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Eflamm CAOUISSIN

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Messages publiés par Eflamm CAOUISSIN

  1. S'il est intéressant de connaître la littérature à ce sujet, ce bouquin comme bien d'autres ne répondent pas à deux questions fondamentales découlant de cette question : l'univers est-il dû à l'action d'une force intelligente et consciente ?

    Voici un texte au moins aussi crédible que l'approche de Dawkins. D'ailleurs, ce dernier est connu pour son fondamentalisme athée. Or un chercheur crédible se doit d'être ouvert sur l'ensemble des probabilités, sans en écarter. Il n'en est rien dans le brûlot de Dawkins.

    Voici donc une autre approche. C'est celle de certains scientifiques, et cela a été repris par Dos Santos dans son roman "La formule de Dieu". S'il ne cite pas sa source, je crois toutefois que le texte en est issu. Je le mets telle quelle que trouvé sur son blog :

    L’Univers aurait-il pu faire le monde d'une autre manière qu’il l’est ?

    Si les conditions de départ avaient été autres, dans quelle mesure l'univers aurait été différent ?

    La théorie du chaos fourni des instruments mathématiques très précis pour aborder le problème de l'altération des conditions initiales d'un système.

    L'expression « conditions initiales » renvoie à ce qui s'est passé aux premiers instants de la création de l'univers, avec la dispersion de l'énergie et de la matière. Mais il faut aussi considérer les lois de l'univers, l'organisation des diverses forces, les valeurs des constantes de la nature.

    Prenons par exemple le cas des constantes de la nature. Sont-elles un élément crucial dans ce calcul ?

    Les constantes de la nature sont des quantités qui jouent un rôle fondamental dans le comportement de la matière et qui, en principe, présentent la même valeur partout dans l'univers, à tout moment de son histoire. Par exemple, un atome d'hydrogène est semblable sur terre ou dans une lointaine galaxie. Mais, plus encore, les constantes de la nature sont une série de valeurs mystérieuses qui se trouvent au cœur de l'univers et qui lui confèrent nombre de ses caractéristiques actuelles, en constituant une sorte de code qui renferme les secrets de l'existence.

    Ces constantes sont une donnée fondamentale, elles constituent une étrange propriété de l'univers et conditionnent tout ce qui nous entoure. On a découvert que la taille et la structure des atomes, des molécules, des corps, des planètes et des étoiles n'étaient ni l'effet du hasard ni d'un processus de sélection, mais résultaient des valeurs de ces constantes.

    Cela étant, si les valeurs des constantes de la nature étaient légèrement différentes, que serait l’Univers ?

    Si la force de gravité était légèrement plus faible ou plus forte qu'elle ne l'est, si la lumière se déplaçait dans le vide à une vitesse un peu inférieure ou un peu supérieure à celle qui est la sienne, si la constante de Planck qui définit la plus petite unité d'énergie présentait une valeur un peu différente... Bref, que se passerait-il si ces valeurs subissaient de légères altérations ?

    On pense qu'il y a deux fins possibles pour l'univers. Ou bien l'univers cessera son expansion pour se mettre à se rétracter, jusqu'à s'écraser sur lui-même… Le Big Crunch.

    Ou bien il poursuivait son expansion à l'infini jusqu'à l'épuisement de toute son énergie, pour se transformer en cimetière glacé…Le Big Freeze.

    Quelque soit le scénario, la cause est la gravité.

    Si la vitesse d'expansion parvient à vaincre la force de gravité, l'univers se dilatera éternellement. S'il n'y parvient pas, il reviendra à son point de départ, un peu comme une pièce de monnaie qu'on lance en l'air et qui finit par retomber. Tant qu'elle monte, la pièce l'emporte sur la gravité. Mais, ensuite, la gravité finit par la vaincre.

    Seulement, tout n’est pas dit. Il existe une troisième hypothèse, celle où la force d'expansion est exactement la même que la force de gravité de toute la matière existante. La possibilité que cela se produise est infime, bien entendu, car ce serait une extraordinaire coïncidence que l'expansion de l'univers, étant donné les grandeurs mises en cause, soit exactement contrebalancée par la gravité exercée par toute la matière.

    Et pourtant, c'est ce que nous dit l'observation. L'univers se dilate à une vitesse singulièrement proche de la ligne critique qui sépare l'univers du Big Freeze de l'univers du Big Crunch. On a déjà découvert que l'expansion était en accélération, ce qui suggère un futur Big Freeze, mais c'est loin d'être certain. En réalité, aussi incroyable que cela puisse paraître, nous nous trouvons sur la ligne qui sépare les deux possibilités.

    Imaginez seulement l'incommensurable énergie libérée au moment de la création de l'univers. Pensez-vous qu'on puisse maîtriser cette gigantesque irruption ?

    Ca semble peu probable. Étant donné la force brute du Big Bang, l'expansion ne peut pas être maîtrisée. Cette expansion devrait ou non vaincre la force de gravité de toute la matière. Il est infiniment improbable que l'expansion et la gravité s'équilibrent. Et pourtant, toutes deux paraissent très proches d'un point d'équilibre.

    Car si le Big Bang est un événement accidentel et incontrôlable, la probabilité que l'univers se maintienne pour toujours dans un état chaotique, d'entropie maximale, serait écrasante. Le fait qu'il existe des structures de basse entropie est un grand mystère, si grand que certains physiciens parlent d'un incroyable hasard. Si toute l'énergie libérée par le Big Bang était plus faible d'une infime fraction, la matière retournerait en arrière et s'effondrerait en un gigantesque trou noir. Si elle était légèrement plus forte, la matière se disperserait si rapidement que les galaxies ne pourraient même pas se former.

    Quand j’évoque une fraction plus faible ou plus forte, on ne parle pas d'une différence de 5% ou 10%. On parle de fractions incroyablement infimes.

    L’énergie, pour que l'univers puisse se dilater d'une manière ordonnée, devait être d'une précision de 1/10120. C'est-à-dire 1/1000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000.

    Ce qui veut dire qu'à une infinie fraction près, l'univers n'aurait pas eu la possibilité d'abriter la vie. Il aurait reculé vers un monumental trou noir ou se serait dispersé sans former de galaxie,

    Cela équivaut à la probabilité que vous lanciez une flèche au hasard dans l'espace et qu'elle traverse tout le cosmos pour aller atteindre une cible d'un millimètre de diamètre située dans la galaxie la plus proche.

