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Gestion des Spectateurs qui Sabotent volontairement un tour


Mathilde REY

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Une magicienne ne peux pas répondre ou avoir les mêmes désamorçages que les magiciens. Personne n'en parle dans le post (et pour cause...).

Dans les premiers (premières années ?) de close-up, une des réflexions préférées des "insupportables" concernaient mes mains.

"Oh, elle sait en faire des choses, avec ses petites mains !".

Il faut un paquet de fois et de tentatives pour trouver quoi répondre qui fasse mouche en fonction de la situation.

Et effectivement à force... d'expériences... on ne me le dit plus !

Ce n'est qu'un exemple.

Mais le "combat" n'est pas deux hommes face à face... dont un magicien sur scène. Mais un homme et une femme.

Je pense que ça change pas mal de choses.

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C'est peut être à côté de la plaque, mais il m'est arrivé dans certaines situations de faire exprès ou plutôt d'accepter que le tour se plante. Par exemple, spectateur difficile et forçage impossible, ou jeu pris des mains et le spectateur remet sa carte dedans... Je fais comme si ce n'est pas important: ET CE N'EST PAS IMPORTANT (il faut se le dire). Je fais absolument comme si je maîtrisais et je produis la carte. J'ai une chance sur 2: c'est soit un miracle soit un plantage. Bon c'est le plantage.

Et bien non! ce n'est pas un plantage, c'est un évènement. Les spectateurs sont figés, désolés même, et le larron ne fanfaronne pas tant que ça. Je le complimente, je lui demande s'il connait ce tour? Et puis on me demande: il est pas raté hein? c'est pour nous faire marcher...Non non c'est raté. Mais croyez le ou non, les spectateurs ne le croient pas. Ils s'imaginent que c'est une ruse, que le meilleur est à venir. Ils sont super attentifs. ils attendent. Alors là c'est très facile de faire un tour à super fort impact: la garde est baissée et les spectateurs ont ENVIE que vous réussissiez.

Il est bon parfois de montrer de l'imperfection, de la faiblesse.

Comme au cinoche quoi. Le bon il se fait démolir mais à la fin on sait qu'il va gagner. Non. On VEUT qu'il gagne.

Tout ça pour dire que au fond, au plus profond de lui-même, le public nous soutient.

C'est dans le Tarbell je crois (très très bon vieux grimoire, ceci dit en passant...) : on croit à tort que la première chose qui titille le public est de percer nos secrets. C'est faux.

Son premier désir est de voir de la magie, est de penser que dans quelques instants il va débarquer dans un monde merveilleux. On donne au magicien ce crédit.

Il ne faut pas le gaspiller.

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sympa la discute ...

J'aime bien lili pop

J'en ai discuté avec l'autre magicien qui était avec toi EMI ca semblait assez difficile c'est vrai !

Je ne saurais trop vous conseiller le MAGIC BOOK de Jean MERLIN

il faut prendre en compte plusieurs choses :

- l'âge des magiciens

- l'expérience de ces magiciens

- la carrure de ces magiciens

Jean Merlin cite Audiard je crois dans son book et dit qu'il est plus facile de répondre quand on a 40 ans ou plus et que l'on est imposant.

Alors une jeune femme un peu fluette c'est un peu dur... tout dépendra de ton personnage .

Certains disent :" rentre dans la gueule" .. Je suis un peu comme ça , en café théatre j'aime bien avoir le dernier mot. Mais dans certains cas extrêmes ( nota avec bcp d'alcool) c'est extrêmement difficile alors là il faut dédramatiser tout en essayant de retourner la salle et surtout le groupe accompagnant contre cette individu.

Dernier cas extrême, les mariés ont regroupés les c.on de la soirée à la même table(c'est souvent le cas, cherchez la table de khon vous trouverez,.. si vous trouvez pas c'est que c'est la votre). On sourit , on fini son tour et on change de table.

pour une fille la technique du sourire et du " z'etes mechant avec moi peut marcher aussi"...bon habillé en gothique plus difficile.

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Merci pour les conseils Bruno :) ( j'étais pas habillée en goth ce soir là). Au fait, je n'ai pas cité volontairement le nom de l'autre magicien, mais s'il souhaite intervenir.....

Le book de Merlin, je le cherche d'ailleurs .

Sinon Merci aussi à Marion qui avait soulevé en 1er ce point important ( qui m'avait totalement échappé sur le moment).

