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Bonjour, j'ai vu XXL Mentalism de Fred Gestin chez Magicsmith, c'est Fred Darevil?

En tout cas je voulais le remercier pour nous donner 3 effets, oui parce que je me demande qui va payer 20$ pour trois tours dont les solutions sont évidentes...

J'ai deux questions:

-comment te sont venus ces effets?

-n'as-tu pas l'impression de faire payer un tarif substanciel compte-tenu du peu d'avancée apparent par rapport aux versions existantes? (à moins que tu n'aies trouvé des méthodes révolutionnaires...)

Amitiés,

Asamashii Tejinashi

A bientôt,

Asa.

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Salut Asamashii!

Dis moi tu m'as l'air bien virulent dans ton message. Personne ne t'oblige à acheter ce livre...mais bon tu insistes alors on va un relire ensemble ton message.

Tu attaques gratuitement (très gratuitement) et ensuite tu émets des réserves "(à moins que tu n'aies trouvé des méthodes révolutionnaires...)". N'est-ce pas un peu facile de ta part?...

Tu ne sais pas qui a décidé du tarif. Renseigne toi avant et tu sauras que l'auteur ne fixe pas toujours les prix mais le marchand lui même qui devient diffuseur.

Et comment peux-tu juger de la pertinence d'une oeuvre lorsque tu ne sais même pas quel était le but initial de l'auteur...

ET puis payer $20.00 pour trois tours,c'est cher?!? Renseigne toi une nouvelle fois sur les prix et essaie d'évaluer le prix que couterait ces tours s'ils étaient commercialisés individuellement...bien sûr il faut que tu saches les principes exacts, mais comme ils te paraissent si évidentes...

Amitiés

William

------------------

auteur, compositeur, interprète de rêves...

www.sebastienparis.com

Publié le

Cher William,

Il n'y a aucune attaque, je m'interroge juste sur la pertinence du prix d'un ouvrage dont ce rang de tarif est ordinairement réservé à des ouvrages de très bonne qualité.

Comme des méthodes classiques permettent de pourvoir aux effets décrits, je m'interroge sur l'originalité des méthodes proposées (qui justifierait LARGEMENT le prix de l'ouvrage).

La seule chose qui soit intéressante, ce sont les différences de présentation par rapport aux routines originales, d'où ma question sur l'origine de ces idées, il n'y avait rien d'acerbe là-dedans... Bien au contraire...

Amitiés (en espérant que tu te reposes un peu, tu sembles bien énervé...)

A.T.

A bientôt,

Asa.

Publié le

Cher Asamashii,

Ainsi tu est capable de déduire sans erreur possible les techniques utilisées dans mon modeste livret XXL Mentalism à la simple lecture d'une pub ? Bravo ! Je te conseille de t'installer comme voyant, tu as du talent.

Je suis content pour toi, tu vas donc économiser 20$ (+ les frais de port dont tu n'as pas parlé) et tu vas avoir 3 idées de scénarios magiques. En plus tu as de la chance, ce sont 3 routines qui ont été testés en public à de nombreuses reprises avec succès. Que demander de plus ?

Seulement, tu sembles négliger un détail... je n'ai pas écrit ce livret pour toi ! Tu penses sérieusement que tous les magiciens, quel que soit leur niveau sont en mesure de trouver une solution béton pour les effets décrits dans XXL ?

Allons, un peu de sérieux ! Tous n'ont pas ta culture magique ! Moi même il m'a fallu longtemps pour connaitre certains principes. Je n'aurais pas été en mesure de mettre au point ces 3 effets il y a seulement 3 ans !

J'ai un élève qui n'est pas d'accord avec toi. Il a adoré les effets et leur présentation et les principes étaient très nouveaux pour lui. Que tentes-tu de nous dire à travers ton message ? Que Asamashii a une culture magique importante et se considère bien au dessus du travail de Fred Darevil ? Bien, c'était donc une tentative de te valoriser à mes dépents ? Je suis impressionné ! J'espère que cela va satisfaire ton ego à la hauteur de ce que tu espérais ?