    Pourtant l'énergie du Big Bang a cette valeur incroyablement précise, concentrée dans cet intervalle extrêmement réduit. Le plus extraordinaire, c'est que seule l'énergie rigoureusement nécessaire à l'organisation de l'univers a été libérée. C'est-à-dire l'énergie strictement indispensable pour qu'il puisse exister… Le Big Bang !

    Le Big Bang et ce qui l'a suivi. Par exemple, la question de la création de la matière. Lorsque s'est produit la grande expansion créatrice, il n'y avait pas de matière. La température était infiniment élevée, si élevée que même les atomes ne pouvaient se former. L'univers était alors une soupe bouillante de particules et d'antiparticules issues de l'énergie, qui s'anéantissaient sans cesse les unes aux autres. Ces particules, les quarks et les antiquarks, sont identiques, mais de charges opposées, si bien qu'au moindre contact elles explosent et redeviennent de l'énergie. A mesure que l'univers se dilatait, la température a baissé, permettant aux quarks et aux antiquarks de former de plus grandes particules, appelées hadrons, mais qui continuaient à s'anéantir entre elles. Ainsi se sont créées la matière et l'antimatière. Comme les quantités de matière et d'antimatière étaient identiques et qu'elles s'annihilaient mutuellement, l'univers se réduisait à cette énergie et à ces particules éphémères, sans la possibilité que se forme une matière durable.

    Pourtant, pour une raison très mystérieuse, la production de matière a commencé à être légèrement supérieure à celle de l'antimatière. Pour dix mille millions d'antiparticules, dix mille millions et une particules étaient produites.

    10 000 000 000 antiparticules

    10 000 000 001 particules

    Une différence minime, presque insignifiante. Pourtant cela a suffi pour produire la matière. Dix mille millions de particules étaient détruites par dix mille millions d'antiparticules, mais il en restait toujours une qui n'était pas détruite. C'est précisément cette particule rescapée, en s'assemblant avec les autres rescapées dans les mêmes circonstances, qui a formé la matière. Il frappa la page du doigt. Autrement dit, la création de l'univers résulterait d'un extraordinaire hasard. Si le nombre de particules et d'antiparticules était resté le même, ce qui semble naturel, il n'y aurait pas eu de matière. Et sans la matière, nous ne serions pas ici.

    Un autre domaine où l'univers fait preuve d'une incroyable précision, c'est celui de son homogénéité. Lorsque s'est produit le Big Bang, les différences de densité étaient infimes, puis elles s'amplifièrent au fil du temps sous l'instabilité gravitationnelle de la matière. Cette précision relevait encore d'un coup de chance inouïe. Le degré d'uniformité est infiniment faible, de l’ordre d'un pour cent mille, exactement la valeur nécessaire pour permettre à l'univers de se structurer. Ni plus ni moins. Si cette valeur avait été légèrement supérieure, les galaxies se seraient vite transformées en denses agglomérats et des trous noirs se seraient formés avant que ne soient réunies les conditions pour créer la vie. D'un autre côté, si le degré de non uniformité avait été un peu moindre, la densité de la matière aurait été trop faible et les étoiles ne se seraient pas formées. Autrement dit, il fallait que l'homogénéité soit exactement ce qu'elle est pour que la vie soit possible. Les possibilités pour qu'il en fût ainsi étaient infimes, mais elles se sont réalisées.

    L'existence même des étoiles dotées d'une structure semblable à celle du soleil, permettant la vie, résulte d'un nouveau coup de chance. La structure d'une étoile repose sur un délicat équilibre intérieur. Si l'irradiation de chaleur est trop forte, l'astre se transformera en une étoile bleue géante, et si elle trop faible, celui-ci se réduira à une minuscule étoile rouge. L'une sera excessivement chaude et l'autre excessivement froide, et aucune d'elles n'aura probablement de planètes. Mais la majorité des étoiles, y compris le soleil, se situent entre ces deux extrêmes, et le plus extraordinaire, c'est que les valeurs correspondant à ces extrêmes sont hautement probables, mais ne se sont pas concrétisées. Au lieu de ça, la relation des forces et la relation des masses des particules présentent une valeur qui semble calculée pour que la plupart des étoiles se situent dans cet étroit espace entre les deux extrêmes, permettant ainsi qu'existent et que prédominent des étoiles comme le soleil. Il suffirait que la valeur de la gravité, de la force électromagnétique ou de la relation de masses entre l'électron et le proton soit légèrement modifiée pour que l'univers qui nous entoure devienne impossible.

    On peut s’intéresser aussi dans les conditions initiales de l'univers, aux microparticules. Par exemple, deux importantes constantes de la nature, en particulier à cette fameuse proportion des masses des électrons et des protons, appelée « constante beta », et la force d'interaction électromagnétique, appelée « constante de la structure fine », ou « alpha ».

    Si on modifie leurs valeurs puis que l’on calcule les conséquences de cette modification, il se produisait une augmentation imperceptible de beta, les structures moléculaires ordonnées cesseraient aussitôt d'être possibles, étant donné que c'est la valeur actuelle de beta qui détermine les positions bien définies et stables des noyaux des atomes et qui oblige les électrons à se mouvoir selon des trajectoires bien précises autour de ces noyaux. Si la valeur de beta changeait légèrement, les électrons seraient pris d'une telle agitation qu'ils empêcheraient la réalisation de processus très précis, comme la reproduction de l'ADN. D'autre part, c'est l'actuelle valeur de beta qui, en corrélation avec alpha, produit au centre des étoiles suffisamment de chaleur pour générer des réactions nucléaires. Si beta excédait de 0,005 la valeur du carré d'alpha, il n'y aurait pas d'étoiles. Et sans étoiles, pas de soleil.

    Et sans soleil, pas de terre ni de vie.

    On s’aperçoit que les marges sont donc très étroites.

    Si alpha augmentait d'à peine quatre pour cent, le carbone ne pourrait plus être produit dans les étoiles. S'il n'augmentait que de 0,1 %, il n'y aurait plus de fusions dans les étoiles. Et sans carbone ni fusion stellaire, il n'y aurait plus de vie. Autrement dit, pour que l'univers puisse créer la vie, il est indispensable que la valeur de la constante de la structure fine soit exactement ce qu'elle est. Ni plus, ni moins.

