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J'en ai rêvé, j'y ai travaillé, j'y travaille encore, j'en ai parlé, j'en parle sur VM......... Je fais mon spectacle le 10 octobre à 20h à st Martin de Crau (bdli).

Un mélange de mentalisme, de close-up et de surprises.

Je suis chaud bouillant d'impatience de me retrouver face au public.

J'attend de ceux qui auront vu le spectacle leurs impressions et commentaires sur VM.

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je croise les doigts pour toi.

Smart bastards magazine, c'est bientôt...

 

"Les magiciens sont en concurrence car ils prennent des parts du gâteau, alors que mon but est de faire grossir le gâteau." Kostya Kimlat

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Je fais mon spectacle le 10 octobre à 20h à st Martin de Crau (bdli).

C'est marrant, ce jour là je suis un des close up men du cabaret magique et le lendemain mon premier one man show dans un théatre (hop p'tite promo vite faite bien faite mdr )

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Nicolas,

Il faut dormir la nuit !!! Ton message à 3h 25 !!!!

Content de te savoir rentré

Si tu ne viens pas je vais te regretter. Ton avis va me manquer.

Restera la vidéo.... Maiis là on voit tout, on peut faire retour, revoir un passage, c'est pas comme le ressenti du live.

Je tente de d'appeler à partir de mardi.

Ma dernière version de hara kiri t'aurais tué et je fais un tour de mon invention que peut-être je mettrai sur le marché. Je vais en parler avec avec BDLI

A bientôt

  • 4 weeks plus tard...
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Bon alors artiste du 13??

Comment c'était??

Un CR??

Smart bastards magazine, c'est bientôt...

 

"Les magiciens sont en concurrence car ils prennent des parts du gâteau, alors que mon but est de faire grossir le gâteau." Kostya Kimlat

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Je n’aime pas être en retard. Aussi vers 11h je passe ce vendredi 10 octobre à la boutique de l’illusion pour y déposer mon matériel et mes vêtements de scène, pantalon beige, chemisette blanche, cravate rouge comme le dos de mes bicycles. Comme d’habitude très bon accueil de Baboun et Gounico. J’ai l’étage à ma disposition pour mes vêtements et la salle de spectacle pour ma valise. Je prépare la table, ma valise, fait encore quelques dernières vérifications (j’ai une check list), contrôle les éclairages, vérifie les angles, fait quelques étalements de cartes et regarde ce que cela donne du point de vue du public.

Mais il faut que je me sauve, un rendez-vous professionnel à 14H à Arles.

17h retour à BDLI. La salle est prête, les sièges installés ; je demande s’il y aura des enfants dans le public. Il n’y en aura pas et c’est mieux car c’est un spectacle pour adultes.

Reprise possession de la salle, je me mets dans l’ambiance, dernières vérifications (vous verrez que l’on en fait jamais assez). Pendant qu’il installe la caméra, Gounico me lance « tu n’as pas l’air d’avoir le trac »….. En fait je travaille sur mon spectacle depuis 8 mois ; je l’ai rodé par deux fois en Corse dans mon village au Café Moderne U Spuntinu ; je l’ai répété à Lyon, lors de marches rapides (je ne peux plus courir), le long des berges du Rhône (les gens devaient me prendre pour un fou à m’entendre parler et à reproduire la gestuelle de mes routines); aussi je me sentais bien, serein, sans aucun stress. Et pourtant je sais qu’un des moteurs des artistes est le trac. Guitry qui demandait à un jeune comédien s’il avait le trac, ce dernier lui répondit que non. Et Guitry de lui dire « Vous verrez jeune homme lorsque vous aurez du talent ».

20H La salle est remplie, Gounico explique que la boutique donne la possibilité à des magiciens amateurs de se produire dans leur salle et annonce que ce soir il accueille Jean-Pierre.

J’arrive par l’arrière de la salle, je dis bonsoir, remercie le public d’être venu aussi nombreux. J’explique que c’est mon tout premier spectacle, que je n’ai pas de nom de scène mais qu’au travail, mes jeunes collègues m’ont donné un surnom : ils m’appellent El Magnifico, et ce soir je veux bien être leur El Magnifico.

Je dis que j’ai pris conseils auprès des plus grands magiciens ainsi que de la Boutique de l’illusion que je remercie pour son accueil. Mais assez de bavardage et place au spectacle.

