Sylvia Maric

Un peu surprise de voir surgir une polémique à propos de la soirée d'hommage à Pierre Jacques dont j'ai assuré une partie de l'organisation avec Kaline Modeling. Pourquoi se plaindre que des gens qui se détestent depuis des années se retrouvent sur une même piste de cirque pour rendre hommage à un grand Monsieur? Je commence à comprendre pourquoi Bernard, pour lequel cette soirée a été organisée aussi, n'a pas voulu venir. Il avait sans doute peur que la polémique ne commence devant lui. Le chapiteau n'était pas tout à fait plein: nous avions décidé de laisser les côtés près de l'entrée de la piste vides de spectateurs: les magiciens n'ont pas tous l'habitude ou la possibilité de travailler avec du monde sur les côtés. Tout n'était pas parfait, sans doute, mais tout s'est fait dans un élan d'amitié et de générosité pour Pierre et Bernard à qui la recette va intégralement hormis 55 euros de défraiement pour la régie son et lumière (le cirque nous a été généreusement prêté par Diana Moreno). Les artistes ont travaillé bénévolement et même payé leur pot et leur paëlla comme tout le monde. Pour répondre à Mimosa: Pierre Jacques n'avait peut-être pas les moyens de dire "non", mais le dire a été un de ses derniers luxes. Il ne se devait pas d'être ami avec tout le monde, il était incapable de rancoeur à long terme. Quand j'ai demandé à Bernard pour organiser cette soirée si il fallait éviter la présence de tel ou tel, il m'a répondu: "Pierre ne pouvait pas rester fâché longtemps, il avait une grande capacité de pardon". Au passage le merveilleux magicien antillais s'appelle Patrick Bièques. Et puis vous savez ce qu'il vous dirait Pierre aujourd'hui: "Vos gueules les mouettes!"