    Analysons aussi la force nucléaire forte, celle qui provoque les fusions nucléaires dans les étoiles et dans les bombes à hydrogène. Si la force forte n'avait augmenté que de quatre pour cent, lors des phases initiales après le Big Bang, l'hydrogène de tout l'univers aurait brûlé trop rapidement, pour se convertir en hélium 2. Cela aurait été un désastre, car les étoiles auraient vite épuisé leur combustible et certaines se seraient transformées en trous noirs avant même que n'existent les conditions pour créer la vie. D'un autre côté, si la force forte se réduisait de dix pour cent, cela affecterait à tel point les atomes qu'ils empêcheraient la formation d'éléments plus lourds que l'hydrogène. Or, sans ces éléments plus lourds, dont le carbone, il n'y a plus de vie. Autrement dit, il est établi que la valeur de la force forte ne disposait que d'une infime marge pour créer les conditions propres à la vie et, comme par enchantement, c'est précisément dans cette infime marge que se situe la force forte.

    Du reste, la conversion de l'hydrogène en hélium, cruciale pour la vie, est un processus qui requiert une extrême précision. La transformation doit obéir à un taux exact de sept millième de sa masse par rapport à l'énergie. Si celui-ci baissait d'une seule fraction, la transformation ne se produirait plus et l'univers se réduirait à de l'hydrogène. Si le taux augmentait d'une seule fraction, l'hydrogène s'épuiserait rapidement dans tout l'univers.

    0,006% - Seulement de l’hydrogène

    0,008% - Hydrogène épuisée

    Autrement dit, pour que la vie existe, il est nécessaire que le taux de conversion de l'hydrogène en hélium se situe exactement dans cet intervalle. Or, quelle coïncidence : c'est justement là qu'il se situe ! C'est le jackpot des jackpots !

    Prenons maintenant le carbone. Pour diverses raisons, le carbone est l'élément sur lequel repose la vie. Sans lui, l'élaboration de la vie spontanée est impossible, étant donné que seul cet élément est suffisamment flexible pour former les longues et complexes chaînes nécessaires aux processus vitaux. Aucun autre élément ne peut le faire. Le problème, c'est que la formation du carbone n'est possible que par un concours de circonstances extraordinaires. Il se frotta le menton, réfléchissant au moyen d'expliquer le processus. Pour former le carbone, il faut que le béryl radioactif absorbe un noyau d'hélium. Cela semble simple. Le problème est que le temps de vie du béryl radioactif se réduit à une insignifiante fraction de seconde.

    0,0000000000000001 seconde.

    Et pourtant, c'est au cours de cet instant infiniment court que le noyau du béryl radioactif doit localiser, heurter et absorber un noyau d'hélium, créant ainsi le carbone. Mais, pour que cela puisse se faire en un temps aussi bref, il faut que les énergies de ces noyaux soient exactement identiques au moment de leur collision. Or, nouvelle surprise, elles le sont précisément ! S'il y avait eu la moindre différence, même la plus infime, le carbone n'aurait jamais pu se former. Mais, aussi stupéfiant que cela puisse paraître, il n'y a aucune différence. Grâce à un coup du sort inespéré, l'énergie des constituants nucléaires des étoiles se situe au point précis qui permet leur fusion.

    Sans compter qu'il y a encore un autre coup de chance. Car le temps de collision de l'hélium est encore plus bref que le temps de vie infiniment court du béryl radioactif, et c'est cela qui permet la réaction nucléaire produisant le carbone. D'autre part, il y a le problème du carbone qui subsiste après l'activité nucléaire dans l'étoile, ce qui n'est possible que dans des conditions très particulières.

    Grâce à une nouvelle et extraordinaire coïncidence, ces conditions ont été réunies et le carbone ne se transforme pas en oxygène.

    Et on pourrait citer d’autres exemples.

    L'incroyable précision présente dans les diverses forces, dans la température de l'univers primordial, dans son taux d'expansion, mais aussi les extraordinaires coïncidences nécessaires à notre propre planète. Par exemple, le problème de l'inclinaison de l'axe d'une planète. Du fait des résonances entre la rotation des planètes et l'ensemble des corps du système solaire, la terre devrait suivre une évolution chaotique dans l'inclinaison de son axe de rotation ce qui, évidemment, empêcherait l'existence de la vie. Un hémisphère pourrait passer six mois exposé au soleil, sans aucune nuit, et six autres mois à la lumière des étoiles. Mais notre planète a eu une chance incroyable. L'apparition de la lune. La lune est un objet si grand que ses effets gravitationnels réduisent l'angle d'inclinaison de notre planète, permettant ainsi la vie.

    De nombreux détails semblent conspirer pour permettre la vie sur terre. Par exemple, le fait que la terre possède du nickel et du fer liquide en quantité suffisante dans son noyau pour générer un champ magnétique indispensable propre à protéger l'atmosphère des particules létales émises par le soleil. C'est une chance. Une autre coïncidence extraordinaire est le fait que le carbone soit l'élément solide le plus abondant dans l'espace thermique où l'eau est liquide. Même l'orbite de la terre est cruciale. Cinq pour cent plus proche du soleil ou quinze pour cent plus éloigné suffirait pour empêcher le développement de forme complexe de vie.

    Bref, la liste des coïncidences et des improbabilités est apparemment infinie.

    Les propriétés de l'univers, telles qu'elles se trouvent configurées sont des conditions indispensables pour permettre la vie. Ces propriétés pourraient être infiniment différentes. Toutes les autres alternatives conduiraient à un univers sans vie. Pour qu'il y ait vie, un grand nombre de paramètres doivent être réglés sur des valeurs bien spécifiques et très rigoureuses.

