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Ludovic JULLIOT

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À propos de Ludovic JULLIOT

  • Date de naissance 09/09/1981

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  1. Lumière sur le close-up Cela peut paraître étrange de parler d'éclairage pour le close-up (sauf à parler de fils invisible, mais ce n'est pas le propos ici). Dans 99% des cas, l'éclairage importe peu. Mais pour certains numéros, il est intéressant de penser à l'éclairage. Notamment quand on prépare un numéro de concours qui sera destiné à être joué dans un théâtre... Je ne dis pas qui va suivre doit être pris comme parole d'évangile, bien au contraire. Je vais juste essayer de retracer le travail que j'ai effectué sur l'éclairage de mon numéro, et vous montrer que ce qui parait être une simple lampe posée sur la table cache derrière une certaine réflexion. Depuis le début, je voulais recréer l'ambiance de la première scène du film "le Parrain". Eclairage tamisé, travail sur les clairs/obscurs ce qui rend la scène particulièrement angoissante, travelling et zoom arrière progressif sur le personnage de Bonnasera qui nous plonge progressivement dans l'ambiance. Le ton est grave, l'atmosphère est pesante et angoissante. On ne sait pas à quelle sauce on va être mangé, on est sur nos gardes, on est attentif à ce qu'il se passe. Parfait pour un numéro de magie non ? Si je resitue l'ambiance de mon numéro, nous sommes dans le bureau du parrain et celui-ci s'apprête à recevoir un de ses hommes. Le type d'éclairage s'est donc imposé rapidement : une lampe de bureau. Au début, j'étais partis sur une lampe de bureau de type lampe d'architecte, design que j'ai changé par la suite par une lampe plus vintage, et donc plus en adéquation avec l'ambiance du numéro. La lampe en elle même est importante pour le décors, mais ce que l'on met à l'intérieur l'est d'autant plus. Ma toute première lampe avait une douille pour une lampe halogène classique (culot GU10). L'éclairage était parfait. Directif, mais pas trop, ce qui permettait de bien éclairer le tapis et je pouvais jouer sur les clairs/obscurs suivant ma position sur la chaise. J'utilisais un variateur de lumière que j'actionnais à la main, ce qui me permettait un allumage progressif de la lumière (environs 3 secondes pour passer de 0 à 100%). L'allumage progressif de la lampe est primordial parce que je veux que le spectateur entre progressivement dans le numéro. Revenons sur les 5 première secondes du numéro. Avant de commencer, nous sommes dans le noir. En général, à ce moment là, il y a des gens qui parlent entre eux, ils sont détendus, ils rigolent parfois. La musique démarre, les spectateurs commencent à baisser le ton, il y a parfois encore quelques rires. La lumière s'allume progressivement, on voit le parrain à son bureau. Le ton est grave, et on n'a plus envie de rigoler. Un allumage brutal de la lampe n'aurait certainement pas le même effet. En moins de 5 secondes, sans faire de magie, j'arrive à avoir un silence total et à avoir l'attention de tout le monde. Cela fonctionne à tous les coups. Sauf une fois... A la FISM de Blackpool ou on a joué sous une magnifique verrière en pleine lumière. Impossible donc de créer cette ambiance. Du coup, pendant une bonne partie du numéro, les spectateurs étaient dissipés et ne sont pas rentrés dans l'histoire. L'avantage également d'avoir une lampe comme simple éclairage, c'est que cela focalise l'attention des spectateurs. Il n'y a que cela à voir ! Imaginez une salle de cinéma avec pleins de distractions visuelles autours de l'écran... Tout cela semble parfait dans le meilleur des mondes, mais il y a un mais ! Il y en a même plusieurs... En effet, plusieurs problèmes : au delà de 3 mètres, les pièces étaient difficilement visibles sur la tapis. A la caméra, c'était encore pire. En jouant sur l'exposition (et non la balance des blancs comme je l'ai entendu dire bien trop souvent), on arrivait à avoir quelque chose d'à peu près potable. A peu près car il apparaissait alors un halot invisible à l'oeil nu, mais pas à l'oeil de la caméra. Cet halot est du à la fabrication des lampes halogènes. Tout bon photographe vous dira que pour supprimer