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« Emportez le public dans votre univers. »


Gilbus

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Bon, pour un débutant, c'est difficilement accessible, ce niveau.... mais se fixer un but élevé permet d'avoir un long chemin devant soi...

Pas forcément. Cela peut être inspirant ou décourageant. Si on ne cherche pas des paliers de décompression (d'où mon histoire d'étape à suivre dans mon premier poste), des petites récompenses à chaque petit pas qu'on réalise, on se décourage.

Si tu as des kilos en trop et que tu cherches à avoir des tablettes de chocolat avec un corps sculpté... Tu vas très vite te décourager. Si maintenant tu te donnes un objectif plus réalisable, plus vite atteignable. Tu es fier de toi d'avoir réussi ce premier palier et tu réajustes un nouvel objectif et ainsi de suite, jusqu'à obtenir les tablettes de chocolat ou être suffisamment en adéquation entre les objectifs fixés et les objectifs réalisés.

En lisant ta dernière réponse @Gilbus, je me rends compte qu'on n'est pas sur le même degré d'échelle. On ne part pas du même postulat de départ, donc on ne pourra pas avoir la même vision.

En te lisant, j'ai l'impression que tu pars du principe qu'un débutant aura pour marge de progression de devenir un Yann Frisch ou Xavier Mortimer ou Bebel.

Mon postulat de base, c'est de dire que la majorité des débutants ne pourront et/ou ne voudront pas atteindre ce niveau d'excellence. Alors essayons de donner des conseils qui soient en adéquation avec le niveau de progression envisagé et envisageable.

Tu prends Xavier Mortimer, Yann Firsch et Bebel en exemple. C'est imparable ! :) Mais il y a combien de Yann Frisch sur l'ensemble des pratiquants de la magie? Un seul.

Aujourd'hui j'ai une vision beaucoup moins utopiste du milieu magique. Sur le nombre de pratiquant de la magie, sur le nombre de membres VM, combien vont atteindre ce niveau? Honnêtement...

Mon point de vue actuel pour résumer : pourquoi donner des conseils intenables aux amateurs de magie? Est-ce qu'il ne serait pas plus sein de ne pas trop l’assommer avec des attentes aussi forte?

C'est marrant car je ne parle jamais technique au sens "manipulation" dans mes postes, mais tu reviens toujours à cette notion en la comparant aux tours automatiques. Et tu prends toujours appuie sur des techniques pointues en exemple (comme le SDC).

Mais un tour automatique nécessite toujours de la technique en soutien. Si tu as un classement quelconque qui fait le tour pour toi, ajouter ne serait-ce qu'un faux mélange partiel change complètement la perception du tour. Emprunter un jeu et le classer sous les yeux des spectateurs sans qu'ils s'en aperçoivent pour faire un effet automatique c'est aussi une technique, etc...

Un guitariste avant de faire des techniques ardues. Le SDC de la guitare serait le tapping par exemple... et bien avant ça, il doit bien apprendre les accords principaux, les gammes, etc... les bases quoi!

Pourquoi ça ne serait pas pareil en magie ? Combien ne maitrise pas les concepts de base ? Pas uniquement technique au sens manipulation mais aussi concernant les gimmicks ou les principes automatiques, les concepts de l'illusionnisme en général (psychologie, misdirection, famille d'effet etc...). Combien se casse les dents avec un gimmick car ils n'ont pas la notion de base d'introduire et de sortir un gimmick de manière insoupçonné et insoupçonnable ?!

 

 

Un débutant, je lui poserais la question suivante : quel est ton objectif en magie ? (à court, moyen et long terme). Si son objectif n'est pas de devenir un magicien professionnel de scène, alors tous les exemples aussi bon que Mortimer ou Frisch sont caduc. Si maintenant il me répond qu'il veut devenir le prochain Xavier Mortimer. Alors je le renvoi à tes postes et je lui souhaite bon travail !

