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Le Secret de Rhonda BYRNE


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Apophénie :

Citation

En psychiatrie, une apophénie est une altération de la perception qui conduit un individu à attribuer un sens particulier à des événements banals en établissant des rapports non motivés entre les choses. Tout lui paraît avoir été préparé pour lui : pour tester s'il remarque ces bizarreries, etc.

En psychologie jungienne, l'apophénie est à rapprocher de la notion de synchronicité, bien que Jung se contente de décrire le phénomène tel qu'il est vécu, sans se positionner clairement quant à l'idée que ce phénomène consiste en une distorsion de la perception ou s'il s'agit d'un contact particulier avec une authentique réalité métaphysique.

Certains voient dans ce phénomène une explication du lien entre psychose et créativité.

Pour Klaus Conrad, l'apophénie est la deuxième phase dans le développement d'une schizophrénie (entre le tréma et l’apocalypse). Conrad a d'abord décrit ce phénomène en relation à la distorsion de la réalité présente dans les cas de psychoses, mais il est devenu plus largement utilisé pour décrire cette tendance chez des individus sains sans nécessairement impliquer la présence de troubles neurologiques ou de maladie mentale. En ce sens, il est devenu un quasi-synonyme de paréidolie d'après James Alcock.

Certains individus atteints d'apophénie pensent être capables de remarquer l'apparition anormalement élevée de motifs dans des ensembles de données aléatoires.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Apophénie#:~:text=En psychiatrie%2C une apophénie est,il remarque ces bizarreries%2C etc.

 

« Apophénie ou l’art de prendre des vessies pour des lanternes » :

Citation

On appelle apophénie l’erreur très répandue qui consiste à voir quelque chose… qui n’est pas là. C’est la capacité à identifier une forme, à faire émerger un sens dans ce qui est en réalité du bruit statistique

https://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/mathematiques/statistiques-l-apophenie-ou-comment-donner-du-sens-a-ce-qui-n-en-a-pas_37881

 

Apophénie : De l'allemand Apophänie, du grec ancien ἀποφαίνω (apophaínō, “apparaître”), de ἀπο- (apo-) et φαίνω (phaínō, “apparaître”). Ce terme a été créé par le psychiatre Klaus Conrad en 1958.

Citation

(Psychiatrie) Trouble de la perception qui fait relier des événements ou des phénomènes n’ayant aucun lien entre eux.

Le terme d’apophénie s’applique d’une manière générale aux sujets sains qui ne souffrent pas de trouble neurologique ou de maladie mentale (Brugger et al., 1995). Néanmoins, on sait que les psychoses schizophréniques et paranoïaques impliquent fréquemment des formes d’apophénie où le sens des coïncidences va déborder la rationalité de l’individu. — (Joachim Soulières, Les coïncidences, Dervy, Paris, 2012)

Sous sa forme la plus bénigne, l’apophénie se produit lorsque nous accordons un sens à des choses qui n’en ont pas, quand nous établissons des liens entre des éléments qui ne sont là que par hasard. — (Luc Laliberté, « « Apophénie », Le Journal de Québec, 23 novembre 2020)

https://fr.wiktionary.org/wiki/apophénie

 

APOPHÉNIE ET ILLUSIONS DE PERCEPTION

Citation

Nous sommes des unités informativores. Nous ingurgitons constamment des stimuli que nous analysons pour comprendre le monde. Tous les animaux fonctionnent ainsi, mais nous avons atteint un niveau de raffinement extrême grâce auquel notre espèce réussit des prouesses techniques, artistiques et scientifiques. Nous sommes capables d’identifier les informations pertinentes au milieu du bruit des stimulations tous azimut de notre environnement. Pensons à l’effet cocktail : au milieu d’un brouhaha informe, nous avons la capacité d’isoler un flux verbal, de le faire ressortir du bruit ambiant afin d’en comprendre le sens. Et dans le même temps, une partie de notre attention reste disponible pour un stimulus externe. Par exemple, nous percevons si notre nom est prononcé, ou si une voix familière se rapproche. Cette compétence de reconnaissance de forme est le fondement de la grille de lecture qu’utilise notre cerveau pour se représenter le monde.

