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[Télévision] Magiciens : leurs plus Grands Secrets sur W9 à partir du 080809


David ETHAN

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Merci beaucoup pour ce débat fort intéressant... Qu'il est bon d'entendre et d'écouter des gens qui savent de quoi ils parlent.... :)

Une petite chose tout de même... Il est assez flagrant que les medias quels qu'ils soient ne prennent que peu de risques et de moins en moins... Je m'explique : Les maisons de disques laissaient le temps à un artiste de se construire : j'entends par là, lui laissaient deux, trois, voire quatre albums avant de lui montrer la sortie... Certes trois albums de flop, mais au quatrième : BOUM ! Gros succès... Ce qui engendre souvent une explosion des ventes des trois précédents albums...

A la télévision, on profitait de l'été pour montrer de nouvelles têtes... pour passer des émissions "tests"... Pour laisser leur chance à de nouveaux concepts, de nouveaux animateurs, de nouveaux producteurs...

Qu'en est il aujourd'hui ? Les maisons de disque surfent sur "best of" depuis maintenant presque 10 ans... On aime les albums flashs "Starac, nouvelle star" qui souvent sont eux aussi des "Best of".

La télévision nous ressert Le juste Prix, Fort Boyard, Intervilles, ... (je n'emets aucun jugement de qualité sur ces programmes, les "bienpensants" qui pensent que ces programmes sont "débilisants" font pour moi preuve d'un mépris insupportable pour les téléspectateurs qui regardent... mais c'est un autre débat...), le tout animé par des animateurs tous connus...

Pourquoi cette frilosité à prendre des risques en "lançant" de nouvelles têtes ?

Selon moi, mais je sais que le raccourci est facile, et je me doute que les choses ne sont pas aussi simples pour un soucis de rendement, et de retour IMMEDIAT et RAPIDE, voire FACILE sur investissement... En effet, il est plus facile de financer un jeu qui a déjà fait ses preuves présenté par un animateur qui a déjà fait ses preuves, que de lancer un concept totalement nouveau avec une tête complétement nouvelle...

Et si on n'a plus de concept dont on est sûr ? Qu'est ce qu'on fait ? ... Facile... On va piocher chez les voisins, en reprenant des concepts qui ont fait leurs preuves ailleurs (d'ailleurs y'à une super émission en Russie où un passager qui emprunte un Taxi se retrouve mélé à un jeu pendant toute la durée de sa course... Suis sûr que ça ferait un tabac en France...Si j'avais des sous et des connaissances en prod, je me lancerais avec ce concept ...). On en vient donc à s'echanger les émissions qui "marchent" entre grosses sociétés de production, entre chaînes internationales... On voit donc l'arrivée de très gros groupes tels que Endemol ou Fremantle pour ne citer qu'eux.

Quid alors de la créativité ? Et qui seront les Aznavour, Brel, Cabrel, Bruel, Piaf, Greco, ... de l'an 2100 ? (on ne sombrera bien entendu pas dans la facilité en m'envoyant l'exemple de "la tortue" au visage ;) )

Ne risque t'on pas un jour de sombrer dans une uniformité culturelle internationale avec ce genre de pratique ?

Ne risque t'on pas un jour de penser " C'était bien avant quand ils faisaient de la création"...

Une brise de soulagement ? Le gros progrès dans la qualité des séries TVs et des moyens mis en oeuvre pour leur réalisation... Attention cependant à ne pas provoquer l'indigestion (c'est ce qui m'est arrivé avec 24h et les Experts...)

C'est pour ma part ce que me démange (oui avec un "m") dans la "politique" culturelle actuelle de nos médias... Ce manque de prise de risque...

Mais une fois encore, ce n'est qu'un ressenti basé sur ma propre utilisation de la télévision et j'ai bien conscience de ne pas maitriser tous les tenants et les aboutissants, je suis sûr que tout n'est pas simple... loin de là...

Modifié par Nikola

Nikola

www.nikola.fr

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Membres les + Actifs

Je ne pensais pas déclencher une telle réponse.

Mon avis était bien plus "simple" que tout cela...

Par exemple je ne remet en aucun cas en cause les statistiques. Si on peu avoir des doutes sur certains sondages d'opinions, je suis confiant sur la qualité des mesures d'audimat ou sur la finesse des outils d'analyse de la consommation.