 

Vraiment je suis sincère, je préfère voir un bon démonstrateur de tour qu'un magicien qui pense avoir assimilé toutes ses notions et qui fait mal un numéro.

Quand on est spectateur, un mauvais magicien c'est toujours gênant.

Mais voir un mauvais magicien qui en plus est mauvais comédien, mauvais metteur en scène et mauvais dialoguiste, c'est une horreur absolue.

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Comme dans toutes les disciplines il est nécessaire d'acquérir des bases, la magie n'échappe certes pas à cette règle. Mais je considère que la présentation fait partie intégrante de ces bases, elle est même à mes yeux une composante fondamentale. 

Un débutant ne devrait pas l'occulter même s'il se produit dans un milieu familial.

Mon fils de 16 ans c'est récemment mis à la cartomagie et aux balles en mousse. Dans le cadre du mariage de mon neveu il a fait une démonstration à des enfants. Les enfanrs ont aimés mais ont passé leur temps à lui demander comment il fait. 

J'ai fais une routine de balles en mousse en impliquant les enfants (en leur demandant de mimer, en les faisant interargir) en rajoutant des yeux et une bouche sur les balles, et simplement en racontant une histoire de deux petits personnages amoureux qui se retrouvent à la fin en échappant au méchant. Bilan ils ont voulu une autre histoire et un petit cousin m'en reparle encore six mois après.

Depuis mon fils a compris quelques éléments simples  pour mettre en valeur sa technique afin d'intéresser ses spectateurs.

Pourquoi un débutant ne pourra pas appendre à capter l'attention, réfléchir à mettre en scène sa routine et comprendre des mécanismes simples pour toucher les spectateurs, retrouver l'esprit de la madeleine de Proust, simplement.

il n'est pas question de faire de la magie bizarre ou de monter un numero professionnel juste de mettre en application des principes simples pour aller au delà de l'effet et en augmenter la portée. Et ce n'est pas contradictoire avec le fait de passer par des étapes dont celle de maîtriser parfaitement la technique de son tour.

Et cela ne s'applique pas qu'à la magie , si tu veux intéresser un auditoire donne leurs des anecdotes, des exemples qui leurs parlent , qui les concernent, auxquels ils s'identifient aisément, ils seront plus attentifs à ton propos!

 

 

 

Modifié par darlone
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mais en faite Darlone, je suis plutôt d'accord avec toi. Je n'oppose pas technique et présentation. La présentation fait parti du panel "des techniques de l'illusionnisme" dont je parle ci-dessus.

Ce que j'essaie maladroitement de dire c'est qu'il y a un monde, et j'insiste bien bien la dessus, un monde, entre raconter une anecdote, une petite présentation balle en mousse, et créer un Univers, créer un Personnage. Qui est quand même le sujet initial du poste :).

Si un ado arrive avec un personnage, bien souvent on sera clément avec lui car il débute. Les spectateurs sont bienveillant. Si un adulte se pointe avec un personnage mal interprété, on place les spectateurs dans une situation embarrassante.

Je voulais juste pointer du doigt qu'il fallait faire attention à ne pas s'illusionner soit même.

Dans l'exemple que tu cites avec balle en mousse, ce que je trouve dangereux, c'est que bien souvent on interprète présentation = texte = histoire. En plus tu prends un cas très spécifique, la magie pour enfant.

La magie est une discipline où tu peux capter l'attention intrinsèquement.

La fameuse phrase de Michael Weber (moi aussi j'aime les formules Gilbus :) ) : whoever tells the best story, wins est souvent mal comprise.

Et Gilbus en parle très bien en prenant l'exemple de Bebel, donc je ne vais pas paraphraser.

 

On parle ici de venir "emporter les spectateurs avec soi".

Dans ma vie, j'ai souvent été emporté par des gens qui ne sont pas magicien mais qui étaient passionnés par des sujets diverses. Il n'y a pas plus intéressant que d'écouter quelqu'un de passionné par un sujet!

