Je ne vois pas en quoi énoncer des généralités de la sorte fais avancer le débat. C'est pas un argument, c'est un dogme. Les contre-exemples sont faciles à trouver. Un parmi d'autres, Tommy Wonder. Je t'invite à regarder sa présentation de l'ambitieuse et me soutenir que c'est chiant et sans intérêt... Pas d'histoire, ni justification. Un final stupide où la carte se retrouve pliée en 4 dans une boîte destinée à contenir normalement une bague... Et pourtant cela fonctionne grâce à la présence, le charisme et le jeu théatral de Wonder. Un autre exemple, Juan Tamariz. Souvent sa présentation est basée uniquement sur l'énonciation des conditions dans lesquelles l'effet est réalisé (Tu te rappelles, je t'ai emprunté le jeu, tu as mélangé etc...) et là aussi la mayonnaise prend.
D'un autre côté, le même Wonder peut rendre un effet génial grâce à une histoire très plausible renforçant magnifiquement l'effet. Je pense à son effet Ring, watch an portefeuille qui est pour moi un modèle du genre.
Tout ça pour dire qu'il faut se méfier des recettes toutes faites et des idées préconçues. Ce n'est pas parce qu'un effet est justifié et scénarisé qu'il est nécessairement bon. Et oui, l'histoire peut être ennuyeuse ou gnian-gnian. De même, un effet non justifiée peut aussi être très bon. Ca dépend qui le fait et comment. Cela dépend également à quel public cela s'adresse et dans quelles conditions. Face à un groupe de japonais dans la rue et face à un petit groupe dans une pièce où la lumière est tamisée, le choix de l'effet sera différent.
J'aime également beaucoup les effets justifiés et scénarisés. J'aime avoir le temps de partager une histoire avec mes spectateurs. Mais j'aime aussi parfois les rencontres fugaces. Rester 5 minutes avec quelqu'un et lui laisser un souvenir à vie. Pour cela l'effet de Sanders est excellent.