Ce joueur de tennis ne s'est pas mis au tennis car il aimait ce sport.
Tout ce qui le fascinait, c'était seulement un geste du tennis : le service.
Alors il a fait que ça. Parce que c'est la seule chose qu'il trouvait fantastique. Un entraineur qui l'a vu servir s'est dit, bordel il faut que je lui apprenne le reste à ce type.
Après quand il était sur le circuit, il est devenu le champion qu'on connait et avait le service le plus dévastateur du circuit, surtout sur une surface rapide (ce qui lui a valu Wimbledon).
C'est pour ça que je me suis mis à la magie, car quelqu'un m'a montré le saut de coupe.
Rien à foutre de tout le reste et de ses tours (à l'époque je précise, avant que des excités susceptibles débilo-narcissiques viennent me prendre la tête), je fus littéralement ébahi, bordel c'est trop beau, je veux faire ça! (il me l'avait montré sans un seul bruit, silencieux et fluide comme une brise muette).
Maintenant que je le fasse assez bien ou pas on s'en pète magistralement, je voulais juste dire que cette façon de s'adonner à quelque chose n'est pas aussi idéale que "je sentais que c'était ma vocation", ou "je voulais faire ça depuis que je suis tout petit", mais elle donne une personnalité à l'auteur, une belle étiquette par la suite car elle aura bosser un truc terriblement plus que tout le monde ("Ivasinovic, ah oui le plus grand serveur du monde!!" D'ailleurs c'est qui le plus beau saut de coupe? Juste en passant...).
Juste que parfois, il ne faut pas se lancer dans un milliard de trucs différents (vous préféreriez une médaille d'or aux JO, ou 10 bronzes? La question ne se pose même pas n'est ce pas!), mais qu'il vaut mieux maitriser moins de trucs à la perfection (Robert de Niro est l'exemple phare, son répertoire est très limité mais bon sang qu'il le fait bien).
Je sais que je n'ai pas trop le droit de dire ça, car je ne suis pas professionnel comme vous dans la magie et que je peux me permettre de bosser que ce qu'il me plait, alors qu'un pro n'a pas forcément ce luxe.
L'avantage de l'amateur.
(en photo c'est pareil, je dis ça parce que je voulais devenir un grand photographe comme mon héros Robert Capa, dès qu'on devient pro on se met à faire des trucs qui nous plaisent moins).
Et vous s'il vous plait, c'est quoi le déclic qui a fait vous y mettre?
Je sais c'est con et basique ce genre de question, mais ce genre d'anecdotes me séduit beaucoup... contrairement aux combats de coqs, il y a des gens ici qui exhalent la vanité par tous les pores de leurs mots)
On est la pour partager une passion!
Bande de tchétchènes.
[ 18. Juin 2003, 13:56: Message édité par : Thomas THIEBAUT ]