Le simple fait de les écouter parler de leur passion avec sincérité c'était prenant !! Ils n'avaient pas besoin d'avoir un personnage. Ils n'avaient pas besoin de créer un univers fictif. L'univers se formait au fur et à mesure que l'on discutait.

Je pense qu'en magie, surtout amateur, le simple fait de partager sa magie en toute sincérité, de parler de son amour pour une discipline artistique à d'autres personnes, c'est déjà quelque part se mettre un peu à nue. Révéler une partie de son identité.

Et c'est bien plus intéressant que de chercher à tout prix "un personnage". Car si en plus en arrière fond de la discussion, on commence à vouloir intégrer un personnage, on s'éloigne d'un moment de partage sincère pour aller vers un moment fictif.

Des magiciens sont capable de créer un moment sincère tout en ayant un personnage. Mais c'est extrêmement, extrêmement difficile.

Parler de sa passion, cela ne signifie pas non plus être François Pignon et dégainer ses photos de sculpture d'allumette pendant 3 heures dés que quelqu'un pose une question... C'est aussi une histoire d'équilibre.

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Moi aussi Loic je suis aussi d'accord avec toi sur plusieurs points. :D C'est certain que créer un univers et un personnage est toujours un gros défis, réservé en premier lieu aux magiciens qui se produisent devant un public autre que leur famille ou leurs amis.

Et oui le débutant a tellement de paramètres à prendre en compte que cela ne sera surement pas sa priorité.

Mais on peut progresser pas à pas. Le plus important à mes yeux et de transmettre des émotions, de parler aux spectateurs et donc d'instaurer une ambiance propice à la magie. Et ça chacun peut le travailler à son niveau.

Accrocher le regard, gérer les silences, distiller un suspens, provoquer la surprise ou le rire dans le bon timing, c'est aussi cela un univers et un personnage.

L'exemple de la magie pour enfant est certes "facile" mais cela marche aussi pour les adultes, crois moi. Les gens se rappellent d'une émotion, du mystère, du romantisme, de la petite attention...

Je vais même plus loin dans les disciplines du spectacle vivant c'est même ce qui fait la différence à niveau de technique égal.

Le spectateur retient en priorité ce qui fait appel à ses sentiments, ses émotions, c'est le propre de la nature humaine et de notre cerveau.

Je vais te donner un exemple différent de la magie, je pratique l'escrime de spectacle depuis longtemps. Dans un spectacle j'ai eu la chance de faire une scène de combat avec l'un des meilleurs maîtres d'arme, je me suis surpassé pour être à la hauteur du maître. Niveau rapidité, fluidité, techniques ce fut un super duel, sans doute le meilleur de ma "carrière". Pourtant les spectateurs ne m'ont parlé que de la scène d'après, une scène de comédie ou j'incarnais un personnage de comédia, avec quelques passes d'armes basiques, mais qui a marqué les esprits par les sentiments qu'ils ont ressentis et le rire procuré...

En pratiquant une magie "théatralisée" et en suscitant des émotions les gens se laissent porter, ne sont pas méfiants, ne cherchent pas à tous prix à comprendre. Etre un comédien qui joue un magicien cela permet de capter l'attention, de faire rire, rêver.

Et le débutant peut s'intégrer dans cette démarche, apprendre à placer sa voix, à découper sa routine, faire réagir le spectateur au bon moment.

Même en mentalisme, les meilleurs de la disciplines l'ont compris.

Quelques bases simples de théatre et de communication font autant qu'une LD, enfin c'est mon humble avis de spectateur.

Gilbus nous donne le graal à atteindre mais même à un petit niveau on peut y réfléchir, trouver des pistes.

Mais le comédien passionné que je suis n'est sans doute pas très objectif...

 

Modifié par darlone
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Très bon exemple l'escrime de spectacle!

Tu es déjà dans un cadre formalisé de représentation.

Maintenant imagines cette situation : le dimanche midi en famille, tes proches discutent de la politique d'Emmanuel Macron. Tu te lèves et tu commences à faire ta derrière nouvelle chorégraphie d'escrime.