    Tout ceci peut n'être que le fruit du hasard. Même s’il est hautement improbable que je gagne à la loterie, bien sûr. Mais là, il s'agirait de multiples loteries. Nous avons décroché le gros lot concernant la précision de l'expansion de l'univers, concernant la précision de la température primordiale, concernant la précision de l'homogénéité de la matière, concernant la légère prédominance de la matière sur l'antimatière, concernant la précision de la constante de la structure fine, concernant la précision des valeurs des forces fortes, et électrofaibles et de la gravité, concernant la précision du taux de conversion de l'hydrogène en hélium, concernant le délicat processus de formation du carbone, concernant l'existence dans le noyau de la terre de métaux qui créent le champ magnétique, concernant l'orbite de la planète... Bref concernant tout ; il aurait suffi que les valeurs soient légèrement différentes pour un seul de ces facteurs et... Il n'y aurait pas eu de vie. Mais non, ils coïncident tous.

    C'est un peu comme si je faisais le tour du monde et que j'achetais un billet de loterie dans chaque pays visité. En arrivant chez moi, je découvrirais que tous les billets achetés seraient gagnants.

    Plus nous analysons l'univers, plus nous pourrions en conclure qu'il révèle les deux caractéristiques fondamentales inhérentes à l'action d'une force intelligente et consciente. La première c'est l'intelligence avec laquelle tout est conçu. L'autre est l'intention de planifier les choses pour créer la vie (source : http://christophebeau.overblog.com/l%E2%80%99intelligence-intentionnelle-ou-pas-de-notre-univers )

    Une intelligence à la source de nos origines, nommée Dieu ou nommée différemment, est-elle quelque chose de si dérangeant que nous devions l'écarter de notre existence ?

  2. Lorsque je suis arrivé sur Paris et que j'ai commencé à découvrir la magie, j'ai rencontré quelques magiciens qui m'ont ouvert des portes dans ce monde. Jacques était l'un d'entre eux.

    Merci Jacques, et comme on dit par chez moi : Joa d'e ene... (joie à son âme).

  3. En effet, la Cinéscénie, c'est grandiose! Quand je suis dans le public, je sens / j'entends quelques spectateurs qui ne suivent pas trop l'histoire / Histoire de la Vendée, mais qui sont bluffés par le spectacle, c'est déjà bien...

    C'est déjà très bien comme première approche :)

  4. Il s'agit surtout d'un des rares parcs (si ce n'est le seul) à mettre en avant l'Histoire, la culture, et l'âme d'un pays avant le fric. Pour mettre en avant cette Histoire (avec un grand H), il utilise le conte (ou l'histoire avec un petit h) et tous les arts du spectacle vivant (y compris la magie qui met en valeur l'histoire plutôt que le magicien... ca change ! mdr ).

    La raison des décors quasi-authentiques en lieu et place du carton-pâte est dans cette veine.

    A connaître et à soutenir ...

  5. Primo : je me permets de te rappeler que c'est toi qui attaque et fais ressurgir des relents cathophobes dès que je l'ouvre. En bon milicien de la pensée, tu réagis directement en me traitant de réac. Tu penses que je l'accueille comment ?

    Secundo : pour ce qui est de l'euthanasie, te mets tu à la place de ta grand-mère ou te l'a-t-elle dit textuellement "je veux que tu mettes fin à mes jours" ?

    De plus, où as-tu vu que je parlais d'interdiction générale ? Moi je te parle d'ouverture à un humanisme vrai, qui implique l'accueil de l'autre et le soutien, y compris dans la mort, même si elle peut faire peur.

    Enfin, la vie ne t'appartient pas. A partir de là, tu n'as pas le droit d'en disposer comme bon te semble. Mais acceptons éventuellement que tu décides de mettre fin à la tienne, c'est tes oignons. La donne change dès l'instant où l'on décide pour l'autre parce qu'on pense pour lui.

    Et quand tu dis que l'accompagnement de fin de vie et l'euthanasie n'ont aucun rapport, tu as tort. Je comprends cependant que tu puisses y voir une différence.

    Pour ce qui est du 4 : Dès que je remets la main sur les affiches ad hoc, je te préviens. Par contre, sous-entends tu que ceux qui ont des maladies héréditaires méritent d'être euthanasiées ou ne méritent pas de vivre ? Jolie vue de l'humanité.

  6. 1 - Non je ne parle pas qu'avec des gens qui sont d'accord avec moi, sinon je ne serai pas sur les forums ou à faire le job que j'ai. Merci d'éviter les caricatures. Je vomis les extrémistes, et particulièrement ceux qui font passer l'interlocuteur pour un extrémiste s'ils ne sont pas d'accord avec lui.

    2 - La fin de vie reste la fin de de vie, jusqu'à la fin de la mort (pour paraphraser Coluche). Le crépuscule d'une vie ne se limite pas au moment où l'on n'a plus de vie sociale, où l'on est un légume proche de passer l'arme à gauche et de rejoindre le boulevard des allongés. Aimer l'humain, c'est l'accompagner et s'ouvrir à l'autre (cf le visage de l'autre de Levinas) tout au long de sa vie, jusqu'à la toute fin. Les soins palliatifs vont en ce sens.

    3 - Non... je n'ai pas dit "trop con pour comprendre". Tu ressors simplement l'éternelle caricature et je t'invite simplement à en savoir plus. Pas besoin d'être parano en plus d'être extrémiste.

    4 - Aucun mélange dans ma tête ; par contre, dommage que peu se rendent compte des similitudes. Qui ne tient pas compte des erreurs du passé est condamné à les recommencer. Tiens, v'là un cadeau :

    Euthanasie_Handica_Nazis-34688.jpg

    « 60.000 Reich Mark, c’est ce que coûte cet handicapé à la communauté » dit cette affiche de propagande nazie qui ajoute : « compatriote, c’est aussi ton argent »

    Ci dessous, c'est une affiche nazie de propagande eugénique.

    h-20-1713275-1253951318.jpg

    Qui sont donc les fachos, les extrémistes, ... : ceux qui luttent contre cela, ou ceux qui se targuent de progressisme et d'humanisme en promotionnant de tels actes qui furent condamnés par Nuremberg ?

    Pourquoi ce qui était mal en 47 serait-il bien en 2013 ?

  7. Mais enfin, ma propagande de ni pro, ni anti...

    C'est fou d'arriver à ce genre de conclusions.

