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Pour l'illusionniste Luc Langevin, «il faut davantage de femmes dans la magie»


Michel DARLONE

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Il y a 8 heures, Christian Girard a dit :

Julie-Victoire Daubié (dite parfois Victoire Daubié, ou à tort Julie Daubié), née le 26 mars 1824 à Bains-les-Bains (Vosges) et morte le 26 août 1874 à 50 ans à Fontenoy-le-Château, est une journaliste française. C'est la première femme française à s'inscrire aux épreuves du baccalauréat, à Lyon en 1861, et la première à l'obtenir, le 17 août 1861. C'est aussi la première licencié (sans "e", orthographe de l'époque) de lettres le 28 octobre 1871, à l'époque où les cours sont encore interdits aux femmes.

Cette expérience a d'ailleurs démontré qu'une femme pouvait être intelligente.

Pour savoir si on pouvait étendre cette conclusion à toutes les femmes, il a donc été décidé en haut lieu de faire une expérience à grande échelle en permettant aux femmes de faire des études.

150 ans plus tard, et suite aux nombreux succès des femmes aux examens, on peut donc affirmer que ces dernières sont intelligentes.

L'expérience peut donc être terminée càd qu'on peut désormais à nouveau interdire aux femmes de faire des études et revenir ainsi au bon vieux temps !

 

 

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Melvin

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Il y a 11 heures, ellieba a dit :

Attention , pour adultes seulement :

 

il y a 6 minutes, Danilsen a dit :

Bien évidemment non ! et tant  mieux !

Je sais que cette prestation "peu commune" d'Ursula Martinez fait controverse depuis des années chez les magiciens...

Mais ce type de prestation n'est pas son apanage: Notre amis Otto a fait tout aussi fort sur de grandes scènes, il me semble. :)

Mais bon, c'est un homme, lui....

Bien que j'adore Otto, j'avoue préférer l'esthétique d'Ursula, des gouts et des couleurs...

On peut aussi apprécier dans le numéro d'Ursula le rythme, la chorégraphie, la motivation, et enfin la réalisation magique, pas de flash....

Tout cela, qu'on aime ou pas, a demandé un gros travail, et le résultat est propre.

Bien entendu, j'aime particulièrement le message:

Ce n'est pas que du divertissement!

Il y a des valeurs portées par l'action et la répétition :

Notre rapport au corps, nos tabous actuels, l'érotisation (OU PAS) de la nudité, etc.

Cela sans une parole, ce qui montre bien (c'est le cas de le dire) qu'on peut aborder un sujet sans baratiner à tout va.

Et le suspens:

Là où, quand on voit beaucoup d'artistes, on se dit: "mais jusqu’où s'arrêteront-ils?" tellement ils ne veulent surtout pas déplaire ou choquer...

Ursula, elle, continue, ne s'arrête pas, et va au delà des normes confortables de la télévision, qui sont bien étriquées ces 20 dernières années.

J'ai constaté une pudibonderie croissante des média, depuis 20 ans, alors que la libération de 68 et des années 70 était une bouffée d'air frais dans un carcan d'hypocrisie...

Les jeunes actuels ne s'en rendent pas forcément compte, mais ils vivent dans une société coincée du cul médiatiquement.

L'ordre moral frappe partout ou on voit un bout de peau, ce qui est d'autant plus risible qu'internet nous fait accéder à des vidéos de plus en plus débridées sur les sites pornos.

Qu'Ursula fasse un numéro "parlant" de tout cela, sans dire un mot, est une façon de traiter un sujet très subtile, je trouve...

Après, on peut ne pas être d'accord, mais j'aimerai bien voir plein d'artistes prendre autant de risques qu'elle...

Nous nous autocensurons trop!

Gilbus

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Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

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il y a une heure, Danilsen a dit :

ce n'est pas le faite  qu'elle soit à poil  qui me gêne ! juste la chute ! en cabaret why not mais  pas pour un public familial.

 

Hé oui: les enfants ne doivent surtout pas voir le yopla des garçons, et le ziguouiguoui des filles...

Cette posture morale est elle justifiée par quelque chose d'autre qu'une posture morale?

Je retrouve la même chose quand des parents m'interpelle sur de la violence ou du sexe dans mes histoires:

je leur donne alors l'exemple du conte qu'ils ont tous lus à leurs enfants (ou peu s'en faut...) le petit poucet.

Tiens, revenons sur l’histoire du petit poucet :

Un couple pauvre avec plein d’enfants (sous prolétariat) veut s’en débarrasser :

Ils préfèrent les faire dévorer par des bêtes de la forêt que de les voir mourir de faim… un choix éthique, diront certains.

Mais le petit poucet qui a l’habitude d’espionner les grands les entend : bel exemple à donner. La paranoïa dudit poucet est donc justifiée… enfant, méfiez-vous de vos parents !

Les parents perdent donc les enfants dans la forêt, mais ça rate à cause des cailloux de poucet.

Entre parenthèse, il faudra m’expliquer comment suivre une piste de cailloux dans une forêt, la nuit.

Même s’ils sont blancs…Fluo, à la rigueur… Si ramassés dans la mare voisine du domicile, qui devait donc être radioactive, cela expliquerai la taille inhabituelle de poucet : ça se tiens…

Donc, l’infanticide rate.

Les parent n’ont pas recours au plan B (passe-moi la hache !), mais ils retentent la forêt : Tentative d’homicide avec récidive, en terme juridique, il me semble…

Cette fois, les enfants sont perdus, mais poucet les conduits à la maison de l’ogre. Pas de bol.

