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Les Miracles de la Bible vus par un Illusionniste par Gérard MAJAX


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  • 1 année plus tard...
Le 11/02/2020 à 14:38, Jean-Luc PRIEUX a dit :

Majax est  en tête de liste, lui qui a parcouru tous les lieux saints , pour  mettre sa patte, son explication rationnelle et cartésienne souvent fausse, à de nombreux événements réels, spirituels expérimentés par beaucoup de gens, de villageois, de religieux et, même de scientifiques connus convertis ....

Zola a eu la même démarche avec Lourdes en falsifiant les miracles qu'il a constatés :

Citation

     En 1891, après avoir publié La Bête humaine, il décide d’écrire Lourdes, un roman anticlérical qui, montrant l’inexistence des miracles, dénoncera l’exploitation de la douleur humaine par des ecclésiastiques mercantiles associés à des médecins trop croyants pour être honnêtes. Fidèle à sa méthode de travail, il effectue un premier repérage journalistique, du Bureau des constatations médicales aux boutiques de souvenirs pieux, en passant par la grotte de Massabielle où la petite Bernadette Soubirous affirma, en 1858, avoir conversé avec la Vierge Marie. Puis, quelques mois plus tard, il retourne sur les lieux de son intrigue en se glissant cette fois dans un pèlerinage, incognito, afin de s’immerger au cœur de son sujet.
     Dans le fameux « train blanc », Zola passe en revue les malades. Il en choisit deux, visiblement à l’agonie. Deux femmes qui lui serviront de modèles pour ses personnages principaux. Il s'assied à leurs côtés et les observe, les interviewe. Marie Lebranchu a trente-cinq ans, elle est tuberculeuse au dernier degré, squelettique, incapable d’ingurgiter la moindre nourriture. Dans sa fiction, il l’appellera « la Grivote ». Sur un ton épuisé, elle lui répond aimablement, entre deux quintes de toux et trois crachats de pus dans son mouchoir. Marie Lemarchand, elle, a dix-huit ans. Au stade ultime d’une tuberculose galopante, elle aussi, elle est en outre défigurée par un lupus qui recouvre son visage de plaies ulcéreuses. Il la rebaptisera Élise Rouquet dans le roman et la surnommera « la femme au museau de chien ».
     Le train arrive en gare de Lourdes. Zola consigne dans son carnet la manière dont les hospitaliers viennent chercher ses deux « modèles » pour les emmener aux piscines. Après quoi, il se rend au Bureau médical afin de consulter les archives. Normalement, il faut être médecin pour pouvoir accéder aux dossiers des guérisons, mais le maître des lieux, le Dr Boissarie, reconnaît le célèbre écrivain et lui ouvre ses placards avec déférence. En échange, Zola lui raconte sa rencontre poignante avec les deux mourantes qu’il s’efforcera de « soulager » dans sa fiction, dit-il, se doutant bien que la réalité ne peut rien pour elles. Le Dr Boissarie le remercie pour sa bienveillance.
     Le romancier est donc en plein travail de documentation, plongé dans les diagnostics et les témoignages qu’il recopie en les mêlant d’annotations critiques, lorsque déboule au Bureau médical... Marie Lemarchand.
     — Je suis guérie ! clame-t-elle en arrachant ses pansements.
     Un seul bain dans la piscine aura suffi. Son accompagnateur, le Dr Dhombres, témoin du prodige, confirmera par écrit : « Au lieu de la plaie hideuse que je venais de voir, je trouvai une surface encore rouge à la vérité, mais sèche et comme recouverte d’un épiderme de nouvelle formation. Je fus vivement impressionné par ce changement subit, déterminé par une simple immersion d’eau froide, étant donné que le lupus est une affection très rebelle à toute espèce de médication. »
     Abasourdi, le romancier contemple son personnage, qui vient de bénéficier d’un de ces prodiges qu’il voulait démystifier dans sa fiction. Honnête, il reconnaîtra dans le registre du Bureau médical : « On discernait non sans surprise un sourd travail de guérison. Il était visible que le lupus s’était amendé. » Mais, dans son roman, il inventera, à la grande colère des médecins lourdais, que ceux-ci avaient appliqué des lotions sur le visage de la malade. Également guérie de sa tuberculose, Marie Lemarchand, sans aucune séquelle ni cicatrice, aura huit enfants et reviendra à Lourdes quarante années de suite, pour porter assistance aux malades.
     Mais le calvaire de Zola ne s’arrête pas là. Comble de l’ironie, surenchère dans l’incroyable, voici son deuxième personnage, Marie Lebranchu, alias « la Grivote », qui débarque au Bureau médical, miraculée de la même manière ! Moribonde et crachant le sang, elle avait dû implorer ses brancardiers pour qu’ils la plongent dans la piscine. Au contact de l’eau, elle déclare avoir senti comme un terrible coup de fouet.
     Avec une certaine jubilation, le Dr Boissarie la fait examiner à l’écrivain anéanti :
     — Monsieur Zola, voici guérie celle que vous disiez mourante ! Plus de râle, plus rien ! Tout est neuf dans ce poumon qui fut dévasté I
     Zola ne peut retenir ses larmes. Sa « Grivote », instantanément rétablie, se mariera, deviendra vendeuse au Bon Marché et donnera des conférences, ne manquant jamais de rappeler sur les affiches qu’elle est une héroïne d’Émile Zola. Dans son roman, il la fait mourir d’une rechute. Dans la réalité, en parfaite santé, elle lui survivra dix-huit ans.