    Je te retourne le compliment. Quant aux compromis et à l'ouverture, ce qui me connaissent en IRL savent pertinemment comment je suis. Et bizarrement, il n'y a que les fondamentalistes laïcistes, les ultra-libéraux idéologues ou les Torquemada de la république qui grognent quand je l'ouvre. Peut-être parce que mon ouverture ne s'applique pas :

    - aux ennemis de la liberté (la vraie : celle qui ouvre l'homme à sa pleine humanité, pas celle qui fait de nous des édonistes).

    - aux destructeurs sociétaux, à ceux qui prétendent incarner le progrès en ressortant sous prétexte d'humanité des idées qui ont pourtant été condamnées à Nuremberg en 47,

    - à ceux qui prétendent connaître la vision religieuse des choses alors qu'ils n'entravent queue dalle sur le sujet mais se posent en défenseurs des dogmes séculiers versus "obscurantisme religieux"

    - à ceux qui bousillent la société ou y participent en prônant le libéralisme intégral (jusqu'à marchandiser le corps de la femme ou pire, celui de l'embryon).

    - à ceux ou celles qui imposent (comme les Femen) leur extrémisme au mépris des individus, des religions, des opinions... sous couvert d'un pseudo-féminisme.

    - aux cathophobes, humanophobes, et autres joyeusetés extémistes du genre (Femen incluses)

    - aux mecs qui chialent pour deux éléphantes qui vont être euthanasiées, mais qui applaudissent des deux mains quand on va enfin pouvoir piquer sa belle-mère comme on piquerait son chien, pour lui permettre de "mourir dans la dignité".

    - aux mecs qui votent ou participent par le suffrage universel à voter pour que les Monsanto du médoc fabriquent des OGM humains, mais viennent nous nous les briser à propos du maïs !

    - etc...

    Concernant ton point final : aller visiter une personne agée, c'est déjà l'aider en fin de vie. Une personne seule, qui mange seule, qui passe son temps seule et éloignée de ses enfants, comment veux-tu qu'elle ait encore envie de vivre ? Aller la visiter, aller partager un moment avec elle, c'est lui offrir un rayon de soleil au crépuscule de la vie. Et aller la voir quand ca va, mais aussi quand ca va pas, ce n'est pas "juste dans des relations sociales normales, mais c'est faire preuve de pleine humanité. Ca devrait être effectivement normal, mais ca ne l'est plus aujourd'hui, malheureusement !

    PS sur l'euthanasie : Tu sais si peu de chose sur les soins palliatifs et les politiques mondiales actuelles sur le sujet qu'on en revient à l'éternelle caricature ? Il y a une différence entre maintenir quelqu'un artificiellement en vie et l'accompagner dans la mort. Je te laisse aller sur les sites ad hoc pour appréhender clairement le sujet. Mais les gens ont si peur de la faucheuse qu'ils s'essaient à la maîtriser. Quand je pense qu'en 40, on euthanasiait déjà les vieux et les handicapés par mesure économique, ou encore par mesure "d'humanité"...

    Mon Dieu !!!!! ... et ca s'appelle le progrès ?

    Effectivement, si tout ca le progrès, la représentation des Femen est bien trouvée... Mais parler d'avenir ! Mais LOOOOOOOOOOOOL !

  8. Primo : dis-moi où j'ai cité le mariage pour tous. Tu vois ce que tu veux, ce qui n'implique donc que toi. C'est le côté pro-famille qui te donne de l'urticaire ? Si être pro-famille, c'est pas bien, je te félicite car tu fais ici ton coming-out en tant qu'opposant à la famille, et donc en tant que collabo-destructeur de la cellule de base de la société.

    Secundo : Tu te pâmes devant des femmes qui se battent pour leur idéal, mais comme je l'ai souligné, tu vomis ceux qui se battent pour un autre idéal que le tien. Deux poids / deux mesures : bravo pour ton ouverture : un extrémisme et un terrorisme intellectuel en phase avec celui de ces femmes.

    Tertio : Celui qui veut n'a pas à chercher loin pour trouver des exemples d'instrumentalisation des étudiants via un projet lobotomisant récupéré par un pouvoir idéologue.

    Quarto : C'est parce que j'aime les gens qui pensent que ca peut aller mieux que je milite à ma façon pour que cela ailles mieux. Et ca n'ira pas mieux avec des sextrémistes comme elles (ou comme toi)

    Et enfin, ton coté cathophobe ressurgit dans un sujet sans rapport : si tu veux donc évoquer des pédos, je t'invite à de renseigner sur les cercles de pouvoirs qui s'en donnent à coeur joie en ce domaine, protégés par leurs relations et leur pouvoir politique ou financier. Je t'invite aussi à te renseigner sur les instituteurs de notre école républicaine qui en est bien chargée et qui est loin d'être transparente sur la lutte effectuée contre cela.

    Tu seras donc gentil de garder ta propagande extrémiste laïco-apatride-pseudoprogro-nihiliste pour toi.

    PS : n'hésite pas à répondre, tu es fendard. Mais si tu veux occuper tes après-midi, il y a de nombreuses personnes agées seules qui n'attendent qu'une seule chose. Que quelqu'un aille les visiter et leur parler. Mais tu préfères peut-être contribuer à l'euthanasie (pardon ... "droit à mourir dans la dignité") de ces personnes en soutenant tes destructeurs sociétaux ? Alors tes leçons de pseudo-progressistes, tu peux légèrement te les carrer où je pense. Car toi aussi, avec tes idées sectaires, "tu finiras seul, vieux et con", pour reprendre tes termes insultants. C'est dingue que l'on ne puisse parler sans avoir des hussards noirs qui tombent dessus comme une milice de la pensée !

  9. Le respect commence par .l’appréciation des valeurs humaines de l’autre. Mais surtout, des qualités de raisonnement logiques que la personne déploie, sans nul dogme et aussi du niveau et valeurs de ses connaissances ! Je m'aperçois que 2000 ans plus tard, hermétisme et l'obscurantisme religieux perdure. Une collusion avérée, entre la religion, le capital et même le travail où, le sens de vivre de l’humain fut détourné.

    Ce n’est pas qu’une affirmation sans thèse. Et l’infernal bazar découvert se débat ! Si vous voulez voir l’Hydre, il suffit de regarder là, où le « System » s’agite aujourd’hui ! Bref, tanhouarn, nul doute que tu ne le saches, la religion, le nationalisme, voire le regressisme tournant toutes autour du conservatisme, de la valeur argent dépassée, d'un dogme théologique ... lui aussi largement dépassé, freinent le progrès humain !