L’ogre décide de ne pas les manger tout de suite, sur les conseils de sa femme, mais de faire un grand barbecue dès le lendemain avec ses copains ogres de l’usine où il travaille (celle qui produits des déchets radioactifs, sans doute, c’est la même forêt…ce qui explique aussi que l’ogre soit un géant…).

Imaginez le sommeil des enfants, sachant qu’ils vont être bouffés le lendemain… et le sommeil des enfants qui écoutent l’histoire, la nuit suivante…

Heureusement, poucet échange les bonnets pour lui et ses frères, contre les bonnets des filles de l’ogre, et l’ogre dans la nuit, égorge ses propres enfants.

Et oui, les petites filles qui écoutent l’histoire en profitent aussi… Bonne nuit papa, et s'il te plais, ne me tue pas pendant que je dors...

Poucet et ses frères s’enfuient.

Attiré par les hurlements de sa femme, qui vient de voir ses draps plein de sang, ça partira jamais, l’ogre se désole d’avoir tué ses propres filles, et part se venger des garçons, en botte de 7 lieux….

 

Bon, j’avoue, le reste est un peu plus faible :

Poucet vole les bottes à l’ogre (ouiii, les enfants, volez des trucs, c’est bien !)

Il retourne voir la femme de l’ogre, l’entourloupe en lui parlant d’un consensus avec l’ogre (les bottes lui servent de preuve) et la persuade de lui donner tout l’or de l’ogre : en gros, on applaudit une arnaque bien menée… que les enfants qui écoutent en prennent de la graine !

 

Ensuite, naturellement, quand il a des sous, ses parents ne veulent plus le tuer, et sont contents de le voir : hé oui, les petits, l’amour se mérite…

 

Mais l’histoire d’origine ne s’arrête pas là :

Avec ses bottes et sa discrétion, poucet devient ensuite coursier du roi :

Il porte aux armées les ordres militaire avec rapidité, permet de faire circuler les rapports de bataille, et renforce ainsi la force de frappe du royaume : la défense de nos valeurs patriotiques et de l’armée, voilà un beau message pour les enfants :)

 

Mais ce n’est pas tout, et c’est là où je veux en venir :

Dans la version d’origine de l’histoire, les gens de la cour du roi voient l’avantage qu’ils peuvent tirer d’un messager  très rapide et discret :

En effet, dans la cour, tout le monde couche avec tout le monde, et se cocufie les uns les autres.

Et poucet fait fortune en portant les billets doux fixant des rendez-vous galants autant qu’illégitimes entre gens de la cour :

Poucet devient en fait la première messagerie rose de l’histoire.

 

Si vous avez un doute sur l’histoire, on la retrouve intégralement ici :

http://clpav.fr/lecture-poucet.htm

 

Alors, pourquoi je vous parle de cette très authentique histoire, qui a bercé des millions de têtes blonde depuis que Charles Perrault en a figé une version dans son bouquin en 1697 ?

Parce que je trouve que les parents actuels ont une attitude paradoxale :

D’un côté ils surprotègent leurs enfants, leur évitant tout ce qui peut faire penser à de la sexualité (une fonction humaine on ne peut plus naturelle…), de la violence, du « sale », et les laisse à côté de cela baigner dans un monde de violence médiatique extrême.

Je préfèrerai voir des corps nus à la télé plutôt que des assassinats en direct à l’heure où l’on mange.

Mais il faut prendre en compte la résistance de l’enfant aux spectacles :

J’ai vu des enfants rire aux éclats, pour une histoire ou des têtes étaient tranchées, et où on essayait de les remettre sur le corps, et ça tenais pas bien et roulait par terre…

Les enfants riaient, les grands étaient tétanisés, et regardaient les enfants avec terreur : mon dieu, on va les traumatiser…

Quand on voie ce qu’on entendu avant de s’endormir des millions d’enfants, dans le genre petit poucet, le traumatisme, cela me laisse septique…

Les contes, depuis la nuit des temps, ont donné aux enfants et au grands une lecture symbolique de la réalité :

Et c’est pas toujours mignon…

C’est même souvent parfaitement répugnant…

Mais au moins, il y a du symbolisme fort…

 

Dans notre société Disney, les contes ont gardés leur histoire, mais perdus leurs symboles….

Ils ne racontent plus qu’une histoire gnangnan sans lien avec la culture d’où ils sortent.

 

Tiens, savez-vous que les versions originales du petit chaperon rouge parlaient en fait de l’initiation de la petite fille qui devient une femme, sexuellement, et des étapes à parcourir ?

On a soigneusement expurgé toutes les références à cela dans les versions modernes !

A ben oui, cela ne conviendrait pas à un public familial….

Gilbus

Modifié par Gilbus
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Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

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Invité bénocard
il y a une heure, Gilbus a dit :

Les contes, depuis la nuit des temps, ont donné aux enfants et au grands une lecture symbolique de la réalité :

Et c’est pas toujours mignon…

C’est même souvent parfaitement répugnant…

Mais au moins, il y a du symbolisme fort…

 

Dans notre société Disney, les contes ont gardés leur histoire, mais perdus leurs symboles….

Ils ne racontent plus qu’une histoire gnangnan sans lien avec la culture d’où ils sortent.

Raison de plus.

Quand on est petits, les contes permettent d'accéder à une profondeur symbolique à laquelle il est difficile d'accéder autrement qu'avec l'imagination. Profondeur impossible à restituer en étalant tout sur un écran plat.

Autant c'est bien si les enfants découvrent la vulgarité à la puberté, je trouve.

Modifié par bénocard
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