient moins, qui leur correspondraient plus, et qu'ils utiliseraient plus souvent... que cela nuise ou pas aux boutiques de magie. Je crois que c'est une des clefs du mercantilisme magique.
  13. On finit clean avec cette effet ? Chute : ce fait de réaliser un tour sans gimmick, peut certainement te procurer une satisfaction personnelle ou un certain mérite mais cela ne change rien quant à la qualité de ta prestation. Un effet n'est pas meilleur car il est plus difficile à réaliser qu'avec un gimmick. Le reste est une histoire de goût, de personne, de présentation, etc. Bien sûr, certains pensent que tous est dans le gimmick, c'est le problème. Mais c'est un autre débat. Par exemple, Exit, du même auteur, me parait aussi fort qu'une carte au portfeuille, en plus visuel même. Alors, pourquoi s'en priver ?
  14. Tu ne dois pas être bien loin. je trouve qu'il utilise souvent 3 ou 4 mêmes principes...
  15. Merci pour le trait d’humour et ta réponse sans agressivité, il est toujours plus agréable de dialoguer de la sorte. « Mais pour cela il ne faut pas se contenter de dire qu'il y a des spectateurs qui sont [Vulgarité/Insulte désignant un personnage qu'on aurait envie de baffer grave] il faut se demander avant : "Sur qui je peux tomber, qu'est ce qu'il va me dire ou me demander, comment je vais réagir". C'est aussi bête que ça » C’est en quelque sorte, ce que j’ai fait en modifiant la manière dont je présentais le tour. Mais j’ai juste parlé d’une personne pour expliciter un propos. Je n’ai pas trop de problème avec les spectateurs, non pas parce que je suis « bon » mais d’abord parce que je fais peu de magie. Je ne parle donc pas de mon cas. Simplement, il me semble que l’on ne peut pas généraliser, quel que soit le domaine dans lequel on se situe. « Les policiers », « les magiciens », « le public »…. Il y a de tout dans l’espèce humaine, donc de tout dans les magiciens et de tout dans le public. Tu le dis toi-même : « il faut se demander avant : "Sur qui je peux tomber, qu'est ce qu'il va me dire ou me demander, comment je vais réagir". C'est aussi bête que ça » Je ne dis pas que le public est « une bande de cons ». PAS DU TOUT. Je dis qu’il est constitué d’être humains tous différents. L’exemple que j’ai donné est certes caricatural. Mais il arrive d’avoir moins de réceptivité d’une personne alors que tous le groupe est agréable. Je me souviens avoir vu travailler un ami dans un resto. Il travaillait à une table. Et une personne l’interpellait sans cesse « et si je coupe moi-même ? », et «si je mélange moi-même », etc. ? Au point où les autres convives lui répondaient « écoutes, laisse nous nous amuser ! ». Ce magicien F toujours une CC ( « au cas où » ). A la xième interpellation, il venait de F sa CC à une dame. « Et bien puisque monsieur veut mélanger lui-même, je lui donne le jeu »… Et il s’en est tiré comme cela. Oui, il s’en est sorti. Mais ce n’était pas forcément sympa ni pour le magicien, ni pour les autres spectateurs, qui désapprouvaient d’ailleurs ce spectateur « suspicieux ». Pour ma part, si je devais travailler dans de tel circonstances, j’espère un jour le faire, mais je ne me considère pas assez aguerri, je pense que j’utiliserais la méthode de Carl Andrew : faire des carte plastifiée déposées sur la table annonçant qu’un magicien est gratuitement à leur disposition et qu’il est là pour les divertir. Ainsi, on ne vient que si on est demandé. Et on s’inscrit dans une autre démarche. Quelqu’un sur ce forum, il y a assez longtemps, disait qu’il arrivait aux tables en disant qu’il proposait au gens de jouer au magicien. J’ai réfléchi longtemps à cette formulation. Cela semble désamorcer les situations de confrontations où le public peut penser que vous faites une démonstration de prétendus pouvoirs. Par contre, cela peut enlever de la magie… A ce sujet, j’avais lu un article fort intéressant sur les différences de perception de la magie entre les pays de culture latine et les pays germaniques ou anglo-saxon
  16. Je n'en doute pas, je ne dis pas que c'est le cas de tous le monde. Je ne dis pas non plus que je fais mieux. Je dis que quand tu entends un type qui te dis en regardant le plus grand cabaret ou un autre show télé "bein, il l'a gardé dans la main gauche..." tu te dis "hé merde". Et comme, je trouve que certaines manipulations ne sont pas convaincantes, je me suis fait la réflexion...
