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Suzu-Hime de Christian CHELMAN


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Cool et bien amené, très chouette :)

Juste une remarque : tu donnes deux versions du pouvoir des grelots :

Ça endort,

Ça arrête le temps.

Il serait peut-être plus intéressant d’avoir juste l’arrêt du temps, qui est plus « réaliste » :

Si on s’endort, on tombe ;) on peut s’en apercevoir en se réveillant…

Avec l’arrêt du temps, on ne peut rien voir. ;)

 

Petite question : les « cent » étaient la monnaie au japon en 45 ?

A moins d’utiliser de la monnaie américaine, ce qui me semble curieux, vu l’état d’esprit japonais, il y a toujours eut des yens au japon, que ce soit les yens militaires pendant la guerre, ou des yen spécifiques pour les pays occupés par les japonais…

Parler de « cent », c’est un peu curieux : autant donner le vrai nom de la monnaie à l’endroit et à l’époque où ça se passe…

 

Autrement, tu as toujours le style :

« Il dit, il dit il dit. »

Si c’est un choix, rien à dire.

Si ce n’est pas fait exprès, je te conseille de virer les « il dit » :

Une fois que tes personnages sont posés, si tu incarnes un peu le personnage, on doit savoir qui parle sans les « il dit » et sans indiquer le nom de celui qui parle.

Cette identification par des « machin dit » et « truc répond » est littéraire :

Sur le papier, il faut bien éclaircir les choses, si la cohérence du dialogue n’est pas évidente (Si c'est évident, on met justes de petits « - » à chaque changement de personnage qui s’exprime, sans précisez plus les noms…).

En conte, comme ici, on a une palette bien plus large de représentation que le texte :

On a tout le corps, le geste, la posture, la voix, le ton, l’énergie, le rythme etc… pour identifier les personnages.

Du coup, on peut alléger le texte de ses contraintes littéraires, en virant les « il dit » et en ne replaçant les noms des personnages qui parlent que quand c'est réellement important… (typiquement, quand le conteur reprend la parole pour indiquer ce que fait le personnage, mais on est sorti du dialogue des personnages entre eux.)

Si on le souhaite ;)

Si c’est fait exprès, c’est un choix artistique, et il n’y a rien à dire… 

Gilbus

Modifié par Gilbus

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

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il y a 8 minutes, Christian Chelman a dit :

Ce sont des SEN, pas des CENT, le nom de la monnaie utilisée.

Cool, j'ai encore appris un truc :)

mais du coup, peut être que le mot sen n'est pas familier de tout le monde, et que la confusion risque de se faire bêtement avec les cents, comme je l'ai fait dans mon ignorance.

A voir si le point mérite d'être éclairci ou pas auprès du public, par un bout de phrase disant juste: il faut 100 sen pour faire un yen...

Gilbus

Modifié par Gilbus

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

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il y a 1 minute, Christian Chelman a dit :

Note qu'on voit les pièces, qui sont effectivement des sen.

...

Vu de près, c'est peut être plus parlant, sur la vidéo, c'est pas flagrant...

Mais d'un autre coté, à moins d'être spécialiste des pièces étrangère orientales, tu avouera que savoir quelle pièce c'est n'est pas à la portée de tout public... ;)

Bon, c'est un détail, on est bien d'accord ;)

Gilbus

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

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Très sympa comme tour! C'est bien narré, peut être un peu accentuer la différence de locution entre les deux persos.

Je rejoins Gilbus, à propos du pouvoir des grelots, l'arrêt du temps me semble plus intéressant:)

Après, pour ce qui est de la différence entre sen et yen je suis pas sûre que ça apporte quelque chose à l'histoire  de le préciser.

 

Tu as l'air d'apprécier l'univers japonais!

Modifié par Bear
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  • Thomas changed the title to Suzu-Hime de Christian CHELMAN

Oui, l'arrêt de la perception du temps est l'argument principal.

Kaidan, dont j'ai donné le lien plus haut, est un spectacle sur les Yokais, les Onis, les Yurei et les tsukumogamis.  C'est aussi une plongée dans l'univers des kamis. Si ça vous intéresse, à l'occasion on filmera quelques autres routines...