 

Citation

La conséquence est que nous percevons ce que nous nous attendons à percevoir. Les témoignages sur les ovnis sont bien plus nombreux quand, la veille, la télévision a diffusé un programme qui parlait d’ovnis. Ce sont des chrétiens qui croient voir le visage de la Vierge Marie apparaître sur des toast ou le visage de Jésus sur des taches d’humidité. De la même manière, les narcissiques pensent abusivement qu’ils suscitent envie et admiration tandis que les paranoïaques s’imaginent être la cible de malveillance s’ils découvrent une éraflure sur leur voiture. Quant à ceux qui pensent que des groupes occultes cherchent à les manipuler, ils trouveront aisément à reconnaître les signes qu’on les manipule. Et toutes ces erreurs sont d’autant plus faciles à commettre qu’elles se nourrissent au biais de confirmation d’hypothèse, un biais qui nous affecte tous, celui de négliger —inconsciemment— les faits qui contredisent ce que nous pensons savoir.

 

Citation

Nous sommes donc capables de voir l’invisible [...]

 

Citation

Le fonctionnement de base de notre cerveau est amplement suffisant pour nous inciter à (croire) percevoir des signaux dans des jeux de données aléatoires, et à acquérir des certitudes infondées sur l’existence de phénomènes qui résultent d’une mauvaise interprétation du réel. Tous les ingrédients sont réunis : apophénie, effet d’exposition et théorie de l’esprit, pour générer la puissante illusion d’agent impliquée dans la plupart des croyances surnaturelles et des théories conspirationnistes.

Il n’y a donc pas lieu de s’étonner que si nombreux soient les témoignages proprement incroyables de phénomènes mystérieux ou mystiques. Étant donné notre équipement cérébral de survie, c’est leur absence qui serait un miracle.

Source et article complet ici : https://menace-theoriste.fr/apophenie-illusions-de-perception/

Modifié par Christian GIRARD
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  • Thomas changed the title to Le Secret de Rhonda BYRNE
  • 2 weeks plus tard...
Le 21/01/2021 à 11:59, Christian GIRARD a dit :
  Citation

La conséquence est que nous percevons ce que nous nous attendons à percevoir.

Nous ne sommes pas loin (et même plutôt assez proches) de "Nous créons notre réalité", phrase chère aux mystiques et new ager de tout poil.

Un même concept peut être utilisé pour appuyer toutes sortes de thèses, y compris, parfois, des thèses diamétralement opposées.

Les illusions d'optique, par exemple, sont utilisées aussi bien par des philosophes de l'esprit, des cognitivistes, des neuroscientifiques ou des spiritualistes pour illustrer et soutenir pas mal de théories diverses et variées... C'est assez amusant ! 🙂

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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Percevoir ce qu'on s'attend à voir, ce n'est pas créer une réalité mais s'en donner l'impression, la différence est subtile. C'est assez drôle de jouer consciemment avec nos propres biais perceptifs et surtout cognitifs. On en arrive à enrichir le "réel" en donnant du sens là où il n'y en pas, à le déformer jusqu'à voir des images là où il n'y a que des tâches, à interpréter des événements ou des récurrences  (pourtant conformes à des situations simplement probables mais rares) comme des coïncidences "troublantes" voir des "synchronicités". À chacun d'évaluer (pour la part contrôlable de notre propension humaine à trouver des causalités et autres intentionalités cachées et mystérieuses)  à quel point il accepte ou pas de jouer le jeu. 

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Il y a 2 heures, Christian GIRARD a dit :

Percevoir ce qu'on s'attend à voir, ce n'est pas créer une réalité mais s'en donner l'impression, la différence est subtile.

Effectivement toute la subtilité est dans le "s'en donner l’impression" mais au fond, du point de vue de l’expérience subjective, je ne suis pas sûr qu'il y ait une différence très marquée (hormis dans notre interprétation métaphysique du verbe "percevoir") entre :


- percevoir une réalité objective qui existe à l'extérieur de soi (ou qu’on considère exister à l’extérieur de soi)
- percevoir ce qu'on s'attend à voir
- percevoir une réalité qu’on se donne l'impression de créer


J’entends bien que tu souhaites te placer d’un point de vue objectif hors des biais cognitifs et des impressions. Ton expression "s'en donner l'impression" tend, en tout cas, à l’indiquer. Après, je ne vais pas appuyer trop sur le fait que considérer que quelqu’un "se donne l’impression de" est souvent une interprétation subjective.