  17. Ce n'est ni une analyse, ni des conseils. Je ne me prends pas pour ce que je ne suis pas. De quel droit pourrais-je donner des conseils ? Mais tu as répondu (en gras) à une de mes interventions. J'y ai simplement répondu à mon tour.
  18. « On a le public qu'on mérite ! » En fait, ce n’était pas la question du thread ni de mon intervention. Mais pour te répondre, je ne suis pas d’accord avec toi. nous n’avons pas NOTRE public mais DES publics. C’est-à-dire, des « gens ». Et comme chez les magiciens, les militaires, les profs, les avocats, les infirmières, etc. il y en a de tous les genres : gentil, méchant, sympa, antipathique, curieux, je-m’en-foutiste, impliqué, maladroit, désinvolte… éméché, ivre, mélancolique… aimant la magie, détestant la magie… De tous les âges aussi : de l’ado de 14 ans au pépé de 95 ans. Lorsque quelqu’un travail dans un resto, une communion, un mariage, il aurait tort de penser que c’est SON public ! Il est face à une multitude de personnes. Et cela peut très bien fonctionner, sauf pour un spectateur ou l’autre. Alors, en es tu responsable ? Es-tu responsable du caractère des gens ? de leur réceptivité à la magie ? de leur état d’esprit à cet instant là ? de leur état d’ébriété ? etc. Les magiciens qui savent toujours choisir leur public, qui savent désamorcer toutes les situations dangereuses, qui ont toujours le bon mot, le sens de la répartie, qui savent toujours s’adapter à leur public, qui savent changer instantanément de routine en cours de route, changer de technique au pied levé, en un mot ceux qui ne ratent jamais rien, qui s’en sorte toujours effacement, qui savent rattraper tous les coups, ceux pour qui ça se passe toujours bien… je n’y crois pas. Pour illustrer, mon propose, un exemple : Tu es dans un resto, tu as fait des tours à un groupe de 3 personnes qui ont adoré. Ceux-ci te rappellent. Une quatrième personne se joint à elles. Tu fais un tour, tu as 3 bonnes réactions « super, wow, magique, je peux vous appeler pour mon mariage, etc.) et une personne qui est négative « nul, je vois le truc, je ne suis pas un gosse ». Ou bien cette personne est ivre et t’arrache le jeu des mains pour le jeter par terre, etc. Serais-tu un magicien compétent à 75 % (3 personnes sur 4) et un incompétent à 25 % (1 sur 4). Es-tu responsable de CETTE personne ? On va me dire qu’il faut s’adapter, etc. Mais comme je l’ai dit, je ne crois pas aux gens qui réussissent toujours tout. Je présente très peu de magie. Quand je le fais c’est à des amis. Et je peux te dire que j’ai déjà observé que le résultat du tour est en partie dépendant de l’état d’esprit des spectateurs. J’ai par exemple deux cas opposé. Une femme qui me dit « tu nous fais rêver, un marchand de rêves ». Et un homme qui recherche toujours à trouver le truc. Je présente mes tours dans une histoire : « allez bon, arrête de nous prendre pour des cons, c’est du baratin ça… ». Pourtant, je raconte mon tour dans une histoire. Je me souviens encore du tour, il s’agissait de « duel cartomagique » de Jon Racherbaumer. [Ce type est très terre à terre. Si vous faites apparaitre une carte rouge alors que le jeu était bleu, il vous dira simplement « c’est qu’elle était là depuis le début », si il voit la femme coupée en deux, « elle n’est pas coupée en deux, il doit y avoir un compartiment, ou bien deux personnes, etc.] Donc, je faisais « Duel cartomagique ». J’avais 3 spectateurs. Deux réactions superbes et un « c’est que la carte rouge était là depuis le départ » du troisième spectateur. D’un côté cela m’a appris quelque chose : maintenant, je montre mes cartes bleues, très librement, montrées recto verso, ensuite je vais chercher une salière « coincoin » dans ma poche, en chargant la carte rouge en même temps. Dans la dernière phase de la routine, je « sale » la face d’une carte qui devient rouge. Mais je ne me sens pas « responsable » de cette personne. Ce tour m’est souvent redemandé d’ailleurs. Ne suis-je mauvais que pour CETTE personne ? En passant, lorsque ce type regarde le plus grand cabaret du monde, il met très souvent le doigt sur quelque chose d’exacte. Même si il ne voit pas le fil invisible, il vous dira que ça ne peut être qu’un fil…Idem pour certaine manipulation… Je veux dire par cela que nous nous illusionnons nous même. Même dans un cadre difficile, comme un resto, une partie du public ne dit généralement pas ce qu’il pense. Souvent, il ne voit pas, mais il sent. Ou même, il voit parfois. Nous devrions tous être un peu plus modestes de ce côté-là ! Par exemple, je pense que la majorité des french drop se sentent. J’en vois rarement de convaincants.