    Allo Quoi ? Nous sommes au 21ème Siècle !

    Que l’ensemble planétaire profite enfin de son modernisme, de son travail, nous produisons 1000x plus que nos ancêtres, largement de quoi subsister tous, et en plein confort ! Nous en sommes même à l’ère robotisée, usine de robotique, robotique répliquante ! Si nous appliquions déjà que le petit haut de l’iceberg de nos connaissances, de nos moyens, de nos technologies, nous vivrions tous, déjà ,dans la 3ème dimension ! M’enfin ??? Mais le - travail - est principalement le nœud du problême. Où est le profit humain du temps gagné !

    En effet, le respect, comme tu le dis, commence par l'appréciation des valeurs humaines de l'autre. Je t'invite pour ma part à lire la doctrine sociale de l'Eglise ( cliquez ici ) , qui est, sans nul autre dogme que celui du respect profond de l'humanité pleine et entière, un vrai progrès humain pour peu qu'on veuille la mettre en oeuvre. Que l'on soit croyant ou pas, j'invite vraiment à le lire sans oeillères. Et on verra alors que lesdites collusions ne sont alors que l'appropriation de tous les prétextes dans un objectif de pouvoir, et que les amalgames évoqués ci-dessus entre religion, nationalisme, régressisme, etc... en opposition à un prétendu progressisme ne sont là que pour asseoir un pouvoir*, en écartant les questions essentielles d'une véritable écologie humaine, avec tout ce qui en découle. Les dogmes ne sont pas que religieux : se défaire de ceux qui mettent véritablement l'homme dans un carcan à ce jour, et dont les visions sus-citées sont les fruits, est donc le mieux à faire.

    *"le coeur des Hommes est aisément corruptible et l'Anneau de Pouvoir a sa volonté propre." (Lord of the ring)

  10. Les FEMEN sont totalement raccords avec notre époque.

    Choquer plutôt que montrer.

    Faire du buzz plutôt que durer.

    Crier plutôt que parler.

    Affronter plutôt que débattre.

    En exacerbant les sensibilités (voir les ultrasensibilités, vu l'époque), elles légitimisent les comportements extrémistes, et confortent les bien pensant dans l'idée que leur "vérité" doit s'appliquer sans discuter.

    Elles sont le produit d'une société appeurée par l'argumentation et l'incertitude.

    Dire d'elles qu'elles sont les nouvelles Marianes a au moins autant de valeur que de voir Ronald Mc Donald comme le nouveau Che Guevara.

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  11. Elle a, qu'on soit d'accord avec elle ou pas, au moins pour elle de se battre pour ses idées...

    C'est quand même mieux que Mireille "playmobil" Matthieu ou Evelyne "TV Reality" Thomas...

    'toute façon, on aurait repris la Bardot, y'en aurait eu autant pour s'insurger.

    Moi, je le trouve joli ce timbre, et je suis persuadé que personne n'aurait rien remarqué si l'inspiratrice n'avait pas été nommée.

    Sinon, vous êtes plutôt dos bleu ou rouge?

    C'est marrant, mais quand des gens se battent pour la famille, pour le respect de l'être humain de sa conception à sa mort naturelle, ce sont des extrémistes, des fachos, des intégristes, des réacs... mais par contre des Femen sont respectables parce qu'elles se battent pour leurs idées ?

    Deux poids / deux mesures ?

    Franchement, niveau respect d'autrui, on a vu mieux...

    Donc +1 avec Paul et Robert !

    Et pour Jack, à qui cela n'aura pas échappé, voilà un tweet tout en légèreté envoyé par la concernée : "FEMEN is on French stamp.Now all homophobes,extremists,fascists will have to lick my ass when they want to send a letter. @Femen_France" (edit : je viens de lire le lien où j'ai vu qu'il apparaissait aussi).

    Evidemment, homophobe et extrémiste, dans sa bouche, cela signifie principalement catho, musulman, pro-life, pro-famille, ... bref... tout ce qui s'oppose à ce qu'elle pense (#novlangue) . Sûr qu'elle représentera une république apaisée...

    Le coup de pied de l'âne survient sur de larges boulevards, semble-t-il...

  12. Arrivée non loin de la BAN de Lann-Bihoué (Lorient), dans une auberge du nom breton "An Douar", signifiant "Terre / terre " en breton ou "village" en arabe. Y'a déjà du monde arrivé... Salutations aux anciens, puis je fais connaissance avec les petits nouveaux... Put.. la roue tourne : y'a des djeuns, et comme dit Ludo, on est des anciens... y'a plus de 10 ans, on était là, comme eux... Maintenant, on est des vieux. Viendra le temps où on viendra comme reliques.

    Sont venus de loin, certains : Pornichet, Saint Nazaire, Saint Brieuc, Brest, Rennes.

    Tiens... Sophie... qu'est-ce tu fous là ? Ca fait plaisir de t'voir ! ;)

    Basquin... t'est pas crevé après 8h de boulot globuleux ? mdr

    Flox... t'es plus magicien... tu viens quand même :)

    On prend l'apéro, passe à table... un peu de retard. On se met en place, et hop : Christian attaque sa routine de goublays, puis c'est parti pour une conf de 4h avec petite pause dessert au milieu.

    Pour ma part, connaissant le boulot de l'artiste, j'ai bien aimé voir les routines de LU, CS et FH en live. Mais plus que la technique, comme d'habitude, c'est l'approche qui m'intéresse. Ainsi, ses explications misdirectionnelles valent à elles seules le déplacement.

    Quelques petites anecdotes marrantes, puis fin de la conférence avec Oracle...

    Une petite bière, la bise, et bonne nuit tout le monde... Bon courage à ceux qui bossent le lendemain.

    Bon, pour ma part, c'est une discussion quelque peu anthropologique et métaphysique avec Christian qui restera dans mes souvenirs. Merci à toi, Christian, pour ce petit passage en terre enchantée de Bretagne (et au Khlub pour l'avoir fait venir). A renouveler quand tu veux !

  13. Christian

    A la base, la demande d'Urbain VIII était une demande amicale, vu les relations qu'il avait avec Galilée. La décision de justice ne l'a été que par la suite. S'il avait respecté l'engagement moral, le Saint Office ne l'aurait pas peut-être pas convoqué.