En fait qu'en je dis "l'offre crée la demande" j'ai maintenant l'impression que c'est moi qui défend le mieux le métier de producteur d'émission.

Il me semble que si les concepteurs n'avait qu'à suivre la tendance et les attentes, là leur métier serait facile, avec tous les outils à leur disposition ils saurait d'avance quoi faire pour plaire au public.

Or comme tu le souligne cela passe par des échecs, des essais, des réussites...

Dans le cas d'un "Diner presque parfait", comment peut on dire que la ménagère attendais, demandais CE programme.

Ma vision des choses, c'est que les producteurs ont su créer un programme qui a séduit les personnes qu'ils désirait séduire.

D'autres s'y serait pris autrement pour séduire les même personne, soit parce qu'ils y aurait consacré un budget différent, ou qu'ils ont une imagination différente, soit...

Bien sur ils n'aurait pas séduit ce public là avec des conférences de Bergson, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y avait pas d'autre moyen de le faire.

Tout ce que je dis c'est que la télé est faite par ceux qui la font et non ceux qui la regarde...

Cela ne remet pas en cause le principe de pluralité de l'offre, cela ne fait pas des directeurs de programmes des dictateurs en puissance.

Et surtout quand je dis cela je suis bien conscient qu'ils ont aussi un certains nombre de contraintes liées au médium qu'est la télé, ainsi qu'aux implications économique de ce médium, ainsi qu'au public visé.

Bref : lorsque je dis ça je n'avance pas que les producteurs ont un "parfait libre arbitre" (pour reprendre l'expression) ce serait non plus abusif, mais ridicule ma part.

Par contre soit on prend une ménagère en tant qu'individu isolé, et là cela me dérange de la réduire à cette fonction et de parler de libre arbitre dans la même phrase ; soit (ce qui est je pense le cas) la fameuse ménagère est une facilité statistique et dans ce cas c'est un contre sens d'attribuer son choix à du libre arbitre.

Le libre arbitre est ce qui rentre en jeu quand un individu fait un choix qui dépasse les déterminisme sociaux, éducatifs, passionnels ou autres. Dans le cas qui nous intéresse le libre arbitre est ce qui intervient quand un individu n'est plus réductible à sa condition de ménagère.

En outre il existe d'autres type de libertés. Une qui me tient particulièrement à cœur c'est la liberté créatrice. Cette liberté c'est ce qui fait qu' un individu peu produire un "objet" que personne n'aurait pu prévoir ni attendre et qui crée un sens nouveau ; et cela, quel que soit le but de ce créateur : renverser la peinture académique ou fournir du divertissement au plus grand nombre.

Cordialement

Corneille

Modifié par corneille

Magicien, comédien, artiste de rue 

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Invité lancelot

Je me permet de rajouter un "détail" sur la rediffusion de l'émission.

Déja, je supporte toujours aussi mal les interruptions de pub lorsque je visionne une émission. Je ne m'y fais pas. Je trouve cela violent et dictatorial, cela coupe le rythme, m'arrache de force de l'univers dans lequel j'étais en train (si tout se passe bien...) de plonger. J'imagine être en train de lire tranquillement "Bonjour tristesse" de Sagan, et soudain un individu m'interromps, me tape sur l'épaule, et me dis "t'a vu ? Le nouveau kotex pour règles abondantes est parfumé à la Sauge sauvage...". :) Enfin, bref...

Toutefois, cet état de fait étant devenu quasiment la règle, du moins les concepteurs des émissions "jouent" avec ses écrans publicitaires, et gèrent le moment où ils apparaissent.

Je crois que l'on atteint le non respect absolu de l'œuvre quand, par exemple pour cette émission, non seulement un jingle intempestif apparait pour signaler la coupure, qu'il n'y a PAS de coupure (l'émission reprends immédiatement son cours normal), et que D'UN SEUL COUP, abruptement, n'importe quand, l'émission s'interromps pour passer de la pub...

Je ne suis pas clair : en gros, "Leurs plus grands secrets" a été conçu des coupures, il y a bien eu ce soir-là des coupures, mais... pas au moment où elles ont été prévu.

Quel mépris... Et des gens qui ont fait cette émission, et des téléspectateurs... au nom, je le répète, de la "sacro-sainte" publicité, et donc du FRIC.