Suzu-Hime ou Suzuhiko Hime est un tsukumogami qui a la particularité d'endormir les gens, mais finalement, un arrêt du temps fait la même chose, je garde donc l'arrêt du temps.

Modifié par Christian Chelman
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L'aspect récitatif met en évidence le côté "fantastique" de l'histoire. Je raconte une histoire qu'on m'a rapporté et je me défausse d'expliquer ou de me poser la question quant à la véracité de l'histoire.

Dés lors où l'on rentre dans l'interprétation des personnages, on perd vite la notion de fantastique... pour entrer précisément dans le genre théâtral. La nuance paraît infime mais elle est très importante en magie bizarre...

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il y a 28 minutes, Antoine SALEMBRIER a dit :

L'aspect récitatif met en évidence le côté "fantastique" de l'histoire. Je raconte une histoire qu'on m'a rapporté et je me défausse d'expliquer ou de me poser la question quant à la véracité de l'histoire.

Dés lors où l'on rentre dans l'interprétation des personnages, on perd vite la notion de fantastique... pour entrer précisément dans le genre théâtral. La nuance paraît infime mais elle est très importante en magie bizarre...

Comme je regrette de n’avoir pas encore lu ton livre… ;)

 

Je suis d’accord que l’interprétation sort du rôle de simple rapporteur, et donc peux altérer la perception de « réalité » de ce qui est dit.

Mais il faudrait dans ce cas ne pas incarner du tout, et être un simple rapporteur de l’aventure ?

 

On peut conter en incarnant les personnages, ou pas.

L’incarnation des personnages, avec tout le travail que cela demande de stylisation, de définition, de jeu corporel et verbal, est paradoxalement une facilité :

On a ainsi un spectacle plus vivant, plus prenant, et globalement plus dynamique.

Ne pas incarner du tous les personnages est plus difficiles, je trouve, car on reste totalement extérieur à l’histoire.

Cela demande donc beaucoup plus de talent pour obtenir un spectacle aussi prenant qu’avec l’incarnation.

 

Un autre aspect en conte, ce sont les images :

On doit faire naitre des images (fixes ou animées) dans l’esprit des spectateurs.

Si une simple description peut faire l’affaire, l’incarnation du personnage aura beaucoup plus de richesse, puisque ce n’est plus seulement descriptif de l’extérieur, mais qu’on y met aussi une quantité d’informations non verbales, même si on n'incarne pas comme au théatre.

De plus, la lecture est directe, par le spectateur.

Sinon, en description pure, il y a la lecture de la scène par le rédacteur de l’histoire, sa transcription en mots, et la restitution par l’interprète, avant d’arriver enfin au spectateur.

Pour de la littérature, c’est bien, mais quand on est dans l’oralité, c’est beaucoup plus compliqué de garder le même impact…

 

D’autre part, il y a de réelles différences entre l’incarnation des personnages du conteur, et celle du théâtre :

En théâtre, on a une incarnation totale. On montre le personnage.

En conte, on va styliser le personnage :

Une posture ou un geste. Un ton, une voix éventuellement… ce sont de petites touches, qui servent juste à une incarnation minimum, pour que le spectateur sache qui fait quoi, sans avoir à nommer à chaque phrase le personnage qui agit.

C'est plus une convention implicite entre spectateur et interprète, pour faciliter le déroulé de l'histoire.

On est loin de la représentation totale du théâtre.

 

Tout cela donne un équilibre très délicat, entre ce que tu dis du fantastique, qui est vrai, et les contraintes pour faire un spectacle attrayant…

 

Quel est le plus avantageux :

Rester hors de l’histoire, la voir de l’extérieur, et pouvoir y repenser comme tel plus tard ?

Ou entrer plus intimement dans l’histoire, et sur le moment, en se laissant emporter, vivre le fantastique au plus près, quitte à ressortir de l’histoire ensuite, et à forcément prendre du recul sur l’aspect de réalité suggérée ?

La décision me semble très difficile, mais bon, je ne fais pas de magie bizarre, même si mes histoires sont souvent basées sur le fantastique…

Et je préfère incarner mes personnages à la mode conteur… simplement parce que je vise l’effet immédiat.

D’autres idées, pour faire avancer le smilblick ?

Gilbus

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

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