  14. Il est étonnant de voir que beaucoup séparent l'humanité en deux camps qui sont basés sur leur sexualité.
    Ben non, on parlait de liberté, d'union, bref de liberté de s'unir.

    Pas de séparation.

    Ne me fait pas croire que tu n'as pas compris. Ce qui se passe actuellement, c'est que l'on fabrique une séparation entre les Hommes suivant leur sexualité. En fait, on fabrique une sorte de ségrégation sexuelle et sociale entre des individus catalogués homosexuels et d'autres qui seraient hétéros, et ce classement est censé définir l'identité personnelle.

    Or comme je l'ai dit, l'Homme ne se définit pas à sa sexualité, loin de là.

    La liberté, puisque tu en parles, est dans la capacité à dire véritablement ce qu'est l'Homme. Hors cela, nous sommes sur une sorte de discrimination qui accorderait des droits à une catégorie humaine (homo, hétéro...) fabriquée de toute pièce. Cela au lieu de considérer l'Homme, non dans une catégorie, mais comme humain à part entière impliquant droits et devoirs suivant ce que la nature a donné à chacun.

    Donc, c'est bien de séparation dont je parle.

    Vous parlez d'égalité des droits. Jamais de complémentarité.
    Ben si, les mêmes droits pour tous... C'est hautement complémentaire.

    Ah oui ? Je suis curieux de voir ton argumentation...

    Vous parlez d'égalité, en effaçant la richesse des différences.
    Parce qu'un couple homo, c'est un couple qui perd sa différence?

    Dans votre argumentaire, oui, car vous essayez (pas spécialement toi mais je parle en général) de le faire passer pour ce qu'il n'est pas. Deux hommes ou deux femmes ne seront jamais comme un couple homme-femme. Cela ne veut pas dire qu'il sera moins bien, mais il est différent. Or on essaie par des artifices de langage et de droit, d'atténuer ces différences. La différence vous fait-elle peur à ce point ?

    Enfin, vous parlez de droits, mais jamais de devoirs.
    Et quel devoir pourrait interdir le mariage de 2 personnes du même sexe?

    Le devoir de dire ce qu'est l'Homme, et non ce que la loi doit dire de ce que peut être l'Homme ?

  15. Salut Christian.

    Pour ma part aussi, cela ne concernait pas la position de l'Eglise, mais le pourquoi de la condamnation, de par le non-respect par Galilée des conditions de publication initialement prévues avec Urbain VIII.

    Par contre, contrairement à ce que tu pensais, je ne me suis pas penché sur le cas de Giordano Bruno. Je creuserai un peu quand j'aurai un moment. Merci pour le lien ;)

  16. Il est étonnant de voir que beaucoup séparent l'humanité en deux camps qui sont basés sur leur sexualité.

    Comment peut-on identifier une catégorie à la seule sexualité, au risque d'enfermer les catégories dans un ghetto psychique, moral ou sociétal ?

    Je pense qu'il s'agit d'un manque de respect pour la personne humaine à part entière, quelle que soit sa sexualité, d'en faire un des éléments primordiaux de son identité.

    De plus, j'avoue être dubitatif :

    Vous parlez d'égalité des droits. Jamais de complémentarité.

    Vous parlez d'égalité, en effaçant la richesse des différences.

    Enfin, vous parlez de droits, mais jamais de devoirs.

    Or, comment voulez-vous qu'un monde tourne rond si on réclame tous des droits, au mépris des différences (qui je le rappelle enrichissent chacun), sans jamais tenir compte des devoirs que l'on a envers la communauté, dans le respect de l'autre (et non la tolérance qui implique une notion d'exclusion : en tolérant, on permet quelque chose, ce qui signifie que l'on se place au-dessus de la personne à qui l'on permet. Le respect de la personne dans sa différence implique une relation à la personne égale à celle que nous devons avoir avec nous-même ) ?

    Alors pour Magician Tom, qui demande si les personnes qui ont manifesté n'ont rien d'autres à faire : et bien si, justement, et c'est là qu'il existe une différence. Toutes les manifs et grêves sont soutenues pour réclamer des droits, chacun dans un communautarisme racial, politique, économique... Là, ceux qui se battent ne le font pas pour eux. Cela ne leur apporte rien, si ce n'est que cela est pour un sujet qui dépasse les clivages et les comportements individuels. Les gens qui se battent ont par contre pour certains perdu leur travail, d'autres leurs amis, d'autres encore font des sacrifices financiers... Il serait intéressant de se pencher sur le pourquoi, plutôt que de les traiter d'obscurantistes, de réacs, ou de tous titres qui ne font rien avancer.

    Certes, il est probable qu'il y ait des extrémistes dans le tas. Mais pas plus que sous d'autres cieux se targuant de progressisme.

    Pour ce qui est de Galilée, c'est encore un poil plus compliqué, et je ne vois pas explicitement ce qui s'est passé sur Wikipédia. Voici un document qui intéressera certains : http://biblio.domuni.org/articleshist/l-affaire-galilee/maldame-conference-galilee.pdf

  17. Pour ce qui est de votre manif, ne t'inquiètes pas, le ministère de l'intérieur et la pref de police n'en sont pas à leur coup d'essai... Si tu vois ce que je veux dire..

    Effectivement, la vérité est la question. Mais comment poser la question de la vérité, si nous n'avons plus conscience de ce qu'elle est réellement ? Voici quelques extraits d'un travail que j'ai effectué il y a quelques temps pour un cours de métaphysique. Toute ressemblance avec une situation existante ne serait pas une pure coïncidence.

    Selon le dictionnaire Larousse, la vérité est le « caractère de ce qui est vrai, une adéquation entre la réalité et l'homme qui la pense. » Mais si l'on prend cette définition, la réalité est-elle prépondérante ou la pensée de l'homme prime-t-elle ? Pour Orwell, « l'idée d'une vérité objective est celle d'un concept qui existe au-delà de nous, et qui est à découvrir, non qu’on peut fabriquer selon les besoins du moment ».  Cela signifie donc clairement que cette vérité n'est pas dépendante de ce qu'en dit l'homme, mais est. L'adéquation entre la réalité et l'homme qui la pense dépend donc de sa liberté a accepter cette vérité. C'est pourquoi je pense que l'une et l'autre sont indissociables.

