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Suzu-Hime de Christian CHELMAN


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Tout à fait d'accord avec toi Gilbus et c'est là toute la complexité du fantastique !  Et je te rejoins exactement sur le fait que nous ne soyons pas dans une œuvre théâtrale ! Je suis même convaincu que l'interprétation du personnage est essentiel mais comme tu dis, pour faire naître des images . Parfois trop théâtraliser tue le fantastique (sauf pour un travail sur le merveilleux, genre voisin du fantastique) et dans le cas de Christian, on est borderline avec du merveilleux. Je pense donc comme toi, qu'on peut incarner davantage le personnage !

Je crois qu'au sein même de l'interprétation (en général), il conviendrait peut-être d'avoir une partie récit et une partie jouer, suffisamment bien établies pour ne pas faire chavirer le fantastique au détriment de son aspect théâtral.

Un exemple de style est l'approche de Copperfield dans certaines pièces comme le flying, Barker house ou Hawai ou le loto qui sont typiquement des approches "magie bizarre" dans un cadre théâtral.

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Je favorise souvent l'approche de la ghost story car elle permet de soutenir la suspension d'incrédulité pendant une très longue période. Et donc de maintenir le spectateur dans le ici et maintenant.

Ce qui n'empêche d'autres approches et parfois le glissement de l'une à l'autre. Le fantastique belge est en fait du réalisme magique, une vision magique de la réalité. Pour maintenir à la fois cette suspension d'incrédulité et le réalisme magique, je préfère toujours utiliser des objets authentiques*, ce qui est devenu ma marque de fabrique.

N'oublions pas non plus que la technique de l'illusionnisme doit également être repensée avec ces nouveaux critères, ce qui la rend parfois bien plus complexe à mettre en action.

*Objet authentique ne signifie pas toujours ancien et usé.

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Il y a 2 heures, Antoine SALEMBRIER a dit :

...

Je crois qu'au sein même de l'interprétation (en général), il conviendrait peut-être d'avoir une partie récit et une partie jouer, suffisamment bien établies pour ne pas faire chavirer le fantastique au détriment de son aspect théâtral.

...

Le fonctionnement classique du conteur est justement de toujours revenir au conteur, celui qui est là, sans artifices, alors qu’on peut avoir des moments d’incarnations.

On parle de l’incarnation des personnages, mais il y a aussi toute la mise en place des décors, paysage ou éléments d’ambiances, qui peuvent se faire en partie corporellement :

Un geste peu dessiner une maison, une montagne, un oiseau, une distance…

Il y a donc incarnation aussi pour d’autres éléments que les personnages, et bien souvent, cela ne se remarque même pas.

 

Le conteur va ainsi alterner durant toute l’histoire entre moments essentiellement « parlés », adressés au public, et moment où il met en place des éléments de l’histoire, « montrés » au public.

 

C’est un fonctionnement qui bien sûr est facultatif :

Certains conteurs sont plus narratifs, d’autres plus portés sur l’incarnation physique ou jouée…

Et suivant les histoires, on peut avoir des proportions variables des deux.

 

La seule règle, c’est celle du résultat : il y a sans doute autant de façon de conter que de conteurs et d’histoires…

J’ai aussi des contes dit à la première personne, ou le conteur est un personnage de l’histoire, et même à la deuxième personne, ou le public est le personnage de l’histoire…

Tout est possible, du moment que ça marche…

 

Gilbus

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

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Le 20/04/2017 à 18:55, Antoine SALEMBRIER a dit :

Je crois qu'au sein même de l'interprétation (en général), il conviendrait peut-être d'avoir une partie récit et une partie jouer, suffisamment bien établies pour ne pas faire chavirer le fantastique au détriment de son aspect théâtral.

Pour avoir essayer plusieurs façon de mettre en scène des routines de magie fantastique je trouve que c'est en effet le meilleur moyen (pour moi et les routines que je pratique) de "mettre en scène" une routine.

Je trouve qu'il est plus efficace de commencer par une forme "contée", une approche historique ancrée dans la réalité, qui permet une meilleure suspension d'incrédulité comme le précise Chelman, pour ensuite glisser doucement vers une partie plus "jouée" pour faire "vivre" la routine au spectateur. A la fin il y a un retour vers la réalité (retour à la forme du récit) pur faire revenir le spectateur vers la réalité, comme un réveil d'un rêve.

Un parfait exemple de ce glissement de la forme de récit vers la forme du théâtrale et inversement pour le final :

 

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