cet effet, il faut un filtre sur la lumière. C'est le principe des softbox ou des parapluies utilisés par les photographes. Le problème, c'est qu'une lampe halogène, ça chauffe énormément. Difficile donc d'y attacher facilement un filtre et que le tout rentre toujours dans la lampe. Dernier inconvénient de la lampe halogène, c'est que le jour ou vous devez jouer aux Etats-Unis, il faut prévoir le transformateur pour pouvoir l'alimenter en 110V. Vous pouvez aussi prendre le risque d'acheter une ampoule sur place sans pouvoir la tester avant. Risque que je n'ai pas osé prendre pour mon premier passage aux congrès FFFF. A ce moment là, les spots LEDs commençaient à arriver sur le marcher. Je vous passe les spots de mauvaise qualité avec des températures de blanc plus ou moins douteuse. Je me suis rabattu sur un spot à blanc chaud pour garder l'atmosphère intimiste. L'avantage de la LED, c'est qu'elle ne chauffe pas. J'ai donc facilement pu y ajouter un filtre (du simple papier calque). Le résultat était parfait, à l'oeil et même à la caméra. Deux inconvénient cependant. Les spot LED, même ceux dit "compatible variateur" ne le sont pas réellement comme je le voudrai (du moins à l'époque). En effet, une personne normale qui utiliserait un spot LED avec un variateur serait intéressée de pouvoir faire varier la lumière de disons 25 à 100%. Les spots LED compatible variateur sont conçus comme cela. J'ai du démonter un spot, reverse-engineerer le circuit et modifier un composant afin d'avoir cette variation de 0 à 100% que je désirai (avant d'être magicien, j'étais ingénieur en électronique, alors ça aide...). Autre inconvénient des LEDs (encore une fois à l'époque, la technologie évolue tellement vite), c'est qu'elles sont très directives et que la puissance maximale est plus limitée. Mais ce sont des petits détails par rapport à tous les autres avantages... Travailler sur la lampe est une chose, mais il y a d'autres pistes à explorer. En effet, comme tout bon magicien qui se respect, au début j'utilisais un tapis Gibson noir. Le top quoi... Le problème, c'est que le noir en vidéo, ce n'est pas une couleur, c'est au contraire l'absence de couleur. Par défaut, une caméra en voyant du noir va augmenter son temps d'exposition, donc la luminosité pour pouvoir voir quelque chose. Résultat, le tapis sera peut être à peu près visible, mais les cartes, vos mais et même votre visage seront complètement cramés (dans le jargon des photographes ou vidéastes). C'est à dire complètement blanches. N'espérez pas pouvoir distinguer une carte d'une autre... Après de longues recherches et de nombreux prototypes, je me suis fabriqué mon propre tapis en skaï blanc. Enfin crème pour être précis. Non seulement l'amélioration est énorme. Même une caméra grand publique en automatique donne une bonne image. En plus, la visibilité est accrue. Là ou on avait du mal à discerner les pièces sur le tapis à 3 ou 4 mètres, on peut désormais les voir à 15/20 mètres, voir plus... Ce qui fait que même sur une scène il est possible de voir sans regarder la retranscription vidéo. Au final, j'utilise les mêmes cartes que les manipulateurs sur scène et mes pièces (1$) sont quasiment du même diamètre qu'une boule excelsior. Donc oui, on peut faire du close-up sur scène et être visible. Tout cela est rendu possible grâce à l'utilisation d'un contraste élevé (pièces sombres sur tapis clair). Puis vient l'éclairage ultime. Plutôt que de se limiter aux ampoules à douille du marcher, j'ai complètement customisé ma lampe. A l'intérieur de la lampe, l'équivalent de 3 spots LEDs (puissance de chaque spot 4W, ce qui équivaut à peu près en puissance lumineuse à du 50W en halogène, soit 150W au total). Sur ces 3 spots, deux éclairent le tapis et un est plus orienté sur mon visage. Le tout est également filtré. Quitte à tout intégrer, j'ai également intégré un bouton poussoir et une carte électronique que j'ai programmée afin de commander les LEDs. Un appuis sur le bouton permet d'allumer progressivement les LEDs, un second appuis à la fin du numéro permet d'éteindre les LEDs. Le tout est programmable, donc je peux gérer la lampe comme je veux. Le tout fonctionne en 12V. Une simple alimentation (type alimentation de