Depuis plusieurs années je travaille avec 2 maîtres, le premier m’enseigne le mentalisme.

Première routine une expérience en première mondiale, la carte choisie par le spectateur retrouvé en trois coupes seulement.

La carte choisie est montrée au public puis reposée sur le tapis et première coupe, j’hésite, je tente de ressentir les vibrations, mais visiblement la carte de coupe ne me parle pas. Concentre toi Jean-Pierre tu es El magnifico.

Deuxième carte de coupe, elle me parle encore moins, j’ai des gouttes de sueur sur mon front que j’essuie avec ma main. Je m’excuse, dis que j’ai un peu de mal, surement le trac, le manque de concentration…. Troisième carte de coupe, c’est l’échec total je murmure assez fort pour que le public entende : « je crois qu’il va falloir rembourser »

Je demande l’autorisation de consulter mes cours de mentalisme, prend mon cahier et mon ardoise, je griffonne, réfléchi, non décidement je n’y arrive pas.

Puis mon regard se tourne par hasard, vers une grande enveloppe fixée sur uen vitre et sur laquelle est écrit OUVRIR EN CAS D ECHEC. Je demande au spectateur qui a choisi la carte de la prendre de lire à haute voix ce qu’il y a d’écrit dessus puis de l’ouvrir.

A l’intérieur se trouve la carte de visite de mon maître mentaliste avec son N° de téléphone.

Je demande si le public est d’accord pour qu’on l’appelle. Mon portable est relié à un petit haut parleur bluetooth. Le spectateur fait le n° et là, la connexion bluetooth ne se fait pas. (Je n'avais pas vérifié!) Le spectateur parle avec une dame, personne n’entend la conversation. Il me dit qu’il a du faire un faux n°, le public se marre. En 2 seconde je fait un reset du haut parleur et miracle ça fonctionne et enfin le public entend la conversation.

Mon maître, me dit que c’est normal que je ne trouve pas la carte puisque je ne suis pas prêt pour cette expérience. Je lui demande de sauver mon spectacle sinon le public va me demander de rembourser… je suggère au public de crier remboursez. Il s’en donne à cœur joie.

Mon maître demande le silence pour pouvoir se concentrer, demande quelles sont les trois cartes de coupe, et trouve la carte choisie.

Je le remercie d’avoir sauvé mon spectacle, demande au public de l’applaudir, et nous coupons la conversation.

Je m’adresse au public et dit : « Il est très cabot vous savez il adore les applaudissements » puis je prend l’ardoise que j’avais retournée et sur laquelle j’avais écrit, bien entendu, le nom de la carte et dit « et moi aussi ». Deuxième salve d’applaudissements.

Suivent encore deux expériences de mentalisme. Pour la troisième expérience, je prend possession du cerveau d’une spectatrice en posant mes mains sur sa tête puis dans un jeu de carte je lui fais choisir exactement la même carte (8 de cœur) que celle à dos bleue qui se trouve dans un verre depuis le début du spectacle et qui est elle aussi un 8 de cœur.

Les applaudissements sont moins nourris ! C’est formidable c’est exactement ce que j’attendais. En effet tous les spectateurs pensent que le jeu n’est composé que de 8 de cœur. Cela me permet de rebondir et d’expliquer qu’en prenant possession de son cerveau j’ai imposé à la spectatrice le choix du 8 de cœur dans un jeu entièrement… blanc. Applaudissement nourris.

Je me retrouve donc en main avec un jeu de cartes blanches.

J’explique alors que mon deuxième maître est un maître chinois et qu’il est capable avec son sabre de couper une mouche en plein vol. Bien entendu je n’en suis pas là mais je sais déjà attraper les mouches avec des baguettes chinoises.

Je souhaite m’arrêter un instant pour remercier mon maître chinois qui n’est autre qu’Arthur TIVOLI qui a développé et expliqué cette routine lors d’une conférence à la SFP. Au delà de sa routine, j’ai retenu de sa conférence, qu’il fallait emmener son public dans l’imaginaire et qu’il fallait poussait les détails très loin. C’est en écoutant monsieur TIVOLI que j’ai choisi ma cravate aux couleurs de mes bicycles, et mes baguettes chinoises étaient elles aussi rouges. Merci monsieur TIVOLI.