Savais-tu que le magie n'est pas simplement dans le "truc" ? Que fais-tu de la mise en scène, de la gestion des spectateurs, de la qualité du texte ? En résumant la magie aux "trucs", qui semblent représenter le seul intérêt d'un livre de magie à tes yeux, tu nous montre en fait à quel point tu n'est pas mature. Quel dommage ! Toi qui espérais impressionner tous ceux qui ne sont pas très avancés sur le chemin de la magie, tu fais toi même la démonstration de ton ignorance !

Allons un peu d'humilité cher Asamashii, tu t'es planté. C'est pas grave...

Cordialement.

Fred Darevil

PS : petit détail... au départ j'ai envoyé la description très précise de 3 effets à Chris Smith pour éveiller sa curiosité et avoir son avis. Il s'est montré intéressé, ce qui m'a presque surpris. Il m'a proposé de commercialiser les effets individuellement mais il n'avait pas le temps de les confectionner et moi non plus. Il m'a alors aimablement proposé de les décrire dans un petit livret. J'ai accepté. Chaque effet a été soigneusement mis au point et le résultat

auprès d'un public exigeant a été TRES satisfaisant. "One only" a été testé sur le directeur général de Primagaz international, pas un con de base, et je peux dire qu'il a été scotché. Et aucune version "existante" ne m'avait donné une telle réussite, c'est bien pour cela que j'ai peaufiné la mienne...

Publié le

Asamashii,

Je viens de lire ta réponse après avoir posté la mienne. Je préfère le ton de ce dernier message. Une précision supplémentaire : pour l'effet de l'agenda par exemple... je n'ai jamais vu un effet combinant les méthodes que j'ai employé pour obtenir ce résultat. Et tu conviendras que l'histoire que j'ai inventé donne un contexte en béton (ce qui contribue à en dissimuler la méthode) qui manque bien souvent à ce genre d'effets...

Et l'idée du stréréogramme (qui est fourni) pour une présentation sur le thème de l'influence subliminale... C'est pas un peu plus cohérent que les présentations classiques ? Tu sais combien cela coute à un comique pour se faire écrire le texte d'un sketch ? Beaucoup plus que 7$ l'unité...

Magicalement.

Fred D.

Publié le

Salut Asamashii,

A relire aujourd'hui mes messages d'hier je réalise que j'ai vraiment été piqué au vif par ton premier message. Dantre chiotte ! Il faut dire aussi que tu avais attaqué sec !

Je me suis un peu laissé aller à soulager mon énervement... ne m'en veux pas, je ne suis pas un gros méchant qui poursuit les gentils.

Comment les idées sont venues ? Pour One Only je voulais une version d'un effet classique dont la mise en scène soit très psychologique et SURTOUT qui me permette de convaincre que le jeu est normal ! Confidence : je n'ai jamais pu m'habituer au Brainwave. J'ai trouvé intéressant de pouvoir donner des cartes blanches à la fin de l'effet et de les signer en souvenir. Je peux te dire que quelques magiciens ont un peu toussé devant cette version...

L'idée de l'agenda m'est venue parce que j'ai consulté un site Internet sur Las Vegas et j'ai été impressionné par la liste des hôtels. J'ai inventé l'histoire et le déclic s'est fait : je me suis souvenu d'un effet d'agenda de Karell Fox dont j'aimais le principe (qui n'était pas de lui d'ailleurs) mais pas le résultat obtenu. J'y ai ajouté un autre principe que j'affectionne beaucoup mais qui a la grosse faiblesse habituellement de donner l'impression d'un choix TRES limité. En le combinant au premier principe l'impression de choix est ENORME. L'histoire colle parfaitement à la méthode ce qui permet de légitimer le modus operandi. Je n'ai jamais vu un effet utilisant ces deux principes combinés.

Pour le stéréogramme : j'ai récupéré un programme permettant de réaliser des stéréogrammes et j'avais lu peu de temps avant une thèse sur la manipulation subliminale dans la pub. Les deux se sont connectés. J'y ai ajouté un effet que j'aime bien et j'ai profité pour combler certaines lacunes dans la méthodologie classique. Seul le spectateur qui a bu le NSO4 obtient le bon résultat. L'histoire m'a permis de légitimer le fait de garder sa grille à la fin mais de laisser les autres spectateurs garder les leurs.