Le monde comme il va...

Enfin, rien n'est jamais tout noir, j'aurai eu quand même le plaisir de revoir Otto prononcer cette sentence qui est devenu ma phrase fétiche, celle qui dirige dorénavant mon quotidien, celle qui donne un sens profond à ma vie, celle qui explique tout (de Dieu à Jeannie Longo en passant par les scrofules testiculaires) :

"La boite, c'est la vie !"

:D

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Invité Ethan

Je viens de vérifier, citation de Dieu en personne : "Une boite! Qu'est ce qu'il y a de plus poétique, de plus excitant dans la magie, que les boites. Moi, j'adore les boites. Une boite sur la fille*, mais la magie, la magie c'est les boites..."

*On peut entendre, avec 2g/L de toutes substances sympathiques (quoi que, évitez le poppers, je vous le déconseille) "une boite, c'est la vie". Pourtant, j'aurais juré avoir moi aussi entendu à un moment "les boites, c'est la vie... mais j'ai noté une coupure dans la vidéo... peut-être que... enfin bon, je possède l'enregistrement de la 2ème diffusion M6 et vu qu'ils coupent énormément de passages d'une diffusion à l'autre (comparer celle de M6 et W9... ou faites comme moi, utilisez votre mémoire supra-(a)normale

Ps: OTTO, M. Weasley , Dieu, tes mains ne sont pas vides, mais pleines de doigts.

Ps': qu'est-ce donc que cet honteux carré noir, sous la table, rajouté par ordinateur lors de la présentation de la "femme sciée" , on se Criss-Angélise, ou c'est la mode les truquages télés? mdr

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Voici un petit recit du tournage, c'est comme si vou y etiez :

15 août : CHRISTOPHE HENRIET me téléphone en pleine canicule d'été à Berlin - il faisait au moins 10 degrés, on pouvait sortif sans gants - et il me donne les dates exactes : 10/11/17 et 18 septembre. Je n 'en crois pas mes oreilles ni mes yeux, mais ce sont exactement les jours de relâche à Berlin !! Coincidence, acte de Dieu ou hasard, je ne le sais point, mais me revoilà de nouveau dans l'équipe.

Je ne pouvais pas participer au scénario pour des raisons géographiques et d'autres, et j'apprends avec bonheur que ma copine CAROLINE et moi, nous serions de nouveau les deux potiches.

De temps en temps, je reçois d'étranges e-mails de 70 pages avec quelques plans des grandes illusions ; titre de ces envois : "11 septembre" (!).

Chaque fois que je fais imprimer un document "11 septembre" dans l'internet-café tenus par des Turcs, je récolte des regards admiratifs et plein de sympathie...

10 septembre : Grand départ de BERLIN (via FRANCFORT, TEHERAN et KABOUL ) puis PARIS; mais oui, il n'y avait pas de vol direct, va savoir pourquoi ?

J'arrive le soir au bureau et j'apprends que pour demain, je dois faire léviter une voiture, changer deux personnages dans deux voitures, régler quelques problèmes familiaux à CROSNE chez moi, dormir, me laver et revenir le lendemain pour le tournage en plein air et pendant la nuit.

Ce fût mémorable : Les spectateurs témoins ont fait semblant de ne rien voir des trucages, STEPHAN et surtout CAROLINE étaient à mes côtés et j'avais une liberté totale d'improviser un texte. Le paradis quoi. Pour la lévitation de la voiture, je présentais du close-up avec la passe-synthèse ; et pour le changement des deux personnes dans les deux voitures, j'inventais un texte que même CHANTAL GOYA aurait refusé car trop primaire...

Vers 3 h du matin, tout était dans la boîte, au revoir dans une semaine ! Et je m'envole vers BERLIN le 12 septembre.

17 septembre : Les choses se corsent : Lever à 5 h du matin, arrivée à Roissy vers 10 heures ; au STUDIO 130, on est déjà en pleine panique car pas seulement moi, mais aussi l'éléphant sommes en retard. Enfin pas trop, parce que après le déjeuner où je fêtais les retrouvailles avec Caroline et les autres copains avec 2 litres de gros rouge, je me trouve sur un gros plateau décoré en salle de répétition.

