Bonjour Alex,
Citation:
Je voudrai avoir votre avis sur une petite question, à notre époque (2003) et-il possible de vivre de la magie ?
Ma réponse est oui.
Dans un premier temps, vivre de la magie signifie devenir professionnel soit 24h/24 consacré au spectacle.
Ce n'est pas une obligation, bien sûr, mais à mon sens, tous les métiers artistiques nécessitent une implication sans limite.
Le spectacle de Music-Hall a connu une sorte d'âge d'or (Jean Régil ou Maurice Saltano sont passionnants lorsqu'ils parlent de cette époque...), et dans les années 80 et 90, les demandes de Galas étaient nombreuses et sans restriction.
Mais restons lucides : tout ceci correspondait à une logique de marché. Si l'économie va bien, les artistes vont bien...
Pour les années 2000, inutile de vous faire un dessin, il suffit d'ouvrir le premier journal que vous trouverez... Il est donc logique que certains utilisent des produits dérivés pour élargir leur marché... Se diversifier a souvent du bon, si on s'applique à ne pas y perdre son âme...
Mais ne faisons pas de généralités, car notre métier offre plusieurs circuits : les numéros internationaux (Circuit pour l'étranger), les numéros pour magiciens (circuit des Congrès Magiques), les numéros pour grands publics (circuit des galas), etc...
Je pense sincèrement qu'il y aura toujours du travail pour les artistes... Mais que la sélection sera de plus en plus féroce ! C'est là où "les jeunes" ont une grande responsabilité : à travers leur représentation publique, s'appliquer à ne pas porter préjudice à l'ensemble de la profession. Etre sûr de ce que l'on présente, de son niveau, se faire aider, mettre en scène, demander l'avis de pro... Oui, je sais, je rêve d'une grande famille de magiciens qui s'entraide. Mais qui sait ? Peut-être un jour...
Je reste persuadée qu'en 2003, oui, il est possible de ne vivre que de spectacle, la preuve en est par le nombre de professionnels Français.
PS : Waow, j'ai fait long là !