Aller au contenu

[Réflexion] Dai VERNON : amateur ou pro


roger leconte

Recommended Posts

  • Réponses 29
  • Créé
  • Dernière réponse

Membres les + Actifs

Que veut dire professionnel ?

Deux points de vue :

1- Personne qui pratique une activité comme métier (par oppos. à amateur).

2-Travail de professionnel : dont la qualité témoigne du savoir-faire de son auteur.

Certains sont seulement en adéquation avec la 1ere définition et d'autre le sont avec les deux .

De plus, il y a des amateurs qui sont en accord avec la 2ème définition, ils sont des "amateurs/professionnels "...

Ludo.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je crois que Mr Vernon a commencé véritablement sa carrière en 1913, à New York.

Il avait alors 19 ans.

Citation:

Dans un numéro des années 60 d'une revue magique, on parlait de Dai VERNON comme d'un amateur.


A quelle revue appartient ce fameux numéro??

Thomas Duval

"L'imagination est plus importante que le savoir."

Einstein

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour !

Pour ceux qui passent leur temps devant des vidéos au lieu de lire l'histoire de la magie...! voici de quoi s'informer sur DAI VERNON !

Article publié originellement sur le site

"Visions, the online journal of the art of magic"

Traduit et publié avec l'aimable autorisation du webmaster

Dai Vernon

ai Vernon (1894-1992) est connu sous le nom de "Professeur" et comme étant celui qui réussit à mystifier Houdini. Mais son vrai nom est David Frederick Wingfield Verner et est né à Ottawa au Canada. Enfant, il rencontra et fut fortement influencé par Nate Leipzig et Max Malini qui firent partie de ses idoles. Il fit ses études à "Asbury College" et au Collège militaire royal du Canada, où il pratiquait beaucoup de sport et où il occupa le poste de capitaine de l'équipe de hockey. Malgré cela, il trouva le temps de faire des spectacles de magie et quand il décida de se lancer dans une carrière de magicien il partit pour New York.

Vernon arriva à New York en 1913, où il fut surpris de découvrir qu'il en savait autant que les experts. Mais comme il était jeune, peu de magiciens New-Yorkais le prirent au sérieux, en ne voyant en lui qu'un simple cartomane. Cela ne découragea pas Vernon ; il trouva plein de travail en ville et pris par surprise certains magiciens, pourtant bien établis, quand "le petit garçon venu du Canada" commença à obtenir des engagements à leur place.

C'est à ce moment que David Vernon se transforma en Dai Vernon : Un journal, à cause d'une erreur d'impression, remplaça David par Dai. C'est aussi à New York qu'il prit le nom de Vernon. Il y avait une troupe de danseurs Américains très en vogue qui s'appelait "Vernon et Irene Castle". Comme cela arrive, les New Yorkais commencèrent à prononcer "Vernon" au lieu de "Verner". David écœuré, accepta pourtant de changer son nom pour devenir "Vernon". Dès que la décision fut prise "Dai Vernon" était né.

Pourtant, le travail n'était jamais crucial pour Vernon. Ne pas travailler ne le tracassait pas. Il était persuadé que le travail viendrait à lui. "Si vous courez après la gloire ou les dollars, les deux vous éviteront. Les gens me demandent comment je fais ma publicité. Je réponds que j'essaye de l'éviter. Ca ne m'apporte rien de bien. Je ne peux pas l'utiliser car je ne suis pas dans le business. Je ne suis jamais allé dans un bureau d'impresario." En effet, Vernon vivait ainsi. Il était considéré comme le plus raffiné et habile cartomane dans le monde, subvenant à ses besoins la plupart du temps en découpant des silhouettes à Atlantic city, Miami, Chicago et Denver.

C'est au cours d'un de ses voyages à Chicago qu'un incident intervenu et resta légendaire tout le long de sa vie, avec une autre légende : Harry Houdini. Houdini se vantait de ne pouvoir être mystifié par personne s'il voyait le tour exécuté 3 fois de suite. A Chicago, en 1919, Dai releva le défi de Harry. Dai Vernon présenta la routine connue maintenant sous le nom de la " Carte ambitieuse 8 fois", et Harry ne compris pas comment cette routine fonctionnait. Dai, n'étant pas du genre à laisser passer une occasion pareille, se servit du titre "L'homme qui trompa Houdini" dans ses publicités entre 1920 et 1930.

C'est à Atlantic City que Vernon rencontra Frances Rockefeller King, qui l'engagea pour des soirées privées. Vernon irait se produire à ces soirées, et si la magie ne plaisait pas à son invité, il découperait des silhouettes à la place. Lorsqu'elle l'appela à Atlantic City avec une proposition de travail, il déclina et préféra découper des silhouettes, nager et se distraire le long de "Boardwalk". Plus tard il apprit qu'elle l'avait engagé pour se produire devant le prince de Galles à Long Island. "J'ai toujours regretté ce moment", disait-il, "La vie est une drôle de chose".