Le propos général me fait penser à cet ouvrage qui m’a fortement intéressé (forcément) :


9782379164965_C-1.jpg


Pour résumer en quelques lignes la thèse de cet ouvrage dire que la réalité est relationnelle c’est, à un premier niveau, dire que la réalité n’est pas un phénomène fixe ayant une réalité indépendante de nous. Au contraire c’est affirmer que la réalité est une apparence relationnelle et mouvante produite par la rencontre entre un sujet et ce qui « est ».

(...)


Depuis quelques années maintenant, les plus honnêtes des théoriciens des sciences fondamentales (physique et physique quantique, notamment) interrogent la question de l’objectivité. Ils remettent en cause le postulat fondamental antérieur selon lequel le monde existerait indépendamment de nous.

Marisa Magan

 

... Ils sont vraiment drôles ces auteurs de bouquins de philo et de psycho... A un moment ou un autre, ils ne peuvent pas s'empêcher de tirer des conséquences ontologiques de leurs thèses (mais bon après tout les scientifiques (au sens de sciences dures) font exactement pareil !). 😃

 

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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Il y a 7 heures, Patrick FROMENT a dit :

J’entends bien que tu souhaites te placer d’un point de vue objectif hors des biais cognitifs et des impressions. Ton expression "s'en donner l'impression" tend, en tout cas, à l’indiquer. Après, je ne vais pas appuyer trop sur le fait que considérer que quelqu’un "se donne l’impression de" est souvent une interprétation subjective.

J'ai peur que tu ne m'aies pas bien compris. Je tente juste d'expliquer ce que je fais moi-même, je joue (parfois) ce jeu consistant à jouir de toutes ces choses étranges qui semblent s'établir en le Monde et moi-même. Je n'en suis pas dupe avec le recul, mais c'est comme aller au cinéma : il faut oublier durant un temps ce qu'on sait pour jouir de l'illusion de cette fiction qui naît dans l'interaction entre le film et notre esprit. Dans ces moments-là, je ne cherche pas à être objectif, tout au contraire 🙂

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Il y a 9 heures, Christian GIRARD a dit :

 il faut oublier durant un temps ce qu'on sait pour jouir de l'illusion de cette fiction qui naît dans l'interaction entre le film et notre esprit.

Ça me va. 🙂


Nous avons déjà abordé ça et là, à plusieurs reprises, cette question du point de vue.
Il m’a souvent semblé flagrant que tu privilégies le point de vue objectif alors que, moi même, je me place le plus fréquemment d’un point de vue subjectif. Je ne suis pas dupe que cette opposition entre nous est assez artificielle et sa polarisation est dopée par la nature de nos échanges sur ce forum.


Je suis conscient aussi que mon histoire, ma sensibilité, mes expériences, mes centres d’intérêt, mon métier me poussent à adopter un subjectivisme assez fort.

 

Sur cette question du point de vue objectif et subjectif, il y a un ouvrage (hélas épuisé) qui m’a beaucoup marqué : Le point de vue de nulle part de Thomas Nagel (j’adore ce titre ! 😃). Le livre montre bien à quel point cette question n’est pas si évidente que ça et que la séparation entre objectif et subjectif peut être parfois arbitraire... Tout comme la question, d'ailleurs, de savoir ce qui relève de la connaissance ou de la croyance 🙂. Pour les problèmes simples (ceux que traitent, en général, les zététiciens) c’est assez facile mais pour les problèmes complexes la démarcation entre connaissance et croyance, entre objectif et subjectif est beaucoup plus floue.

819nFUijPcL.jpg

Ce livre parle d'un seul problème : comment combiner la perspective d'une personne particulière à l'intérieur du monde avec une vue objective de ce même monde susceptible d'inclure la personne et son point de vue.
(...)