  19. Je pense, que c'est effectivement un plus ... pour magiciens. Si tu fais ce tour à un magicien qui ne connaît pas l'intercessor, il ne pourra pas le remonter. Je ne suis pas persuadé que cela change quelque chose pour un spectateur non magicien. Il ne connait pas le principe du ch... Il ne faut jamais oublier cela. Il y a deux mois, j'ai fait un simple tour dans le train. Prédiction ouverte après une simple carte à l'o et un f. Nous étions 3: moi, un ami et une dame. La dame n'en revenait pas ! J’avais l'impression qu'il s'agissait d'une spectatrice de David Blaine choisie pour un teaser... Mais sérieusement, nous oublions trop vite que les profanes n'ont aucune idée des principes de base. Même si ces principes sont révélés dans des livres grand public ! Ce que je veux dire, c'est quand ne sait pas faire plus que le maximum. Si quelqu'un est totalement convaincu par votre "déchirure", si il n'a aucun doute, il n’aura pas moins de doute si il déchire le dernier morceau lui-même. Ce qu j'ai remarqué aussi avec l'intercessor, ce qe cela passe très très bien. Mais quelqu'un qui veut vous faire pourrait dans certains cas vous dire que ça ne correspond pas à 100 % Soit vous avez affaire à un type "normal" et tout ce passe bien, soit à un suspicieux, et il trouvera à redire... ça changera donc rien.
  20. Quand du déchires le coin d'une carte, les gens n'ont pas besoin de déchirer eux-ême le dernier milimètre ! C'est tellement évident : tu as déchiré un coin. Bien déchiré. Ils l'ont vu. Ils en sont certains. Alors à quoi bon leur faire déchirer le dernier millimètre ? Entre deux présentation, une avec intercessor, l'autre sans, ils ne percevront pas la différence : dans les deux cas, le coin été déchiré...
  21. Je comprends ton point de vue. Mais pour moi, un effet non justifié ne veut pas dire « démonstration de pouvoir ». Cela peut le devenir. Mais cela dépendra de la présentation. Par exemple, garcimore faisait plutôt des démonstrations de fragilité que de pouvoir. Tu peux aussi incarner quelqu’un qui ne comprends pas ce qui lui arrive malgré lui « je ne comprends pas, je mets la bague dans ma main…mais…mais ??? quoi ? où est-elle ? zut !, etc. » Tu peux incarner un type lourdaud qui espère draguer avec sa magie. Et à la place de « abracadabra » tu utilises la formule « oh baby baby » comme Jay Sankey dans certaines de ses routines… Cela ne deviendra une démonstration de pouvoir qu’en absence de justification ET de présentation. Tu dis : « Son but n'est pas de faire de la "magie", c'est de faire rire. Rire par l'étonnement (et accessoirement par la mise en position délicate de la spectatrice), mais faire rire. C'est donc un Clown, un humoriste, mais pas un magicien. En tout cas pas à ce moment là ». Là, je ne partage pas ton avis. Mais c’est une question de définition. Un magicien n’est rien. Strictement rien. Il s’agit simplement de quelqu’un dont le hobby, le passe-temps ou le métier consiste en l’utilisation d’un ensemble de technique de « manipulation » (physique ou psychologique). Il n’est rien d’autre que cela. Et, par ailleurs, il peut être humoriste, clown, acteur, etc. Ceci dit, je comprends ton avis. Je me rends compte que ce genre de discussion déjà été abordée 10.000 fois, et que chacun y va de sa définition. Discussion à la fois intéressante et stérile donc…