portable) permet de faire fonctionner le tout (en plus aujourd'hui, les boîtiers d'alimentation sont compatibles 110V et 220V). Puisqu'une solution ultime est toujours améliorable, je viens de passer à une alimentation sur batterie. Résultat : 10h d'autonomie et plus l'angoisse de voir que la rallonge qui était bien présente lors de la répétition a disparue au moment de rentrer en scène... C'est du vécu... Autre gros avantage, et non des moindres à tout cela, c'est que je suis 100% autonome. Je lance et j'éteins ma lumière moi même, mais surtout, j'ai ma propre lumière. Il est plus facile de demander le noir q'une lumière spécifique quand on joue en close-up. Quand il m'arrive de jouer en théâtre sur une grand scène, une douche est parfaite. Voici résumé en quelques lignes la réflexion et le travail derrière ce qui apparaît comme une simple lampe mais qui est pour moi un acteur primordial de mon numéro... Ludovic JULLIOT [img:center]http://justeuneillusion.fr/_other/lamp.jpg[/img] Lampe avec le filtre [img:center]http://justeuneillusion.fr/_other/lamp2.jpg[/img] Lampe sans le filtre
  2. Ça fait un moment que je voulais écrire un truc là dessus... Ce sera l'occasion... :-)
  3. La lumière tient une part importante dans mon numéro. J'ai quelques anecdotes intéressantes à partager... Comment je suis passé d'un spot halogène aux LEDs, pourquoi je suis passé d'un tapis noir à un tapis blanc... La galère que j'ai eu quand j'ai du jouer mon numéro aux US... Jusqu'à la version actuelle de ma lampe ou tout est intégré...
  4. Pourquoi vouloir faire une fioriture avec une double et ainsi attirer l'attention dessus alors que comme tu le dis au début il est difficile de faire une belle double ? Il y a quelques chose qui m’échappe là...
  5. Sans oublier que c'est l'un des rares congrès à programmer du close-up... En plus Pathy et son équipe nous ont bichonné et a pu jouer dans des conditions tellement meilleures... qu'à la FISM... Dommage que j'ai du partir dès le samedi matin...
  6. Pas de soucis de mon coté... Bon, il faut dire qu'il a été testé et emballé par monsieur Mesika himself sous mes yeux avant l'achat alors ça aide surement
  7. Le vrai Piff, c'est celui qui ajoute qui ajoute "PI" devant le logo des FFFF... C'est quoi cette daube ?
  8. C'était au congrès Mac Millan de Londres en novembre dernier. J'étais dans la salle et c'était tout simplement énorme. Le soir même dans le gala, David à fait son numéro de racoon. C'était Extraordinaire. Il a fait monter 5 gamins sur scène et c'était à mourir de rire. Le genre de truc que l'on ne peut pas reproduire en France barrière de la langue oblige. Mais quel bonheur d'assister à ça...
  9. Très bon congrès en effet. Un grand merci à toute l'équipe. L'organisation était parfaite et l'emploi du temps aussi. C'est vraiment un régal de ne pas être obligé de courir entre les différents évènements. Merci aussi pour le contenu remarquable de la mallette : un magnifique livre de Gill et une superbe série de cartes postales avec les photos de Zak que l'on a du s'échanger entre congressistes. Ça c'est une super idée. Les galas étaient aussi remarquables et la technique parfaite... WE très fatiguant, mais quel bonheur... Vivement le prochain...
  10. Y a t'il des VMiste qui vont à ce congrès ? Je viens de m'inscrire à l'instant et je voudrai savoir s'il y a des gens qui seraient intéressés pour partager une chambre d'hôtel. Ou encore mieux, si un Bruxellois avait un peu de place chez lui :-)
  11. Il sera également à Angers le lendemain après midi.
  12. Salut, Je rentre juste de quelques jours à Chicago. Tu as un magasin de magie (http://www.magicinc.net/) 5082 N Lincoln Ave. Chicago, IL 60625 Ligne marron jusqu'à Western et bus 49 vers le nord si ma mémoire est bonne. Les mecs sont sympas et ils m'ont dit qu'il y avait au moins 3 clubs à Chicago. Je pense qu'ils pourront pas mal te renseigner... Ils m'ont également dit qu'il y avait un cabaret qui présentait un magicos tout les mercredi soirs, mais je partais le mercredi dans la journée, donc je ne pourrai pas t'en dire plus... Ludo
  13. Je ne poste pas souvent, mais alors là... C'est une très très bonne leçon en effet...
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