    Dans le roman 1984, la Vérité est volonté du seul parti, mais passe comme celle majoritaire du peuple, par de belles manipulations médiatiques (usage du télécran, des affiches, des séances de la Haine destinée à canaliser les colères...). Mais cela est d'autant plus aisé si l'on passe d'une vérité extérieure qui dépasse l'homme lui-même à l'affirmation d'une vérité qui dépend de l'homme seul ou de la majorité. Ainsi, se mêlent ce qui est vrai et ce qui peut être tenu pour vrai. Toute objectivité de la vérité est donc peu à peu effacée et dégagée d'une réalité extérieure, pour laisser la place à une sorte de constructivisme social où toute vérité dépend de faits socialement construits répondant aux besoins de la société.

    Ainsi, analyse le philosophe américain James Conant, le plus effrayant dans les régimes totalitaristes n’est pas qu’ils commettent des actes abominables, mais qu’ils s’attaquent à ce concept de vérité. Parler de « vérité », pour Orwell, ce n’est pas d'adopter une thèse métaphysique lourde, mais plutôt évoquer la réalité de la vérité ordinaire, celle dont personne ne veut ni ne peut se passer : la vérité de nos jugements quotidiens, lorsque nous pouvons dire l’heure qu’il est en consultant notre montre, nous rappeler si nous avons croisé Untel ou non la veille, ou reconnaître un mensonge éhonté. En se basant sur ces simples vérités quotidiennes, nous nous apercevons qu'aucune vie sociale réelle ne peut être construite sans passer par ce concept de vérité.

    Le problème étant que si la vérité dépend des besoins de chacun et en fonction du parcours, l'individualisme a tendance à primer, y compris dans la réflexion globale vis-à-vis du pouvoir de Big Brother. Le Parti a pris ici le pouvoir de dire ce que sont les besoins de la société (étant légitimement élu, il représente le peuple). Soit ces besoins existent réellement, soient ils sont créés en fonction de la réalité voulue (faire la guerre pour avoir la paix sociale), nécessitant un mensonge, ou plutôt un travestissement de la vérité pour correspondre aux faits.

    Cependant la vérité, quand elle est conçue comme opposition à l’erreur, est plus qu’une correspondance avec les faits mais un véritable absolu qui nécessite de connaître la réalité du monde et de pouvoir l’expliquer (ce que Big Brother refuse au peuple). Or la vérité, comprise en ce sens, n’est pas nécessaire pour faire de la politique, car cela signifierait autrement que seuls ceux qui possèdent la vérité, c’est-à-dire qui peuvent expliquer la réalité du monde sont libres (ce qui est justement le cas de l'élite du Parti).

    Il n'est pas inutile de rappeler, au-delà de toute considération religieuse (je précise pour les esprits chagrins) que Jean Paul II disait qu''  «il faut observer que, s’il n’existe aucune vérité dernière qui guide et oriente l’action politique, les idées et les convictions peuvent être facilement exploitées au profit du pouvoir. Une démocratie sans valeurs se transforme facilement en un totalitarisme déclaré ou sournois, comme le montre l’histoire. »

    « Quand la Vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie »

    Cette phrase de Jacques Prévert résume à elle seule le lien essentiel et inséparable entre Vérité et Liberté. Mais cette assertion pourrait être manipulée si l'on ne tenait pas compte que la vérité sur l’homme est un présupposé inéluctable pour atteindre la liberté. La vérité étant liée à l'Homme lui-même et le dépassant, nous voyons ici, dans le roman de Georges Orwell, l'intérêt pour le Parti et Big Brother de mettre en place une construction linguistique subjective et appauvrie dans le but d'éviter aux individus de percevoir cette vérité, et donc par-delà cette vérité, ressentir comme un parfum de liberté. Orwell soutient ainsi que la vérité de ce que l’usage commun appelle des faits est objective au sens où elle ne dépend pas d’un consensus intersubjectif et qu’il est possible d’affirmer cette vérité contre une majorité dans l’erreur ou un gouvernement dans la manipulation.

    Nous constatons clairement que la vérité objective est extérieure à l'homme et qu'elle ne dépend donc pas des constructions sociales, même si sa formulation en est teintée. Il en découle que la liberté de l'homme est sur sa capacité à accepter cette vérité objective qui lui est extérieure, pour l'intérioriser et se l'approprier, ou sur sa possibilité de la refuser. Mais nier cette vérité ne peut en aucun cas l'effacer du monde. L'un des moments phares de 1984 est justement la confrontation entre Winston, pauvre fonctionnaire chargé de réécrire statistiques et prévisions pour les faire correspondre à la vérité officielle, et O'Brien fidèle « chien » du Parti. Dans cette confrontation, O'Brien essaie de faire dire à Winston, sous la torture, que « deux et deux font cinq ». Mais plus que de lui faire dire (faire avouer un mensonge n'en faisant pas une vérité), il fait tout pour qu'il y croit. La réalité est pourtant toujours là, même dans la croyance en une « vérité ». Nous revivons aujourd'hui, dans l'actualité, des événements qui sont basés sur une telle manipulation de la vérité. Or la vérité donnée n'est ici pas libre puisqu'elle dépend des constructions sociales du moment. La vérité ne peut cependant, comme nous l'avons dit, se baser sur ces accords intersubjectifs, sauf expérience antérieure à ces accords attestant la véracité d'une réalité.

    Le monde de 1984 est tout entier construit sur le pouvoir pur, la puissance de quelques uns et ne supporte aucune concurrence qui pourrait s’appuyer sur une quelconque vérité, qui déstabiliserait le pouvoir. C’est un extrémisme et un idéalisme complets réalisés, privatisant les libertés fondamentales, mais en aucun cas la vérité n'est elle-même changée.

  18. En faisant quelques recherches, une amie est tombée sur un billet consacré à cette routine. Ma foi, cet article est fort bien tourné, et propose une vision live d'Hôtel.

    Le début : "J’ai passé une belle soirée hier dans un campement Rom. Il y avait des amis, des inconnus de la musique, un barbecue et une guitare..."

    Je vous laisse découvrir la suite sur ce blog.

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