Tiraillé entre sa défense acharnée des valeurs humaines, son honnêteté, son combat naturaliste et l’évidence du surnaturel dont il ne se sentait pas le droit d’entériner les preuves, l’écrivain répondit au Dr Boissarie, qui lui reprochait d'avoir trahi la vérité en faisant mourir indûment l’héroïne inspirée de Marie Lebranchu : « Le personnage appartient à l’auteur. » Le personnage lui donna raison. Sous l’avalanche d’hommages qui s’abattit sur Zola lors de ses funérailles, en 1902, on accorda peu d'attention au cri du cœur lancé par sa « Grivote », qui affirmait que Dieu l’avait sauvée parce que Zola l’avait choisie.
     — Sans Monsieur Emile, disait-elle, je ne serais pas là.
     Six ans plus tard, le 6 juin 1908, par la voix de Mgr Amette, archevêque de Paris, l’Église éleva conjointement les deux Marie au rang de miraculées officielles numéros 16 et 17. Chacune dédia son titre à la mémoire de l’auteur de Lourdes. Et l’archevêque, beau joueur, reconnut que, parfois, les desseins impénétrables du Ciel pouvaient être servis par la bienveillance d’un incroyant.

Source : La bienveillance est une arme absolue

Pour ceux qui vont se précipiter sur Wikipédia pour vérifier, j'ai déjà surligné :
wikipedia

Modifié par Christian DELAMORINIERE

La parole est d’argent, mais le silence est d’or.

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il y a 38 minutes, Christian DELAMORINIERE a dit :

Zola a eu la même démarche avec Lourdes en falsifiant les miracles qu'il a constatés

Y a t-il d'autres sources sur cette histoire?
Cet article n'en parle pas : https://www.liberation.fr/grand-angle/2008/02/11/lourdes-c-est-du-zola_64772/

"Il ne croit pas plus aux miracles, après les heures passées au «bureau des constatations». Pour convaincre le mécréant, on lui présente bien une jeune miraculée. Clémentine Trouvé, guérie d'une carie des os en 1891. «Une maligne», tranche Zola"...

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Le 01/12/2021 à 17:43, Christophe (Kristo) a dit :

Y a t-il d'autres sources sur cette histoire?

Citation

Émile Zola fut l'auteur de l'une des plus grandes escroqueries littéraires.
En août 1892 il arrive à Lourdes pour écrire un livre sur le sanctuaire. Zola ne croyait pas en Dieu et d'autant moins en la possibilité de guérisons miraculeuses. Il croyait uniquement en la science et était persuadé qu'elle répondrait à toutes les questions de l'humanité. Son intention état de « démasquer la grande escroquerie que le clergé se permet à Lourdes ». Zola était tellement prisonnier et fermé par sa foi aveugle dans les dogmes de la culture laïque, qu'à Lourdes il ne pouvait être un observateur impartial. Il ne cherchait pas une vérité objective, mais uniquement des preuves irrévocables pour soutenir la thèse qu'il n'existe aucun miracle. Lors de son séjour à Lourdes, il s'est intéressé à deux femmes, Marie Lebranchu et Marie Lemarchand, toutes deux mourantes au dernier stade de la tuberculose. Toutes les deux furent miraculeusement guéries lors de la prière auprès de la grotte. Zola a été le témoin de cet événement extraordinaire, mais dans son livre il a écrit exactement le contraire. Il y a menti avec préméditation car non seulement il a infirmé leur guérison miraculeuse, mais a écrit qu'elles étaient décédées peu après leur retour de pèlerinage. Et quand quelque temps plus tard il a réalisé que son mensonge pouvait être démasqué, il s'est rendu auprès de ces deux femmes en essayant de les convaincre de déménager en Belgique. Il est cependant extraordinaire qu'après la publication de cet ouvrage, le nombre de pèlerins se rendant à Lourdes ait doublé.
source