Ensuite je joue les alchimistes et change le sel en or. Routine personnelle que je souhaite commercialiser.

Suit une petite fantaisie américaine qui consiste à faire un Zarrow avec une moitié de paquet de cartes de dos et l’autre moitié de face et de produire 4 AS dans un jeu que l’on étale et dont toute les cartes se retrouvent dans le même sens sauf nos 4 As.

Puis viens la production d’une bille de billard après un patéos où le doigts ont remplacés les queues. Je vous laisse deviner les réactions de la salle.

Un regard sur ma montre, j’ai un peu de temps, j’avais deux routines de secours au cas où.

Il me semble avoir entendu tout à l’heure dans la salle, lors du change du sel en or que quelqu’un m’avait demandé si je pouvais changer les billets. Bien entendu un spectateur tombe dans le panneau et dit oui moi. Je lui propose de lui changer son billet de 20€ en billet de 500€, puis me ravise en lui expliquant que plus personne ne veut être payé en billet de 500€. Je me contenterai donc de lui changer ses 20€ en 100€

Trop nul je ne lui fais ni signer son billet ni relever le N° du billet.

Bon le tour foire, c’est normal ce tour ne peut marcher qu’avec un vrai billet et il s’est fait refiler un faux billet. Et à quoi reconnaît-on un faux billet….. et son billet s’enflamme en un éclair. Bon je lui explique qu’il pense avoir perdu 20€ mais en fait son billet étant faux il n’a rien perdu.

Je passe donc à ma version Hara Kiri, version dans laquelle je ne touche jamais au gobelet.

Un premier spectateur recouvre chacun des 6 ronds d’un gobelet puis les mélange.

Un deuxième spectateur qui ne sait donc pas où se trouve la pointe mélange à nouveau les gobelets puis, laissant le sort décider, numérote chaque gobelet à l’aide d’un dé. Bien entendu le premier gobelet peut donc avoir le n° 5 le deuxième le n° 3 et ainsi de suite pour arriver au n°6.

A présent je fais venir sur scène un troisième spectateur qui lui va écraser les gobelets en fonction du chiffre qui sort lorsqu’il va lancer le dé.

Mise en condition du spectateur: je sors alcool, pansements, dakin, champ opératoire. Je lui demande s’il est droitier ou gaucher. Il est droitier, je désinfecte sa main droite au Dakin et le jeu commence. Monsieur TIVOLI doit se rappeler de ma routine présenté au concours de la SFP il y a maintenant près de trois ans. Elle l’avait fait beaucoup rire.

Pour le mettre en confiance je pose ma main sur la sienne et nous écrasons ensemble le premier gobelet. Et à partir de ce moment là, à chaque jet de dé, il est tellement en confiance qu’il explose carrément les gobelets. Il n’en reste plus que deux. Il jette le dé, je sens la tension dans la salle mais cette fois ci c’est moi qui, le devançant, explose le gobelet.

Je soulève le dernier gobelet et montre la pointe.

J’ai juste oublié de vous dire, sans vous dévoiler le secret de ma routine, que j’ai eu au début lors du premier lancement du dé pour écraser le premier gobelet, un immense moment de solitude, j’ai réussi à redresser la situation mais je n’aurai pas laissé ce garçon se transpercer la main.

Il me reste un peu de temps je fais la Dean’s box.

Voilà mon spectacle est terminé je remercie le public, je vais demander aux participant de venir me voir afin de leur remettre leur diplôme d’aide magicien…

Ah oui au fait le billet de monsieur, je boite, j’ai un citron dans la chaussure etc etc.

Un bon mot : le billet était vraiment trempé de citron, je lui ai dit qu’il pourrait s’en servir de rince doigts après avoir mangé des huitres.

Public ravi, public conquis, magicien heureux, une superbe soirée.

J’avais un deal d’une heure maxi, la caméra c’est arrêté pile poil à la fin de mon spectacle juste au bout d’une heure.

Cette boutique est vraiment formidable. Très bon accueil, la salle pour moi, j’ai été filmé, j’aurai le DVD de mon spectacle et les droits d’entrées m’ont été intégralement versés.

Chouette je vais pouvoir acheter des bouquins à BDLI ;

Merci au public, merci à la Boutique de l’Illusion.

Signé EL MAGNIFICO

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