Ils vont te regarder bizarrement et ils vont vouloir t'interner dans un hôpital psy :)

Maintenant si tu dis quelque chose comme "je profites qu'on soit réuni car j'aurais besoin de vous. J'ai un spectacle dans un mois, j'ai travaillé une nouvelle chorégraphie, est-ce que je pourrais avoir votre avis, une mini répétition en fin de repas?"

Ou simplement discuter de ta dernière prestation avec tes proches SANS FAIRE DE DEMONSTRATION, simplement discuter de ta passion, comme quelqu'un qui raconterait le but qu'il a marqué, ou la dernière galerie d'art visité, etc.

Et bien la majorité des magiciens qui font de la magie ne sont pas dans un cadre formalisé. Ils ne sont pas dans un cadre scénique. Ils font de la magie le dimanche midi, et il n'y a rien de mal à ça, au contraire !!

Si le magicien annonce quelque chose comme "ça vous dit un petit spectacle de magie en fin de repas"... à la limite on commence à créer un cadre de représentation et on peut commencer à envisager un personnage...

Gout personnel, je trouve ça bien mieux de présenter de la magie en gardant un ton conversationnel quand on est dans un cadre informel. Mais je suis ouvert à d'autres formes, c'est juste mon approche à l'heure d'aujourd'hui.

J'ai fait un petit schéma en évitant de trop détailler pour être concis un maximum.

Schéma character or not.png

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Je te suis (pratique le schéma ) et je suis bien conscient que la magie dans un cadre familial ou avec ses amis c'est autre chose que de se produire sur scène ou dans un cadre professionnel. Et je comprends aussi que pour une personne qui fait occasionnellement de la magie le dimanche l'univers et le personnage soient des enjeux abstraits qui peuvent dérouter.

Mais cependant on peut faire de la magie "amateur conversationnelle" en essayant d'instaurer une ambiance et de faire ressentir des émotions à sa tata Nicole ou à son pote José.

Il y a plusieurs étapes et paliers avant d'atteindre le niveau de Yann Frish. Appréhender le concept pour un débutant c'est se forcer à réfléchir.

La clé c'est de s'adapter à son type de public. Capter l'attention, avoir un bon rythme d'élocution, susciter par son verbal ou son non verbal une réaction, une émotion, jouer sur son timbre de voix, cela augmente le ressenti des spectateurs même dans un cadre familial.

Bien entendu cela sera plus utile au professionnel (entendre qui a un public autre que des proches) mais c'est dommage de le négliger pour un amateur passionné. C'est passer à côté de réactions tellement gratifiantes. Peut-être qu'au début on fait de la magie pour soi, pour dire regardez moi je fais des choses incroyables, mais ce qui est le plus gratifiant c'est de jouer avec et pour son public, c'est de l'échange que né le spectacle. Je prends autant de plaisir à surprendre famille et amis, à essayer modestement de les transporter, que des inconnus sur scène.

Chacun à son niveau peut y trouver son compte. Il n'est pas question à mon sens pour un débutant de jouer un rôle complexe mais simplement de travailler sur l'ambiance de sa routine, humblement. Une petite réplique, une attitude équivoque, un déroulement en plusieurs phases qui apporte un suspens comme dans un film c'est un premier pas!

Le spectateur sait qu'il y a un truc, lui faire oublier pour qu'il passe un bon moment, le rendre acteur, attentif, émotifs c'est à mon sens un enjeu passionnant que même un débutant peut entrevoir.

On peut se contenter de montrer un tour, je trouve cela juste dommage de se priver d'un plus.

 

 

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Il y a 2 heures, Loic J. a dit :

Ce que j'essaie maladroitement de dire c'est qu'il y a un monde, et j'insiste bien bien la dessus, un monde, entre raconter une anecdote, une petite présentation balle en mousse, et créer un Univers, créer un Personnage. Qui est quand même le sujet initial du poste :).

