[Réflexion] Intermittent...

[Philippe DAY]

Il faut simplement faire la différence entre expression et communication. Quand on fait un spectacle on essaye de parler la même langue que les spectateurs... est ce de la prostitution ? Non, on doit le faire, sinon ce serait stupide.

Ensuite, jusqu'ou peut on aller pour s'adapter à ses spectateurs c'est une bonne question, mais je pense qu'il y en a qui font très bien du commercial, sans tomber dans la paillette racoleuse. La seule différence comme le disait si bien... quelqu'un... il ne faut pas donner aux spectateurs ce qu'ils veulent mais ce qu'ils vont vouloir.

Le côté "moi je m'exprime, et je me fous de savoir si les spectateurs aiment ou pas", ça fait ado qui se rebelle. Et puis de toute façon je m'en fous parce que personne me comprent ! Et vous serez bien content quand je serais mort !

A+

Philippe

[Julien LOSA]

d'où le fait de mélanger les deux... distiller du commercial dans de l'Art...

j'ai bon là?...

[Denis FABRE]

Fred, si le FN te demandes pour animer sa soirée, commences par te poser des questions sur la réputation de ton spectacle !

J'admire profondément les artistes qui sont capables de répondres à n'importe qu'elle commande. Ce sont souvent ceux qui sont capable de répondres à leurs propres commandes... des artistes !

Mais attention, il faut faire la diférence entre "pouvoir répondre" à n'importe qu'elle comande ; ce qui ne prouve rien de moins qu'une grande liberté d'expression artistique. Et "répondre effectivement" à n'importe qu'elle commande.

La qualité d'un artiste sera peut-être d'arriver à faire passer au plus large public possible ce qu'il n'attend pas et qu'y est nouveau pour lui ?

Et si votre act ne touche qu'une petite partie de votre public, c'est au mieux que vous vous êtes trompé de public.

[Sébastien CHATEL]

On dit souvent que de toute facon les spectateur sont très peu abitué a voir de la magie... Alors ou est le probleme du coup? Si le public aime ce que nous autres nous apelons de la M... (majuscule... ) peut etre que cela lui plai parceque justement pour lui c'est nouveaux. Il n'avait jamais vue ces drole de grosse boite plein de zoulie paillettes... De meme si on lui offre un numéros que l'on pourai nous qualifier d'aristique (genre Norbert Feré) le public devrai aimer tout autant, puisque la aussi le numéros est nouveau pour lui.

Donc en gros, Le spectateur lambda qui ne voit que tres rarement de la magie (une fois a la réunion du commité des fetes de St francois sur Loire et l'autre dans le cirque locale quand il avai 8 ans) ne devrai il pas avoir la meme réaction devant deux numéros: l'un merdique et l'autre tres beau???

Ce qui veut dire que l'argument du "je fais ce que le public aime" est un faux argument et que la vrai motivation de ces magiciens sont "je veux pas trop me fouler pour monter un numéros, alors je reprend ce qui existe déja et puis ce serat bon comme ca."

???

[Jean-Charles VAUZELLE]

Il reste encore aussi beaucoup "d'artistes maudits" qui font de la m..., habillée sous un concept moderne incompris d'un public ignare !

Il doit également y avoir des artistes de croisières de qualité, des artistes consensuels.

L'intermitence permet de vivre, de survivre le temps de se faire des contacts réguliers et de se créer un carnet d'adresse de clients fidèles alors vive l'intermitence, et tant pis si quelques rats en profitent et en abusent.

Il faut bien du courage ou de l'inconscience pour se lancer dans une carrière artistique, dans les deux cas toute aide est bienvenue...

L'art c'est 90%de travail et 10% de talent, mais sans les 10%...l'énorme travail est juste une sale manie...

Quand je lis les compte rendus des spectacles des Brunophils, de la volaille au double fond et autres, j'ai vraiment envie d'y aller parce que je présens beaucoup de talent, quand je dois me cogner "les ringardos" et leur belle soeur coupée en deux... j'applaudis et je rentre chez moi pleurer...

Mais je suis content que tous puissent tenter leur chance grace à cette exception culturelle française qu'est le statut d'intermittent...

D'ailleurs, ils vont peut être finir par passer au "plus grand magiciens du monde" les ringardos avec leur boite à paillette (ils y sont pas déjà passé en fait ???)

Voila, c'est mon avis sur un sujet que je ne maitrise absolument pas...je devrais me mettre aux conférences moi...

OK je sors.

Snorg

[Gérard MERCIER]

Tiens ca faisait longtemps....

meme avec un bon act , il y a quelques années de galère et l'intermittence est là heureusement , sinon pour becqueter !!!

il faut toujours rencontrer les bonnes personnes aux bons moments ... et si tu savais le nombre d'artistes qui gagne super bien leur vie mais qui garde l'intermittence .. comme argent de poche...

Tiens Gégé , nous avons un bon act , tu peux m'aider à rencontrer ces bonnes personnes pour éviter l'intermittence ??? bruno 06 .64.83.21.86 !!!

BONSOIR BRUNO, je suis entre deux avions je répondrais en fin de mois...............

[Brunomagie]

je suis aussi ventriloquie

[Invité]

Le côté "moi je m'exprime, et je me fous de savoir si les spectateurs aiment ou pas", ça fait ado qui se rebelle. Et puis de toute façon je m'en fous parce que personne me comprent ! Et vous serez bien content quand je serais mort !

D'accord avec toi. Pour moi ce n'est pas cela un artiste.

Il est évident qu'explorer de nouvelles voies c'est aussi prendre le risque que le public n'aime pas. Avoir pour intention de plaire n'est évidemment pas incompatible avec le fait d'être artiste. Par contre ne se préoccuper QUE de plaire... c'est autre chose.

Voilà dans quel sens je vois les choses : je m'interroge sur la manière dont je souhaite explorer et retranscrire mon travail et APRES j'espère sincèrement que le public appréciera. Mais il m'arrive aussi de prendre les choses dans l'autre sens en me demandant comment je pourrai faire plaisir à un public que je connais déjà. Tout est affaire d'équilibre.

Par définition un artiste de spectacle ne peut faire abstraction du public. Mais respecter le public c'est aussi refuser de lui servir de la soupe bon marché quand il est possible de lui concocter un festin d'émotions et de sensations... pour le même prix !.. Ou pas...

J'aime bien résumer cela en disant : c'est la dose qui fait le poison.

[Denis FABRE]

Je ne vois pas quel public refuserait un festin de sensations et d'émotions.

[Invité]

Je crains qu'il n'y ait des publics anorexiques. Je suis sérieux. Avec l'expérience je réalise de plus en plus qu'il y a des gens qui pensent ne pas être assez bien pour se cultiver. Cela explique en partie leurs "choix culturels". Ce n'est pas par hasard que je parle d'anorexie...