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Expériences de Mort Imminente, "NOUVEAUX CONCEPTS" : l'interprétation dimensionnelle


Christian GIRARD

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Tiens d'ailleurs je vois que l'hypothèse que j'ai émise dans mon précédent message figure sur l'article Wikipédia dédié aux Expérience de mort imminente

Tout en bas (Explications de scientifiques sceptiques 🙂) :

Citation

Les EMI peuvent également être expliquées en termes de dissociation, de réactivation des mémoires de la naissance et de régression.

 

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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Un des côtés intéressants qui fondent l’intrigue de la BD est ce mix entre EMI et révélation de secrets de famille. Du coup le thème des "effets psychanalytiques des EMI" évoqués dans la présentation de l’ouvrage est pertinente. La question des secrets de famille et de ses effets étant une thématique récurrente de la psychanalyse et de sa littérature.


Cela n’a pas grand chose à voir mais l’histoire de la BD me rappelle celle de Aron Ralston racontée ci-dessous par Pascal Le Maléfan (psychologue et psychanalyste). Il s'agit également d'une expérience de mort imminente même si elle est très atypique. Pascal Le Maléfan parle d’un "hallucinatoire salutaire face à la port imminente". Je trouve le concept assez fort et pertinent !

source

Citation

Le 26 avril 2003, Aron Ralston, jeune homme de vingt-sept ans, se met en route pour une randonnée dans les gorges de l’Utah. (…) il décide de se glisser au fond de l’étroite crevasse. Soudain une grosse pierre se détache et tombe en direction de sa tête. Ralston se protège du bras gauche et dévie le bloc qui roule alors sur son bras droit en le coinçant contre la paroi. Il ne faut pas longtemps pour qu’il comprenne qu’il est pris au piège et que nul ne viendra le sauver.(…)
Ralston va tenter toutes les solutions qui s’offrent à lui pour se dégager (….) Rien n’y fait. Il songe aussi à l’amputation mais considère à ce moment que ce serait une forme de suicide. L’idée de sa mort imminente s’installe et devient une certitude, à tel point qu’il décide de se filmer pour laisser un testament à sa famille et régler ses funérailles. Il prie aussi régulièrement.
Soumis au manque de sommeil, à la faim et la soif intense qui le pousse à boire son urine, il perd régulièrement les repères temporels et spatiaux communs. Apparaissent alors des états psychiques inhabituels. Il s’agit très souvent de souvenirs de moments heureux passés avec des amis ou sa famille, mais qui ont la particularité de se rassembler dans une lente revue panoramique du passé procurant un sentiment d’apaisement et lui permettant de délivrer une sorte de message de remerciement et d’adieu à tous ceux qu’il a côtoyés. Il peut s’agir aussi de véritables moments hallucinatoires qui n’ont pour lui ni la qualité d’un rêve ni celle d’un souvenir. Ainsi, le matin du troisième jour, il est réveillé de sa somnolence par la vision intérieure, proche d’une image télévisuelle, de sa mère hurlant le prénom de son père pour lui annoncer une mauvaise nouvelle et Ralston sait, à l’instant de cette vision, que c’est de lui dont il est question. À d’autres moments, il vit une transformation imaginaire radicale de son environnement immédiat, proche cette fois du rêve lucide, dans laquelle des visages souriants surgissent des rochers alentours

 

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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À propos de psychanalyse et EMI il y a aussi ceci :


Expérience de Mort Imminente - L'approche jungienne


Experience-de-Mort-Imminente-L-approche-


Là encore nous sortons de l’impasse du débat spiritualisme / matérialisme pour nous interroger sur le sens et la fonction des EMI et du coup ça me semble beaucoup plus intéressant ! 🙂


Deux extraits d’une interview d’Alexandra Arcé (ICI) qui résonnent bien avec la BD de Eric Liberge :

 

Une EMI ne serait pas parfaitement définie si l’on ne parlait pas enfin de l’impression qu’elle laisse à celui qui en revient. Une EMI transfigure et stupéfait celui qui la vit. Il ne peut certes en témoigner qu’à partir des mots et images de tous les jours, mais cette conscience même a été frappée par une expérience si puissante qu’on pense qu’elle s’est déroulée dans un ailleurs objectivement extérieur. Mon hypothèse serait plutôt de situer le lieu de déroulement de cette expérience dans l’esprit même de la personne.

 

Nous ne croyons plus en Dieu, mais le numineux continue de nous préoccuper, notamment sous la forme de la mort, qui nous confronte en réalité à l’absurdité de la vie. Nous nous surprenons alors à nous interroger sur un numineux immanent ou transcendant susceptible de donner du sens à ce qui, apparemment, n’en a pas. L’EMI serait à cette aune, dans un moment particulièrement traumatique de la vie – le moment où l’on s’apprête à mourir –, un bilan spirituel que l’on dresse de sa propre existence…

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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Il y a 22 heures, Patrick FROMENT a dit :

revoir toute sa vie en accéléré

De toute façon cette idée de revoir toute sa vie en accéléré est forcement inexacte. Revoir quelques événements de sa vie (avec une sensation qu'ils sont nombreux) serait plus proche de la "réalité". 