A un moment, je réalise que c'est un immense monte-charge qui descend lentement comme un ascenseur. J'ai juste le temps de crier : "Attention, vous allez écraser un éléphant " , car il y avait vraiment un éléphant en dessous. C'était prévu, mais moi, je ne le savais pas. Et tout un coup, l'éléphant se trouvait à côté de moi et j'entends "on va couper ça au montage " "ça" était ma remarque en faveur de la bête et je remercie la personne qui a fait le montage d'avoir accompli un boulot d'orfèvre. Mon étonnement pour l'apparition de l'éléphant, paraît-il, était très naturel....

Bien sûr. Pas la peine de faire l' ACTOR STUDIO pour être étonné !

Pour le reste du tournage, je ne me souviens plus tellement, sauf que pour le dîner, il y avait aussi du vin rouge et que HENRIET me trouvait "un peu fatigué".

"Fatigué" est un vain mot. J'hésitais entr hypoglycémie, coma éthylique et crise nerveuse, car je ne comprenais plus grand'chose. A un moment donné, j'ai dû faire mon numéro de cannes sur une piste de glace (les semelles en cuir sont les ennemies jurées d'un plancher ciré, maintenant je le sais). A un autre moment, l'adorable CHRISTOPHE HENRIET nous expliquait un tour avec de grosses valises en carton et une broyeuse géante pour faire sortir 10 grammes de poussière, c'est à dire le contenu d'un cendrier.

A un autre moment, j'ai vu GAETAN changer la couleur de deux boules de tennis à l'aide d'une machine infernale de 100 kgs (il n'a qu'à apprendre la manipulation, il aurait moins de bagages....), mais finalement, je ne voyais plus "où était la réalité et où était la fiction", selon mon ami ERIC ANTOINE qui venait renforcer notre équipe de choc.

18 septembre : On tourne l'épisode n° 4 de notre série et nous sommes en pleine forme ! Déjeuner avec du Bourgogne cette fois-ci, et on répète nos merveilles.

Pour la séquence "LE JUS DE LAPIN" ou "LE LAPIN DANS LE MIXER", j'ai une longue et importante discussion avec ERIC ANTOINE sur la mémoire sensorielle et émotive chère à STRASBERG (ACTOR STUDIO) et après 2 heures de discussion, nous tombons d'accord que le texte de Chantal Goya sur "le lapin qui tue le chasseur" doit être interprété avec beaucoup de distanciation à la BRECHT....

Je me souviens également d'une séquence avec une malle des Indes complètement transparente, inventée par BAKNER et plein d'autres belles choses, mais la surprise frappa lors des diffusions sur M6 :

Au moins une centaine de personnes m'a demandé le secret de la voiture qui lévite....Etonnant non ?

CONCLUSION : Ce volet de 4 émissions laisse quand même un goût amer, une déception. Car selon l'usage, pour faire la télé, il faut coucher ! Notre producteur Christophe HENRIET a toujours refusé tout proposition de ce genre. Ce n'est pas correct, nous sommes déçus, une vieille tradition se perd !

otto, la potiche

www.ottowessely.fr

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chris dit :

"Tu es libre d'interpréter comme tu veux les faits...en attendant quand 5 millions de personnes font le même (libre) choix à la même heure... il est difficile de dire qu'on les à "incité" à le faire.... chacun est seul devant sa TV, toi, eux NOUS !!! :-)"

Les faits que tu cites sont incontestables

Voici bien là un des grands paradoxe de notre époque :

L'individualisme (chacun seul devant sa télé) qui aboutit au conformisme généralisé (5 millions de personnes qui appuient sur le même bouton au même moment).

Le NOUS que tu cite à la fin de ta phrase est surement le plus impersonnel des nous.

C'est un nous qui n'a aucune conscience de lui même, le contraire d'une collectivité autonome, car il est constitué d'individus parfaitement isolés dans leurs choix.

C'est un NOUS qui n'est QUE la somme statistique des individus qui la compose. Et non l'expression d'un désir collectif conscient et intelligent de lui même.

Les téléspectateurs ne choisissent pas "ensemble", ils choisissent "de la même façon" et c'est très différent. Sur quel critère ? Leur plus petit dénominateur commun, leur condition sociale de ménagère ou autre. Il n'y a aucune "liberté" là dedans, aucun "libre arbitre". Même si effectivement personne n'a de pistolet sur la tempe.

Magicien, comédien, artiste de rue 

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