Avec l'expérience.... je vous dis..... :whistle:

"Ne nous laissons pas abattre, nous n'sommes pas des Kennedy!"

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Heu, ne t'inquiète pas marion, on me fait exactement le même genre de réflexion lorsque je m'attaque à des tables de filles. "Oh, il sait faire des trucs avec ses mains". Mais j'en joues également. C'est une bonne façon de plaire à son public et de les flatter : je rentre parfois un peu dans le registre de la séduction. Je laisse entendre à mon public que je les trouve attirants, et je fais rentrer ça dans le registre de l'humour. Ca décrédibilise les remarques, et tout le monde passe un bon moment.

D'autre part, pour la question d'Emi. Effectivement, je suis d'accord avec ce qui a été dit jusque là : l'essentiel est de désamorcer, et donc ne surtout pas rentrer dans une relation conflictuelle ou d'escalade.

Lorsque ça arrive, j'ai parfois fait le choix de donner au spectateur ce qu'il veut, et de le laisser maître de la scène, et de me soumettre entièrement à lui :

"Ah, vous voulez que je fasse le tour les yeux bandés ? Ok" je me bande les yeux. "Et ensuite ? Je fais quoi ?". Ce qui arrive en général, c'est qu'à l'instar de ce que proposais Lancelot, vous ne montrez aucun orgeuil, aucune agressivité, mais que vous placez et le spectateur et le public dans une position qui ne leur convient pas : vous n'êtes plus maître de ce qui se passe sur scène.

Ce qui arrive en général à ce moment là, c'est que votre fanfaron se rend compte qu'amuser une salle lorsqu'on ne sait pas ce qu'on va faire ensuite, c'est difficile, et il vous "rend la main". Et le public, qui est souvent là pour voir votre show, va demander au type de vous laisser faire ce que vous avez à faire.

J'ajoute en général quelques remarques du style "je veux bien essayer, mais je ne suis pas certain du résultat...", ce qui laisse l'idée au public que vous êtes complaisant, mais que si vous vous pliez à ces règles, le spectacle sera moins bien, et à nouveau, ils préfèrent vous laisser vous débrouiller et faire quelque chose de réussi !

Ne restreins pas le champ du possible aux limites de ton imaginaire.

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  • 4 months plus tard...

Bonjour,

Alors voila, pour le 18ième anniversaire de ma sœur, j'ai décidé de faire quelques tours de cartomagie.En regardant dans les autres messages, j'ai vu que plusieurs d'entre vous on dit de ne pas "s'imposer", et c'est exactement ce que j'ai fait.J'ai attendu que quelqu'un me demande de faire un tour de magie.Ce fut ma tante qui me demanda.Après avoir fais quelques tours, tout le monde s'est levés pour venir regarder.J'ai continuer a faire des tours mais, mes mains ont commencé a trembler (juste un petit peu).Bien sûr, mon oncle a sauté sur l'occasion.Il a commencé a se moquer a haute voix, en lançant des phrases du genre " Arrêtez, vous lui faites peur ".Bien sûr, en plus du trac,mes mains trembler aussi de fureur.Heureusement, quand il ma demandé de montrer elles ne tremblaient presque plus.J'ai donc continuer, mais maintenant, au lieux de se moquer de moi, il se moquer de mes tours.Il lançait des phrases du genre "De toute manière, j'ai juste a aller sur internet, et je peut aussi le faire"( Désolé la traduction n'est pas toute a fait exact).Et pendant plus d'un quart d'heure, il continua ainsi.Voila, après la fête a pris fin.

J'aimerais savoir comment réagir dans ce genre de situations.

Ne buvez pas au volant, vous risqueriez d'en renverser !

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Y'a déjà des messages qui traitent de ca. Alors soit du lui balance un poing dans la gueule, soit tu le prends en assistant (soit pour le mettre en valeur, et il appréciera, soit pour le dégommer), soit tu fais un tour qui calme bien, soit encore tu peux sortir ce genre de chose, tonton ou pas :

- Tu n'as que ca à faire, de rabaisser les autres, pour tenter de t'élever aux yeux de chacun ?

- Tu as si besoin de reconnaissance que tu as besoin de la ramener devant tout le monde même quand on t'a pas sonné ?

« La préservation de la vérité objective et de la capacité de chaque individu à former des jugements objectivement vrais est la condition première et absolument nécessaire d’une vie libre » (James Conant, in Orwell ou le pouvoir de la vérité, p. VIII).

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