Modifié par Christian GIRARD
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  • 3 months plus tard...


J’aime bien le site wikidébats et son principe

Citation

Wikidébats est une encyclopédie de débats libre de droits fonctionnant sur le principe du wiki. Dans chaque débat, les arguments « pour » et « contre » sont présentés avec leurs objections éventuelles, pour permettre à chacun de se former une opinion critique et éclairée.

Une page au moins est consacrée aux EMI. Elle est assez synthétique et résume bien le débat même elle mériterait des ajouts :

Les expériences de mort imminente peuvent-elles s'expliquer de façon rationaliste ?

Il est toujours intéressant de comprendre les enjeux philosophiques d’un débat et les idéologies sous-jacentes qui s’y s’affrontent. Dans le cas des EMI les choses sont assez simples et claires :

Citation

on peut penser que l. (…) Les récits des expérienceurs font ressortir un élément intéressant quant à la problématique "corps/esprit", et qui rentre en conflit avec l’option matérialiste/physicaliste.

Les EMI concentrent des questions liées à la possible persistance de la conscience après la mort (donc question du modèle de la conscience et question de sa localisation et de son origine) ainsi que l’épineuse problématique corps/esprit comme cela est souligné dans l'article.

J’ai la faiblesse de croire que si "l'EMI sera expliquée et intégrée à la science standard d’ici quelques décennies", comme le suppose l’article wikidébat, toutes les questions liées à la conscience et à la problématique corps/esprit ne seront pas épuisées pour autant.

Souvent, pour toute question qui est au croisement de la philosophie et des sciences (comme c'est le cas des EMI), les réponses obtenues ouvrent sur des questions encore plus fondamentales. 🙂

 

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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  • 5 months plus tard...

De nouvelles études sur les NDE permettent de mieux les comprendre :

Citation

« Considérer les NDE comme une hallucination, c'est-à-dire comme une perception sans objet, c'est oublier que certains récits détaillent avec exactitude des événements survenus alors que la personne gravitait hors de son corps », souligne-t-il. Tel cet homme qui, pendant son coma, s’est retrouvé dans une grotte couverte de peintures rupestres. « Non seulement il voyait les peintures, mais il était les peintures, explique le médecin. Il était les gens qui les ont réalisées, il était leurs motivations. Au point que, quand il en a discuté avec une spécialiste, elle l'a pris pour un confrère ! Dans ces situations, les gens semblent devenir l'information elle-même. »

Le cerveau et les organes des sens n’ont rien à voir là-dedans.
Pour preuve, un homme complètement sourd « entendit » la conversation tenue à son chevet par ses médecins alors qu’il était dans le coma ; sa femme, présente ce jour-là, lui confirma la véracité des propos captés. Un jeune aveugle de naissance s’aperçut quant à lui au cours de son NDE qu’il pouvait traverser les étages jusqu’au toit de l’immeuble et, de là, contempler le paysage et les couleurs du ciel... Pour le Dr Jourdan, là est l’indice que les NDE, loin d’être dues à une altération neurologique, signent l’accès à une forme élargie de conscience. Si de multiples études comparent les NDE à certains états plus ou moins pathologiques, le Dr Jourdan ne pense pas que ces similitudes suffisent à expliquer le phénomène. Certains stupéfiants provoquent des visions, et les paralysies du sommeil peuvent procurer l’impression de sortir de son corps, « mais dans une NDE, aucun détail incohérent ne vient jamais se surajouter », pointe-t-il. En provoquant une augmentation du taux de CO2 dans le sang, on peut également induire des états vaguement comparables à une EMI, « mais avec des hallucinations au contenu effrayant qui n'ont rien à voir avec une NDE », poursuit-il.

En perturbant diverses aires cérébrales, il est aussi possible de reproduire certaines de leurs caractéristiques, mais pas d’en recréer la totalité. Une stimulation de la jonction temporo-pariétale droite peut ainsi provoquer une impression de sortie du corps, mais sans perception objective d’autres éléments, contrairement aux NDE. Une stimulation de la même zone à gauche peut induire la sensation d’une présence. Une stimulation du cortex occipital peut provoquer une vision rétrécie ou des perceptions lumineuses. D’autres aires, encore, peuvent altérer la perception du temps. « Mais envisager un phénomène qui stimulerait toutes ces zones pour engendrer des hallucinations purement neurologiques n’aurait pas grand-chose à voir avec la réalité et la cohérence des NDE, estime le Dr Jourdan. Leur richesse n’est pas réductible à une juxtaposition de symptômes. »

Dernier point : la portée existentielle des NDE. « Le tunnel que les témoins évoquent n’est pas un rétrécissement du champ de vision, mais le symbole d’un passage », souligne le médecin. La lumière qu’ils perçoivent, une force d’amour plus qu’une lueur. « Et tous reviennent bouleversés », porteurs d’un altruisme nouveau, insiste-t-il. Comme si les NDE ouvraient la porte d’une perception affranchie des limites du cerveau, du corps, voire de la petitesse de nos individualités...