Je trouve pas tes interventions specialement maladroites. 

Et le sujet parle d'emporter les spectateurs dans notre univers. Ce qui peut très bien se faire sans analogie, en étant soi-même, et sans s'inventer cet univers justement. 

En plus on ne parle jamais de contexte. Ce qui, je pense, fausse le débat.  

Gilbus avance quelques bonnes théories sur le papier, mais ça manque de structure et ce n'est, quoi qu'on en pense, qu' une approche personnelle qu'on aurait tort de considérer comme une règle. 

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Il y a une notion que je trouve intéressante d'aborder en parallèle de la construction de son "univers", c'est celle du "sur-moi magique".

Déjà, qu'est-ce que j'entend par "le sur-moi magique" : ca rejoint pour grande partie cette notion d'univers du magicien, mais je pars d'abord du Magicien lui-même avant de développer son univers. Le "Sur-Moi Magique" se compose de notre projection mentale du rôle de magicien, très certainement idéalisé par notre propre personnalité. Autrement dit, et en considérant mon cas propre, le Philippe de tout les jours n'est pas le Philippe en mode représentation (que la représentation soit ou non formelle, pour reprendre l'idée de Loïc). Quelles sont les différences ? Me concernant, il s'agit d'un personnage enjoué, communicant, à l'humour assez fin, et proposant de nombreux jeux/paris/arnaques. Il maîtrise les techniques de manipulations (cartes à jouer, jetons, dés mais également l'esprit des joueurs/spectateurs) ainsi qu'un certains nombres d'arcanes secrets pour arriver à compenser par "magie" des résultats qu'il serait impossible d'obtenir par la seule manipulation (ce qui est faux la plupart du temps). L'univers associé est donc celui des casinos et des jeux. J'en respecte donc pour l'essentiel certains codes connus des spectateurs et en réinvente d'autres.

Lorsque je me produis dans un cadre "formel", je présente des choses assez structurées, avec un enchaînement et une progression dans le propos que je souhaite tenir. Dans un cadre "informel", je laisse une plus grande place à l'improvisation et je peux enchaîner une petite démo de triche avec une routine de corde ou de balle en mousse... Certains effets enchaînés peuvent ainsi paraître anti-productifs, mais cela ne me dérange pas réellement : les tricheurs sont des magiciens qui ont mal tournés ;). J'évite juste de commencer par la démo de triche, et préfère finir avec ce genre de routines qui permet de démontrer une maîtrise supérieure à celle que l'on possède réellement. Parfois, je me contente d'une représentation sur un mode purement close up (chop cup, cordes, bague et lacet, quelques classiques des cartes)... J'insiste alors beaucoup moins sur le personnage de tricheur mais conserve les traits de personnalité qui sont miens.

Dans tous les cas, il me semble essentiel d'insister sur l'authenticité et l'honnêteté du mode de représentation choisi : sur-jouer un personnage comique n'est pas dans ma nature et ne me conviendrait pas du tout. J'ai envie de passer un bon moment avec les spectateurs, et je m'arrange pour qu'ils le ressentent et passent effectivement un bon moment.

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il y a une heure, darlone a dit :

Il y a plusieurs étapes et paliers avant d'atteindre le niveau de Yann Frish. Appréhender le concept pour un débutant c'est se forcer à réfléchir.

J'abonde, bien sûr:

on parlais de débutants, mais on est toujours débutant, plus ou moins...

Ceux qui vont se pencher sur la présentation, le personnage et l'univers qui va autour sont peuvent être débutant, mais c'est sûr qu'ils auront déjà un peu de pratique, justement pour pouvoir se poser des questions essentielles: un réel débutant se pose surtout la question de savoir faire le tour...