La magie était probablement la chose la plus importante dans la vie de Vernon. "Si vous voulez être un artiste", disait-il, "vous devez y consacrer votre vie. Les échecs, la musique, tout. Dès que l'on atteint un certain niveau, si on veut devenir vraiment excellent, il faut sacrifier tout le reste et consacrer sa vie à son art". Ce sont pour les talents de Vernon que s'extasiaient les experts. Vernon était connu pour être capable de prendre un simple tour et le transformer en chef d'œuvre. Tous les tours qu'il exécutait devenaient une création.

"Des gens copient", disait Vernon, "ils voient quelqu'un faire un tour et ils le copient. Moi je fais ma propre version. Ce n'est pas bon de copier, car quand quelqu'un crée quelque chose, peu importe si cela est bon ou mauvais, c'est sa propre création. Il le réalise mieux que quiconque car celui qui chercherait à le copier ne connaît pas le raisonnement, il ne connaît pas ce qu'il y a derrière l'effet. Il ne connaît pas le sentiment du créateur. C'est pourquoi il devrait y avoir dans chaque travail artistique du sentiment."

Dans les années 60, Vernon quitta la côte Est pour la Californie pour rendre visite à Jay Ose qui fonda le Magic Castle à Hollywood avec Bill Larsen et Milt Larsen. Vernon apprécia tellement qu'il y resta. Beaucoup de jeunes magiciens doués le suivirent. Il accepta quelques élèves, mais les magiciens voulaient être à proximité de lui pour discuter et le voir travailler. Sa gentillesse et sa sincérité lui ont valu beaucoup de respect. Un ami de Dai, Garrick Spencer, donna à Dai le titre de "Professeur". Dai n'y prêta pas attention, mais Garrick continua à l'appeler ainsi et cela lui resta. La bonne volonté de Dai à partager ses connaissances et son expérience avec autrui est probablement ce qui lui a valu ce titre. Les étudiants de Dai, bien que peu nombreux, mais tous autant prestigieux, doivent beaucoup à Dai Vernon en tant que magicien mais aussi en tant que professeur. Ricky Jay, Larry Jennings, Michael Ammar, Michael Skinner, David Roth, tous furent élève du Professeur.

Vernon vivait selon ses habitudes, se levant tard le matin et veillant tard le soir. Il jouait également du piano. Il racontait : "Pendant un moment je croyais que je ferais un spectacle avec un piano. C'est extrêmement difficile de terminer un spectacle de magie. Un numéro de danse peut terminer avec d'impressionnantes acrobaties, mais pour un magicien le final est plus difficile à imaginer. Je me disais que ce serait un final formidable de faire de la magie et terminer en jouant du piano. Je continue de croire que c'est une bonne idée, un bon moyen de terminer un spectacle de magie."

Sources :

"The Vernon Chronicles", Volume 4 : He fooled Houdini, Bruce Cervon and Keith Burns, L&L Publishing

The world's greatest magic, Hyla Clark, Tree Communications, Inc., 1976

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

-

c'est la lettrine qui manque au début du poste de JP.

Compléter le post par :

Traduction : François Bergouignan

Relecture : Guillaume Singer

et par :

Climagic

Copyright

Conformément aux lois internationales sur les droits d'auteurs et la propriété intellectuelle, toute reproduction partielle ou intégrale des textes, images, photographies et autres ressources de ce site, sous quelque forme que ce soit, est strictement interdite sans l'accord préalable des auteurs mentionnés dans la notice de copyright (située en bas de chaque page).

Par ailleurs, les contributions qui me sont envoyées sont sous l'entière et unique responsabilité de leur auteur.

laurent

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Vernon n'a effectivement jamais été professionnel au sens "professionnel" du terme (faire des galas, posséder un agent, vivre de ses prestations, etc), mais ne vivait que par la magie et pour la magie.

Son entourage proche s'occupait le plus souvent des questions matérielles, qu'il s'agisse de l'héberger, d'écrire un livre ou de lui faire faire une conférence ou je ne sais quoi d'autre.

Peu de choses (sinon aucune) importait autant aux yeux de Vernon que la magie. C'est ce que montre très bien, parmi une foule d'anecdotes, le documentaire "Dai Vernon, The Spirit of Magic", disponible chez de nombreux marchands de trucs, par exemple celui-ci:

lien ici !

Plus d'infos sur le documentaire (avec deux extraits) :

http://www.michelehozer.com/daivernon.html

Fortement recommandé, comme on dit dans les critiques de tours. Je pense qu'Amazon doit le posséder aussi.

SC

[ 10. Octobre 2003, 14:37: Message édité par : Thomas THIEBAUT ]

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoins la conversation !

Tu peux publier maintenant et t'enregistrer plus tard. Si tu as un compte, connecte-toi maintenant pour publier avec ton identité.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Restaurer la mise en forme

  Only 75 emoji are allowed.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédemment saisis, a été restauré..   Effacer le contenu

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.




×
×
  • Créer...