  22. Ce gimmick est à la fois génial et inutile : Tu peux faire la carte au coin déchiré sans aucun gimmick. J’ai une méthode qui fonctionne d’ailleurs sans aucun « risque ». Le plus « génial » de l’intercessor c’est que tu peux faire disparaitre la carte, la brûler, etc. Tu donne un coin à un ami. Cet ami va au bout du monde, Las Vegas par exemple et quelqu’un lui remet une carte : le morceau correspond… A mon avis, excepté dans un pareil cas de figure pareil (tu as un ami qui voyage et tu connais quelqu’un dans le pays dans lequel il va), une autre méthode que l’intercessor suffit amplement. « Donc si je comprends bien dans la version avec gimmick c'est le vrai bout de carte que l'on retrouve un peut de partout? » Non. Mais cela ne change rien. Mais je ne peux pas t’en dire plus, nous ne sommes pas dans la chambre des secrets. En résumé, l’intercessor est bien mais dans 99 % des cas, tu peux faire sans. Tu peux me contacter par MP
  23. Ta contre démonstration ne me convainc pas : 1. « Il y a un coté esthétique de la jonglerie qui se suffit à lui même et qui permet de se passer de justification » La magie a un aspect esthétique comme la jonglerie : Un voyage de pièce peut être esthétique : les gestes, l’aspect des pièces, le son des pièces qui s'entrechoquent, le rythme, l’adéquation éventuelle avec une musique… Idem pour les numéros classiques. Salvano a un numéro très esthétique d’apparition en musique de verres. En carte, c’est la même chose. La routine de Boris Wild basée sur le Kiss count par exemple. Je ressens également de l’émotion lorsque je vois la version des mcdonald’s aces de Gary Ouellet. Les numéros de cup and balls ou de chop cup sont esthétiques également. Les numéros de cordes, de foulards, etc. Et les grandes illusions ? En un mot, l’esthétisme ne différencie pas la magie du jonglage, ni de cracheur de feu… 2. « Posté au départ par : bertrand Richard Taxi crachait le feu en disant des [vulgarité/insulte] entre chaque "flambée". Rien dans sa routine n'expliquait pourquoi il crachait du feu. Mince, j'ai loupé ce moment culte... » Peu importe que cela ne soit pas culte. Il n’en reste pas moins que ni le jongleur, ni le cracheur de feu je justifie leur effet. Par contre, on voit de plus en plus souvent ces numéros dans une véritable présentation : humoristique, burlesque, poétique… 3. « Posté au départ par : bertrand On a donné un très bon exemple pour interlace : jeux de mots avec lassant, laçant, lacet etc. Tu promets que tu fais disparaitre la bague et la faire réapparaître sur un lacet. ça marche. Tu recommences, ça ratte. Tu te demandes où est passée la bague et tu te rends compte que tu t'es trompé de lacet : elle est à ton pied… On ne peut pas dire que ce n'est pas une présentation. Mais l'effet n'est pas justifié. Si, l'effet est justifié par les phases précédentes. Ca ne casse pas 3 pattes à un canard, mais il y a justification de la bague et du lacet » Justement non, l’effet n’est pas justifié. Il est intégré dans une présentation mais pas justifié. On ne dit déjà pas pourquoi la bague devrait disparaitre et réapparaître sur le premier lacet ! Et on ne dit pas ce qui expliquerait ton « erreur », l’erreur à cause de laquelle la bague arrive sur ta chaussure ! 4. « Le magicien aux foulards et au soutif n'a rien d'un magicien. Il a par contre trouvé un moyen a peine plus compliqué qu'une blague de Roucas pour animer la soirée ». Je suis d’accord avec toi que ce n’est pas une présentation très fine. Loin de là. Mais elle marche ! En tous cas, avec certains magiciens. Donc, dire que le type qui effectue cette présentation n’est pas un magicien me semble être un jugement de valeur non argumenté. En quoi serait-il moins magicien que quelqu’un qui fait apparaitre un troisième foulard entre les deux autres (présentation classique) ? Dans l’absolu, il n’y a aucune raison. J’ai tendance à me référer au public : a-t-il aimé ? s’est-il amusé ? a-t-il été ému ? a-t-il eu une impression de magie en voyant l’ensemble du spectacle, etc.