Mais avant d'être un grand de la magie, ce que la majorité d'entre nous ne serons jamais ;), on a une progression longue est tumultueuse:

inscrire l'idée de travailler une présentation assez tôt dans cette progression fera au final de meilleurs spectacles.

et pour les amateurs ne se produisant que devant des proches, genre fin de repas,ils sont plus ou moins bloqués dans une configuration qui effectivement ne permet pas de recourir à des personnages autres que ceux basés sur soi même.

La solution de facilité (relative) dans ce cas est celle donné plus haut: devenir conteur, car raconter des histoires est admis dans les circonstances ou ils se produisent.

Le personnage dans ce cas n'est plus eux même, ce sont les personnages de l'histoire etc.

(quoiqu'un conteur utilise aussi un personnage de conteur, bien souvent, mais passons... ;) )

Mais encore une fois, cela demande du travail, il y a des techniques à apprendre, des choses à savoir et à mettre en œuvre...

Et ce n'est pas indispensable: comme il a été dit aussi, la magie en elle même a sa propre valeur, qui en fait un spectacle intéressant, faire entrer les spectateurs dans "son univers" n'est pas une obligation... :)

c'est parfois un plus, si on travail dur :)

 

Gilbus

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Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

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    • Bonjour à vous toutes et à vous tous, Je m’appelle Eric de Sarria, je suis comédien, metteur en scène auto-proclamé, et à vrai dire, je n’ai pas un grand lien avec la magie. Cependant, pour ceux qui connaissent,- surtout les anciens-, j’ai été pendant une vingtaine d’années assistant de Philippe Genty. Ce marionnettiste, de réputation internationale, a développé une écriture théâtrale qui  très tôt,  a mélangé, à travers la technique du théâtre noir, la marionnette, la magie, le jeu de comédien, et le mouvement dansé. Pour ceux qui ne connaissent pas son travail je vous conseille de regarder des extraits des Autruches, la totalité de  La Fin des Terres et de Voyageurs Immobiles. Dans ces deux derniers spectacles vous ne verrez pas de théâtre noir, mais vous comprendrez en quoi la magie peut être au service du rêve. Regardez aussi  des extraits de Boliloc, avec Christian Hecq. Je vous conseille un petit numéro qui s’appelle les Floppy sur une musique de René Aubry. Certains disent que je suis le fils artistique de Philippe Genty ,mais c’est faux !  Par contre, je continue à développer, avec d’autres membres de la compagnie Philippe Genty, le corpus pédagogique de Philippe Genty et de sa femme Mary Underwood. C’est à cette occasion que nous donnons des formations, ouvertes aux professionnels et aux amateurs éclairés ! Ce sont des  formations qui combinent le travail d’acteur, le mouvement, et le travail avec la lumière, dont celle du théâtre noir. Pour ceux et celles qui ne connaissent pas cette technique, elle permet de manipuler dans le noir habillé de costume habillé  en velours noir (cagoule, chaussettes et gants inclus), sur fond en velours noir, des objets que l’on met en lumière dans un couloir très précis. Les  projecteurs sont des découpes  équipés d’un cache – halot, qui permet de passer de la pleine lumière au plein noir sans passer par une zone grise. C’est cette technique, mélangée avec du théâtre d’ objets et  du travail d’acteur sur la mémoire sensorielle que nous transmettrons,  du 27 mai au 7 juin 2024, au Studio Philippe Genty (70 heures). Nous nous adressons bien sûr aux artistes du spectacle vivant et par conséquent aux Magiciens est aux magiciennes. Thomas m’a proposé de parler de la compagnie Philippe Genty  lors de ses rencontres Cercle VM du lundi à 18h30 et  j’y serai. Ouvrir nos mondes, c’est nous enrichir de nouvelles rencontres et de nouvelles compétences ! Je vous remercie de votre attention. Très cordialement et très Magiquement !   Eric de Sarria La photo me représente dans Dédale, crée en 1997 par Philippe Genty et mary Underwood. LIEN FACEBOOK: https://www.facebook.com/reel/8029439353749999 LE THÉÂTRE NOIR AU SERVICE DU THÉÂTRE D'OBJETS.pdf
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