Et comme je suis sûr que ça ne va pas suffire, en voici une troisième source :

Citation

Les guérisons de Marie Lebranchu et Marie Lemarchand sont souvent associées, car ces deux malades venus tous les deux de Paris lors du pèlerinage national ont été guéris d'une journée de repos les 20 et 21 août 1892.
De plus, tous deux souffraient depuis des années d'une tuberculose pulmonaire sévère et avaient atteint le dernier stade de l'évolution de la maladie. La première ne pesait que 24 kilos lorsqu'elle est sortie des piscines guérie.
La seconde avait également des plaies ulcéreuses sur le visage. Enfin, ils ont tous deux eu l'occasion de rencontrer l'écrivain Emile Zola qui était venu à Lourdes pour préparer un livre.
Dans son livre "Lourdes", le romancier, après avoir peint le destin peu enviable de Marie Lebranchu sous le pseudonyme de Grivotte, la fait mourir dans le train du retour !
Alors que celle-ci vécut en parfaite santé jusqu'en 1920 !
Quant à Marie Lemarchand, appelée Elise Roquet sous la plume de Zola, elle a eu huit enfants et mourra bien après que sa guérison miraculeuse soit reconnue.

 

La parole est d’argent, mais le silence est d’or.

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La deuxième source est un site perso intitulé "Eucharistie, sacrement de la miséricorde". Je n'ai pas parcouru toutes les pages, mais je pense pouvoir dire sans trop m'avancer qu'il ne s'agit pas d'une source très objective.

D'ailleurs, l'auteur de cet article ne manque pas de toupet car il a mis en préambule une bannière qui dit :

Citation

Nous leur souhaitons autant de grâces qu'à Émile Zola, à Alexis Carrel et aux millions de pèlerins qui ont trouvé, dans ce jardin de Marie, le chemin de la conversion et de la prière.

La suite de la lecture ne donne pas vraiment à penser qu'Émile Zola ait trouvé à Lourdes le chemin de la conversion... (d'ailleurs, indépendamment de la véracité des miracles de Lourdes, je pense que la plupart des pèlerins étaient déjà convertis avant d'aller à Lourdes...)

Le 02/12/2021 à 18:08, Christian DELAMORINIERE a dit :

Et comme je suis sûr que ça ne va pas suffire, en voici une troisième source :

Tu as collé un texte mais tu n'as pas précisé d'où il venait. On ne peut pas vraiment parler de source...

Mais peu importe : ce qui ressort de cette anecdote, c'est que Zola ne croyait pas aux miracles, et qu'il a délibérément choisi de donner à son histoire l'orientation qu'il voulait. Les circonstances de ses rencontres avec les malades dont il s'est inspiré ont assez peu d'importance : qu'il ait rencontré deux malades dans le train (entre nous, ça paraît un peu gros, qu'il engage la conversation justement avec les deux personnes qui seront miraculées) ou qu'on les lui ait présentées au bureau des constatations : le fait est qu'il était sceptique et qu'il a décidé de maintenir la trame qu'il avait sans doute déjà en tête avant son voyage (les écrivains sont comme ça : ils aiment inventer leurs propres histoires : c'est ce qui les distingue des journalistes).

Peut-on pour autant considérer qu'il est malhonnête ? Je ne crois pas : il avait besoin de personnages réels desquels il pourrait s'inspirer, il a choisi Gavotte, il ne pouvait évidemment pas savoir qu'elle mourrait en 1920. Et quand bien même : s'il l'a choisie, c'est vraisemblablement pour la description clinique de sa maladie, pas pour la suite de l'histoire (qu'il avait déjà, donc).