Une dimension supplémentaire du réel ?
Pour comprendre cette distinction entre notre conscience ordinaire, parcellaire, et la « conscience universelle » qui se révèle à l’occasion d’une NDE, le Dr Jourdan introduit l’idée d’une dimension supplémentaire, située hors de l’espace-temps. À la façon d’un tableau que l’on regarderait de haut, au lieu d’être le nez collé à la toile, les NDE permettraient d’accéder à l’ensemble du film de la Vie - et non plus juste à la séquence limitée à notre personnage, son corps et ses pensées. La NDE ne serait alors pas « une expérience ésotérique », mais un simple « changement de repère » ! se félicite le médecin.
La philosophie indienne postule depuis des millénaires qu’il existe une conscience primordiale, où tout est Un et dont tout émerge. Au quotidien, cette conscience jouerait à prendre la forme d’individus, limités à un corps et un esprit. Le cerveau, dans cette perspective, jouerait le rôle d’un «filtre » limitant les potentialités de la conscience. Pendant une NDE, cette interface se mettrait en veilleuse, et la conscience retrouverait sa qualité non locale, absolue.

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La parole est d’argent, mais le silence est d’or.

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Il y a 10 heures, Christian DELAMORINIERE a dit :

Le cerveau, dans cette perspective, jouerait le rôle d’un «filtre » limitant les potentialités de la conscience.

En 2014 j'écrivais :

Citation

Je reviendrai sur la notion de cerveau en tant que « vanne de réduction » ou de « filtre de la conscience universelle », mais dans le sujet sur les NDE.

On peut discutailler de tout ça à foison, et donner des exemples qui racontent de belles histoires, voire relayer l'avis d'un médecin partial (vu sa bio et ses positions), mais je vais plutôt me livrer à une autre remarque. 

Tous ces prétendus témoignages (dont je ne nie pas la "réalité" en tant qu'expériences psychiques) ne nous enseignent finalement rien sur ce qui se passe quand on est mort puisque ce sont des témoignages de personnes qui en définitive sont restées vivantes. Il s'agit donc d'expériences aux frontières de la vie, et non aux frontières de la mort. 😉 

  • Merci 2
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il y a 24 minutes, Christian GIRARD a dit :

 

On peut discutailler de tout ça à foison, et donner des exemples qui racontent de belles histoires, voire relayer l'avis d'un médecin partial (vu sa bio et ses positions) 

c'est aussi ce que je me suis dit. Des témoignages dignes des meilleures enquêtes paranormales. On sait ce que ça  vaut 😀 

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Il y a 8 heures, Christian GIRARD a dit :

ce sont des témoignages de personnes qui en définitive sont restées vivantes. Il s'agit donc d'expériences aux frontières de la vie, et non aux frontières de la mort.

Citation

Un lien avec la mort, vraiment ?
Premier cheval de bataille du Dr Jourdan : qu’on arrête de présenter les EMI comme liées à la mort. « Leur dénomination remonte à un débat publié en 1896par la Revue philosophique à propos d'alpinistes ayant survécu à un accident, explique-t-il, mais elle est trompeuse, car environ le tiers des témoins n'étaient pas en danger de mort lorsque cela leur est arrivé. »

Si la plupart des recherches sur les EMI ont été réalisées dans des services de réanimation ou de cardiologie, le phénomène se produit aussi chez des gens en parfaite santé, alors qu’ils sont en train de s’endormir, de regarder un coucher de soleil, d’assister à un concert, de méditer ou de faire l’amour. « Je m'engageais sur le quai du métro quand j'ai brusquement "perdu conscience", comme si j'avais basculé dans un autre monde, une autre dimension, rapporte une femme. Je ne voyais plus ce qui m'entourait, mais j'ai vu, concrètement, de la lumière tout autour de moi, à l'infini. Je ne me sentais pas être moi dans un corps, mais j'étais ce tout, unie à lui, dissoute dedans. »

...et je ne vois pas pourquoi ces expansions de conscience qui ne peuvent pas être produites par le cerveau s'arrêteraient brusquement à la mort de celui-ci !

La parole est d’argent, mais le silence est d’or.

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