Tout d’abord mettez vous dans votre tête : un bon artiste est en règle avec l’administration française. Donc un bon artiste est en permanence inscrit au chômage ! Vous devez impérativement vous inscrire à L’ASSEDIC, l’ANPE, CONGES SPECTACLES, l’AFAP, GUICHET UNIQUE, CHAMBRE DE COMMERCE, SYNDICATS CGT et CFGT, LA GRANDE LOGE D’ORIENT, la PREFECTURE de votre département et au MEDEF.
Un magicien qui est en règle avec ces organismes indispensables, prouve qu’il est professionnel.
Si au hasard un petit comité des fêtes à la campagne ou un particulier a le désir de vous engager, exigez toutefois avant le spectacle :
Votre paiement par virement administratif
Votre fiche de paie, celle de vos partenaires, de votre maquilleuse, votre coiffeur et votre agent et manager personnel (tous des « intermittents »)
Une copie du reçu de ses cotisations pour les Congés spectacles, l’ASSEDIC, le GRISS, l’URSSAF, la SACEM, les syndicats, la TVA, pour les impôts supplémentaires (sécheresse, fonds de secours, remboursement de la dette sociale) et de la taxe sur les boissons.
Demandez aussi un double de l’autorisation préfectorale, déclaration préalable de l’embauche, contrat d’assurance accident et maladie (avec mutuelle !), sa licence d’entrepreneur de spectacle, son numéro d’inscription au registre du commerce, ainsi que ses déclarations d’impôts des cinq dernières années, ainsi que son casier judiciaire. Tout cela prouve que vous n’êtes pas un amateur et qu’on vous ne la fait pas !
Une personne de bonne volonté et en bonne santé ne mettra généralement pas plus de six mois pour faire ces démarches absolument nécessaires. Et n’oubliez pas : pas de fausse pitié avec les magouilleurs ! Accepter un règlement en liquide n’aura qu’un sens : dénoncer votre client aux organismes concernés après paiement.
De cette façon votre client ne vous oubliera jamais.