Bien qu'il s'agisse d'un seul problème, il présente de nombreux aspects. La difficulté qu'il y a à réconcilier les deux points de vue survient tant dans la manière de mener sa vie que dans la pensée. C'est la question la plus fondamentale qui se pose au sujet de la moralité, de la connaissance, de la liberté, du moi et de la relation entre l'esprit et le monde physique. La réponse ou l'absence de réponse à cette question déterminera pour une grande part notre conception du monde et de nous-mêmes, ainsi que l'attitude que nous adopterons à l'égard de nos vies, de nos actions et de nos relations avec les autres.

 

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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Il y a 4 heures, Patrick FROMENT a dit :

Nous avons déjà abordé ça et là, à plusieurs reprises, cette question du point de vue.
Il m’a souvent semblé flagrant que tu privilégies le point de vue objectif alors que, moi même, je me place le plus fréquemment d’un point de vue subjectif. Je ne suis pas dupe que cette opposition entre nous est assez artificielle et sa polarisation est dopée par la nature de nos échanges sur ce forum.

C'est d'autant plus étonnant que je ne m'imagine pas défendre le point de vue de l'objectivité individuelle. Dans le doute, j'ai fait une petite recherche sur mon emploi dans VM du terme "objectivité" et j'y ai trouvé notamment ceci :  

Le 10/01/2013 à 11:28, Christian GIRARD a dit :

Je crois qu'il faut aller plus loin dans la nuance et ne pas confondre objectivité et sincérité. Pas mal d'individus sont très sincères dans leurs démarches prétendument objectives, ils n'en sont pas moins à l'abris de l'erreur...

Ou encore cela :

Le 16/04/2018 à 17:49, Christian GIRARD a dit :

je comprends qu'il soit difficile d'accéder à l'objectivité pour un esprit par essence subjectif, il ne peut qu'y tendre.  

Objectivement, il y a quelque chose plutôt que rien, tu n'es pas d'accord ?  

  

Le 10/09/2018 à 22:28, Christian GIRARD a dit :

il est possible de modifier les pages Wiki et donc de donner autant que possible un élément de plus pour approcher une certaine objectivité (jamais atteinte).

Etc.

Je n'ai donc rien trouvé de "flagrant" dans mes positions qui démontrerait que je "privilégie le point de vue objectif". As-tu une référence précise à ce propos concernant mes 14 979 messages dans VM ou s'agit-il principalement d'un ressenti subjectif de ta part à la lecture des mes divers messages 😉 ? Selon moi l'objectivité est plutôt d'ordre collectif (à la façon d'un consensus scientifique par exemple 😉, et jusqu'à preuve du contraire ou à l'apport d'une nuance), on a déjà débattu de ça dans ce forum. Par ailleurs, il est vrai qu'on ne trouvera rien dans mes propos qui serait une défense mordicus du tout subjectif, évidemment. 

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  • 2 months plus tard...
Le 10/02/2021 à 11:35, Christian GIRARD a dit :

À chacun d'évaluer (pour la part contrôlable de notre propension humaine à trouver des causalités et autres intentionalités cachées et mystérieuses) à quel point il accepte ou pas de jouer le jeu. 

« La pire publicité sur YouTube ?! - La Tronche en Biais »

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Parmi les messages publicitaires que la plateforme YT diffuse sur notre chaîne se cachent des perles, et aujourd'hui nous allons en examiner une pour révéler les diverses méthodes de manipulation qui s'y trouvent. Attention, c'est sale.

 

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  • 3 months plus tard...
Le 15/10/2017 à 18:00, Christian GIRARD a dit :

Pensée positive 2.0 - La loi de l'attraction enfin expliquée. Yves-Alexandre THALMANN

Un chapitre traite de la pensée magique, pages 40 à 44. 

Être co-créateurs de la réalité que nous expérimentons, l'inconscient freudien versus celui défini par les sciences cognitives, croyance des enfants de deux à sept ans que leurs pensées peuvent se réaliser (à rapprocher des comportement superstitieux), opposition entre "vraie magie" et illusionnisme, etc. 

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