  24. Tu confonds la raison réelle pour laquelle tu jongles, tu fais de la musique, tu fais de la magie… et La justification fictive d'un effet Je fais de la magie, de la musique, je jongle par goût de la difficulté, pour passer le temps, pour communiquer avec les autres, etc. Peu importe. ça c'est la raison pour laquelle tu t'es orienté vers cette pratique. Disons que je jongle par goût de la communication avec autrui. Maintenant, il reste la justification fictive de mon numéro de jonglerie. Je joue avec des petites balles. Pourquoi ? Je parle bien de la justification de mon numéro (de la même manière que tu parles de la justification de la bague au lacet). Le jongleur intègre-t-il son acte de jonglerie dans une histoire fictive ? Dit-il par exemple qu'il vise des singes dans les arbres ? non. Et le cracheur de feu? Mais attentions, je ne dis surtout pas qu'il ne faut pas de présentation ou d'histoire. Je pense qu'il en faut une pour justifier tes gestes. Mais pas le résultat final de ta routine. Ce n'est en tous cas pas obligatoire. Si tu fais les foulards 20e siècle avec un soutient, un slip, etc. (c'est un exemple que je déteste mais c'est pour illustrer l'exemple) en le présentant de manière humoristique, cela peut très bien marcher sans devoir expliquer pourquoi de slip de Roger est arrivé entre les deux foulards. Les gens s'en foutent, ils ont passé un moment agréable, amusant, etc. Richard Taxi crachait le feu en disant des bêtise entre chaque "flambée". Rien dans sa routine n'expliquait pourquoi il crachait du feu. Il y a dans les 2 cas, une présentation, une mise en scène. Et pas forcément une justification de l'effet. Tu confonds : 1. - les raisons réelles pour lesquelles tu fais de la magie, de la jonglerie ou du tricot 2. - La justification fictive d'un effet (genre : je change des euros en yens car je pars au Japon) 3. - Le justification des gestes techniques (pourquoi je vais dans ma poche ?) 4. - La présentation (qui peut contenir le point 2) Ce qui jouera sur le spectateur c'est les points 3 et 4. On a donné un très bon exemple pour interlace : jeux de mots avec lassant, laçant, lacet etc. Tu promets que tu fais disparaitre la bague et la faire réapparaître sur un lacet. ça marche. Tu recommences, ça ratte. Tu te demandes où est passée la bague et tu te rends compte que tu t'es trompé de lacet : elle est à ton pied… On ne peut pas dire que ce n'est pas une présentation. Mais l'effet n'est pas justifié. Et cela ne dérange pas si tes spectateurs sont emportés par ta présentation. Pour conclure, je n'ai jamais entendu un spectateur me demander pourquoi mes balles mousses se multiplient. Je n'ai jamais entendu "avez-vous une justification à cela ?" Jamais.
  25. Oui, parce que je sais le faire. Nous avons besoin d’une raison, dans un cadre normal, car dans ce cadre la loi du moindre effort s’applique. Nous rationalisons donc tout. Or, si nous étions vraiment magicien, nous n’aurions aucun effort à fournir ni aucune difficulté à affronter. Nous ne serions donc limités qu’à nos pouvoirs et nos envies. Un véritable magicien ne serait pas soumis aux mêmes contingences qu’un non magicien, et ne se demanderait pas les même questions. Je continue à penser qu’il y a une différence entre justifier nos gestes, nos techniques et justifier un effet. Le reste est histoire de présentation. Quelqu'un l'a très bien dit sur ce thread : regarde les présentations de Juan Tamariz ou Tommy Wonder. Par exemple, triple coïncidence de Tamariz : Pourquoi ? Pouqruoi ? Il ne dit jamais pourquoi. Mais le public est emporté par ses intonations, sa voix, etc. « Ce tour est un peu long au début mais après 3 ou 4 mois c’est formidable » L'ambitieuse de Wonder : il ne dit jamais pourquoi une carte remonterait au dessus ni pourquoi elle apparait dans la boîte. Mais le public rit car il joue avec son public "Certains pensent que je triche...pas vous... pas vous évidemment" et "mais siiiii elle est vraiment au milieu du jeu", etc. Si tu fais mourir de rire ton public, il ne te demandera jamais pourquoi la bague apparait sur ton lacet. Idem si tu le fais pleurer ou si tu crée un étonnement profond… Bien sûr, un scénario dans lequel non seulement nos gestes et techniques sont justifiés mais également, l’effet en lui-même est une voie possible parmi les autres. Franchement, pourquoi les jongleurs jonglent-ils ?
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