Je crois de plus en plus, comme Eugene Burger, que ce n'est pas dans la nouveauté à tout prix que réside la bonne magie. Un effet béton, mais classique, servi par une mise en scène soignée et un texte écrit comme le ferait un scénariste, avec des accessoires (si nécessaires) réalistes : voilà le secret d'une magie artistique. Et le public ne s'y trompe pas !!! Quand j'ai vu Eugene Burger présenter le fil Hindou (un effet vieux comme le monde et totalement démodé selon certains) j'en ai eu froid dans le dos. La mise en scène et le texte étaient PARFAITS. J'ai assisté à un grand moment de magie et j'ai pris une sérieuse leçon au passage. 5mn plus tard je voyais un Zozo me présenter le dernier effet à la mode... bien que l'effet en soi était bluffant je n'ai ressenti aucune émotion, juste un peu d'étonnement. La présentation était inexistante. Le magicien était absent de l'effet. Je répète : le magicien était absent de l'effet...

J'avais préféré 1000 fois un vieil effet démodé présenté par un maître magicien...

A méditer.

Magicalement.

Fred D.

PS : je serais prêt à payer TRES cher pour qu'un magicien comme Robert Neale ou Eugene Burger me fournisse un scénario béton pour un effet qui est DEJA à mon répertoire...

Publié le

Salut Fred,

Peux tu me dire si tes notes sont vendues en France, peut on te les acheter directement et a quel prix?

Merci.

"chacun de nous est magique, combien le réalisent et combien partent trop vite..."

Publié le

Bah ça tombe bien que tu parles de scénario, parce que j'avais oublié d'en parler dans mon dernier message.

Sur ce point là, je ne suis pas DU TOUT d'accord avec toi... Enfin au fond tu seras d'accord avec moi, mais le résultat est désolant...

En effet, quand les livres sont vendus avec scénario clé en main pour chaque tour, les clones (comprendre 99.99999% des magiciens) le refont exactement de la même façon, mot pour mot...

Donc non, je ne suis pas pour des livres avec scénario bétons, en fait, je suis pour des livres avec uniquement les bare bones, c'est beaucoup plus intéressants...

Pour en revenir à ton premier (ou 2e) message, pour un scénario, s'il est suffisamment bon, comme tout le monde, je suis prêt à mettre le prix, comme pour un bon effet de manière plus générale. Cependant, je ne suis pas prêt à mettre 1 centime dans un livre que tout le monde a à portée de main...

La magie, c'est quelque chose de personnelle. Hollingworth ne fera pas de Williamson, Hobson ne fera pas de Sadowitz etc. C'est pareil pour les histoires (si on en utilise...)

C'est donc bien dans l'originalité des effets (ou de leurs méthodes) - je laisse volontairement à part les livres historiques et théoriques - que réside pour moi la valeur ajoutée du bouquin.

La magie, c'est supposé être quelque chose d'exceptionnel, et par conséquent, je me vois mal faire les mêmes tours que les 250 clones de Bilis...

Quant à Burger, oui, c'est bien son fil hindou, c'est dommage qu'à côté il soit aussi ... peu original dirons-nous... en nous abstenant de plus amples commentaires...

à+

A bientôt,

Asa.