De même, le personnage de Nana est inspiré de Blanche d'Antigny, qui n'est pas morte défigurée par la petite vérole. De même, Claude Lantier, le héros de l'Œuvre, se suicide alors que son modèle, Édouard Manet, est mort de la syphilis. 

Bref, ce n'est pas parce qu'un personnage est inspiré, de près ou de loin, d'une personne réelle qu'il doit vivre exactement les mêmes choses que son inspirateur. Sans ça, la série des Rougon-Macquart ne serait qu'un recueil de biographies, et l'authenticité journalistique y aurait gagné ce que la littérature y aurait perdu.

Zola, père du naturalisme, a choisi d'évoquer la réalité de son époque à travers une (interminable) oeuvre de fiction : les personnages et les faits sont inventés, mais le contexte correspond à la réalité (sociale, en particulier).

Comme toute œuvre d'art, une œuvre littéraire exprime le monde tel que le conçoit l'auteur. A ce titre, un roman est toujours une œuvre engagée. Ayons le bon goût de ne pas le lui reprocher.

 

 

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L'important, c'est que ça valide !

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Il y a 1 heure, Alx a dit :

Comme toute œuvre d'art, une œuvre littéraire exprime le monde tel que le conçoit l'auteur. A ce titre, un roman est toujours une œuvre engagée. Ayons le bon goût de ne pas le lui reprocher.

Le 01/12/2021 à 16:59, Christian DELAMORINIERE a dit :

Tiraillé entre sa défense acharnée des valeurs humaines, son honnêteté, son combat naturaliste et l’évidence du surnaturel dont il ne se sentait pas le droit d’entériner les preuves, l’écrivain répondit au Dr Boissarie, qui lui reprochait d'avoir trahi la vérité en faisant mourir indûment l’héroïne inspirée de Marie Lebranchu : « Le personnage appartient à l’auteur. » Le personnage lui donna raison. Sous l’avalanche d’hommages qui s’abattit sur Zola lors de ses funérailles, en 1902, on accorda peu d'attention au cri du cœur lancé par sa « Grivote », qui affirmait que Dieu l’avait sauvée parce que Zola l’avait choisie.
     — Sans Monsieur Emile, disait-elle, je ne serais pas là.

Le 01/12/2021 à 16:59, Christian DELAMORINIERE a dit :

Et l’archevêque, beau joueur, reconnut que, parfois, les desseins impénétrables du Ciel pouvaient être servis par la bienveillance d’un incroyant.

 

La parole est d’argent, mais le silence est d’or.

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Le 01/12/2021 à 16:59, Christian DELAMORINIERE a dit :

Zola a eu la même démarche avec Lourdes en falsifiant les miracles qu'il a constatés

Ces athées scientistes ne reculent vraiment devant aucune falsification ! 😁

 

Hey ! Ce n'est pas moi qui traite Zola de "scientiste" :

Citation

Émile Zola (...) Membre de la Libre Pensée, athée et scientiste, CLIC

 

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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Le 01/12/2021 à 16:59, Christian DELAMORINIERE a dit :

Pour ceux qui vont se précipiter sur Wikipédia pour vérifier, j'ai déjà surligné :
wikipedia

 

Le 02/12/2021 à 18:08, Christian DELAMORINIERE a dit :

Et comme je suis sûr que ça ne va pas suffire, en voici une troisième source

 

Mais oui mais il arrive, aussi, des cas de guérisons inexpliquées régulièrement dans tous les hôpitaux (y compris chez des personnes qui ne croient pas en Dieu et qui ne prient pas). Statistiquement, vu le nombre de malades qui vont à Lourdes, il va forcément y avoir des cas de guérison inexpliquées. D’ailleurs le projecteur est toujours mis sur les quelques cas inexpliqués, jamais sur les cas innombrables où il ne se passe rien….

Et blabla Et blablabla…. Et blablabli...

😃

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Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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Il y aurait bien un moyen que Dieu nous fasse croire en lui - et en sa toute puissance - avec une guérison miraculeuse. Qu'il fasse quelque chose qui paraît impossible : faire repousser un membre amputé, par exemple.
Dommage, ce genre de miracle n'est jamais arrivé, à ma connaissance. 😉

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