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    • A défaut, il te suffit de présenter n'importe quelle routine de ton répertoire à tes spectateurs pour que ceux-ci puissent expliquer par la suite qu'ils ont vu un tour de Pierre (et à une lettre près, on n'est pas si loin de la demande initiale. Sans que cela ne te coûte un centime. Merci qui 😜 ?)
    • Derniers souvenirs partagés ici de cette FISM 2025 avec le 1er prix de micro-magie et Grand Prix FISM de Close-Up. *** Et puis le mercredi 16 IBUKI paru en scène, plia son foulard et avec lui la compétition de micro-magie. Ce n’était que la première session sur les trois de la compétition mais il n’y avait guère de doute qu’IBUKI serait au palmarès. La rumeur se répand rapidement comme souvent dans ce type d’événement. Le soir même coincé dans un bus avec la délégation russe qui avait loupé le passage du japonais les voilà qui m’assaillent de questions sur son numéro, car leur propre candidat, Vova, va devoir en découdre avec le magicien japonais. *** Description pour qui veut : IBUKI apparaît debout derrière sa table : sur celle-ci un tapis de close-up relevé à 45° vers le public et où se déroulera l’essentiel de la routine. Mais pas son introduction. Le magicien japonais sanglé dans une large veste de costume (couleur entre pêche et crème, mais pas noir, surtout pas noir), fermée sur le devant par quatre gros boutons, commence par poser alternativement ses mains sur des paires de boutons qui se téléportent magiquement jusqu’à se regrouper tous les quatre dans le coin supérieur gauche (vue du public) de son pan de veste.   Cousus là, tous les quatre.   Restés jusque-là bouche cousue, les premiers glapissements de surprise des spectateurs se font entendre dans la salle. Ce n’est que le début. *** Sur cette introduction : Les trois premiers effets de téléportation se produisent dans un plan vertical, sur la veste même d’IBUKI : il s’assure ainsi de l’excellente visibilité de cet effet de Matrix, effet redoublé d’une impossibilité matérielle : non seulement les boutons voyagent magiquement, mais avec eux leurs coutures aussi (sur cette impossibilité matérielle qui redouble le seul effet de téléportation, on pense par exemple à la Matrix avec des clous plantés dans une planche de Michael WEBER). Le contraste entre la couleur très claire du tissu et les boutons sombres participe de cette parfaite visibilité de l’effet - en plus d’éliminer certaines explications potentielles au tour. Et comme le montrera le reste de sa routine la visibilité des effets a été clairement un des problèmes qu’a eu à résoudre IBUKI.    IBUKI aurait pu faire le choix inverse : démarrer par les boutons regroupés puis les remettre magiquement à leur bonne place ; cela aurait fait sens si la routine avait été contextualisée : IBUKI aurait alors « réparé » magiquement la malfaçon initiale de sa veste. Mais ici pas de contexte, IBUKI préfère nous laisser sur l’image incongrue de cette veste aux boutons drôlement regroupés (d’ailleurs on a pu croiser dans les allées de la FISM IBUKI tout au long de ces six jours avec sa veste et ses drôles de boutons, conscient de cette image emblématique, cette image signature). En plus, en terminant avec les boutons regroupés là où ils ne servent plus à rien, quoi de plus naturel que de les découdre avec un petit ciseau de couturière.   La spectatrice (sans introduction formelle) assise à droite de la table se voit tendre les ciseaux et découd elle-même le 4e et dernier bouton (cette spectatrice jouera un rôle clef dans la suite de la mise en scène).    Enfin cette introduction instaure aussi l’émotion magique du reste de la routine : à savoir la surprise. « Les boutons ont voyagé...mais attendez un peu, surprise, ils sont bel et bien cousus ». D’ailleurs la première surprise de la suite du numéro sera que le « pouvoir » d’IBUKI ne va pas être tant la téléportation que de coudre entre eux magiquement et à volonté toutes sortes d’objets. *** Fin de l’introduction. Un foulard quadrillé est déplié sur le tapis incliné, les quatre boutons tout juste défaits de la veste sont chacun posés à un des quatre angles et à partir de là, et bien disons que plus rien ne va se passer comme prévu. Plutôt que de déflorer la suite de la routine deux remarques.  La visibilité : IBUKI a donc un problème : il va magiquement coudre entre eux des objets préalablement montrés « libres » les uns des autres…mais voilà : des coutures c’est bien peu visible de loin. La mise en scène de la routine pallie cette difficulté majeure de plusieurs façons : o   Quand il le peut IBUKI profite du contraste bien visible de loin du fil de couture blanc magiquement apparu sur certains objets noirs en montrant bien ceux-ci...sous toutes les coutures, avant et arrière. o   IBUKI va à plusieurs reprises basculer ses accessoires du plan incliné du tapis de close-up vers le plan vertical du début. Cela rend palpable les coutures même aux spectateurs les plus éloignés qui font physiquement l’expérience qu’en dépit de la gravité des objets restent désormais inexplicablement fixés, car cousus entre eux. o   À l’appui du mot « cousu » qu’il vient de prononcer, IBUKI mime (et ce mime a une autre raison d’être - voir ci-dessous, les mots) par de larges gestes de sa main droite, en vagues montantes et descendantes, l’acte même de l’aiguille qui coud, communiquant là encore pratiquement physiquement à tous les spectateurs l’expérience du fil qui transperce les objets pour les unir – ce qui renforce encore au passage la totale impossibilité de son effet magique. o   La spectatrice est elle aussi mise à contribution comme témoin-relais de l’ensemble du public : invitée à toucher les coutures, à découdre, à manipuler les boutons libres l’instant d’avant puis soudainement cousus sous sa propre paume ; jusqu’au tout dernier geste d’IBUKI envers cette spectatrice, geste qu’on ne révélera pas ici, mais qui a fait fondre les derniers neurones des spectateurs et du jury.            Obtenir une standing ovation de quelque 2200 spectateurs dans une salle dont il a été suffisamment dit qu’avec son sol plat elle offrait une piètre visibilité, et ce avec quatre boutons et un foulard, prouve combien cette mise en scène est efficace.  Les mots. Pas de dramatisation de l’effet via un contexte, pas de personnage autre d’IBUKI lui-même, un côté gendre idéal un rien timide engoncé dans son costume, posé au début, puis qui s’anime de plus en plus au gré du crescendo des effets. Le texte : réduit au possible ; en fait il va tout entier tourner autour d’un calembour assez sot (si j’ose dire) : les différentes acceptions en anglais du son [soʊ], de « tellement » (so), à « coudre » (saw), en passant par « vu » (saw). Mais ce jeu de mots à première vue bêta contribue à la montée en émotion de toute la routine. Et on l’a dit l’émotion visée est la surprise, aussi chaque séquence se déroule selon : o   Exposition de la situation initiale : les objets sont clairement séparés. o   La magie se produit en douce, sans incantation, ni geste magique. o   IBUKI prononce le son [soʊ] et on découvre stupéfait que l’effet n’est pas nécessairement celui attendu (une téléportation), mais qu’une nouvelle couture est apparue, et jamais là où on l’aurait imaginée. Le son [soʊ] n’a pas la valeur d’un abracadabra (car quand il est prononcé la magie est déjà advenue), mais il en conserve la valeur rythmique de leitmotiv en marquant le début de la phase de révélation de l’état final : dès qu’IBUKI se montre ravi que quelque chose de « so impossible » s’est produit (mime à l’appui de la couture pour souligner le piètre calembour so/saw) on frémit : on n’a rien vu et pourtant une nouvelle couture a surgi là où on ne l’attendait pas. La tension entre la naïveté assumée du jeu de mot qui nous nargue d’une part, et notre totale incompréhension du « truc » d’autre part, décuple alors l’émotion magique ressentie. *** Un dernier détail. Deux fois j’ai vu IBUKI (en compétition et dans le gala des gagnants) et deux fois à un certain moment de la routine alors qu’il se saisit du bouton le plus près de lui à sa gauche, le foulard amidonné reste malencontreusement (?) dressé à la verticale. Notre « taureau de la raison » (TAMARIZ) se rue sur ce pli accidentel : IBUKI ne profite-t-il pas d’un pli pas si fortuit pour y dissimuler un bouton resté en place et dont il n’a que simulé la prise ? L’instant suivant remarquant le désordre de son foulard IBUKI le saisit par deux coins, le claque pour le redéposer bien à plat sur le tapis…et anéantir au passage notre hypothèse : aucun bouton où nous le soupçonnions. L’art de la fausse piste, du red herring, est un art du tact : trop subtil, le leurre n’est même pas remarqué ; grossier, le spectateur flaire l’intention délibérée du magicien de l’égarer et se rebiffe. J’ignore si ce pli, bien vertical, bien visible était ou non une maladresse par deux fois réellement malencontreuse (improbable à ce niveau de compétition, d’autant que la chorégraphie d’IBUKI est impeccable partout ailleurs), j’ignore si ce minuscule « incident » du pi de trop a donc quoi que ce soit de réfléchi, d’intentionnel (voir même de nécessaire à la méthode), mais si tel est le cas, comme je le soupçonne, faire d’un faux pli un vrai contrôle de notre attention aura suffi à me ravir.    
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